• il y a 6 mois

Category

🗞
News
Transcription
00:00A la volée, je suis donc très heureuse de recevoir Aldo Ceron, bonjour Aldo Ceron.
00:13Et bonjour Clémence.
00:14Et merci beaucoup d'être avec nous ce matin, on vous présente, vous êtes blogueur, youtubeur
00:20et lanceur d'alerte sur les libertés individuelles et le climat, c'est comme ça qu'on vous
00:23présente.
00:24D'abord justement, avant de commencer à parler, on réagit avec vous au QR code, dernier
00:30instrument en date, mais on en a vu d'autres et il y en a d'autres qui vont s'en saler.
00:34C'est d'ailleurs ce qu'on a un peu commencé à débattre avec Fabrice Epelboin plus tôt.
00:38Je voulais vous demander comment vous êtes intéressé au danger sur nos libertés individuelles.
00:45C'est-à-dire que je vis au Royaume-Uni et quand je suis arrivé dans ce pays, j'ai
00:50réalisé que j'étais traqué, j'étais tracé par des caméras de surveillance, littéralement
00:54le matin quand je sors de chez moi, il y en a une qui pointe sur ma porte jusqu'au moment
00:58où je rentre le soir.
00:59Donc c'est un pays où on a pratiquement plus de caméras de surveillance que de citoyens.
01:02C'est-à-dire qu'il y a des caméras de surveillance au point qu'il y en a devant les maisons,
01:09c'est pas forcément dans les quartiers chauds ou à côté des palais ministériels.
01:14Non, il y en a partout.
01:16Il y en a partout au Royaume-Uni, il y en a dans toutes les rues, dans les quartiers
01:18résidentiels, dans les zones industrielles, à Londres, dans le métro, partout.
01:23Dans les magasins, on a toujours des fois même des boules avec énormément de caméras
01:27qui pointent dans tous les sens et on n'a pas la moindre idée.
01:30On a même parfois des vannes, j'ai vu ça, c'était assez impressionnant.
01:33On a un fourgon qui se gare au milieu de la place publique et c'est écrit CCTV et il
01:39est plein de caméras.
01:40Donc imaginez un gros fourgon avec une forêt de caméras dessus et il le garde toute la
01:45journée là.
01:46Ils sont en train de filmer.
01:47Filmer quoi ? Filmer pour qui ? Voilà, on vous filme, comme ça vous ne fassiez pas
01:50de bêtises.
01:51Donc ça c'est le début finalement, vous vous êtes dit mais qu'est-ce que c'est que cette
01:55histoire ? Ces caméras ? Et vous avez commencé à chercher un peu et c'est là où on va
01:59retomber sur nos pieds d'EQRCode.
02:00Finalement, est-ce que la promesse des caméras c'est quoi ? C'est tenter d'arrêter le criminel,
02:08de faire en sorte de préserver notre sécurité et finalement, progressivement vous vous rendez
02:13compte que notre sécurité n'est pas mieux préservée.
02:15Je rappelle ce qui se passe avec l'EQRCode pour les JO, évidemment l'idée c'est de
02:21préserver notre sécurité.
02:22Est-ce que dans tous les cas, notre sécurité est mieux préservée ou pas ? Qu'est-ce que
02:26vous en avez déduit vous de ce que vous recherchez ?
02:27Oui, alors c'est toujours la même histoire.
02:30Oui, on le fait pour votre bien mais pratiquement, on va dire, toutes les dictatures de la terre
02:34ont agi pour une sorte de bien suprême qu'elles ont défini.
02:38Il y en a qui agissent pour la sécurité, d'autres pour la révolution, d'autres pour
02:41le bien du peuple, le bien du prolétariat.
02:43Peu importe, mettez-y ce que vous voulez mais à la fin, c'est toujours cette promesse d'un
02:48bien.
02:49Les caméras n'ont jamais augmenté la sécurité de qui que ce soit.
02:51On a eu des attaques, on a Londres par exemple qui est devenue un coupe-gorge dans certains
02:55endroits.
02:56Malgré les caméras, parce que finalement, les gens s'y habituent et aussi, l'état
03:02étant ce qu'il est, la moitié du temps, ces caméras ne marchent pas.
03:05On a eu même des fois des attentats et puis on se dit, oui, la caméra, elle était là
03:09mais malheureusement, ça fait deux ans qu'elle était en panne.
03:11Malheureusement, c'est ça aussi.
03:12Oui, ça me rappelle l'affaire Epstein, où les caméras, dans ce coup, ne marchaient
03:17plus quand il fallait réaliser ce qui s'était passé.
03:19C'est quand même dommage, ces caméras qui s'arrêtent au moment où c'est important.
03:22Oui, ces moments importants, elles ont un firmoire qui leur dit, maintenant tu t'arrêtes,
03:26maintenant tu filmes.
03:27C'est ça.
03:28Allons dans le QR code.
03:30On l'a dit juste avant, le QR code qui est mis en place, ça y est, en France pour une
03:34certaine zone et pour une certaine période.
03:36Alors vous, justement, vous avez annoncé dans une dernière vidéo que vous avez fait
03:40une tentative de vous QR coder, de vous demander un pass pour ce QR code.
03:45J'ai voulu, même si je suis contre, j'ai voulu me sacrifier pour la bonne cause.
03:49J'ai voulu servir de cobaye, j'ai voulu faire le pigeon, parce qu'il y a 20 000 pigeons,
03:54j'ai voulu devenir l'un de ces pigeons-là et j'ai été sur le site officiel pour obtenir
04:00un QR code.
04:01Et je croyais que c'était un petit peu comme à l'époque de la crise sanitaire,
04:04c'était une sorte d'auto-attestation, où j'allais juste rentrer mon nom, machin,
04:08deux, trois infos et obtenir un QR code.
04:10Eh bien non.
04:11Je dis par exemple, j'ai rendez-vous médical.
04:14Et là, le site dit, il faut uploader un justificatif maintenant.
04:17Il faut un papier.
04:18J'ai dit, je veux aller, j'ai changé le formulaire, j'ai dit, OK, on change, je vais
04:22aller visiter un ami.
04:23Eh bien, il faut donner son nom, son prénom, il faut donner aussi son justificatif de résidence
04:28et tout, peut-être même une lettre, il me ferait.
04:29Et j'ai réalisé.
04:30Si vous allez visiter un ami, vous êtes invité à dîner à Paris, vous avez déjà
04:35mis à Paris, vous devez donner son nom, son prénom.
04:38Bon, déjà, si vous êtes obligé de donner le nom de vos amis, c'est quand même un peu
04:40embêtant.
04:41C'est vraiment dans la propriété privée, dans la vie privée plutôt.
04:44Et ensuite, il faut, en plus de mettre juste son nom, il faut le justificatif de son propre
04:51domicile pour prouver qu'il habite là.
04:52Il faut uploader un justificatif.
04:54Et lui, il doit vous envoyer une invitation formelle aussi, par mail ou en carton.
04:58J'imagine.
04:59J'ai une maîtresse, elle est mariée et tout ça.
05:02Je fais quoi ? Je suis embêté.
05:03Je vais les appeler.
05:04Oui, c'est ça.
05:05Non, mais c'est vrai que ça pose vraiment des questions.
