Interview de Vladimir Poutine (2/2).

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00:00:00et le directeur de la CIA actuel, M. Burns,
00:00:03qui était en plus ambassadeur, aussi,
00:00:06qui est un très bon ambassadeur.
00:00:08Tous ces gens-là étaient témoins de ces discussions,
00:00:10interrogés ?
00:00:11C'est la même chose ici.
00:00:13Si vous voulez savoir ce que m'a répondu le président Biden,
00:00:16demandez-lui.
00:00:18Oui, je le ferai,
00:00:20mais de l'extérieur, il semble que c'est un peu plus compliqué.
00:00:24Je ne sais pas si c'est le cas pour vous,
00:00:26mais je pense que c'est le cas pour nous tous.
00:00:28De l'extérieur, il semble que la manière dont évoluent les choses
00:00:35dans un conflit
00:00:38où il y a un risque nucléaire...
00:00:41Pourquoi n'appelez-vous pas M. Biden
00:00:43pour lui dire qu'il faut arrêter ?
00:00:47Qu'est-ce qui se passe ?
00:00:49Oui, il faudra discuter avec lui.
00:00:53C'est très simple.
00:00:55Je le répète.
00:00:56Nous avons des contacts au niveau de certains services.
00:01:00Je dirais même que nous parlons de cela
00:01:04et nous faisons savoir nos positions
00:01:06aux dirigeants américains.
00:01:07Et si vous voulez vraiment arrêter les combats,
00:01:10il faut cesser les livraisons d'armes.
00:01:13En quelques semaines, tout peut être arrêté, c'est tout.
00:01:16Et à ce moment-là, on peut se mettre d'accord
00:01:19sur telle ou telle condition.
00:01:21Mais arrêtez-les.
00:01:23Qu'est-ce qui est le plus simple ?
00:01:26Et quels sont les messages ?
00:01:28Vous voulez livrer des armements à l'Ukraine.
00:01:32Mais je dis arrêtez de livrer, c'est ça.
00:01:35Parlez-nous de quoi ?
00:01:37Pensez-vous que l'OTAN est préoccupée
00:01:40par le fait que ça devienne un conflit mondial,
00:01:43un conflit nucléaire ?
00:01:47Au moins, c'est ce qu'ils parlent.
00:01:50En tout cas, ils ne parlent pas de cela.
00:01:55Ils essaient de...
00:02:01de se limiter à cette question de menaces imaginaires
00:02:05provenant de la Russie.
00:02:08Il y a des gens importants,
00:02:11des gens qui comprennent très bien.
00:02:15La menace à laquelle vous vous référez
00:02:16est l'invasion russe de la Pologne,
00:02:19ou l'expansion, disons.
00:02:21Pouvez-vous imaginer un scénario
00:02:24où vous diriez que la Russie doit entrer en Pologne ?
00:02:30Seulement dans un seul cas.
00:02:31Si la Pologne attaque la Russie, pourquoi ?
00:02:34Parce qu'on n'a pas d'intérêt à la Pologne,
00:02:36ni à l'intérêt de la Russie.
00:02:38Parce que nous n'avons aucun intérêt là-bas.
00:02:40Ni en Pologne, ni en Lettonie,
00:02:43nous n'avons aucun intérêt là-bas.
00:02:45L'argument, et je sais que vous le savez,
00:02:49c'est qu'on dit qu'il y a une invasion d'Ukraine
00:02:52et donc il a des visées territoriales
00:02:55sur l'ensemble du continent, et vous dites clairement que non.
00:03:03C'est totalement exclu.
00:03:06C'est totalement exclu.
00:03:11Il n'y a pas besoin d'être un spécialiste.
00:03:14Ça va à l'encontre du bon sens.
00:03:16Ce serait une guerre mondiale, dans ce cas.
00:03:18Une guerre mondiale qui menacerait l'élimination
00:03:22de toute l'humanité, c'est évident.
00:03:28Mais il y a des moyens de dissuasion.
00:03:32C'est épouvantable.
00:03:35On disait que si la Russie utilise l'arme nucléaire tactique,
00:03:40et alors ?
