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00:00Nous sommes au palais de justice en Corée du Nord, en Belgique, avec, vous comprendrez plus tard avec Claude Archer, cofondateur de Transparencia.
00:14Voilà, on est au palais de justice parce qu'il faut déposer au greffe l'hélice électorale, mais ça ne fonctionne pas très bien en fait, Claude.
00:21Effectivement, le processus pour pouvoir se présenter aux élections en région bruxelloise demande de récolter 500 signatures, mais si c'est du côté néerlandophone ou francophone, c'est le même nombre, alors que les populations ne sont pas les mêmes.
00:33Et cette année, il se fait qu'en vérifiant dans les dossiers, ici au greffe, on a remarqué qu'aucune, aucune liste, aucun parti n'a réussi à déposer 500 signatures valides parce que le système bug.
00:45Pour la région bruxelloise ?
00:46Oui, pour la région bruxelloise. Au fédéral, c'est plus facile parce que dans la rue, vous ne devez pas tenir compte de francophones ou néerlandophones, mais ici, à la région bruxelloise, zéro parti.
00:54C'est-à-dire que tous les partis qui se présentent ont tous reçu l'aval et la signature d'un parti existant.
01:00Nous avons présenté une liste aussi du côté néerlandophone et aucun parti n'a voulu nous donner la signature et on a bien constaté que la récolte dans la communauté flamande se faisait très difficilement.
01:11Oui, parce qu'à Bruxelles, il y a beaucoup moins de Flamands.
01:14Déjà, il y a beaucoup moins et donc, en fait, le nombre de signatures devrait être dix fois moins important, 50 au lieu de 500.
01:20Mais surtout, beaucoup de néerlandophones ont en fait une carte d'identité qui est donnée en français.
01:25Et donc, suivant l'humeur du fonctionnaire qui a la commune à donner votre carte d'identité, commençant par le mot Belgique ou Belgieux, vous pouvez, oui ou non, s'unir pour un parti ou même être candidat.
01:37Et donc, des exemples très, très frappants, c'est, je prenais un café avec l'ancien secrétaire d'État, Bruno Delisle, il y a deux jours, je le croisais par hasard.
01:48Je lui parle de ce problème, il dit, oui, mon fils, donc le fils d'un ministre flamand, sa carte d'identité est en français.
01:54Et donc, le fils du ministre flamand, même majeur, ne pourrait pas voter pour son père ou même signer une liste électorale pour son père.
02:01Le rédacteur en chef de Bruse, du journal flamand ici à Bruxelles, s'est rendu compte que sa carte d'identité était en français aussi.
02:08Donc, en fait, récolter 500 signatures comme ça...
02:11C'est quasiment impossible.
02:12C'est impossible, sauf si vous forcez des gens dans une institution publique à signer.
02:16Et ça, ça s'est fait avec le parti Agora, il y a cinq ans, où en fait, le candidat était juste le fils d'un grand directeur de centre culturel flamand.
02:23Et donc, le père a fait signer pour son fils tous les gens qui rentraient.
02:26Donc, Wim Kennis a fait signer dans une institution publique.
02:29Il a fait une campagne privée pour son fils pour récolter les signatures.
02:31Voilà, c'est comme ça qu'on a...
02:32À part ça, personne n'y arrive.
02:34Donc, c'est totalement antidémocratique ?
02:37Oui.
02:38Donc, en gros, on arrive à la solution où seuls les partis autorisés par les partis existants peuvent se présenter aux élections en région bruxelloise.
02:45Pas aux fédérales, mais en région bruxelloise.
02:47Et à l'Europe, élection européenne, c'est la même chose.
02:49Aucun parti n'a réussi à récolter les 5000 signatures citoyennes.
02:54On arrive maximum dans les 2500 pour ceux qui ont vraiment peiné à les récolter.
02:58Donc, à partir de ce constat-là, on constate aussi qu'en fait, les seuls moyens pour les européennes et pour les régionales à Bruxelles d'aller aux élections, c'est d'être autorisés par les partis existants.
03:09Ce qu'ils ne feront pas, évidemment.
03:10Ben oui, c'est ça.
03:11Donc, en fait, une liste comme Transparency, justement, pose problème.
03:13Et concrètement, si seuls les partis existants peuvent permettre à d'autres d'aller aux élections, ce n'est plus une démocratie.
03:19Ça, c'est la Corée du Nord.
03:20C'est une dictature, en fait.
