Le carrefour de l'info - Philippe Close (PS)

  • il y a 4 mois
Le Bourgmestre de la Ville de Bruxelles Philippe Close (PS) était sur les ondes d'AraBel en raison de sa candidature aux élections 2024

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00:00 Info sur Arabelle.
00:02 [Musique]
00:05 Bonjour, bonjour à tous.
00:06 Tout de suite, le sommaire de votre Carrefour de l'Information.
00:09 Deux personnes ont été retrouvées mortes dans une habitation en Molenbeek.
00:12 C'est ce qu'annonçait hier soir le parquet de Bruxelles.
00:14 Une personne a été privée de liberté.
00:16 Pas d'autres précisions pour l'instant.
00:18 Dans ce Carrefour de l'Info, la suite de la couverture de dispositif électoral,
00:22 les élections 2024, nous recevrons dans quelques instants
00:25 Philippe Clos, bourgmestre PS de Bruxelles, candidat aux prochaines élections.
00:29 En deuxième partie d'émission à l'international, le Proche-Orient,
00:32 l'Egypte qui hausse le ton face à Israël.
00:35 Le CAIR qui envisage désormais de réduire ses relations diplomatiques
00:38 pour protester notamment contre la prise de contrôle du point de passage de Rafah.
00:43 Et puis Maghreb, Algérie notamment.
00:45 Haïd Rathaïn offre limité des prix élevés dans le quotidien dorant.
00:48 Les prix négociés sur les marchés algériens varient entre 60 000 et 110 000 dinars algériens.
00:53 Revue de presse tout à l'heure.
00:54 [Musique]
00:59 Voilà, je vous le disais, à quelques instants, on continue notre dispositif électoral 2024.
01:03 Nous recevons aujourd'hui Philippe Clos, bourgmestre PS de Bruxelles.
01:08 Bonjour.
01:09 Bonjour à vous.
01:10 Merci d'être avec nous sur Arabelle.
01:11 Bon, question que je pose tout de même à tout le monde,
01:14 pour ceux et celles qui ne vous connaissent pas encore très très bien.
01:17 On va parler peut-être un peu de Philippe Clos, un petit peu son histoire,
01:20 une petite carte de visite.
01:22 Une petite carte de visite. Alors moi, je suis né à Namur, j'ai grandi à Liège,
01:26 je suis arrivé à 11 ans à Bruxelles avec mes parents.
01:28 Et depuis, je vis quasi tout le temps sur la ville de Bruxelles.
01:32 Et donc, je me suis engagé en politique après mes études de droit.
01:35 J'ai d'abord travaillé pour un sénateur qui s'appelait Roger Lallement,
01:38 qui est une grande figure de la justice notamment, un grand avocat belge.
01:43 Et puis je travaillais pour Elio Di Rupo, puis j'étais chef de cabinet de Freditie-Lemence.
01:46 Et puis j'ai entamé ma carrière d'élu pour finir comme bourgmestre de la ville de Bruxelles en 2017.
01:50 - Oui, alors, une question un peu, disons, simpliste. Pourquoi le PS au départ ?
01:54 - Ah ben, c'est la sécurité sociale.
01:56 C'est vraiment mon engagement, c'est que je pense que l'une des plus grandes inventions du XXe siècle,
02:01 c'est la sécurité sociale. Le fait d'avoir dans nos sociétés un mécanisme
02:05 qui fait que chacun contribue, mais que chacun peut aussi savoir que la société est là
02:09 s'il lui arrive un accro. C'est l'une des plus belles inventions du XXe siècle.
02:13 Et comme c'est le PS qui a créé la sécurité sociale et qui la défend énormément,
02:16 et qui l'a fait progresser, ben voilà, naturellement, pourquoi je me suis tourné vers lui.
02:19 - Alors, on attaque tout de suite le programme du PS, votre programme.
02:22 Un des principaux points, les soins de santé. Rapidement, à l'état des lieux.
02:26 Et on sait que la question suivante sera, disons, le manque de moyens humains et matériels.
02:30 Comment améliorer tout cela ?
02:31 - Ben, on l'a vu avec le Covid. D'abord, évidemment, le Covid, c'est un moment de crise.