05:08Pour compter les justificatifs que j'ai pu citer, qui posent aussi vraiment des questions,
05:12c'est par exemple vous déménagez.
05:13Vous devez avoir un justificatif comme quoi votre déménagement ne pouvait pas être
05:18reporté.
05:19Alors là, on arrive sur qui va vous donner ce justificatif, si c'était un auto-justificatif.
05:25Enfin, on rentre vraiment dans le Kafka incroyable et tout ça pour toujours la même chose.
05:31Et là, je vous propose qu'on écoute rapidement et après, on va réagir ensemble.
05:34Fabrice Epelboin, qui est spécialiste des réseaux sociaux et du numérique, professeur
05:40à Sciences Po, qu'on recevait il y a quelques jours, écoutez ce qu'il dit justement sur
05:44la mise en place de cette société de surveillance.
05:46Un autre micro.
05:47La guerre, maintenant que les drones sont là, change radicalement de nature.
05:52Ça ne reviendra pas comme avant.
05:54L'invention du drone ou l'arrivée de la cyber change la nature de la guerre.
06:00L'arrivée des technologies de surveillance change la nature de la société et des gouvernances.
06:05C'est le cœur de ce que j'en sais.
06:08À partir du moment où les gouvernants ont mis en place des outils de contrôle de cette
06:12nature, combinés à des outils de manipulation à grande échelle qu'on a pu découvrir
06:18à travers Cambria Éthical, Twitter Files, Visa Partner ou plein de choses comme ça,
06:24change radicalement la nature de la gouvernance.
06:26Et il n'y a pas d'autre solution.
06:28Parce que si vous y allez, pardonnez-moi l'expression avec votre bite et votre couteau, vous vous
06:32faites ratiboiser par ceux qui ont accès à ces technologies et qui les maîtrisent.
06:36Vous n'avez aucune chance d'émerger dans le territoire politique.
06:39Aucune.
06:40Voilà, donc on l'a compris, nous nous installons durablement dans une société de surveillance
06:46numérique et finalement, les Etats, disait-il, les gouvernants vont avoir tendance évidemment
06:52à ne pas, une fois qu'ils ont eu ces techniques de contrôle, les QR codes, pourquoi pas pousser
06:59jusqu'au plus cutané, les identités numériques, les portefeuilles numériques qui rassemblent
07:05toutes les identités, que ce soit sécurité sociale, identité, passe carbone, etc.
07:12Vous mettrez tout ça ensemble et on pourra vous faire un bon gros crédit social à la
07:16chinoise.
07:17Tout ça s'installe sous nos yeux et nous, que pouvons-nous faire ? Malheureusement,
07:22on voit même non seulement qu'on ne peut pas faire grand-chose, vous allez nous dire
07:25ce que vous en pensez Aldosterone, mais qu'en plus, on a encore 20 000 pigeons qui font
07:29du zèle et qui vont de bonne à loi.
07:32Oui, absolument, c'est vrai que je suis d'accord avec ce qu'il a dit dans le sens où effectivement,
07:39on veut cette fois-ci créer une sorte de dictature, une sorte de totalitarisme électronique
07:45qui a les moyens, qui n'avait pas les totalitarismes du passé.
07:49Parce que le problème dans le passé, vous prenez n'importe quel sinistre personnage
07:52du siècle passé et vous allez voir que ce qui lui a manqué, c'est les moyens de coercition
07:56absolue, c'est les moyens de contrôle, c'est d'avoir des caméras dans chaque foyer, dans
08:00chaque rue et de savoir ce qui est en train de se passer.
08:02De sorte qu'effectivement, énormément de tyrans du passé se sont réveillés un matin
08:07et il y avait une foule devant chez eux avec des fourches.
08:08Et ils n'ont pas pu venir.
08:10Donc cette fois-ci, ils se disent, si on arrive à surveiller la foule, si on arrive à pouvoir
08:14les désactiver électroniquement, eh bien à ce moment-là, on pourra durer pour des
08:18générations et des générations.
08:19Ils se disent cette fois-ci, c'est parce que c'est toujours une tentative, c'est toujours
08:22les mêmes idées du passé, il n'y a rien de nouveau aujourd'hui.
08:25C'est vrai que les drones, c'est nouveau, la surveillance, c'est nouveau, mais la mentalité
08:29qu'il y a derrière n'est pas nouvelle.
08:31C'est toujours les mêmes histoires que nous vivons depuis l'aube de l'humanité et que
08:35le dernier homme à éteindre la lumière sur Terre verra encore.
08:38Ce n'est rien de nouveau ce qu'on voit, mais c'est juste les outils qu'ils déploient,
08:41c'est les outils qu'ils utilisent, qui sont en train de changer.
08:45Vous qui êtes justement dans un état, comme au Royaume-Uni, vous le disiez, où tout ça
08:50est surdéveloppé, alors on n'est pas au niveau de la Chine, mais quand même, est-ce
08:53que vous ne voyez pas aussi des brèches, des failles qui nous permettraient de nous
08:57en sortir ? Je pense à ça parce que par exemple, en Chine, on a vu des manifestants
09:02porter des brouilleurs de visage, c'était très malin, ça empêchait les caméras de
09:09refaire de la reconnaissance faciale.
09:12Ici, au Royaume-Uni, il y a un problème, c'est que les gens sont en train de sciller
09:16les poteaux avec les caméras à reconnaissance faciale.
09:19Ils arrivent la nuit, ils scillent tout ça, puis on retrouve le poteau par terre le lendemain.
09:25Qui ici, à votre avis, ce sont de dangereux terroristes qui ne veulent pas être reconnus
09:30ou c'est une population qui finalement, comme on a déjà pu le voir, des réactions,
09:34on a vu récemment contre Tesla, mais des réactions contre les voitures électriques,
09:41automatiques, finalement, une forme de réaction à cette machine qui s'emballe et qui devient
09:48folle.
09:49Parce que la machine s'emballe et devient folle et aussi, chaque fois que l'État peut
09:53obtenir de l'information sur nous, ça sera utilisé pour créer des restrictions et des
09:57taxations.
09:58Ce n'est jamais gratuit.
09:59Ça signifie plus on a d'infos sur les humains, plus on va leur dire bon, je vais vous
10:04interdire telle et telle chose, vous restreindre telle et telle liberté, mais aussi la rentre
10:09payante.
10:10C'est aussi le but.
10:11Parce qu'il va falloir rentrer dans ses frais.
10:12Quand il déploie sous ses moyens technologiques, ce n'est pas juste pour le plaisir de stocker
10:17des données.
10:18Il va falloir à un moment donné les utiliser.
10:19Donc là, vous voyez comment une forme de réaction qui pourrait arriver ? Vous voyez
10:24comment les deux schémas, c'est à dire comment ça peut se resserrer ? L'État peut se resserrer
10:28contre les libertés des citoyens et de l'autre côté, comment ces citoyens qui tenteraient
10:33d'entrer en résistance, comme je pense, vous faites partie, à parcier les poteaux ?
10:38Où est ce que c'est ça ? Justement, la résistance, c'est une forme de résistance
10:42physique humaine.
10:43Il y a plusieurs choses à considérer.
10:47D'abord sur les taux qui se referment.
10:49Les taux, effectivement, sont en train de se resserrer, mais alors attention, on a quand
10:54même un État qui a des fantasmes, qui a des rêves, qui n'a pas nécessairement les
10:59moyens de les réaliser.