03:21Voilà pourquoi on parlait de Corée du Nord.
03:22Voilà, exactement.
03:23Donc, c'est un peu une farce de dire ça.
03:24Mais moi, j'étais très surpris moi-même.
03:26Et alors, la manière, c'est comment je l'ai appris ?
03:28Comment je l'ai appris ?
03:29Parce que vous ne savez pas, a priori, comment les autres partis ont fait leur liste.
03:32Et donc, vous avez l'autorisation d'aller regarder le dossier de dépôt des autres listes.
03:40On ne vous le dit pas, bien sûr.
03:42On ne vous dit pas que vous pouvez avoir une copie.
03:44Vous pouvez même le demander par e-mail.
03:46Mais si vous ne le faites pas dans les deux heures de la consultation, où personne ne vous en informe, après, c'est trop tard.
03:53Il n'y a que...
03:54Le magistrat vient vous dire qu'il n'y a plus jamais moyen d'aller contrôler ce qui s'est fait, de quelle partie a été autorisée par quelle autre partie.
04:02Plus jamais ?
04:03Non, plus jamais.
04:04C'est assez marrant, ça.
04:06Donc, en fait, il n'y a pas moyen de vérifier.
04:08Heureusement, on a pris le temps de le vérifier à toute vitesse, uniquement pour la région bruxelloise et les élections européennes.
04:14Parce que, vous savez, s'il y a 50 listes en Belgique ou 50 partis qui se déposent, alors que ces 50 partis doivent venir déposer ce jour-là,
04:20comment on pourrait vérifier tous ensemble 50 partis, 50 listes de toutes les autres ?
04:24C'est impossible, évidemment.
04:26Et donc, là, on était ensemble, là, dans la salle, où j'ai demandé au magistrat copie du dossier de dépôt des autres partis.
04:31Et ça a été refusé.
04:32Il a dit que vous deviez tout regarder pendant deux heures.
04:35Ce qu'on a pu quand même voir, c'est effectivement qu'ici, en région bruxelloise, aux élections de 2024,
04:40aucun parti n'a pu faire une liste sans avoir l'appui d'un autre.
04:45Par exemple, on a aussi déposé une liste francophone.
04:48Et finalement, on a dû demander l'appui d'un député du PTB qui a signé la liste.
04:52Collectif Citoyens aussi.
04:54C'est un ex-PTB, Youssef Amdichi, qui a signé.
04:56Pour Volte, petit parti, c'est aussi le PTB qui a donné des signatures.
05:00Et donc, certains partis acceptent d'en donner, d'autres pas.
05:03Et donc, suivant le bon vouloir des partis, vous pouvez ou pas, vous présenter aux élections.
05:07Oui, et en général, les patrons de partis, on va les appeler comme ça,
05:12empêchent à leurs membres députés de signer des listes, pour des nouvelles listes.
05:18Exactement. En fait, ils signent pour certaines listes qu'ils autorisent,
05:20mais ils disent à chaque fois que c'est une erreur technique, c'est un choix personnel.
05:24J'ai plein de SMS ici de chefs de parti néerlandophones, pour Voreuil, Touloupéenne, VLD,
05:29qui, à chaque fois qu'ils nous ont dit qu'ils ne signaient pour personne,
05:32puis on trouve qu'ils ont eux-mêmes autorisé des petits partis.
05:35Par exemple, le fameux parti Viva Palestina.
05:37Alors, on se dit que ça va être un parti de gauche, plus tant haut,
05:41qui a sympathie avec la cause palestinienne, qui va leur permettre de se présenter.
05:43Pas du tout. Pas du tout.
05:45C'est l'Open VLD, c'est le ministre le plus à droite que vous puissiez imaginer, Sven Gatz,
05:48celui qui vient de mettre la région en faillite et qui applique l'austérité dans les services publics,
05:53dont l'Open VLD est de gros, et contre les sanctions pour Israël, etc.
05:57Donc, il crée des...
05:58Il crée des faux opposants.
06:00Faux opposants.
06:01Tout à fait. On a vu Groen, qui a signé pour une liste du côté néerlandophone.
06:05Qui va piquer des voix d'autres.
06:06Voilà, c'est ça. Et par exemple, le PS a signé pour que Philippe Poutou,
06:11candidat communiste trotskiste, donc rivaux du PTB, du côté d'extrême-gauche,
06:16pour que lui puisse se présenter. Comme ça, il pique des voix au PTB.
