Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous
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00:00 - Alors restez avec nous peut-être mais Vincent est là et Vincent voulait dire un mot parce qu'il habite Valence Vincent et il voit évidemment
00:06 cela, il nous écoute depuis une heure sans doute et il souhaite intervenir. Bonjour Vincent !
00:13 - Bonjour Pascal Praud. - Et merci d'être avec nous. Vous avez écouté le témoignage sidérant là encore de Ronan Daly qui est président du syndicat des commerçants de Nouvelle-Calédonie.
00:23 - Oui tout à fait. Donc moi j'ai vécu trois ans en Nouvelle-Calédonie en province nord et ensuite j'ai été métier en province sud à Nouméa.
00:31 Donc je travaillais au ministère des Outre-mer et
00:34 j'accompagnais les jeunes sur un retour à l'emploi sur des métiers porteurs sur le territoire donc démarche tout à fait axée emploi.
00:41 Voilà.
00:44 Et moi le témoignage que je voulais apporter c'est que je me suis jamais
00:48 vraiment senti en France parce que déjà quand vous arrivez la première chose qu'on vous dit
00:53 c'est "il y a une chanson ici ça s'appelle c'est la France qui paye" donc déjà c'est assez révélateur.
00:58 Mes enfants étaient scolarisés, ma fille a été en CM1, CM2 dans une école publique et on lui disait toujours "tu sais quand tu retourneras en France
01:09 ce sera mieux quoi, c'est pas ton pays ici, toi tu vas repartir".
01:13 Et ce qu'il faut savoir c'est qu'il y a surtout trois grandes populations en Nouvelle-Calédonie.
01:18 Il y a nous les gens qui arrivons, qui avons une mutation de trois ans, quatre ans, cinq ans, qui retournons dans notre pays la France.
01:23 Il y a les Kanaks, qui est le peuple originel et il y a ces Kaldochs qui sont là-bas aussi sur le territoire
01:30 de par leur histoire de famille et qui eux en fait
01:33 sont rattachés à la Calédonie de cœur et pour le Kanak en fait il se dit "le Kaldoch lui va retourner en France".
01:41 Son pays c'est pas la Nouvelle-Calédonie, son pays c'est la France.
01:46 Donc il y a vraiment un détachement de l'état français et d'ailleurs ce qui est assez surprenant c'est que sur le fronton des mairies
01:51 vous avez le drapeau français et le drapeau kanak. Moi ça m'a beaucoup surpris ça, on n'est pas complètement en France.
01:57 J'entends ce que vous dites, c'est des témoignages, j'ai rien à ajouter.
02:04 Vincent était là également, Vincent qui habite Valence et si j'ai bien compris Vincent vous avez vécu en Nouvelle-Calédonie.
02:10 Tout à fait. Pendant combien de temps ?
02:13 Trois ans. Et vous avez ressenti, disiez-vous, un racisme anti-blanc très très très affirmé.
02:21 Il était, il est latent, il est...
02:24 Enfin si on n'a pas le droit de sortir le soir c'est parce que l'alcool déjà c'est un fléau
02:29 et la cible facile ça va être le blanc parce qu'on n'est pas chez nous quoi.
02:34 Autant je me suis senti bien en Nouvelle-Calédonie, autant j'ai senti que j'étais
02:39 j'étais accepté parce que j'étais de passage quoi, voilà, il fallait pas que je m'installe,
02:43 voilà, c'est pas ma terre quoi, voilà.