02:35 On sait que sur la ville de Bruxelles, on a dû le gérer particulièrement,
02:38 puisque avec l'hôpital Saint-Pierre que nous gérons, les gens ne savent pas toujours,
02:41 mais l'hôpital Saint-Pierre, l'hôpital Bruckmann, l'hôpital Bordet, l'hôpital des enfants,
02:45 que nous cogérons d'ailleurs aussi avec Erasmus, ce sont des hôpitaux de la ville de Bruxelles.
02:49 Et donc, pendant le Covid, on l'a vu, c'était une crise majeure.
02:52 Mais en même temps, quand on interroge les gens, on est encore plus sur le terrain que d'habitude maintenant,
02:55 ils reconnaissent tous que s'il y a vraiment quelque chose qui est vraiment pas mal en Belgique,
02:58 ce sont les soins de santé.
03:00 Mais on a un gros problème. On soigne très bien les Belges, et d'ailleurs pas que les Belges,
03:04 tous les gens qui sont sur notre territoire, mais on n'empêche pas les gens de tomber malades.
03:07 Aujourd'hui, un des vrais problèmes, ça va être la prévention.
03:10 Comment faire que les gens ne tombent pas malades ?
03:12 Imaginez quand même qu'aujourd'hui, on a plus de gens malades que de gens au chômage.
03:15 Ça, c'est quand même un révélateur de sociétal où il faut faire attention.
03:18 Et l'autre chose, c'est qu'il faut continuer à développer des moyens humains et techniques,
03:23 parce que la santé va coûter de plus en plus cher, mais c'est aussi une bonne nouvelle,
03:26 c'est parce qu'on va vivre de plus en plus vieux et qu'on trouve de plus en plus de remèdes.
03:29 Donc ça, c'est la bonne nouvelle, et il n'est pas question pour l'EPS de sacrifier ça.
03:32 Alors, vous parlez d'une meilleure protection de la santé des travailleuses et des travailleurs.
03:36 Qu'est-ce que vous entendez par cela, une meilleure protection ?
03:39 Par exemple, on sait qu'aujourd'hui, beaucoup de gens tombent en burnout.
03:42 C'est souvent un peu méprisé comme maladie.
03:44 On dit « Ah, mais un burnout, est-ce que c'est réellement vrai ? Est-ce qu'ils ne chipotent pas ? »
03:47 Il y a toujours des gens qui exagèrent, mais la grande majorité des gens, ils ne souhaitent pas être malades.
03:51 Donc il faut entendre ça.
03:53 Les problèmes de santé mentale, il faut pouvoir travailler dessus.
03:55 Et les dépistages, vous savez qu'on a un taux extrêmement fait de dépistage sur le cancer du sein
04:00 ou chez les hommes, cancer de la prostate ou colonorectal.
04:02 Hallucinant, c'est gratuit.
04:04 Moi, je fais le tour avec ma collègue Fouzia Harri, chez Fina La Ville,
04:07 dans les quartiers, on fait des petits déjeuners là-dessus, de sensibilisation avec des oncologues,
04:11 pour dire « mais faites-vous dépister ».
04:13 Vous savez que si vous faites dépister, vous avez 80% de chances,
04:17 non seulement qu'on vous soigne, mais qu'on vous guérisse du cancer du sein.
04:20 Et aujourd'hui, beaucoup de gens nous disent « mais je ne me fais pas dépister parce que je préfère ne pas savoir ».
04:23 Mais si on sait, on peut vous guérir.
04:25 Si on ne sait pas, malheureusement, vous allez mourir.
04:27 C'est des messages un peu durs, mais c'est parce qu'on s'est battus pour que ces soins soient gratuits
04:31 et on veut absolument que les gens aillent se faire dépister.
04:34 On ne les oblige pas après à suivre tel traitement ou tel autre, c'est parfois ce que j'entends,
04:38 mais si vous faites dépister, au moins on va pouvoir vous aider.
04:41 Alors, bonne santé, synonyme aussi de bien-être au travail.
04:44 Pour vous, un travail qui assure le bien-être et la santé, c'est primordial.