00:03:44C'est un éventail épouvantable
00:03:47pour les citoyens américains,
00:03:49pour les contribuables américains,
00:03:52pour donner plus d'argent pour lutter contre la Russie,
00:03:55pour les hostilités,
00:04:00pour affaiblir la Russie.
00:04:02L'un des sénateurs, M. Chuck Schumer,
00:04:05un sénateur américain, je crois que c'était hier,
00:04:08a dit que nous devons continuer de financer les efforts en Ukraine
00:04:12ou les États-Unis, les soldats américains,
00:04:15où les citoyens américains risquent de devoir aller se battre.
00:04:29C'est de la provocation.
00:04:31La provocation bon marché.
00:04:33Je ne comprends pas pourquoi les soldats américains
00:04:36devraient combattre en Ukraine.
00:04:38Il y a déjà un nombre considérable de mercenaires,
00:04:41en premier lieu, de Pologne,
00:04:43en 2e place, des États-Unis,
00:04:45ensuite de la Georgie.
00:04:47Donc, si vous avez le souhait d'envoyer des troupes régulières,
00:04:51évidemment, on est à la limite d'un conflit très grave mondial.
00:04:55C'est évident.
00:04:58Les États-Unis en ont besoin de ça ?
00:05:00À quoi bon ?
00:05:02À des milliers de kilomètres du territoire national ?
00:05:05Vous n'avez rien d'autre à faire ?
00:05:07Vous avez plein de problèmes à la frontière,
00:05:09des problèmes d'immigration,
00:05:11des problèmes de dette nationale.
00:05:1333 milliards de dollars.
00:05:16Pourquoi combattre en Ukraine ?
00:05:19Ce n'est pas mieux de se mettre d'accord avec la Russie ?
00:05:22De se mettre d'accord en comprenant la situation
00:05:25qui se présente aujourd'hui,
00:05:27en comprenant que la Russie va défendre ses intérêts jusqu'au bout,
00:05:31en comprenant, en même temps, revenir au bon sens.
00:05:36Commencer à avoir du respect pour notre pays
00:05:39envers ses intérêts et chercher des solutions.
00:05:42Cela me paraît beaucoup plus intelligent et plus rationnel.
00:05:48Qui a fait exploser Nord Stream ?
00:05:51Vous, bien sûr.
00:05:53J'étais occupé ce jour-là.
00:05:56J'étais occupé ce jour-là.
00:05:59J'étais occupé ce jour-là.
00:06:02J'étais occupé ce jour-là.
00:06:06Oui, personnellement, vous avez un alibi.
00:06:09Oui, personnellement, vous avez un alibi.
00:06:12Mais la CIA n'a pas d'alibi pareil.
00:06:15Mais la CIA n'a pas d'alibi pareil.
00:06:19Est-ce que vous comprenez pourquoi ?
00:06:22Est-ce que vous comprenez pourquoi ?
00:06:25Vous savez, je ne vais pas entrer dans les détails,
00:06:28mais on dit toujours dans ces cas-là
00:06:31que c'est quelqu'un qui est intéressé.
00:06:34Mais en l'occurrence,
00:06:36vous ne cherchez pas celui à qui le crime est intéressé,
00:06:40mais celui qui peut le faire.
00:06:42Parce que celui qui est intéressé,
00:06:44il peut y avoir beaucoup de personnes qui sont intéressées.
00:06:47Il faut être capable d'aller au fond de la mer Baltique
00:06:50et réaliser une telle explosion.
00:06:52Donc ces deux éléments, ils doivent être qui est intéressé
00:06:56et qui peut le faire.
00:06:58Je ne peux pas le comprendre,
00:07:00parce que c'est le premier acte de l'histoire
00:07:03en matière de terrorisme industriel.
00:07:05Si vous avez des preuves,
00:07:07et probablement vous avez des services de renseignement,
00:07:10que l'OTAN et les États-Unis l'ont fait,
00:07:14pourquoi ne le présentez-vous pas
00:07:16comme une victoire de la propagande ?
00:07:22Dans la guerre de la propagande,
00:07:24c'est très difficile de vaincre les États-Unis
00:07:27dans la guerre de la propagande,
00:07:29parce que les États-Unis contrôlent
00:07:31beaucoup de médias internationaux
00:07:33et beaucoup de médias européens.
