• il y a 7 mois
Des blocages de prison sont organisés partout en France. Les agents pénitentiaires disent leur colère et réclament plus de sécurité après la mort de deux de leurs collègues dans l'attaque d'un fourgon dans l'Eure.
Par Adrien Serrière, journaliste à France Inter

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Transcription
00:00 Quand je vois un bain de sang couler comme ça, c'est vraiment inadmissible.
00:04 On est devant les murs de la prison de la Santé à Paris,
00:06 bloqués par des agents pénitentiaires
00:08 qui sont toujours choqués par la mort d'eux, de leurs collègues,
00:11 il y a quelques jours dans l'heure, dans l'attaque d'un fourgon.
00:14 Pour reprendre le travail, ils réclament de meilleures conditions de sécurité.
00:18 On va aller en parler avec eux.
00:19 Ça aurait pu m'arriver à moi, comme à mes collègues ici présents autour de moi.
00:22 Tout le monde est choqué, traumatisé.
00:24 On tape vraiment un coup de poing sur la table pour montrer notre mécontentement
00:28 parce qu'on estime qu'on doit être mieux respecté.
00:31 On ne se sent même pas en sécurité.
00:33 Je veux dire, vous venez travailler,
00:34 vous avez potentiellement une vie de famille à l'extérieur.
00:38 On ne vient pas au travail pour se faire menacer,
00:40 on ne vient pas au travail pour se faire agresser.
00:42 En fait, il y a plusieurs points qui ne vont pas aujourd'hui.
00:45 C'est qu'on sort quelqu'un pour un oui, pour un non.
00:48 Et ça, ce n'est pas gérable, pas au vu des effectifs qu'on a aujourd'hui.
00:51 Dans le cadre d'une enquête,
00:53 c'est quand même plus simple que le judiciaire se déplace
00:57 dans un lieu de sécurité comme le nôtre,
00:59 au lieu de déplacer 5, 10 personnes, 3 véhicules,
01:03 toute une organisation pour aller dans le bureau du juge au tribunal.
01:07 Aujourd'hui, on n'a pas d'arme automatique, de HK,
01:11 de d'armes longues, comme on appelle ça.
01:13 Et je pense que c'est une erreur parce que si on développe notre capacité
01:18 à nous défendre et on dissuade, justement, avec un armement lourd,
01:23 on pourrait peut-être s'éviter ce genre de drame.
01:25 C'est un métier qu'on fait aujourd'hui, oui, avec de la peur, de la crainte.
01:32 Alors après, c'est un métier qu'on aime.
01:33 On fait une mission qui bénéficie à l'ensemble de la société.
01:36 C'est une mission qui est ingrate, mais qui est nécessaire.
01:39 Et ce qu'on demande, c'est ça, c'est de la considération
01:43 et qu'on nous permette de travailler dans une condition acceptable.

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