04:48 Justement, comment allier les deux et comment y parvenir en fait ?
04:52 D'abord, on sent vraiment que d'être au travail, c'est aussi un accomplissement.
04:55 Beaucoup de gens ont décroché par rapport au travail et se disent « je ne vais pas pouvoir reprendre ».
05:00 Soit je me sens trop vieux, soit ça fait trop longtemps que je ne travaille plus.
05:03 Et donc on doit réaccrocher ces gens, d'abord pour notre économie,
05:06 pour la soutenabilité de notre système de sécurité sociale,
05:08 mais en plus parce que c'est pour eux une vraie satisfaction.
05:11 C'est clair que pour un papa et une maman devant ses enfants, de se dire « ben regarde, le boulot de papa et de maman,
05:15 voilà ce qu'on fait, voilà ce qui se passe, on a des augmentations, on peut partir en vacances,
05:20 on peut bouger, c'est extrêmement important ».
05:22 Alors aujourd'hui, le travail ne se développe pas qu'à Bruxelles.
05:24 Il y a beaucoup d'emplois à Bruxelles, il y a encore trop de chômage,
05:27 il se développe aussi dans la périphérie de Bruxelles.
05:29 Donc il est important aussi de connecter la périphérie de Bruxelles.
05:31 Par exemple l'aéroport, aujourd'hui c'est de plus en plus de Bruxellois qui travaillent à l'aéroport.
05:35 Et donc ce qu'on veut c'est qu'à la fin on sensibilise les employeurs en disant « attention,
05:38 si vous ne veillez pas au bien-être de vos travailleurs, ils vont tomber malades,
05:41 ça va coûter cher à la société et ça va vous coûter cher aussi,
05:44 mais en plus si vous avez des travailleurs motivés,
05:46 créez ce cadre de bien-être et vous verrez que votre productivité va être améliorée ».
05:49 Alors on a parlé de la santé, du bien-être au travail,
05:52 on va s'intéresser à nos jeunes, les étudiants, on parle de l'enseignement,
05:55 l'actualité récente c'est le décret paysage, on le sait.
05:58 On sait que l'enseignement chez nous n'est pas l'un des plus reluisants,
06:01 notamment en Europe.
06:02 Qu'est-ce qu'on peut faire justement pour améliorer la situation
06:05 et aplanir un peu toutes les tensions ?
06:07 D'abord une grande fierté, et on avait fait ce combat à la ville de Bruxelles,
06:11 c'est qu'aujourd'hui vous pouvez avoir accès à l'école de votre choix.
06:15 Alors ça veut dire quoi ?
06:16 Ça veut dire que moi je me souviens d'une époque où franchement il y a des directions
06:19 qui sélectionnaient qui avait droit ou pas.
06:21 Et des quartiers populaires n'avaient pas droit d'inscrire leurs enfants dans des écoles
06:25 dites d'élite par rapport à cela.
06:27 C'était une discrimination absolument insupportable
06:29 qui reproduisait évidemment une espèce d'atavisme social.
06:32 Maintenant qu'est-ce qui se passe ?
06:34 On a vu notamment dans des écoles proches d'Emmarolle,
06:36 par exemple si je prends la ville de Bruxelles,
06:37 qui envoient de plus en plus de jeunes à l'université.
06:40 Vous savez la bonne nouvelle c'est que nous sommes la première ville universitaire du pays.
06:43 140 000 étudiants dans le supérieur à Bruxelles.
06:46 C'est pour moi le nouvel enjeu de Bruxelles, c'est de devenir la ville de la connaissance.
06:49 Une ville où on va étudier de plus en plus, où on va avoir de la recherche,
06:52 on va avoir de l'échange.
06:53 Et il n'y a rien de plus touchant, vous savez,
06:55 une fois par an, je fais la remise des diplômes sur la grand-place.
06:58 Il y a 6 000 étudiants de la VUB, de l'ULB qui viennent sur la grand-place.
07:01 Quand je vois ces parents, pour qui c'est la première fois
07:05 qu'un enfant de la famille a fait l'UNIF.
07:07 Alors attention, je ne vais pas sous-estimer tous les autres jobs.
