• il y a 6 mois
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Dans la deuxième heure de son émission consacrée à la culture, Thomas Isle reçoit chaque jour un invité.
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Transcription
00:00 - Avec Thomas Hill et votre invité ce matin, Thomas, vous recevez l'homme à la plus belle voix de France, Patrick Fiori.
00:05 - Le chant est libre, la voix est là, juste devant toi.
00:14 - Eh oui, le chant est libre, titre de cette chanson et de votre nouvel album, Patrick Fiori.
00:18 Alors moi je comprends l'idée, mais en même temps, le chant est libre.
00:21 Si on n'est pas doué, tout le monde ne chante pas bien comme vous et moi.
00:26 - Ça sent le cul.
00:27 - Comme vous et moi !
00:28 - C'est pas une histoire d'être doué de chanter, c'est déjà se faire plaisir.
00:33 Déjà, avoir des connexions et des vibrations qui vont vous donner du plaisir.
00:37 Les gens chantent dans leur salle de bain, moi j'ai dans ma famille des gens qui ne sont pas doués pour chanter.
00:42 Mais ça donne le sourire, ça donne la pêche, même si ça peut agacer les gens autour.
00:47 - On peut faire souffrir l'autre.
00:48 - Est-ce que c'est de la souffrance ou est-ce que c'est un sourire posé sur un instant de bonheur ?
00:55 - Ah, ça c'est beau.
00:57 - Oui, tout le monde peut chanter.
00:59 Tout le monde peut chanter, tout le monde doit chanter.
01:02 Et surtout pas se retenir et se dire "je suis pas bon, je suis moins bien que les autres"
01:06 mais dans tous les domaines, que ce soit la musique, la danse ou autre chose.
01:09 Je pense que quand on a une passion, quand on a une envie, il faut aller au bout de son envie
01:13 parce qu'on n'a qu'une vie et qu'on peut le regretter très vite.
01:16 On est responsabilisé par tellement de choses, il y a tellement de choses qui viennent nous polluer, nous embêter
01:20 ou nous faire changer de vie, de direction.
01:22 Et on se dit souvent, parce qu'on est comme ça et surtout en France, c'est très français,
01:26 "je vais donner de l'air aux autres avant d'en prendre pour moi"
01:29 mais si vous en prenez vous, vous pourrez en donner aux autres.
01:31 Donc en fait, ne jamais abandonner une passion, en tout cas, c'est pas ça ce que je disais.
01:36 - Parfois on va aussi dans la mauvaise direction, même si c'est votre passion.
01:40 - On va dans la mauvaise direction, mais on le sait.
01:43 On le sait qu'on va dans la mauvaise direction, c'est juste se poser la bonne question.
01:47 Est-ce qu'on connaît la fin au début ? Est-ce qu'on va dans la mauvaise direction ?
01:50 On le sait qu'on y va, donc même si on va dans la mauvaise direction,
01:52 quand même garder des petits repères et des petits rendez-vous avec soi-même.
01:55 Et je trouve que de chanter, oui, chantez seul, peut-être que vous allez chanter faux,
01:58 mais je peux vous jurer, je vous le jure, que si on prend 5 minutes, là on est 5,
02:04 sans 5 minutes, vous allez chanter juste tous.
02:07 - Vous en avez. - Mais oui.
02:09 - Parce qu'individuellement, vous allez chanter faux, mais ce qui crée la justesse, c'est le nombre.
02:13 - Le collectif. - C'est le collectif.
02:15 Et c'est pour ça que sur ma tournée, il y a un garçon qui s'appelle Franck Castellano,
02:18 qui est chef de chœur et qui peut diriger jusqu'à 7000 personnes.
02:21 Alors c'est exceptionnel, ça dure 20 minutes.
02:23 Il y a une première partie pour une chanson dans le spectacle qui s'appelle "Terragours",
02:26 où il prend et il retourne une salle de crac, 4 000, 5 000 ou 7 000 personnes,
02:30 et ça devient la plus grande chorale de France.
02:32 - C'est ça, allez chanter dans des chorales. - Oui, ça a déjà commencé par...
02:35 - C'est le truc le plus formateur. - Oui, c'est vrai.
02:38 Et en tout cas, c'est une chanson puissante, il y a un côté aussi un peu retour aux sources,
02:42 pour le chanteur à voix que vous êtes, avec évidemment ce tube inoubliable.