06:19C'est un peu ce jeu-là.
06:20Et donc, uniquement, si vous n'entrez pas dans cette logique,
06:22et que vous voulez juste faire de la politique,
06:24et que vous dites non, ça ne nous intéresse pas,
06:26c'est à quel opposant vous allez prendre des voix.
06:28Et ce qui est intéressant, c'est les mensonges.
06:30J'ai contacté le président de l'Open VLD, son chef de cabinet,
06:33qui m'ont d'abord tous dit évidemment que non, on ne signait pour aucun parti.
06:36C'est un principe.
06:37Les gens n'ont qu'à aller dans la rue et récolter des signatures.
06:39Ah ok, ok, très bien.
06:41Je suis très étonné.
06:43Regardez, je viens de trouver cette signature d'un de vos collègues.
06:46C'était un accident technique.
06:47C'est un geste personnel. Une erreur humaine.
06:49Enfin, voilà.
06:50La partie crassière a bien tout cadenassé.
06:52Oui, tout à fait. C'est tout à fait cadenassé, effectivement.
06:55Ce n'est pas cadenassé, comme je l'avais expliqué chez vous,
06:58en termes de voix du côté néerlandophone bruxellois.
07:01Mais ils l'ont cadenassé autrement, par une récolte de signatures
07:04qui, pour qu'elles soient valides, avec les bonnes cartes d'identité,
07:06devient extrêmement difficile.
07:08En fait, l'effort que doit faire un parti du côté néerlandophone bruxellois
07:11pour obtenir 500 signatures,
07:13vu le peu de néerlandophones à Bruxelles,
07:15c'est équivalent aux 5000 signatures qu'on devrait obtenir au niveau européen.
07:18Et donc, là aussi, au niveau européen,
07:20ici, aucune personne n'a réussi à réunir 5000 signatures valides.
07:23Parce que souvent, en fait, vous en ramenez 7000,
07:25mais ils vous en invalident 3000.
07:27Nous-mêmes, par exemple, pour Transparencia,
07:29on a 200 signatures invalidées,
07:31sur les 500 qu'on aurait dû apporter.
07:33Donc finalement, uniquement,
07:35mais c'était une surprise pour moi aussi,
07:37de remarquer que zéro parti aux régions bruxelloises
07:40se sont présentés avec des signatures de citoyens.
07:42Parce que le système bug, et le système est trop compliqué.
07:44Aucune possibilité de recours pour Alice Transparencia ?
07:48Transparencia néerlandophone ? Non, aucune possibilité de retour.
07:51Juste dénoncer que c'est un système, en fait,
07:53qui est complètement cadenassé,
07:55ce n'est pas une démocratie,
07:57vu que les partis existants choisissent
07:59qui seront leurs futurs opposants.
08:01Et donc, on peut juste le dénoncer.
08:03Et à part aller dans la rue
08:05et créer des comités révolutionnaires,
08:07je ne vois pas trop d'autres solutions.
08:09Justement, j'étais avec un policier tout à l'heure au téléphone,
08:11je ne dirai pas son nom.
08:13Justement, je suis au palais de justice,
08:15il voulait dire le palais de l'injustice,
08:17il me disait, un policier.
08:19En Belgique, ça ne va pas très bien,
08:21en Europe, de manière générale.
08:23On peut parler de fraude électorale,
08:25c'est la deuxième chose que j'ai constatée ici.
08:27Mais c'était très intéressant.
08:29C'était vraiment intéressant d'aller dans tout le processus,
08:31de tout faire, voir où sont les blocages
08:33et qu'est-ce qu'on invente pour bloquer le système.
08:35Alors, un autre grand classique à chaque élection,
08:37c'est qu'on ne vous donne pas toute l'information
08:39et on vous dit cinq minutes avant une clôture
08:41qu'il faut tout recommencer,
08:43qu'il manque un candidat qu'on doit supprimer.
08:45Et quand vous demandez l'article de loi,
08:47on n'arrive pas à vous le donner.
08:49On dit, ce sont des instructions du ministère de l'Intérieur,
08:51quand vous n'avez pas de référence.
08:53Et donc, j'ai assisté à une situation
08:55assez ubuesque,
08:57où on reçoit hier,
08:59cinq minutes avant la fermeture des bureaux,
09:01on reçoit une instruction,
09:03on nous oblige à remplacer une candidate
09:05parce que son rôle linguistique
09:07n'est pas le bon.