07:10 Tout le monde ne doit pas faire l'UNIF.
07:11 Il y a plein de jobs qui sont évidemment essentiels
07:14 et je suis un grand défenseur de l'enseignement technique et professionnel.
07:17 Mais quand vous voyez un papa et une maman,
07:19 pour qui c'est la première fois qu'il y a un juriste,
07:21 un ingénieur, un médecin qui est dans la famille,
07:24 c'est ultra émouvant.
07:25 Et ça, c'est notre système qui doit pouvoir proposer ça.
07:28 Un système qui est un ascenseur social,
07:30 qui n'est pas justement dire, on fait une égalité des chances,
07:32 tout le monde peut y arriver.
07:33 Non, parce qu'on ne part pas tous au même niveau sur la ligne de départ.
07:36 Il faut pouvoir aider justement à cela.
07:38 Et je pense que nos universités, en particulier l'ULB et la VUB,
07:41 ont très bien compris ça et qu'aujourd'hui,
07:43 ce sont des universités qui sont des vrais moteurs de nos sociétés.
07:46 Comment aider justement ces jeunes étudiants pour beaucoup qui galèrent ?
07:50 Les cotes sont de plus en plus chères,
07:51 obligés parfois de faire un job étudiant,
07:54 de sacrifier leurs études, beaucoup décrochent.
07:57 On sait que leur situation pour pas mal n'est pas très reluisante.
08:01 Alors d'abord, sous les moyens financiers.
08:04 Nous sommes à la ville de Bruxelles, mais d'autres aussi,
08:06 mais quand même dans les précurseurs,
08:08 d'offrir avec le CPS une aide financière aux étudiants.
08:11 Donc si vous étudiez, au-delà de la bourse que vous avez,
08:13 nous sommes là pour vous aider.
08:14 La société est là parce qu'elle sait qu'en misant sur la connaissance,
08:18 elle va faire progresser aussi son économie.
08:20 Donc ça sera bon pour tout le monde.
08:21 Deux, les salles d'études.
08:23 Un truc qui a l'air tout à fait idiot,
08:24 mais pendant le Covid, on a digitalisé tout.
08:26 Il y a des gamins qui sont venus me voir,
08:28 qui disent "Monsieur le Bourgmestre, moi je ne sais pas étudier chez moi.
08:30 On habite dans un logement social,
08:32 on est déjà dans nos chambres en surnombre,
08:34 il n'y a pas une pièce où je peux étudier et les bibliothèques sont pleines.
08:36 On a ouvert plus de 1000 places.
08:38 Et aujourd'hui j'ai réussi à convaincre des entreprises,
08:40 comme AG, comme le Casino Village et comme d'autres,
08:42 d'ouvrir des salles d'études en disant
08:44 "Non mais dans le fond, vos bureaux, vous n'en avez pas besoin après 17h,
08:46 vous n'en avez pas besoin les week-ends,
08:48 vous n'en avez pas besoin pendant les grandes vacances.
08:49 Est-ce que vous pouvez les consacrer juste à des étudiants
08:51 qui vont venir étudier ?
08:52 Ça va être une bonne pub pour vous,
08:53 et ça va leur permettre d'avancer.
08:54 Et pour les cotes étudiants,
08:56 oui il faut continuer à travailler
08:57 avec ce qu'on appelle les agences immobilières sociales étudiantes,
08:59 qui doivent pouvoir vraiment diminuer le prix des cotes,
09:03 voir, c'est vrai, s'ils sont à Bruxelles,
09:05 ils vont un peu plus rester chez leurs parents, ça c'est clair.
09:07 Voilà, sachant qu'un cote en moyenne coûte pratiquement 800 euros.
09:09 Exact.
09:10 C'est vraiment inatteignable pour la plupart des étudiants.
09:12 Et attention aussi, un chiffre important, vous en avez parlé,
09:14 près d'un étudiant sur deux, un job étudiant.
09:16 Alors un job étudiant, ça peut être sympa,
09:18 si c'est pour se payer des vacances ou quoi.
09:20 Aujourd'hui c'est pour survivre à l'unif.