00:07:36Et le bénéficiaire final des médias européens,
00:07:39ce sont des fonds américains.
00:07:41Vous ne savez pas ça.
00:07:43Donc on peut faire ce travail,
00:07:45mais il vaut mieux préserver sa santé.
00:07:47On peut exposer ses sources d'informations
00:07:51sans avoir de résultats.
00:07:53Tout le monde a très bien compris ce qui s'est passé.
00:07:56Les analystes américains le disent eux-mêmes, directement.
00:07:59Oui, d'accord.
00:08:01Mais j'ai une question.
00:08:03Vous avez travaillé en Allemagne.
00:08:05Les Allemands savent clairement
00:08:07que ce sont leurs partenaires de l'OTAN qui ont fait ça
00:08:11et que ça affecte considérablement leur économie.
00:08:14Pourquoi ne disent-ils rien ?
00:08:16Moi, je trouve ça extrêmement troublant.
00:08:19Pouvez-vous nous dire quelque chose ?
00:08:22Cela me confond aussi.
00:08:24Mais aujourd'hui, les journalistes
00:08:26ne suivent pas les intérêts nationaux.
00:08:30Ils suivent les intérêts des pays occidentaux
00:08:33pris d'une manière collective.
00:08:35Autrement, c'est difficile d'expliquer la logique
00:08:38de leurs actions ou de leurs inactions.
00:08:40Mais ce n'est pas seulement Nord Stream 1.
00:08:43Nord Stream 2 a été aussi abîmée.
00:08:47Mais il reste encore une conduite en bon état
00:08:50par laquelle nous devons nous préparer.
00:08:53Il y a aussi un autre itinéraire via la Pologne.
00:08:56Yamal-Europe, c'est son nom.
00:08:59On peut assurer un flux important ici,
00:09:02mais la Pologne l'a fermée.
00:09:06Mais la Pologne vient picorer dans la main des Allemands.
00:09:09Elles reçoivent de l'argent européen.
00:09:12Et les Allemands, c'est leur but.
00:09:15C'est-à-dire que l'Allemagne,
00:09:17qui n'a pas d'argent,
00:09:19n'a pas d'argent.
00:09:21L'argent européen et le donneur principal,
00:09:25c'est l'Allemagne, justement, de ces fonds.
00:09:28L'Allemagne nourrit la Pologne à un certain point.
00:09:31Et donc, ils ont fermé cet itinéraire vers l'Allemagne.
00:09:34Pourquoi ? Je ne comprends pas.
00:09:37L'Ukraine, où les Allemands livrent des armements
00:09:40et de l'argent,
00:09:42est le deuxième sponsor après les Etats-Unis
00:09:46pour l'aide financière à l'Ukraine.
00:09:49Pourquoi les Allemands ne diraient pas
00:09:51qu'on leur donne de l'argent, des armes,
00:09:53tournez la vanne, s'il vous plaît,
00:09:55laissez passer le gaz qui vient de Russie.
00:09:58On paye trois fois plus cher aujourd'hui,
00:10:01ça casse notre compétitivité, notre économie.
00:10:05Est-ce que vous voulez qu'on vous donne de l'argent ?
00:10:08Alors, laissez-nous exister notre économie.
00:10:11C'est ce qu'on veut.
00:10:13C'est ce qu'on veut.
00:10:15C'est ce qu'on veut.
00:10:17Alors, laissez-nous exister normalement,
00:10:19gagner sur le plan économique,
00:10:22et c'est ça qu'ils nous permettent de vous donner de l'argent.
00:10:25Non, ils ne le font pas. Pourquoi ?
00:10:27Posez-leur la question.
00:10:29Ils ont autant de poids dans la tête que sur cette table.
00:10:32La guerre qu'on sortit peut-être divise le monde
00:10:35en deux hémisphères.
00:10:38Donc, j'aimerais que vous...
00:10:40Est-ce que vous pouvez décrire les blocs d'alliances
00:10:43qui y sont de chaque côté ?
00:10:45Écoutez, vous avez dit que le monde est divisé en deux hémisphères.
00:10:49La tête aussi est divisée en deux hémisphères.
00:10:53Il y a une moitié plus créative,
00:10:56une autre plus active,
00:10:59mais c'est une seule tête.