09:09Elle a changé trop tard sa carte d'identité
09:11de français à néerlandais ou néerlandais au français.
09:13Très bien.
09:15On a payé 170 euros pour ce faire.
09:17La candidate sur l'autre liste,
09:19c'est le problème inverse.
09:21Une candidate qui, elle, a changé trop tard
09:23de néerlandais à français.
09:25Au lieu de nous le dire en même temps,
09:27et alors on pouvait faire juste un échange
09:29de candidats, c'est-à-dire la candidate néerlandophone
09:31qui est sur la liste francophone par erreur
09:33va sur notre liste néerlandophone et vice-versa.
09:35Non, ils ne nous le donnent pas.
09:37Ils demandent de supprimer la candidate
09:39et on apprend
09:41après qu'on peut les intervertir.
09:43Donc, on refait un changement de carte d'identité,
09:45deux fois 170 euros pour la candidate,
09:47et là, à ce moment-là,
09:49on vous dit qu'il faut faire re-signer
09:51par tous les candidats de la liste
09:53et accepter ceci.
09:55Donc, ça prend un temps énorme qui est parfois compté.
09:57Mais le plus drôle, c'est qu'après avoir fait tout ça,
09:59on vous envoie cinq minutes avant la fermeture des bureaux,
10:01la veille du dépôt,
10:03un courrier disant que les instructions du ministère de l'Intérieur
10:05empêchent le remplacement d'un candidat.
10:07Des infos contradictoires, quoi.
10:09C'est ça. Puis alors, j'appelle le Parti Socialiste
10:11qui a eu aussi le problème,
10:13le Parti Socialiste ici en région brosséloise,
10:15qui était radié de sa commune.
10:17Donc, il ne pouvait pas se présenter,
10:19il n'avait pas ce domicile en région brosséloise.
10:21Alors, je leur demande après par téléphone,
10:23avez-vous, vous, une confirmation
10:25où vous pouvez faire ce remplacement de candidat ?
10:27Ils disent, mais on nous l'a confirmé.
10:29Je dis, mais comment ? Par téléphone.
10:31J'ai un écrit du PS confirmant qu'ils l'ont par téléphone.
10:33Et puis, moi, je lui envoie l'email que moi, j'ai reçu,
10:35où moi, j'ai un écrit disant qu'on ne peut pas remplacer.
10:37Donc, en fait, c'est à la tête du client.
10:39C'est complètement un arbitraire total.
10:41Personne ne sait ce qui se passe.
10:43La fois passée, c'était 9h30 de délibération
10:45où des magistrats, en secret,
10:47ou alors qu'en fait, on a le droit,
10:49normalement, d'assister, décident ou pas
10:51de l'avenir politique du pays.
10:53Mais il y a quand même des êtres humains dans le greffe
10:55qui devraient respecter des règles et qui, en fin de compte,
10:57favorisent les grands partis.
10:59Est-ce qu'ils sont liés à ces grands partis ?
11:01Qu'est-ce qu'on peut penser ? Pourquoi ?
11:03Je ne sais pas. Ils n'ont pas besoin d'être liés.
11:05Ils ont besoin d'être de bons exécutants.
11:07Donc, ce qu'on voit ici au secrétariat,
11:09c'est qu'il y a des fonctionnaires de très bonne volonté,
11:11notamment, et celui qui tranche,
11:13c'est vraiment le petit soldat.
11:15Le chef de bureau.
11:17Oui, c'est ça. Ici, pour ces élections, c'est Mme Frédérique Simons
11:19qui, en fait, à chaque fois,
11:21invente une autre excuse
11:23à la personne qu'elle en fasse
11:25pour dire que ceci n'est pas possible.
11:27Là, on vient de croiser le PTB
11:29où, eux, par exemple, on leur annonce, juste quand ils déposent les disques,
11:31ah ben non, il faut tout recommencer
11:33pour avoir l'accord de tous les candidats
11:35par rapport à ça, sauf qu'ils n'ont pas eu
11:37l'information avant, de même qu'au mois hier soir,
11:39on annonce qu'on ne peut pas remplacer, mais de l'autre côté,
11:41au PS, on annonce qu'on peut remplacer.
11:43Donc, qu'est-ce qui se passe ? Alors, c'est fou, parce que si vous enlevez un candidat,
11:45du coup, vous retrouvez, comme il y a une alternance
11:47femme-homme, avec deux candidats du même sexe.