09:21 Et ça, ça doit nous alerter.
09:22 Et en effet, il faut pouvoir dans la précarité étudiante
09:24 intervenir beaucoup plus en amont.
09:26 Philippe Clos, on va enchaîner avec l'international,
09:29 la situation à Gaza et l'Inde international.
09:32 On sait qu'une collecte pour Gaza a été organisée au Ezel.
09:35 Comment pensez-vous ?
09:36 Comment cela s'est passé ?
09:37 Est-ce qu'on prévoit aussi d'autres initiatives ?
09:39 Écoutez, je dois avouer que c'était complètement hallucinant,
09:41 la mobilisation citoyenne.
09:42 Donc c'est vrai que la première fois qu'on a ouvert un palais du Ezel,
09:44 c'était pour le séisme en Turquie,
09:46 qui avait été aussi un grand moment de solidarité.
09:48 Et là sur Gaza, pour vous dire les chiffres,
09:50 c'est 1500 palettes qui ont été récoltées.
09:53 Alors que du matériel d'hygiène,
09:54 parce qu'on avait consulté les ONG en disant,
09:57 voilà, ce dont on a besoin, c'est ce matériel-là.
10:00 Donc pas besoin de nourriture,
10:01 puisqu'en fait la nourriture, ils l'achètent sur place.
10:03 Pas besoin d'autres dispositifs de vêtements ou quoi pour l'instant.
10:06 Et on voulait être sûr que ça arrive.
10:07 Alors pour l'instant, pour être très clair,
10:09 300 palettes sont déjà parties en Égypte,
10:11 parce qu'on se doit à la population d'expliquer les choses.
10:13 Les 1200 restants vont partir en partie en avion,
10:16 en partie en conteneur marin.
10:18 Pour l'instant, on ne va pas se mentir,
10:19 la frontière à Gaza, elle est assez infranchissable.
10:21 Avant, il y avait plus de 200-300 camions qui passaient par jour,
10:24 il n'y en a plus que 30.
10:25 Donc pour le moment, il y a un bouchon.
10:26 Mais on amène déjà tout en Égypte pour être prêts à passer la frontière.
10:30 On travaille avec pas mal d'associations sur place.
10:32 Mais comme je disais, soit on se lançait,
10:34 soit on attendait et il était trop tard que tout se normalise.
10:38 La première chose qu'il faut, c'est qu'il faut d'abord se cesser le feu.
10:40 Il faut vraiment que ça s'arrête et que l'aide, au moins humanitaire, rende.
10:44 On veut faire pression.
10:45 Et vraiment, merci à tous les citoyens et tous les bénévoles,
10:47 surtout, qui se sont mobilisés pendant plus de 15 jours
10:49 pour récolter ces 700 tonnes de matière d'hygiène et autres
10:55 pour venir en aide au Gaza.
10:56 Le temps passe très vite.
10:58 On va parler de tout autre chose, un sujet diamétralement opposé.
11:01 Le Fuse, j'espère que je prononce bien,
11:04 petit club électro, devenu l'emblème de la scène musicale chez nous
11:07 et qui a fêté ses 30 ans.
11:09 C'est une fierté pour Bruxelles ?
11:10 Mais oui, moi je suis une ville festive.
11:13 Je ne comprends pas qu'on ait pu imaginer de fermer des endroits pareils.
11:16 Évidemment qu'il faut du calme, il faut pouvoir trouver des choses.
11:19 Mais comme je dis aussi aux riverains parfois,
11:21 notre jeunesse pendant le Covid, vous imaginez ce qu'on lui a fait.
11:23 Moi qui suis un peu le Bourgmesse des fêtes,
11:26 je suis connu pour ça dans mon activité politique,
11:28 pendant deux ans, j'ai dû tout interdire.
11:30 Et je m'étais juré par rapport à cette jeunesse qui est aussi notre vivier
11:33 qu'après, il fallait lui donner l'occasion de s'exprimer.
11:35 C'est pour ça qu'on a ouvert des salles de concert,
11:37 c'est pour ça qu'il y a de plus en plus de soirées,
11:39 qu'il y a de plus en plus d'open air.