00:11:01Donc, il faut que le monde soit unique,
00:11:03que la sécurité soit commune,
00:11:05et qu'il y ait de l'économie,
00:11:07de l'économie, de l'économie,
00:11:09de l'économie, de l'économie,
00:11:11de l'économie, de l'économie,
00:11:14que la sécurité soit commune.
00:11:16Ce n'est pas ce sur quoi compte le milliard d'or.
00:11:19À ce moment-là, le monde sera stable, durable et prévisible.
00:11:25Et tant que la tête est divisée en deux parties,
00:11:28c'est une maladie,
00:11:30une maladie grave,
00:11:32et le monde traverse cette période de maladie difficile.
00:11:38Mais j'ai l'impression que,
00:11:40grâce aux journalistes honnêtes,
00:11:42il peut y avoir un travail.
00:11:45Je vais vous donner un exemple
00:11:47de ce qui s'est passé aux Etats-Unis.
00:11:49Est-ce que...
00:11:56S'agissant du dollar des Etats-Unis,
00:11:58est-ce que vous pensez que les sanctions
00:12:00pourraient changer le rôle du dollar ?
00:12:03Vous savez, c'est l'une des gros biches.
00:12:07Vous savez, c'est l'une des erreurs stratégiques
00:12:10les plus graves de la part des dirigeants américains.
00:12:13L'utilisation du dollar en tant qu'instrument
00:12:15de lutte politique internationale.
00:12:17Le dollar, c'est la base de la puissance des Etats-Unis.
00:12:21Je pense que tout le monde le comprend très bien.
00:12:26On imprime autant de dollars,
00:12:28ils se dispersent partout dans le monde.
00:12:30Je pense que c'est la raison
00:12:32pour laquelle les États-Unis
00:12:34sont minimums.
00:12:36Autant que je sache, 3%, 3,4 %,
00:12:40c'est tout à fait admissible pour les Etats-Unis.
00:12:44Et on continue à faire fonctionner la presse à billets.
00:12:49Qu'est-ce que ça signifie, 33 milliers de milliards de dollars ?
00:12:54C'est de l'émission.
00:12:56C'est de l'émission.
00:12:58C'est de l'émission.
00:13:00C'est de l'émission.
00:13:02En même temps,
00:13:04c'est l'arme principale de préservation
00:13:07de la domination des Etats-Unis dans le monde.
00:13:09Et les dirigeants politiques ont décidé d'utiliser le dollar
00:13:13en tant qu'instrument de lutte politique.
00:13:15Ils exercent des frappes
00:13:19contre cette puissance américaine.
00:13:23Je ne veux pas utiliser des expressions grossières,
00:13:28mais je pense que c'est une bonne chose
00:13:30de regarder ce qui se produit dans le monde.
00:13:32Même parmi les alliés des Etats-Unis,
00:13:36on voit diminuer les réserves en dollars.
00:13:40Tout ce qui se produit aujourd'hui,
00:13:42c'est que les gens cherchent à assurer leur sécurité.
00:13:46Si, dans les relations de certains pays,
00:13:50les Etats-Unis utilisent des mesures de restriction,
00:13:53des blocages d'intérêts,
00:13:55des mesures d'intérêt,
00:13:57des blocages d'avoir, etc.,
00:13:59c'est un signal très fort pour l'ensemble du monde.
00:14:03Qu'est-ce qu'il s'est produit chez nous ?
00:14:05Jusqu'en 2022,
00:14:07on avait environ 80 % des règlements financiers
00:14:11de commerce extérieur de la Russie
00:14:13qui étaient en dollars et en euros.
00:14:15Et le dollar, c'est à peu près 50 % de nos règlements financiers.
00:14:21C'est-à-dire que le dollar,
00:14:23c'est à peu près 50 % de nos règlements avec les pays tiers.
00:14:27Aujourd'hui, il n'en reste que 13 %.
00:14:31On n'a pas interdit l'utilisation de dollars.
00:14:35Ce n'est pas ça qu'on a cherché.
00:14:39Ce sont les Etats-Unis qui ont décidé
00:14:42de limiter nos règlements en dollars.
00:14:46Je considère que c'est n'importe quoi.