11:49Et là, ils vous disent, ah,
11:51ce candidat a disparu, pour garder
11:53l'alternance, la parité de sexe,
11:55il faut enlever un autre candidat.
11:57Alors, j'ai dit, c'est étonnant, parce que, Mme Lagréfière,
11:59imaginez que, par pur accident, vous renversiez
12:01un de mes candidats qui meurt.
12:03Le lendemain, vous allez me dire que, pour respecter
12:05la parité, vous devez écraser
12:07un autre candidat, par domino.
12:09C'est un peu ça que vous m'expliquez. Alors là, il devient tout rouge, évidemment,
12:11parce que c'est absurde. Qu'est-ce que les autres
12:13candidats ont à voir avec le fait que ce candidat...
12:15Donc, bien sûr que, pour éviter ça,
12:17il faut permettre un remplacement de candidat.
12:19Ça peut arriver, une erreur administrative,
12:21mais les informations sont contradictoires.
12:23Je peux vous envoyer, vous, si vous voulez, pour votre
12:25reportage, l'information qui est envoyée
12:27au Parti Socialiste, et au MR,
12:29et au Grand Parti, et l'information envoyée au Petite Liste.
12:31Et vous voyez qu'on leur dit juste l'inverse.
12:33On dit complètement l'inverse. On dit que vous n'avez pas le droit
12:35et que vous allez devoir radier des candidats.
12:37C'est une fraude électorale, en fait.
12:39On donne une mauvaise information
12:41aux listes pour les forcer à les déforcer,
12:43à radier des candidats qui ne pourront pas
12:45se présenter légitimement, tandis que, pour des Grands Partis,
12:47on accepte que leurs candidats
12:49règlent leurs problèmes administratifs.
12:51Merci, Claude Archer.
12:53Vive les élections !
12:55Bon, écoutez, la bonne nouvelle,
12:57quand même, c'est que, heureusement,
12:59on a eu le soutien d'un député PTB,
13:01qui nous a donné une signature pour la liste francophone,
13:03et donc la liste transparence francophone
13:05pourra se présenter au Parlement bruxellois,
13:07sauf rebondissement à minuit.
13:09Oui, parce qu'ils sont en train de décider, là-bas.
13:11Effectivement, en secret.
13:13Et du côté néerlandophone, on avait eu aussi une signature,
13:15en fait. On avait réussi à avoir
13:17d'un député PTB, aussi.
13:19Mais on nous a dit, ah non, attention,
13:21le PTB, c'est pas un parti, c'est deux partis.
13:23Je dis, ben non, c'est un parti national,
13:25c'est un parti, donc il peut signer pour nous.
13:27Ah non, non, parce qu'il est néerlandophone.
13:29Je dis, mais c'est un parti unitaire,
13:31donc ils peuvent signer.
13:33Et ça, c'est noté quelque part ?
13:35Oui, tout à fait. Là, on considère que le PTB, en fait,
13:37même si un parti veut être unitaire à Bruxelles,
13:39on considère que les néerlandophones de votre parti
13:41constituent un parti à part.
13:43Et donc, il y a PVDA d'un côté, PTB,
13:45qui n'ont même pas le même numéro d'ordre aux élections.
13:47Et donc, le député, la signature du néerlandophone
13:49du PTB que vous avez obtenu
13:51est considérée comme non valable parce qu'il n'y a
13:53qu'un seul député PVDA.
13:55Et donc, ils l'obligent à
13:57signer pour leur propre parti,
13:59mais deux fois, eux.
14:01Ils doivent signer pour se représenter
14:03une fois du côté francophone, une fois du côté néerlandophone.
14:05Donc, ils perdent deux signatures.
14:07Et donc, la deuxième signature n'est pas disponible pour nous.
14:09Donc, notre liste devait pouvoir se présenter
14:11avec le soutien de ces députés du PTB qui ont donné des signatures
14:13à tout le monde, collectifs citoyens, à plein de partis.
14:15Et finalement, la signature du député
14:17a été invalidée. Et du coup,
14:19les autres partis ne voulant pas nous permettre d'aller aux élections,
14:21on ne peut pas se présenter du côté néerlandophone aux élections
14:23alors qu'on est une des listes, certainement,
14:25extrêmement complète et très représentative
14:27de la diversité bruxelloise.
14:29C'est bon, la démocratie. Merci, Claude.