• il y a 7 mois

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui, il revient sur le « congé malheur » mis en place en Chine.

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Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcription
00:00 - Europain - Pascal Proévou
00:03 - Il fête ses 80 ans ce soir au Grand Rex, vous vous rendez compte, 80 ans, on a l'impression que c'est un éternel adolescent.
00:21 - On avait fait une émission très sympa, et puis dans l'actualité il y a la soirée d'adieu de Kylian Mbappé hier soir dans un restaurant parisien du 8ème arrondissement, le GG situé à Avenue Montaigne, et notre ami Guenec en parlait, lui qui a passé une tête avec les 250 invités, Emmanuel Macron faisait partie des invités mais il n'est pas venu je crois, cher Olivier.
00:42 - Pardon Pascal, excusez-moi. - Je disais Emmanuel Macron faisait partie des invités de Kylian Mbappé mais vous ne l'avez pas vu hier soir.
00:47 - Non je ne l'ai pas vu, il devait être à côté de moi mais il a fait faux bon, on va être un petit peu déçus.
00:51 - Vers 23h30 la mère de Kylian Mbappé a pris la parole, quelques secondes, à la question du futur club de son fils, elle a répondu "vous savez déjà ? Non". Écoutons la mère de Kylian Mbappé.
01:04 - Sincèrement c'est comme toutes les séparations, elles étaient magiques.
01:07 - Merci.
01:09 - Merci à tous.
01:11 - Merci à tous.
01:13 - Merci à tous.
01:15 - Merci à tous.
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05:03 - Et si on mettait en place un congé malheur pour les jours où on n'est pas heureux,
05:07 c'est l'initiative d'une chaîne de supermarché en Chine.
05:10 Les employés peuvent prendre jusqu'à 10 jours par an s'ils n'ont pas le moral.
05:14 Ça c'est quand même très particulier, aucun justificatif à fournir,
05:17 une mesure qui permettrait de lever les tabous sur les problèmes de santé mentale.
05:21 On a écouté M. Jean-Claude Delgène tout à l'heure, mais on a peut-être un auditeur ?
05:24 - Sylvia ! - Sylvia ! Bonjour Sylvia !
05:27 - Bonjour Pascal ! - Quel âge vous avez Sylvia ?
05:31 - J'ai 62 ans. - 62 ans. Vous travaillez toujours ?
05:34 - Non, j'ai pris ma retraite anticipée pour...
05:38 ras-le-bol, on va dire. - Donc vous avez pris un congé malheur définitif, vous ?
05:43 Un congé malheur définitif, mais il y a 10 ans j'ai perdu ma fille,
05:46 et j'étais bien contente à ce moment-là d'être au travail.
05:50 Alors le congé malheur c'est une bonne chose, ça peut l'être pour des personnes très fragiles peut-être,
05:55 mais dans mon cas, j'étais vraiment... d'abord quand elle était très malade,
06:01 ils m'ont arrangé mon emploi du temps pour que je puisse avoir un temps,
06:04 beaucoup de temps pour pouvoir aller à l'hôpital, être avec elle,
06:08 donc ils ont aménagé mon emploi du temps, et je pouvais leur demander de m'arrêter
06:12 quand je voulais, quand ça allait très mal, et quand elle est partie...
06:16 dans ma religion, on a 7 jours de deuil, et quand je suis revenue,
06:21 j'étais très très très contente d'avoir mes collègues pour m'épauler,
06:24 pour m'aider, pour me soutenir, parce qu'à la maison c'était l'horreur.
06:27 Enfin, vous pouvez bien comprendre que quand on perd un enfant à la maison,
06:31 c'est pas la joie, et le fait d'aller travailler, ça pouvait être quelque chose de très...
06:36 libératif, si on peut dire, libérateur, pardon.
06:42 Et regardez quand Michel Serrault a perdu sa fille, le soir même il était...