00:14:48Vous comprenez, du point de vue des intérêts des Etats-Unis eux-mêmes,
00:14:51des contribuables américains,
00:14:53parce que cela cause un dommage à l'économie américaine
00:14:58et, ça, à la puissance des Etats-Unis dans le monde.
00:15:01D'ailleurs, les règlements en yuan étaient à peu près de 3 %.
00:15:06Aujourd'hui, c'est 34 %.
00:15:09Nous réglons autant en roubles,
00:15:1434 % aussi, comme en ruble, en euro.
00:15:19Pourquoi les Etats-Unis ont-ils fait cela ?
00:15:23Je pense que c'est de la présomption, simplement.
00:15:28Ils pensaient que tout allait s'effondrer,
00:15:30mais rien ne s'effondrait.
00:15:32De plus, les autres pays, en particulier les pays producteurs de pétrole,
00:15:35commencent à dire et font, dans les faits aussi,
00:15:38des ventes en yuan.
00:15:40Vous comprenez ce qui se produit ou pas ?
00:15:43Est-ce que quelqu'un comprend cela aux Etats-Unis ?
00:15:46Qu'est-ce que vous faites ?
00:15:48Vous vous coupez vous-même l'herbe sous le pied.
00:15:50Tous les experts, ils vous diront,
00:15:52si ils sont un peu de bon sens aux Etats-Unis,
00:15:55c'est quoi le dollar aux Etats-Unis ?
00:15:57Vous le tuez vous-même.
00:16:00Vous vous tuez vous-même.
00:16:02Oui, je pense que c'est une évaluation juste,
00:16:04mais la question est de qu'est-ce qu'il y aura en Suisse ?
00:16:07Et est-ce qu'il y aura...
00:16:11Par exemple, la France,
00:16:14est-ce qu'il y aura...
00:16:16Par exemple, la fracture met en danger l'ensemble du monde
00:16:20par la domination de l'économie chinoise.
00:16:23Il y a également une question de souveraineté.
00:16:25Est-ce que vous êtes inquiets par tout cela ?
00:16:27C'est un peu drôle.
00:16:29Nous avons déjà entendu ces histoires de bougies.
00:16:32C'est une histoire de bougies.
00:16:34Nous sommes des voisins de la Chine.
00:16:37Nous ne choisissons pas les voisins,
00:16:39nous ne choisissons pas la Chine.
00:16:41Nous partageons un bordel avec la Chine.
00:16:43Les voisins, c'est comme les gens de la famille,
00:16:45nous ne choisissons pas.
00:16:47Mais nous avons des milliers de kilomètres de frontières communes.
00:16:49C'est la première chose.
00:16:52Deuxième point.
00:16:54Nous sommes habitués à cette coexistence depuis des siècles.
00:17:00Troisième point.
00:17:02La philosophie de politique extérieure chinoise
00:17:04n'est pas agressive.
00:17:06C'est toujours une recherche de compromis.
00:17:08C'est dans leur mentalité. Nous le voyons.
00:17:11Le point suivant, c'est que,
00:17:13on nous dit toujours,
00:17:15et vous avez essayé d'utiliser cet épouvantail
00:17:18sous une forme adoucie,
00:17:20mais en tout cas, c'est toujours la même chose.
00:17:22Le volume de coopération avec la Chine augmente.
00:17:26La dynamique de coopération entre la Chine et l'Europe
00:17:31est plus importante
00:17:33que cette coopération entre la Chine et la Fédération de l'Océan.
00:17:36Demandez aux Européens. Ils n'ont pas peur ?
00:17:38Ils ont peut-être peur.
00:17:40En tout cas, le marché chinois,
00:17:42ils le visent,
00:17:44mais ils sont confrontés à des problèmes économiques.
00:17:47Et les entreprises chinoises conquièrent les marchés européens.
00:17:53Et donc, il y a trop peu d'entreprises chinoises
00:17:56aux Etats-Unis.
00:17:58Oui, les décisions politiques sont telles
00:18:00qu'on cherche à limiter la coopération avec la Chine.
00:18:02M. Takah.
00:18:05Vous allez à l'encontre de vos amis et de vos collègues
00:18:09à l'encontre de vos intérêts.
00:18:11En limitant la coopération avec la Chine,
00:18:13vous vous causez un dommage.