11:01Rappelez-vous, par exemple, le logiciel Louvois de l'armée française, ça a été un grand
11:05désastre.
11:06Ils ont créé un logiciel, ils l'ont développé entre 1996 et 2011, ils ont mis 15 ans pour
11:13le développer, ils ne savaient pas faire une addition, ils ne savaient pas prendre
11:17un soldat et additionner ses jours de travail, sa solde, mettre des coefficients là-dedans
11:22et sortir une fiche de salaire qui fonctionne.
11:23Ils ont été incapables.
11:25Regardez la poste britannique, ils sont en train de se dépêtrer dans un scandale de
11:29dimension biblique parce qu'ils ont créé un logiciel qui s'appelle Horizon, c'est
11:35Fujitsu qui leur a créé, et puis ce logiciel a accusé des milliers de postiers de fraude
11:42et ils ont été ruinés pour beaucoup et on réalise que le logiciel avait plein de
11:46bugs et il ne marchait pas.
11:47Fujitsu a également créé le logiciel pour le Home Office, le ministère de l'intérieur,
11:52qui gère les entrées au Royaume-Uni et les passeports.
11:55La semaine dernière, le système s'est effondré et les aéroports britanniques étaient complètement
11:59bloqués. Heathrow, Gatwick, Sunstead, Luton, tous étaient bloqués et des gens dormaient
12:04à même le sol parce que l'État est fait d'incapables, c'est ce qui va nous sauver.
12:10D'accord, donc en fait, le problème, c'est qu'on compte sur l'incapacité de notre
12:14État plutôt que sur une façon pour nous de pouvoir les arrêter.
12:18Vous pensez qu'on peut aussi les arrêter ?
12:19Je reviens à vos six heures de poteau, c'est très, très intéressant.
12:23On a déjà connu ça dans l'histoire, c'est le mouvement du ludisme où, après le développement
12:30de la première industrie et des machines, ces hommes ont compris qu'ils allaient être
12:34remplacés par la machine.
12:35Il y a eu une haine contre la machine, mais il y a un double problème.
12:39Parce qu'évidemment, est-ce que le problème, c'est la machine ou est-ce que c'est ce que
12:42l'homme en fait ?
12:43Mais peut-être que la machine elle-même, si il développe des choses, comme l'a expliqué
12:46Fabrice et Pellemoin, comme on l'a entendu plus tôt, finalement, nous fait changer de
12:49paradigme.
12:50Et pour ça, peut-être qu'il faudrait détruire la machine, mais il y aura toujours quelqu'un
12:53qui la reconstruira et qui voudra aller dans le sens-là.
12:55Absolument.
12:56C'est une guerre avec de nouveaux outils, mais ces machines ont leur faiblesse.
13:02Ces machines se font pirater, ces machines se font scier, ces machines, des fois, reçoivent
13:06un tag sur leur objectif et puis c'est fini, elles ne fonctionnent plus.
13:10Moi, j'essaye de résister, par exemple, quand les supermarchés ont commencé à introduire
13:14les premières machines de paiement en casse, en automatique.
13:19Au départ, il y en avait une par supermarché et puis il y avait des caissières qui incitaient
13:24les gens à dire « Allez-y, la paie, mais allez-y à la machine ». Et moi, je ne voulais
13:27pas.
13:28Aujourd'hui, on a des supermarchés où il n'y a quasiment plus de caisses du tout,
13:32il n'y a que des caisses électroniques avec un seul ou une seule employée qui court entre
13:3825 caisses qui flashent tout en même temps pour essayer de les débloquer.
13:42Voilà.
13:43Donc, c'est vrai que ces machines sont en train d'arriver et ce n'est pas pour le bien,
13:46ce n'est pas pour faciliter la vie, mais pour créer aujourd'hui du chômage de masse.
13:50Parce que ce qu'on est en train de faire, c'est les emplois qu'on peut délocaliser
13:54à l'étranger, on est en train de les délocaliser, on est en train de fermer des unités de production
13:58ici, on est en train de les envoyer ailleurs, des fois même en subventionnant cette délocalisation.
14:03Ce qu'on peut remplacer par des machines, les emplois qu'on peut détruire, remplacer
14:06par des machines, on le fait.
14:08Et la dernière étape, c'est que ce qui reste encore, on va les détruire en pesant
14:11sur leur salaire, en ramenant de la main d'œuvre corvéable à Merci, des fois par
14:16barque, comme le faisaient les anciens esclavagistes, donc on ramène des gens et puis on les fait
14:22travailler.
14:23Donc réellement, il y a une destruction économique qui est en cours.
14:26On ne vivra pas dans la société dystopique, elle n'arrivera pas, je peux vous le dire.
14:29La société dystopique est un mythe, est un leurre, on vous a menti.
14:32Ce qu'on est en train de faire, c'est qu'on est en train de vous… Vous savez ces boxeurs
14:35qui vous menacent par la droite et qui vous envoient un coup de poing par la gauche, c'est
14:39ce qu'on est en train de faire.
14:40On nous donne l'impression qu'on va arriver à une société de surveillance, de passe,
14:43de contrôle, de machin.
14:44En vérité, ce n'est pas ce qu'on est en train de faire.
14:46On est en train de détruire la société, on est en train de détruire l'économie,
14:49on est en train de sciller les piliers sur lesquels reposent les pays.
14:52Bientôt, la caméra de surveillance, il n'y aura même pas de quoi payer pour l'installer.
14:55Quand on sera en train de s'entretuer pour une baguette de pain, pour une bouteille
14:58de lait, franchement, le QR, la caméra de surveillance, tout ça… Parce que c'est
15:02ce qu'on est en train de faire, c'est les fondations civilisationnelles qui sont
15:05en train d'être détruites, d'être sapées.
15:07Alors oui, on focalise sur les caméras et tout, c'est vrai, on a raison de le faire,
15:11mais il viendra un jour où ces caméras-là n'auront pas la moindre importance.
15:14Voilà ce qu'il me fait parler.
15:15Je comprends ce que vous dites, Aldo Ceyron, mais c'est peut-être encore plus inquiétant
15:18parce que je vous rappelle quelque chose, quand l'État, grand beau et grand nom, installe
15:26ces caméras, soi-disant les installe pour la sécurité, on l'a dit, et puis surtout
15:31les informations sont censées rester à l'État, donc la France pour la France.
15:35Sauf qu'évidemment, ce n'est déjà plus le cas et ça part dans des intérêts privés,
15:39ça part chez Microsoft qui héberge nos données, ça part chez Google, ça d'ailleurs,
15:44je rappelle que désormais, avec la loi FISA américaine, n'importe quel hébergeur de
15:51données numériques peut en fait avoir accès à toutes vos données personnelles et les
15:55récupérer.
15:56Et là, on a dépassé le stade de l'État, c'est-à-dire que ce n'est pas l'État
16:01surveillant, ce n'est pas Big Brother is watching you, c'est Big Microsoft is watching
16:06you.
16:08Absolument, absolument, c'est-à-dire que l'État est en train de donner de plus en
16:11plus de rôles régaliens à l'État.
16:12Quand par exemple, vous allez vous inscrire sur un site web, ils vous disent, validez
16:16votre identité par un accès par Facebook ou par Gmail ou autre, c'est votre identité
16:21numérique qui est donnée ou qui est garantie par une entreprise.