11:41 Et en même temps, on les fait tourner pour garder une habitabilité de la ville.
11:44 Donc oui, des endroits comme le Fuse, il est hors de question de les fermer.
11:46 Vous avez parlé des open air à Bruxelles, comme chaque été,
11:49 des événements à venir ?
11:50 Oui, donc on va beaucoup travailler sur la danse, et toutes les danses.
11:53 Vous savez qu'on est la ville la plus multiculturelle du monde,
11:55 quand même une des plus multiculturelles.
11:57 Et donc on veut absolument, à travers ça aussi, travailler sur la danse.
12:01 Et il y a plein d'initiatives, il y a plein de salles de danse,
12:04 plein de mouvements qui sont en train de se créer.
12:06 Et on veut vraiment que cet été, et sans doute les étés prochains,
12:09 Bruxelles devienne une vraie capitale de l'expression corporelle à travers la danse.
12:13 Alors, les élections approchent à grands pas.
12:15 Si vous avez un message à faire passer, je pense notamment aux jeunes
12:19 pour qui beaucoup ont déserté un petit peu la chose politique,
12:23 ont perdu confiance en nos hommes et nos femmes politiques,
12:25 et qui ont décidé, disons, à les inciter à participer aux élections.
12:28 Pour certains, ils vont voter pour la première fois.
12:30 Interessez-vous un peu rapidement, maintenant on est présent sur tous les réseaux.
12:34 Posez-vous une question simplement sociétale, sur ce que vous voulez.
12:37 Vous avez parlé du décret paysage,
12:39 on s'est juste battu pour qu'on laisse plus de chance à des étudiants.
12:42 On n'a pas fait ça pour avoir un diplôme au rabais,
12:44 contre le nombre de bêtises qu'on a entendues là-dessus.
12:46 On veut être un parti qui tient compte de sa jeunesse.
12:49 Vous savez, c'est la force de Bruxelles par rapport aux deux autres régions,
12:51 c'est que c'est la ville la plus jeune de tout le pays.
12:54 Et avoir une jeunesse avec laquelle les pouvoirs publics sont derrière,
12:57 à la fois pour lui enseigner, mais aussi pour qu'il puisse se délasser,
13:00 qu'il trouve sa place, c'est construire un véritable avenir.
13:03 Et donc je dis aux jeunes, bah oui, aux partis socialistes,
13:05 on sait la valeur que vous avez, parce qu'on sait que vous êtes l'avenir de notre pays.
13:08 Quelques mots avant de quitter, de la montée des extrêmes et des populismes,
13:12 qui ont le vent en poupe un peu partout en Europe aujourd'hui.
13:14 Bah ce sont des personnes qui veulent bloquer le pays.
13:16 Donc, vous savez, on a un pays de compromis qui ne veut pas dire de la compromission.
13:20 Ça veut dire que quand on fait un compromis avec quelqu'un,
13:22 on trouve un arrangement positif.
13:24 Personne, on n'a pas envie de dominer en Belgique,
13:26 on n'a pas envie, regardez en France, il y a un seul parti qui incarne,
13:29 et on a l'impression que c'est la révolution permanente.
13:31 Ici, moi, comme bourgmais, je compose avec d'autres majorités, oppositions,
13:35 et j'essaye de prendre des décisions en bon père de famille.
13:38 Et donc, je pense que les partis qui se refusent à gouverner,
13:41 comme c'est le cas du PTB qui ne veut pas rentrer dans des majorités,
13:45 ou qui sont extrêmement dangereux pour la démocratie,
13:48 comme l'extrême droite, le Vlaams Belang,
13:50 ce sont des partis qui ne font pas avancer la société.
13:52 Donc malheureusement, ce vote-là est inutile.
13:54 Un vote inutile. Merci Philippe Clos.
13:56 Je rappelle que vous êtes candidat pour les prochaines élections.
13:59 Et s'il faut le rappeler encore, vous êtes bourgmestre de Bruxelles.
14:01 Merci d'avoir été avec nous sur Arabelle.
14:04 On se retrouve dans quelques instants pour la suite de votre Carrefour de l'information.
14:07 On ira notamment à Gaza.

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