00:18:15C'est très délicat.
00:18:17Il n'y a pas de solution toute faite ici,
00:18:19comme avec le dollar.
00:18:22Et donc, avant d'adopter des sanctions illégitimes
00:18:26du point de vue de la charte de l'ONU,
00:18:30il faut réfléchir.
00:18:32Et c'est un problème auquel doivent réfléchir les intelligents.
00:18:36La guerre serait mieux si...
00:18:42Elle était entre deux alliances en compétition.
00:18:47Que pensez-vous de...
00:18:50Est-ce que vous pensez que s'il y avait
00:18:52une nouvelle administration après Joe Biden,
00:18:55vous seriez capables de rétablir la communication ?
00:19:00Je vais vous répondre.
00:19:02Pour clore la question précédente,
00:19:06on a 200 milliards de dollars.
00:19:08Nous avons mis comme objectif, avec mon collègue,
00:19:11le président Xi Jinping, que cette année,
00:19:15nous devions avoir 200 milliards de dollars
00:19:18d'échanges avec la Chine.
00:19:20Et c'est ce qu'on a fait.
00:19:22C'est ce qu'on a fait.
00:19:24C'est ce qu'on a fait.
00:19:26On a dépassé ce plafond.
00:19:28Nous sommes déjà à 230 milliards.
00:19:31Sur les statistiques chinoises,
00:19:33on est à 240 milliards de dollars,
00:19:35si on calcule en dollars.
00:19:37C'est notre volume d'échanges avec la Chine.
00:19:40Et il y a une chose importante,
00:19:42c'est que cet échange, il est équilibré,
00:19:46il est complémentaire sur le plan des technologies,
00:19:50des recherches scientifiques,
00:19:52et il est équilibré.
00:19:54En ce qui concerne les BRICS,
00:19:56la Russie assure la présidence cette année,
00:19:59et les pays des BRICS se développent à un rythme élevé.
00:20:03Regardez, si je me souviens bien,
00:20:07en 1992, il me semble que la part des pays du G7
00:20:11était de 47 %.
00:20:13En 2022,
00:20:17elle est tombée de 16 % en 1992.
00:20:21Elle est tombée, je crois, aux environs de 30 %.
00:20:25La part des pays des BRICS, en 1992,
00:20:28elle était de 16 %.
00:20:31Aujourd'hui, elle dépasse celui du G7.
00:20:35Et ce n'est pas lié à des événements en Ukraine.
00:20:38C'est une tendance d'évolution du monde,
00:20:41de développement économique partout,
00:20:44et c'est inévitable.
00:20:46Et ça va se poursuivre.
00:20:48De même que le soleil se lève, on ne peut pas l'empêcher.
00:20:52Il faut s'adapter.
00:20:54Et comment les États-Unis s'adaptent ?
00:20:56Par la force.
00:20:58Les sanctions, les pressions, les bombardements,
00:21:01l'usage de la force.
00:21:03Les gens ne comprennent pas votre élite politique.
00:21:07Le monde évolue de façon objective.
00:21:10Et donc, il faut prendre des décisions appropriées à temps
00:21:15pour suivre le niveau.
00:21:17Excusez-moi, mais si vous voulez avoir un niveau de domination,
00:21:21il y a des actions, des agissements,
00:21:23notamment à l'égard de la Russie et d'autres pays,
00:21:26qui, finalement, vont être contre-productifs.
00:21:30Ça devient évident, aujourd'hui.
00:21:32Vous m'avez demandé,
00:21:34s'il y a un nouveau dirigeant, qu'est-ce que ça va changer ?
00:21:37La question, ce n'est pas le dirigeant,
00:21:39c'est la personnalité.
00:21:41J'ai de bonnes relations avec Bush, par exemple.
00:21:44Je sais qu'il a été présenté aux États-Unis
00:21:48comme un plouc qui ne comprend rien.
00:21:50Mais je vous assure que ce n'est pas le cas.
00:21:53Je considère qu'à l'égard de la Russie,
00:21:56il a aussi fait beaucoup d'erreurs.
00:21:58Je vous ai parlé de l'année 2008,
00:22:00et c'était la pire année pour l'Ukraine.
00:22:03Il a fait beaucoup d'erreurs.