16:23Un jour, on peut avoir par exemple l'État qui va dire, on n'émet plus de passeport,
16:27vous allez chez telle entreprise, vous achetez un passeport électronique.
16:29C'est déjà fait pour les visas.
16:30Voilà, donc pour les visas, c'est déjà le cas, progressivement, on a ça.
16:35Par rapport à ce que vous avez dit sur le cloud, c'est extrêmement intéressant, je
16:38vais vous donner très rapidement quelques éléments là-dessus, c'est que durant la
16:43crise de 2008, ce qui s'est passé, c'est que l'État américain a commencé à imprimer
16:46des dollars en masse.
16:47L'État américain n'a aucun scrupule à aider ses entreprises, donc quand on regarde
16:51les entreprises technologiques américaines, 9 dollars sur 10 qui arrivaient chez eux étaient
16:55des dollars de la réserve américaine, de la réserve fédérale, ça signifie des dollars
16:59étatiques.
17:00Ils étaient en train d'aider sans vergogne.
17:01Aujourd'hui, vous êtes en France, vous voulez un cloud, vous voulez un cloud puissant, performant
17:05avec toutes les fonctionnalités.
17:06Eh bien, vous avez trois options, je vais vous les donner tout de suite.
17:08Vous avez Amazon AWS, vous avez Microsoft Azure et vous avez le Google GCP.
17:15Ces trois entreprises sont toutes américaines, il n'y a pas d'équivalent, il n'y a pas
17:20de concurrent européen.
17:21Donc en réalité, ce qu'on a fait, c'est que l'Europe, on s'est interdit, vous avez
17:25l'État par exemple, il va aider la France et puis on va se retrouver en France devant
17:28la justice qui doit rembourser.
17:30C'est-à-dire qu'avec l'Union européenne, les lois de l'Union européenne et les lois
17:34françaises, on est en train de plomber l'économie française et l'économie des pays européens.
17:39Ça signifie qu'on interdit à l'État de les aider et on les laisse à la prédation
17:43d'entreprises étrangères qui, elles, vont pouvoir se développer.
17:46D'ailleurs, aujourd'hui, les entreprises américaines sont en train de virer du monde
17:49en créant la fameuse crise aujourd'hui dont tout le monde a entendu parler dans les technologiques.
17:54Pourquoi ? Parce que tout simplement, les taux d'intérêt ont augmenté alors que ces
17:57entreprises étaient endettées avec un argent facile qu'elles recevaient par hélicoptère
18:02qui ne leur coûtait rien et qui leur a permis d'acheter beaucoup d'entreprises, qui leur
18:05a permis d'ouvrir des branches partout dans le monde, de recruter des milliers et des
18:08milliers de gens.
18:09Sauf qu'aujourd'hui, le service de la dette est trop cher et elles sont obligées de dégraisser
18:13du monde.
18:14Mais pour vous dire que quand on regarde même les rapports d'entreprises, par exemple, je
18:19lisais hier un rapport de PWC, une entreprise d'audit, l'un des Big Four, comme on les
18:23appelle, et bien effectivement, les nouvelles technologies vont rapporter énormément de
18:29trilliards à l'économie globale, sauf qu'une bonne partie de ces trilliards iront en Chine
18:34et iront aux Etats-Unis.
18:36L'Europe ne semble pas être favorisée par cela.
18:39On est en train d'être has-been doucement, on est en train d'être dépassé.
18:42Oui, mais justement, je continue le scénario que vous commencez à décrire.
18:46En gros, un peu un schéma à la guérilla de Laurent Huberton où l'État sera impuissant,
18:55une forme de guerre de toutes les communautés contre toutes les communautés dans un système
19:01complètement appauvri qui ne fonctionnera plus de toute façon.
19:03Et là-dedans, vous dites, les caméras, la surveillance ne servira plus à rien.
19:08Donc finalement, on n'est pas forcément obligé de s'inquiéter sur cette question-là, il
19:12y aura plein d'autres problèmes.
19:13Mais encore une fois, on aura déjà délivré toutes nos infos aux grosses entreprises,
19:20notamment américaines, qui, elles, continuent de se développer et de se porter très bien.
19:24Google, Microsoft, etc.
19:25Qu'est-ce qu'ils feront, nous, quand on sera complètement en mode guérilla en France,
19:32en train de se battre les uns contre les autres ?
19:33Est-ce qu'ils vont abandonner ce marché-là ?
19:35Est-ce qu'ils vont justement en profiter pour imposer leurs propres règles sous couvert
19:40de quoi que ce soit, soi-disant bon pour nous ?
19:43Comment vous voyez les choses ?
19:45Comment je les vois ?
19:46Imaginez tous les livres que vous avez lus, tous les films que vous avez regardés sur
19:49la période, par exemple, 39-45, par exemple, sur Paris Occupé.
19:54Imaginez la même chose, mais rajoutez une couche technologique par-dessus.
19:57Imaginez que, par exemple, en 41, ils avaient les caméras de surveillance, ils avaient
20:02les QR codes, ils avaient l'intelligence artificielle, les serveurs, tout ça.
20:05Vous imaginez, on n'aurait pas eu quelqu'un qui dit « oui, moi, j'étais résistant,
20:09j'ai réussi à passer en zone libre », ou un truc comme ça.
20:12Ça n'existe pas, ça.
20:13Parce que, justement, avec le traçage et tout ça, ils auraient été tous gaulés.
20:16Il n'y aurait pas eu « oui, moi, je suis survivant, on a voulu me déporter, j'ai
20:20réussi à fuir ». Non, ça n'aurait pas existé, ça.
20:22Le survivant de la déportation.
20:23Parce que, justement, c'est ça le rêve, on va dire, c'est ça le rêve absolu aujourd'hui
20:27du totalitarisme, c'est de se dire « et cette fois-ci, peut-être qu'avec l'électronique,
20:32peut-être qu'on a des options qui n'étaient pas ouvertes à nos ancêtres tyrans ».
20:36C'est ça.
20:37Sauf que là, ce ne sera pas étatique, pas forcément en tout cas, mais ça pourrait
20:40venir d'entreprises privées.
20:41En tout cas, cette coercition peut venir d'entreprises privées, parce que la réalité, c'est ça,
20:46c'est qu'aujourd'hui, ce sont ces entreprises qui ont toutes nos informations et qui, grâce
20:49à ça, sont au fond de l'intelligence, évidemment, parce qu'à force de connaître
20:52le déplacement de tout le monde ou les médicaments de tout le monde, etc., il suffit d'arrêter
20:56la livraison d'un médicament ou de bloquer une route pour qu'on puisse créer des phénomènes
21:01de masse.
21:02Oui, mais c'est déjà largement le cas, regardez, je vous donne un exemple.
21:07Quand il y a eu la révolution industrielle au Royaume-Uni, ça commence en 1760, ce qu'on
21:13a eu, on a eu des gens extrêmement riches qui ont ramené, qui pouvaient acheter des
21:16machines très puissantes et qui pouvaient produire en masse.
21:19À ce moment-là, tous les artisans et tout ont sauté, ils n'avaient plus d'existence,
21:23ils devaient aller travailler pour leur seigneur.
21:26Donc, le seigneur possédait l'outil de production.
