Des salariés de l’équipementier automobile MA France, placé en liquidation judiciaire, continuent à chercher une issue au conflit qui les oppose à leur donneur d’ordre, le groupe Stellantis. Ce mercredi 22 mai, ils ont rencontré des responsables de la filière auto.
Rassemblés sur la très chic avenue Marceau à Paris, une cinquantaine de salariés de l’entreprise MA France, ont manifesté devant la Plateforme de la Filière Automobile (PLA) alors qu’un débat devait y avoir lieu avec les candidats aux européennes sur l’industrie automobile. Lors de ce forum, censé débattre de « l’avenir de l’industrie automobile », les salariés de MA France ont rappelé qu’il ne peut y avoir d’avenir de la filière auto sans avenir pour ses salariés.
« M.A. France, 80% de sa production était pour PSA, les machines outils appartiennent à PSA et la matière première était fournie par PSA, on peut dire que ce sont des salariés de PSA », souligne Kamel Brahmi, secrétaire de l’UD-CGT de la Seine-Saint-Denis. « PSA souhaite récupérer au plus vite les machines outils mais rien ne sortira de l’usine tant qu’il n’y aura pas de compromis acceptable », prévient le responsable syndical.
Les salariés n’ont, de toute évidence, pas abandonné leur volonté de demander des comptes à M. Tavares ainsi qu’à toute la filière automobile. Les salariés de MA France, propriété du groupe italien CLN, avec un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros, se sont mis en grève depuis le 17 avril dernier alors que Carlos Tavares, le patron de Stellantis, le donneur d’ordre, avait annoncé un manque de compétitivité de l’entreprise pendant que les salariés redoutaient une délocalisation de la production en Turquie. Lundi 13 mai, les salariés ont appris que leur entreprise était placée en liquidation judiciaire par décision du tribunal de commerce de Bobigny.
Le 16 mai dernier, à l’issue d’une rencontre avec le cabinet du ministre délégué à l’industrie, Roland Lescure, Kamel Brahmi avait annoncé qu’un médiateur serait nommé dans les prochains jours afin « d’accompagner au mieux les salariés et afin qu’une solution constructive soit trouvée avec l’ensemble des parties prenantes ».
Les suppressions de postes s’enchaînent dans l’automobile. Avec ses 280 salariés et près de 120 intérimaires, MA France est la dernière usine automobile de Seine-Saint-Denis, autrefois l’un des plus denses bassins d’activité du secteur. Une nouvelle manifestation est prévue ce jeudi 23 mai à Poissy, devant le siège social de l’entreprise Stellantis.
Rassemblés sur la très chic avenue Marceau à Paris, une cinquantaine de salariés de l’entreprise MA France, ont manifesté devant la Plateforme de la Filière Automobile (PLA) alors qu’un débat devait y avoir lieu avec les candidats aux européennes sur l’industrie automobile. Lors de ce forum, censé débattre de « l’avenir de l’industrie automobile », les salariés de MA France ont rappelé qu’il ne peut y avoir d’avenir de la filière auto sans avenir pour ses salariés.
« M.A. France, 80% de sa production était pour PSA, les machines outils appartiennent à PSA et la matière première était fournie par PSA, on peut dire que ce sont des salariés de PSA », souligne Kamel Brahmi, secrétaire de l’UD-CGT de la Seine-Saint-Denis. « PSA souhaite récupérer au plus vite les machines outils mais rien ne sortira de l’usine tant qu’il n’y aura pas de compromis acceptable », prévient le responsable syndical.
Les salariés n’ont, de toute évidence, pas abandonné leur volonté de demander des comptes à M. Tavares ainsi qu’à toute la filière automobile. Les salariés de MA France, propriété du groupe italien CLN, avec un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros, se sont mis en grève depuis le 17 avril dernier alors que Carlos Tavares, le patron de Stellantis, le donneur d’ordre, avait annoncé un manque de compétitivité de l’entreprise pendant que les salariés redoutaient une délocalisation de la production en Turquie. Lundi 13 mai, les salariés ont appris que leur entreprise était placée en liquidation judiciaire par décision du tribunal de commerce de Bobigny.