00:22:05Il a fait beaucoup d'erreurs.
00:22:07Il a fait beaucoup d'erreurs.
00:22:09Je vous ai parlé de l'année 2008,
00:22:11et de la décision de Bucarest
00:22:13d'ouvrir les portes de l'OTAN à l'Ukraine, et ainsi de suite.
00:22:16C'est lui qui a exercé des pressions sur les Européens.
00:22:20Mais dans l'ensemble, sur le plan humain,
00:22:23j'avais de très bonnes relations avec lui.
00:22:26Il n'est pas plus stupide que n'importe quel Américain,
00:22:29Russe ou Européen.
00:22:31Je vous assure qu'il comprenait ce qu'il faisait,
00:22:34comme les autres.
00:22:37Et j'avais aussi des relations personnelles avec Trump.
00:22:40La question n'est pas la personnalité de l'individu,
00:22:43c'est l'humeur dans laquelle se trouve l'élite.
00:22:46Si la société américaine veut être prête à utiliser la force
00:22:49pour assurer sa domination,
00:22:51ça ne pourra qu'empirer.
00:22:53Et si finalement, la société américaine a changé,
00:22:57ça ne pourra qu'empirer.
00:22:59Et si finalement, la société américaine a changé,
00:23:02ça ne pourra qu'empirer.
00:23:04Mais si finalement, il y a une prise de conscience
00:23:07que le monde évolue pour des raisons objectives
00:23:10et qu'il faut s'adapter à temps
00:23:13en utilisant les avantages que nous avons aujourd'hui
00:23:16et qui se sont préservés aux Etats-Unis,
00:23:19alors à ce moment-là, quelque chose peut changer.
00:23:22Regardez.
00:23:24L'économie chinoise est devenue la première au monde
00:23:27en matière de parité de pouvoir d'achat.
00:23:31Ils ont dépassé les Américains depuis longtemps.
00:23:34Ensuite, les Indiens,
00:23:36un milliard et demi d'habitants, le Japon.
00:23:39Et ensuite, à la cinquième place, la Russie.
00:23:42La Russie, l'an dernier, est devenue la première économie d'or
00:23:45malgré toutes les sanctions et restrictions.
00:23:48C'est normal, de votre point de vue ?
00:23:51Les sanctions, les restrictions,
00:23:53l'impossibilité d'effectuer des règlements en dollars,
00:23:56l'enfermement de l'eau,
00:23:58les sanctions contre nos navires,
00:24:01les sanctions en matière aéronautique,
00:24:04les sanctions dans tous les domaines.
00:24:08Le plus grand nombre de sanctions adoptées dans le monde
00:24:11le sont contre la Russie.
00:24:13Et nous sommes devenus la première économie du monde
00:24:16pendant ce temps.
00:24:18Les instruments utilisés par les Etats-Unis sont inefficaces.
00:24:21Il faut réfléchir.
00:24:23Si cette prise de conscience vient jusqu'à ce moment-là,
00:24:27le chef de l'Etat agira de façon à satisfaire
00:24:30les électeurs et ceux qui prennent des décisions
00:24:33à différents niveaux.
00:24:35Et alors, quelque chose pourrait changer.
00:24:38Vous décrivez deux systèmes différents.
00:24:41Les dirigeants ont des personnalités,
00:24:44et d'un autre côté, vous dites que c'est l'Etat d'esprit des élites.
00:24:48Mais vous n'avez pas le droit de dire que les élites
00:24:51ont des personnalités.
00:24:53Mais quels sont ces centres de pouvoir aux Etats-Unis ?
00:24:56Que pensez-vous ? Et qui prend réellement les décisions ?
00:24:59Je ne sais pas.
00:25:01L'Amérique est un pays complexe,
00:25:04dans un sens très conservateur,
00:25:08de l'autre côté, qui évolue beaucoup.
00:25:11Un peu de mal à comprendre.
00:25:14C'est un pays très complexe.
00:25:17C'est un pays très complexe.
00:25:20Qui prend les décisions aux élections ?
00:25:23Est-ce qu'on peut comprendre ?
00:25:26Chaque État a sa propre législation.
00:25:30Chaque État régule cette question de sa façon.