21:29Aujourd'hui, on est en train d'aller vers quelque chose de similaire, mais sur le plan
21:31digital, on est en train de rentrer dans une sorte de féodalisme digital.
21:34Prenez par exemple Uber.
21:36Uber, ils vont pouvoir recruter, ils n'ont qu'une voiture en réalité, mais des conducteurs
21:43s'inscrivent là-dedans, font des courses et payent une grande partie de leur revenu
21:47à Uber.
21:48On va dire, mais pourquoi ils le font ? Pourquoi il n'a pas qu'à créer son app et tout ? Pourquoi
21:53il ne crée pas son application lui, le chauffeur, au lieu de râler et donner 30% de son revenu
21:57à Uber ? En réalité, non, il ne peut pas.
21:59Pourquoi ? Parce qu'on est dans la même logique que 1760.
22:02En réalité, c'est ce que vous aviez dit, c'est les données, les datas.
22:04Parce qu'Uber, c'est en 2023, je crois, c'était… en 2022, c'était 29 milliards de courses
22:12qui ont été enregistrées par Uber.
22:13Alors, ce n'est pas seulement la course qui est intéressante, c'est les données.
22:16Uber sait comment l'humanité se déplace.
22:19Uber sait comment extraire de la valeur.
22:21Il a des algorithmes qu'il peut lâcher sur les gens et savoir à quel moment augmenter,
22:25à quel moment baisser le prix.
22:26Et donc, un chauffeur qui n'est pas…
22:28Comme les GPS.
22:29Oui.
22:30Le GPS sait exactement comment se déplace toute la France.
22:33Absolument.
22:34Donc, c'est pour ça que celui qui n'a pas les datas n'a rien.
22:37C'est pour ça qu'on ne peut pas faire de la compétition avec eux.
22:40On est soumis à ces entreprises.
22:41On est obligé d'aller chez elles.
22:43Et comme, par exemple, Charles vous en parliez, notre roi là, vous en parliez, il avait dit
22:51chez Klaus Schwab, au WEF, au Forum économique mondial, vous savez, c'est tenant les papes
22:58du grand RICET, qu'il a dit qu'il va lâcher une armée de PDG, qu'il va ramener une
23:03armée de PDG.
23:04Ça veut dire, en réalité, une armée d'entreprises qui va nous mettre au pas, qui vend chacune
23:10à sa manière, intervenir, donner nos vies au jour le jour et prendre de plus en plus
23:14le pas sur l'État.
23:15Un jour, vous savez quoi ? La Constitution, la loi, tout ça, ça ne servira à rien.
23:20Ce qui régira votre vie seront les conditions générales d'une entreprise, qui pourra
23:25vous couper l'accès à la banque, au téléphone, à un réseau social, même si vous êtes
23:29dans la légalité.
23:30Mais la légalité, ça ne sert plus à rien, parce que tout ce qui est légal, on envoie
23:35à l'État.
23:36Or, l'État est en train de tout donner à l'entreprise.
23:39On est en train d'aller vers le fascisme mousselinien sous un autre emballage.
23:42Alors, qu'est-ce qu'on fait face à ça aujourd'hui ?
23:46Il y en a beaucoup qui nous disent oui, mais nous, on commente.
23:48Et puis alors, évidemment, la première idée, c'est le boycott.
23:50Bon, allez, on peut boycotter Uber, mais après, il faut boycotter GPS, il faut boycotter Google,
23:55il faut boycotter Microsoft.
23:56En fait, Microsoft, on ne peut même pas le boycotter quand on vit en France, puisque
23:59même l'État français s'en sert.
24:01On n'a pas d'autre alternative.
24:03Ou alors, vraiment, on vit en ermite, en forêt et malheureusement, tant qu'il n'y
24:06aura pas aussi un phénomène de fond majoritaire, les boycotts ne sont pas forcément utiles.
24:11Donc, qu'est-ce qu'on fait, nous, aujourd'hui ?
24:12Ce qu'on fait, c'est qu'on continue ce que nous sommes en train de faire là, maintenant,
24:16par exemple.
24:17Réveiller les gens.
24:18Réveiller le maximum de gens.
24:19Parce qu'on ne pourra pas se bouger si on est ultra minoritaire, effectivement.
24:24Il va falloir qu'on communique, il va falloir qu'on fasse un travail pédagogique, qu'on
24:27explique aux gens.
24:28Parce que les gens, aujourd'hui, sont complètement démissionnaires.
24:31La majorité des jeunes ne votent pas.
24:32J'avais lu un chiffre, je crois, sur les 19, 24, 25 ans, 75% ne votent même pas.
24:38Donc, effectivement, à ce moment-là, nous, on ne pourra même pas penser à un projet
24:42politique.
24:43On ne pourra même pas dire qu'on a une solution politique.
24:45Donc, à ce moment-là, on est foutu.
24:48On peut juste s'arrêter et puis accepter notre sort.
24:50Mais je pense qu'il y a encore de l'espoir.
24:52Il faut continuer.
24:53Chacun réveille son prochain jusqu'à ce qu'on ait une masse, qu'on soit une masse suffisante
24:57qui fasse qu'on arrête tout ça.
25:01Et pour parler d'espoir, en tout cas, il y a une forme de résistance.
25:04Vous l'avez dit, je trouve que c'est le symbole des poteaux sciés où il y a les caméras
25:08de surveillance qui ne viennent pas forcément des délinquants.
25:10Parce que nous, on connaît en France les délinquants qui vont détruire les caméras
25:16où se trouvent justement les trafics de drogue.
25:18Là, vous dites que ce n'est pas forcément les mêmes résistances, pas forcément les
25:22mêmes actions.
25:23Non, absolument pas.
25:24Ça n'a rien à voir avec la délinquance, c'est juste des gens qui en ont ras le bol.
25:28Parce que l'idée entre nous, c'est que certaines villes britanniques cherchent à
25:31devenir ce qu'on appelle des villes 15 minutes.
25:33Ça signifie qu'elles coupent les quartiers soit par des systèmes physiques, genre des
25:39barrières, on va bloquer une route, on va bloquer un passage, ou bien le plus souvent
25:44par ce qu'on appelle des frontières électroniques.
25:46Ça signifie des barrières électroniques.
25:47Les fameux QR codes, on revient à ça.
25:49Voilà.
25:50En fait, par exemple, à Oxford, ils sont en train de créer un quota.
25:54Ça signifie que vous n'aurez pas le droit d'aller d'un quartier à l'autre d'Oxford
25:57en voiture, pas plus qu'un certain quota par an.
26:00Je pense qu'ils ont commencé par un quota assez large pour faire accepter l'idée.
26:03Je crois que le quota est de 200 déplacements par an.
26:06Mais bien entendu, le but, c'est année après année de le réduire.
26:09Commencer par 200 et après un jour, vous avez le droit.
26:12200 personnes réagissent, tout le monde se dit ça va, je ne fais pas plus que 200, donc
26:15on ne se pose pas la question.
26:16Voilà.
26:17C'est ça.
26:18C'est l'idée de faire accepter le principe.
26:19Par la suite, on va réduire drastiquement le quota et par la suite, on le rendra payé.
26:24On dira de toute façon, on ne vous interdit pas de sortir de votre quartier.
26:27Juste nous, ce qu'on veut, c'est que chaque fois vous passez devant cette caméra, elle
26:30va vous envoyer une facture de je ne sais pas moi, de 20 euros par exemple.