06:47 enfin je dis pas que j'aurais été capable d'aller travailler le même jour,
06:50 mais le fait de revenir et de ne pas rester sans ferrer dans son malheur,
06:55 sans ferrer dans ses problèmes personnels, c'est quand même beaucoup plus facile
07:03 d'être entouré, d'avoir quelqu'un de l'empathie autour de soi.
07:07 - Mais non, mais je... d'abord évidemment, ce que vous avez vécu est le drame ultime,
07:13 donc c'est tellement douloureux que personne ne peut évidemment être à votre place
07:19 et être à ce que vous avez ressenti à ce moment-là.
07:22 Chaque cas est différent, j'entends ce que vous dites, qu'effectivement,
07:27 de travailler, c'est pas que ça change les idées bien sûr,
07:31 que votre fille, j'imagine depuis dix ans, elle est présente dans chaque seconde de votre vie.
07:37 - Absolument. - Et que la vie n'est jamais plus la même.
07:41 Il n'empêche que, et c'est ça le paradoxe de la vie,
07:45 que vous avez sans doute des bons moments, que vous pouvez de temps en temps sourire,
07:48 que vous pouvez avoir un peu de légèreté, tout en étant, tout en ayant en permanence,
07:55 c'est ça qui m'a toujours frappé avec des gens qui ont perdu un être cher,
07:59 notamment un enfant, c'est qu'ils disent tous, chaque seconde,
08:03 il n'y a pas un moment où on n'y pense plus.
08:06 - Le problème c'est qu'on a un trou au milieu de notre abdomen,
08:11 c'est les trites qui sont complètement inexistants,
08:15 et on ne peut pas vivre sans les trites d'une certaine manière,
08:18 et donc à chaque seconde on y pense, mais on essaye de continuer à vivre,
08:22 parce que j'ai d'autres enfants, on essaye de continuer à vivre pour mes petits-enfants,
08:25 et ce n'est pas facile, mais bon, malheureusement c'est très très dur,
08:32 et il n'y a que ceux qui sont passés par là qui peuvent comprendre.
08:35 Par rapport à mon travail, honnêtement j'ai trouvé beaucoup de soutien à ce moment-là.
08:40 - Vous aviez une entreprise formidable, parce qu'elle vous a accompagné,
08:43 elle vous a aidé, donc c'est une bonne chose,
08:46 et puis c'est vrai que c'est l'occasion aussi de parler au-delà de ce congé malheur en Chine,
08:51 qui est évidemment anecdotique, chacun l'aura compris,
08:54 c'est une manière de parler effectivement de comment on doit réagir dans ces cas-là,
08:58 est-ce qu'il faut mieux travailler ou pas.
09:00 Je vous remercie grandement, vraiment Sylvia.
09:02 - Je vous en prie Pascal, je vous aime beaucoup, je ne rate jamais sur CNews vos émissions,
09:06 et je suis très contente que vous m'ayez pris que j'ai pu parler de la vie.
09:11 - Je vous en prie, c'est vrai que ce sont des drames dans une vie,
09:16 et d'ailleurs il ne sert à rien de les nier.
09:19 Certains parfois disent avec le temps et tout ça,
09:25 non, bien sûr que non, ça ne sert à rien,
09:28 ce n'est pas ce qu'il faut dire à quelqu'un qui a perdu un enfant,
09:30 il ne faut pas lui dire dans 5 ans ça ira mieux, parce que ce n'est pas vrai.
09:33 - Oh ça ne va jamais mieux, on apprend à vivre avec,
09:36 il appartient à notre vie, c'est notre histoire,
09:40 on vit avec mais on ne peut pas vivre sans, ce n'est pas possible.
09:44 - Merci beaucoup de ce témoignage.
09:46 12h48 la pause et l'ami Tessier pour le débrief dans une seconde.
09:51 - De 11h à 13h vous écoutez Pascal Froy et vous sur Europe 1.
09:54 ne sera pas.

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