02:47 Tu reviens, j'ai même pas attendu
02:54 Tu reviens, j'ai même pas attendu
03:01 - Il a eu, il a eu. - Il s'est levé à 4 mètres du mât.
03:04 - Il était même pas devant le micro quoi. - Non, parce qu'il nous a fait une Slimane là.
03:07 J'ai peur pour les garçons.
03:09 Et alors cette chanson, il paraît qu'elle n'était pas pour vous au départ,
03:13 mais qu'elle était pour Calogéon.
03:14 Mais comment vous avez cette information ?
03:16 - Parce que vous me l'avez dit il y a une minute pendant la pub. - En fait, plus précisément que ça.
03:21 C'est Calogéon qui a fait cette chanson-là, c'est Calogéon qui a composé, et voilà.
03:26 - Et du coup... - Il en voulait pas ?
03:29 Non mais je pense qu'il s'est démuni de ce tube, puisque oui, ça l'est devenu,
03:35 parce que la chanson était jolie, parce que c'était le moment.
03:38 Je pense qu'il s'est dit, à l'époque moi je cherchais des chansons, je venais de signer chez Sony,
03:42 où je suis depuis 27 ans d'ailleurs,
03:44 et il s'est dit "bon ben je vais tenter de proposer des chansons,
03:49 je vais arrêter de les garder pour moi", et puis celle-ci il n'a pas gardé.
03:52 - Ah ben tant pis pour toi Calo ! - Il vous a fait un beau cadeau.
03:55 On n'arrive pas à l'imaginer dans la voix de Calogéron maintenant, cette chanson, que tu reviennes.
03:59 - Elle était faite pour vous, c'est sûr. - Elle est pour vous cette chanson ?
04:02 - On n'imagine pas avec quelqu'un d'autre. - Non, elle est pas pour moi à la base.
04:04 Non, mais c'est lui qui l'a composée, donc je pense que...
04:06 Après c'est une question de tonalité et tout ça, mais bon, il m'a fait un beau cadeau,
04:09 je l'ai attrapé depuis, il nous a fait de beaux cadeaux.
04:11 C'est vrai qu'il y a eu quelques tubes.
04:12 Et alors aujourd'hui, c'est vrai qu'il y a un grand retour, on a l'impression, des grandes voix,
04:15 des chanteurs à voix, mais à une époque, c'était devenu un peu moins tendance.
04:19 Vous vous êtes dit à un moment, vous-même, peut-être que je chante trop fort.
04:23 Non, ouais, c'est cyclique en fait.
04:25 Quand on dit chanteur à voix, alors ça à la fois ça veut dire quelque chose,
04:28 et puis ça veut rien dire, parce qu'on a tous une voix, on est tous chanteurs.
04:31 Je dirais des garçons qui en voient un peu du bois, comme Florent,
04:34 on est quelques-uns comme ça. - Ou Lara Fabian.
04:36 Ou aussi, bien sûr, ou il y en a d'autres.
04:38 Parce qu'on lui a fait ses reproches aussi à une époque.
04:40 Oui, bah faites. Mais c'est ce que je vous disais,
04:43 le reproche qu'on peut faire à l'époque devient finalement un reproche qu'on nous fait moins.
04:47 Et puis il faut patienter, je crois que la musique c'est cyclique,
04:50 il faut attendre son tour,
04:52 de temps en temps, il faut passer, puis se dire "ok, je disparais un peu, je m'écarte".
04:56 Faut pouvoir aussi le faire, moi je peux,
04:58 parce que je vais à la pêche pendant ce temps, je bouffe des oursins,
05:02 et je mange des oeufs, et tout va bien.
05:05 Donc moi j'attends, je comprends ça,
05:07 et puis à la fois ça donne aussi la place à de nouveaux artistes,
05:11 on découvre à ce moment-là d'autres choses, du son,
05:13 on découvre une autre manière de travailler la musique.
05:15 Et puis ça nourrit quoi.
05:17 Exactement, et puis moi ça me nourrit.
05:19 Surtout les oursins.
05:21 Bien sûr, on a compris.
05:23 On va continuer à parler de cet album "Le chant est libre",
05:25 qu'on va vous offrir d'ailleurs, tout à l'heure dans notre jeu,
05:29 parce qu'on va jouer aux Trois-Orients, Alissa.
05:32 Oui, on va jouer aux Trois-Orients dans un instant sur Europe 1,

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