26:33Voilà.
26:34Ça devient la liberté payante et en réalité, c'est ce qu'on veut.
26:36Comme disent les jeunes amis médecins qui parlent de payer à l'acte, on va nous faire
26:41payer à l'acte.
26:42Ça signifie chaque vie, notre vie du matin jusqu'au soir sera faite de microtransactions.
26:47Je démarre ma voiture, une microtransaction, j'ouvre le frigo, une microtransaction et
26:51ainsi de suite.
26:52Toute ma vie sera régie par des systèmes qui me surveillent, qui vont faire des prélèvements.
26:56Ce n'est pas qu'une question d'argent, c'est aussi une question de droit empêché, c'est-à-dire
27:00de liberté, liberté de circulation, etc.
27:02Et là, d'un seul coup, j'imagine que vous ne pourrez pas passer d'un côté d'Oxford
27:06à l'autre si jamais vous n'avez pas été un bon citoyen d'une façon ou d'une autre.
27:11Si jamais vous n'avez pas payé votre amende.
27:13J'imagine que tout ça va rentrer en compte puisque tout va être centralisé dans une
27:17même forme d'intelligence.
27:19Absolument.
27:20Tout ça sera centralisé et le but, justement, c'est de créer des restrictions de liberté
27:24et de dire, bon, voilà, pour des histoires de carbone, vous restez chez vous.
27:27Et puis, bien sûr, on aura toujours les nantis, ceux pour qui ça n'a jamais été un problème,
27:33qui disent, bon, moi, si je dois payer 20 000 euros par an de liberté, je paie 20 000
27:37euros par an de liberté.
27:38Mais en échange, les autres seront enfermés chez eux et j'aurai les routes pour moi,
27:41j'aurai les carrefours pour moi, je respire un peu, ça sera vide.
27:45Et moi, j'ai parlé à des riches, à des gens pour qui l'argent n'est pas un souci
27:49et franchement, ils préfèrent payer.
27:51Si on crée des restrictions liberticides et qu'on leur dit, vous payez 50 000 euros
27:55pour passer, ils sont prêts à payer 50 000 euros pour passer parce que pour eux, c'est
27:58rien ça.
27:59L'important, c'est juste d'avoir la liberté et les autres ne l'ont pas.
28:03Oui, ça pose quand même beaucoup de questions.
28:05Je voulais qu'on aborde un autre sujet, si on a le temps, c'est Boeing, puisque vous
28:11êtes également expert en aviation.
28:12Alors, avant de commencer à poser ce qui est le sujet Boeing, je voulais vous demander
28:16aussi peut être que vous allez devoir révéler un petit peu plus de votre vie privée, mais
28:20comment ça se fait que vous soyez un connaisseur de l'aviation?
28:25Oui, j'ai étudié l'aviation pendant de longues années, y compris à l'ENAC en France.
28:28J'ai un diplôme de pilote de ligne.
28:30J'avais toujours, quand j'étais enfant, j'ai rêvé de devenir pilote de ligne.
28:34Donc, j'ai fait ce parcours sur le plan académique.
28:39J'ai participé aussi.
28:40J'ai été pendant de longues années, j'ai été expert auprès des familles, de
28:45l'association des familles du crash de le Chalamet Cher, ce crash qui avait emporté
28:49énormément de Français. Et j'ai pu voir de l'intérieur le côté légal, le côté
28:53assurance, le côté diplomatique avec des déplacements en Égypte et tout ça.
28:58Les coulisses, on va dire, d'un accident aérien.
29:02Et c'est quelque chose qui m'a ouvert les yeux et j'ai écrit à partir de là plusieurs
29:05livres sur l'aviation.
29:07Et j'ai aussi un canal sur l'aviation qui est très, très suivi par les professionnels.
29:12Aujourd'hui, il n'y a pas un seul professionnel de l'aviation en France, instructeur, pilote,
29:16hôtesse de l'air qui ne le connaissent pas.
29:18Ils sont tous sur le canal quand je sors une nouvelle vidéo.
29:21Intéressant, justement, quand on vous pose cette question aujourd'hui, qu'est ce qui se
29:24passe chez Boeing? Alors bon, d'abord, je rappelle les auditeurs qualité, les
29:29décès qui arrivent, en tout cas chez les chez les dans l'entreprise de Boeing.
29:35Donc le dernier, c'est l'ancien auditeur qualité chez un fournisseur de Boeing qui est
29:38mort à 45 ans d'une maladie foudouréante.
29:42Il avait justement signalé des problèmes importants sur le 737 Max de constructeurs
29:46aéronautiques américains.
29:48Ça fait un deuxième décès en moins de deux mois après le suicide d'un ancien
29:52employé de Boeing, John Barnett, début mars, qui donc à chaque fois avait critiqué
29:58les problèmes de qualité aéronautique de l'américain Boeing.
30:04Emporté, lui, par une infection soudaine à propagation rapide, donc cet ancien
30:09auditeur qualité Joshua Dean.
30:12Ça, c'est pour les accidents, on va dire, de ceux qui sont des lanceurs d'alerte.
30:16Et puis, il y a les problèmes de production plus généralement qui se font entendre
30:20depuis 2023. Des incidents en vol, dont le dernier était l'atterrissage d'urgence
30:26d'un 747-400 en Indonésie suite à un problème de moteur.
30:30Sans oublier les témoignages devant des commissions d'enquête sénatoriales sur ces
30:34lanceurs d'alerte et d'expérience sécurité qui alertent véritablement sur le problème
30:38de sécurité de Boeing. Alors, qu'est ce qui se passe chez Boeing aujourd'hui, à votre
30:41avis ? Alors, par rapport aux lanceurs d'alerte, je peux vous dire un truc.
30:44Si j'avais été conspirationniste, j'aurais pensé que Boeing est en train de remplacer
30:48les Clintons. Dès que quelqu'un en sait beaucoup, il a une maladie foudroyante ou
30:53il met fin à ses jours. C'est un peu inquiétant.
30:55Maintenant, par rapport à Boeing, vous n'êtes pas conspi, donc ça va.
30:58Non, je ne suis pas conspi, je ne le pense pas du tout.
31:01Voilà. Donc, je disais que par rapport à Boeing, la question qui va se poser, c'est
31:06est ce qu'une compagnie toxique peut fabriquer des avions ?
31:09Le problème, c'est qu'il y a beaucoup de toxicité chez Boeing.
31:11D'où vient la toxicité ?
31:12Elle vient de la pression qui a été exercée par les financiers.
31:15Parce qu'on a Boeing, une fois qu'il a mergé avec McDonnell Douglas, c'est une
31:19compagnie, au départ, Boeing, gérée par des ingénieurs, donc des gens qui voulaient
31:24fabriquer des avions et qui savaient les faire.
31:26Donc, il y avait un savoir-faire.
31:28Et aujourd'hui, ceux-là ont dû revenir en arrière plan et se faire supplanter par
31:32des financiers. Le financier, lui, veut créer ce qu'ils appellent la shareholder
31:38value. Ça signifie, bon, je veux créer de la valeur pour les actionnaires.
31:41Ça signifie qu'ils vont réduire les heures de formation, ils vont réduire le
31:45personnel, ils voudront accélérer les cadences, ils voudront, ils voudront.