Le 16 mai dernier, à l’issue d’une rencontre avec le cabinet du ministre délégué à l’industrie, Roland Lescure, Kamel Brahmi avait annoncé qu’un médiateur serait nommé dans les prochains jours afin « d’accompagner au mieux les salariés et afin qu’une solution constructive soit trouvée avec l’ensemble des parties prenantes ».
Les suppressions de postes s’enchaînent dans l’automobile. Avec ses 280 salariés et près de 120 intérimaires, MA France est la dernière usine automobile de Seine-Saint-Denis, autrefois l’un des plus denses bassins d’activité du secteur. Une nouvelle manifestation est prévue ce jeudi 23 mai à Poissy, devant le siège social de l’entreprise Stellantis.
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00:00 Emma France, 80% de sa production, c'était pour PSA.
00:03 Emma France, les machines-outils appartiennent à PSA.
00:06 Emma France, la matière première était fournie par PSA.
00:08 -Avogadro ! Avogadro ! Avogadro !
00:17 -C'est, on peut dire, des salariés de PSA.
00:18 Donc, qu'il en rende classe un maximum.
00:21 Après, il y a la question aussi de la sauvegarde de l'outil industriel.
00:24 On a écho aussi que PSA soit récupérée au plus vite,
00:27 ces machines-outils, et les salariés revendiquent la propriété d'usage.
00:31 Donc, rien qui sort de l'usine, tant qu'il n'y a pas de compromis acceptable.
00:34 Et on veut, nous, que l'État, le donneur d'ordre,
00:37 et les salariés puissent se mettre autour d'une table
00:39 pour travailler sur un futur, sur un rebond pour cette usine.
00:43 -Avarez a décidé de délocaliser la production de Holnès-sous-bois,
00:52 ce qui a conduit 400 familles qui, aujourd'hui, vont perdre leur emploi.
00:56 -L'âge moyen de l'entreprise, c'est 50 ans.
00:58 On a des personnes qui ont 60 ans et, à aujourd'hui,
01:01 ils sont loin de la retraite parce qu'ils n'ont pas assez cotisé.
01:04 On a des maladies professionnelles,
01:05 on a des personnes qui sont esquintées à force des années de l'usine.
01:08 Et aujourd'hui, on sait qu'on ne trouvera pas de travail pour ces personnes-là.
01:11 -État, avarez !
01:13 État, avarez !
01:15 État, avarez !
01:16 -On délocalise, on délocalise,
01:18 et on enlève le pouvoir d'achat ici, en France,
01:20 pour aller l'emmener aux quatre coins du monde.
01:23 Mais au bout d'un moment, les véhicules,
01:24 c'est ici qu'on les achète. La plupart des ventes se font ici.
01:27 Donc, si aujourd'hui, on nous enlève du travail, nous,
01:29 et qu'on n'a plus le pouvoir d'achat,
01:30 qui sait qui va acheter leur véhicule ?
01:31 Je suis désolé de dire ça, mais c'est pas en les produisant dans des pays
01:35 où la main-d'oeuvre est à 400 ou 500 euros par mois
01:37 qu'ils pourront se permettre d'acheter des véhicules,
01:38 et que ce sont des véhicules, il faut savoir,
01:39 qui coûtent plus de 50 000, 60 000 euros.
01:41 On s'en fout de ce qu'il y a derrière, l'humain, les gens,
01:43 la société, le social, on s'en fout.
01:45 C'est vraiment une question de profit.
01:48 Le profit, le profit, il n'y a que ça qui compte.
01:50 Et c'est ça qui me met surtout en colère.
01:52 Derrière un combat, il y a toujours une victoire.
02:00 Et même s'il n'y a pas de victoire, au moins, on s'est révolté.
02:04 On a dit ce qu'il fallait dire, bien sûr, avec respect, avec tout ce qu'il faut.
02:07 Et voilà, c'est comme ça.
02:08 Derrière un combat, il y a toujours des morts,
02:10 il y a des sacrifices, c'est comme ça.
02:11 C'est la vie, elle est comme ça.
02:12 (Acclamations)
02:16 La force est en vous, les gars !
02:18 Laissez-la aller ! La force est en vous, les gars !