31:48Sauf que, je vais dire, à un moment donné, on ne pourra pas faire ça sans
31:55commencer à toucher la qualité.
31:56Et puis, on arrivera à un moment donné où on va passer une sorte de falaise, on
31:59va passer un moment critique où ça va se voir.
32:03Et à ce moment-là, ça commencera à sortir dans les médias.
32:07Mais c'est partout pareil en réalité.
32:09La dégradation de la qualité est partout pareil.
32:13Je vous donne un exemple tout bête.
32:14J'ai mon lave-vaisselle, j'ai ramené un réparateur trois fois dans l'année.
32:17Et après, je lui ai dit, vous ne trouvez pas que c'est un peu trop ?
32:20Je devrais peut-être m'en débarrasser et acheter un autre, acheter un nouveau.
32:23Oh, il m'a dit, oh non, non, monsieur, surtout pas.
32:25Il m'a dit, ces anciens sont plus solides que les nouveaux.
32:28Les nouveaux, j'interviens deux fois plus dessus.
32:31OK, mon mécanicien me dit pareil pour ma voiture.
32:33Ah non, non, surtout, ne touchez pas aux nouveaux modèles parce que, voilà.
32:37En réalité, il y a une dégradation à tous les niveaux, sauf que dans l'aviation,
32:40ça se voit plus parce que dans l'aviation, quand il y a un problème, ça s'écrase.
32:44Il y a une porte qui saute en plein vol.
32:45C'est spectaculaire.
32:47Mais il y a plein de choses autour de nous.
32:48Si vous observez dans nos vies qui ne sont pas spectaculaires,
32:51pour lesquelles on ne déplacerait pas un fourgon de journalistes,
32:54mais qui sont quand même, qui montrent qu'il y a une dégénérescence,
32:57il y a une dégradation de tout autour de nous.
32:59Oui, non, mais il y a une dégradation qualité en général.
33:01Ça me fait penser, nous, on a reçu sous d'autres ondes l'année dernière,
33:07une personne qui est partie en burn-out parce qu'il était ingénieur qualité
33:12dans une entreprise de voitures françaises.
33:16Il ne pouvait pas nous donner le nom, mais voilà, on a quelques idées.
33:19Et le burn-out est parti de l'idée que finalement,
33:22on lui a demandé de faire toujours plus vite avec toujours moins.
33:24Et donc, il s'est rendu compte du danger, de la mise en danger
33:29à partir de la construction de la voiture déficiente ou moins sécurisée
33:34des futurs clients et n'acceptant pas ça et ne pouvant pas lui-même
33:40changer les choses de l'intérieur.
33:42Il a fait une forme de burn-out et il n'arrive pas à s'en remettre.
33:46Et ça, c'est un problème général dont on ne parle pas assez.
33:49Mais je pense qu'on a la chance, en fait, en France, en tout cas,
33:52d'avoir eu une intelligence merveilleuse, une force de construction,
33:58une industrie très, très forte qui fait qu'on ne se rend pas encore compte,
34:01en effet, de ces désastres à venir et de la faiblesse dans laquelle
34:05on s'installe, des mauvais matériaux, des mauvaises constructions.
34:09Tout n'est plus que Village Potemkin dans la construction,
34:12puisqu'on essaie juste de remplir des tableaux Excel de qualité,
34:15mais plus les véritables qualités de terrain, finalement.
34:18Et il y a un livre qui en parle très bien, c'est le livre
34:21« Le management désincarné », et qui explique à quel point
34:23aujourd'hui, les managers ne voient que le tableau Excel,
34:27mais ne vérifient plus la véritable qualité.
34:29Les personnes en dessous dans la chaîne sont obligées de remplir
34:32ce tableau qualité pour garder leur poste ou alors ils partent en burnout.
34:36Donc, on arrive à un système où plus personne, en fait, ne dit la vérité
34:39pour pouvoir rester dans le métier.
34:45Absolument. Et moi, je sais que des fois,
34:47j'ai eu un patron qui nous gérait par Excel.
34:49Il avait de grands écrans de 29 pouces dans son bureau avec plein de graphiques.
34:53Et nous, on avait tous compris comment marchaient les graphiques
34:56et on lui donnait les chiffres qu'il voulait voir.
34:58C'est tout. Mais sur le terrain, le travail n'était pas fait.
35:01Et celui qui voulait vraiment faire du travail, il finissait en burnout.
35:04D'ailleurs, j'avais fini en burnout parce qu'à un moment donné,
35:06je voulais réellement faire mon travail sérieusement.
35:08Mais pour vous donner juste une petite anecdote par rapport aux voitures,
35:11j'ai parlé à un consultant auprès de grands constructeurs allemands
35:14et il m'a dit certains constructeurs allemands font plus d'argent
35:17avec leur bras financier qu'avec leur bras industriel qui fabrique la voiture.
35:21Ça veut dire quoi?
35:22Ça veut dire le client vient acheter une voiture, on la lui vend,
35:24mais on lui fait un prêt, on lui fait un crédit.
35:26Le crédit est fait par la branche financière des constructeurs.
35:29On gagne plus d'argent, on a plus de marge sur le crédit
35:32que sur la voiture elle-même.
35:34Ça veut dire qu'en réalité, la voiture ne devient qu'un prétexte
35:38pour la création de la dette.
35:40Donc, au bout d'un moment, on s'en fiche la voiture.
35:41On aurait presque pu la donner gratuitement, juste prendre un prêt.
35:44C'est ce qu'on veut, c'est créer de la dette parce qu'on est devenu
35:47une société, notre économie a une addiction à la dette.
35:50Et à partir de là, elle a une addiction à la croissance constante,
35:53elle a une addiction à donner de la valeur pour l'actionnariat et tout.
35:57Et puis, au bout d'un moment, on oublie réellement
35:59pourquoi on était là au départ.
36:00Qu'est ce qu'on faisait là au départ?
36:01On fabriquait du pain, des voitures, des avions.
36:04Mais ça, complètement, on a perdu de notre objectif.
36:06Oui, c'est ça. En fait, on sort progressivement du réel,
36:10de ce qu'on se faisait, de l'objet matériel
36:12pour arriver dans le service ou le financier, évidemment, qui est derrière.
36:15Puisque évidemment, ce qui se passe aujourd'hui,
36:17c'est qu'on est dans des objectifs purement financiers
36:20et on en oublie la qualité.
36:21On en oublie le concret de la vie du quotidien.
36:24Et ça, je pense que toutes les personnes qui nous écoutent aujourd'hui
36:26s'en rendent compte.
36:27Les routes sont dégradées, les hôpitaux ne fonctionnent plus.
36:29Et les voitures, les objets se cassent beaucoup plus vite qu'avant.
36:33On est dans une obsolescence programmée et généralisée.
36:36Oui, absolument.
36:38Et pour vous donner un exemple, j'ai acheté une voiture il y a quelques années.
36:41Et puis, je me rappelle le garagiste, le concessionnaire,
36:44il me suppliait de prendre un crédit et il était très déçu.
36:47J'ai acheté une voiture parce que je ne prenais pas le crédit.
36:49Et c'est plus tard que j'ai compris qu'en réalité,
36:52il reçoit une commission plus élevée sur le crédit que sur la vente
36:56du véhicule lui-même.
36:58Et donc, quand vous dites qu'on a quitté l'économie réelle,
37:01on est parti complètement, on a déraillé
37:04et on est dans le virtuel et on est dans la financiarisation.
37:06Et à partir de là, on aura des objets qui se cassent.
37:08On aura de l'obsolescence programmée.
37:10Et puis, on aura aussi des avions comme Boeing
37:14qui, de temps en temps, vont parler d'eux avec des problèmes de qualité.
37:18En fait, si on vous suit, Boeing, ce n'est que le premier symptôme
37:21d'une maladie généralisée de la société.
37:24Absolument, c'est exactement ce que je suis en train de dire.
37:26Oui, mais sur Boeing, ça se voit plus parce que l'aviation ne peut pas tricher.
37:31C'est-à-dire que oui, on peut tricher sur la voiture, parce que c'est vers moi.
37:35Le gars, il démarre sa bagnole le matin, il ne peut pas partir au travail.
37:38Il appellera un Uber, il prendra le métro et il téléphonera au concessionnaire
37:41en disant j'ai une alarme.
37:43Oui, puis il dira que c'est de sa faute aussi.
37:45Voilà, il dira c'est de sa faute, il n'y a pas de chance et tout ça ne sera pas médiatisé.
37:49Les trains, c'est un peu plus visible quand même.
37:50Oui, les trains, c'est plus visible.
37:52Les avions, c'est plus visible encore parce que ça arrive tout de suite en première page.
37:56Et donc là, on le voit.
37:57Mais Boeing, c'est réellement la partie apparente, on va dire, d'un iceberg.
38:01Et si on descend, on va voir que c'est à tous les niveaux comme ça.
38:04Mais attendez, parce que rassurez-nous là, quand même,
38:06il y en a qui prennent quelques avions de temps en temps ici.
38:09Vous dites on n'est plus en sécurité en avion.
38:10C'est quoi l'histoire en fait ?
38:12Non, non, je ne dis pas ça.
38:14Je dis qu'il y a une dégradation de la sécurité, une dégradation générale.
38:19Et donc, malheureusement, si on a moins d'énergie...
38:22Sur de prendre un avion, on prend lequel à votre avis ?
38:24Donnez nous des modèles qui sont à peu près sûrs,
38:26parce qu'on n'est plus très rassurés.
38:29Bon, pour être honnête avec vous, moi, je prends les Boeing et je prends les Airbus.
38:32Je n'ai pas trop de...
38:33Par contre, je ne prends que les compagnies sérieuses.
38:35Par exemple, si je vais voyager, je vais prendre Air France,
38:37je vais prendre British Airways, Lufthansa, Easyjet.
38:39Je prends des grosses compagnies.
38:41Je ne vais jamais prendre une compagnie qui va venir avec un avion blanc.
38:44Ni marque, ni rien.
38:46On ne les connaît pas.
38:47Ou je vais aller, je ne sais pas, moi, en Asie ou en Afrique.
38:50Et puis voyager avec une boîte qui a deux avions et tout.
38:52Là, ça m'inquiète. Là, j'ai peur.
38:53Peu importe l'avion en réalité.
38:55Ils peuvent avoir un avion neuf.
38:56Mais ce qui m'inquiète, c'est plus les humains derrière l'avion que l'avion lui-même.
38:59La maintenance.
39:01Mais là, si on revient sur les accidents qui ont pu arriver chez Boeing,
39:04c'était quoi ? C'était problème, à votre avis, de maintenance ?
39:06C'était des problèmes de construction au départ ?
39:10Il y a beaucoup la maintenance aussi.
39:11Et ça, ça ne dépend pas vraiment de Boeing.
39:13Quand vous prenez par exemple le 767, je crois que c'était FedEx
39:17qui s'était posé avec le train d'atterrissage avant rentrée.
39:21Cet avion est sorti des usines de Boeing il y a 30 ans.
39:24Ça fait 30 ans qu'il n'a pas vu Boeing en réalité.
39:26Donc, s'il a un problème, on ne pourra jamais remonter jusqu'à Boeing.
39:30C'est que probablement, il y a eu un problème de maintenance.
39:33Il y a eu une défaillance quelque part.
39:35Donc, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, sur le plan médiatique,
39:38le mot Boeing est très intéressant.
39:40Et au moindre, si on a un Boeing qui a le moindre petit problème, il atterrira.
39:45Il y aura déjà les camions directs avec les antennes ouvertes, les caméras et tout ça.
39:49Et c'est peut-être cette focalisation qui donne aussi l'impression
39:52qu'il y a plus de soucis avec Boeing.
39:56Il y a des soucis, c'est vrai.
39:57Mais la manière peut-être un petit peu
40:01dans ses présentés me semble légèrement exagérée.
40:05C'est compris.
40:06En tout cas, on a compris un symptôme pour un problème plus général.
40:09Et ça, je pense que tout le monde l'a remarqué chez soi avec tous les objets
40:13du quotidien, malheureusement, et avec ce qui nous entoure et qui s'effondre
40:16et avec les autoroutes qui ferment et avec, bref, tout ferme, les accidents,
40:20les urgences. Donc, merci beaucoup, en tout cas, Aldosterone, pour ce bilan.
40:25Peu positif, mais l'avantage, c'est qu'il y a quand même des gens
40:28qui ont les yeux ouverts et c'est ce que vous nous dites.
40:29Et il y en a qui scient des poteaux et parfois, scier des poteaux,
40:33c'est le début, c'est le début de quelque chose.
40:35Merci beaucoup, Aldosterone.
40:37Merci à vous tous.
40:38Vous étiez très nombreux aujourd'hui.
40:39Vous savez ce qu'il vous reste à faire pour finir en beauté cette journée ?
40:42Eh bien, des pouces, des pouces, des pouces, des soutiens financiers.
40:46Pourquoi pas ?
40:47Ça fait, ça nous permet, nous, de nous projeter sur l'année prochaine,
40:50de savoir ce qu'on peut faire, pas faire, qui on peut garder,
40:53qui est-ce qu'on peut continuer, est-ce qu'on peut faire des nouvelles chroniques ?
40:57Est-ce qu'on peut avoir une émission du soir ?
40:58Tout ça, ce sont des questions qui se posent en fonction des dons que vous nous faites.
41:01Et je sais bien que vous donnez beaucoup et partout ailleurs
41:04parce que vous soutenez la résistance en général.
41:06Mais sachez qu'on a vraiment besoin de vous, en fait.
41:08Sans vous, on n'est rien.
41:09Donc merci, en tout cas, à vous tous.
41:11D'ailleurs, je tiens à le dire aussi,
41:12merci infiniment pour tous ceux aussi qui m'ont fait des coucous,
41:15que j'ai croisés comme ça dans mes pérégrinations de week-end
41:20et qui nous reconnaissent désormais.
41:22D'ailleurs, c'est jamais à Paris, mais je suis très, très contente
41:26de croiser toutes ces personnes un peu partout.
41:28Et surtout, n'hésitez pas à venir me voir.
41:29Ça me fait toujours plaisir,
41:31même si parfois, en effet, j'ai un bébé dans les bras, machin.
41:34En tout cas, ça fait plaisir de savoir qu'il y a des toxinotes partout.
41:37Donc n'hésitez pas et merci encore pour votre soutien.
41:39Merci et à demain.