00:25:33Il peut écarter quelqu'un des élections
00:25:36au niveau d'un État.
00:25:39Donc c'est un système à deux étages.
00:25:42C'est un peu compliqué à comprendre.
00:25:45Bien sûr, il y a les deux partis qui dominent,
00:25:49et dans le cadre de ce système des partis,
00:25:52les centres qui prennent des décisions,
00:25:55qui les préparent.
00:25:58Ensuite, regardez, à l'égard de la Russie,
00:26:01après l'effondrement de l'URSS, à mon avis,
00:26:04il y a eu une grosse erreur qui a été commise
00:26:08et qui est absolument injustifiée.
00:26:11C'est la politique de pression, l'extension de l'OTAN,
00:26:14le soutien aux séparatistes dans le Caucase,
00:26:17la défense anti-missiles, tout cela, ce sont des éléments de pression.
00:26:20Pression, pression, pression.
00:26:23Ensuite, on a attiré l'Ukraine dans l'OTAN.
00:26:26Tout ça, ce sont des pressions. Pourquoi ?
00:26:30Je pense en particulier
00:26:33qu'il y a eu des puissances industrielles excessives.
00:26:38Alors qu'il y avait la lutte contre l'URSS,
00:26:41il y a beaucoup de centres qui avaient été
00:26:44inventés, de spécialistes qui avaient été formés sur l'URSS
00:26:47et qui ne savaient rien faire d'autre.
00:26:50Et alors, ils continuaient, il faut frapper la Russie,
00:26:54il faut essayer de la démolir,
00:26:57créer plusieurs États sur son territoire
00:27:00et diviser pour mieux régner,
00:27:03les utiliser pour mieux lutter contre la Chine.
00:27:06C'est une erreur.
00:27:09Et cette erreur est liée en particulier
00:27:13au potentiel excessif qui restait de ceux qui luttaient
00:27:16contre l'URSS. Il faut se débarrasser de ça.
00:27:19Il faut des forces fraîches, des gens nouveaux
00:27:22qui regardent l'avenir et qui comprennent ce qui se passe.
00:27:25Regardez le développement de l'Indonésie.
00:27:28600 millions d'habitants, ils vont aller où ?
00:27:31Il faut simplement partir.
00:27:35Vous savez que l'Indonésie, elle est déjà
00:27:38dans le club des économies leaders dans le monde.
00:27:41Que ça vous plaise ou pas, nous comprenons bien
00:27:44qu'aux États-Unis, malgré tous les problèmes économiques,
00:27:47la situation est quand même normale.
00:27:50Il y a une croissance économique normale
00:27:53de 2,5 %.
00:27:57Mais si on veut assurer l'avenir,
00:28:00il faut changer l'attitude vis-à-vis de ce qui évolue.
00:28:03Comme j'ai déjà dit, le monde, de toute façon,
00:28:06il va changer indépendamment.
00:28:09Le monde évolue.
00:28:12Les États-Unis eux-mêmes,
00:28:15à des experts qui disent eux-mêmes
00:28:19que les États-Unis changent de position dans le monde.
00:28:22La question, c'est comment ça va se produire.
00:28:25Est-ce que ça va être douloureux ?
00:28:28Est-ce que ça va se passer en douceur, progressivement ?
00:28:31Et ça, ce sont des experts qui ne sont pas anti-américains.
00:28:34Ils ne sont pas anti-américains.
00:28:37C'est simplement des gens qui observent l'évolution du monde.
00:28:41Et pour évaluer, adapter la politique,
00:28:44il faut des gens qui réfléchissent, qui regardent l'avenir,
00:28:47qui analysent, qui recommandent
00:28:50et qui donnent des décisions au niveau des dirigeants.
00:28:53Vous avez dit clairement que l'élargissement de l'OTAN
00:28:56était une violation des promesses qui avaient été faites
00:29:00et une menace contre votre pays.
00:29:03Mais avant, vous avez annoncé que vous alliez envoyer des troupes
00:29:06en Ukraine, et vous avez...
00:29:09Avant, est-ce que vous pensez que c'était un effort
00:29:12pour vous provoquer, pour faire une...
00:29:15pour parvenir à une action militaire ?
00:29:18Je le répète encore une fois,
00:29:21nous avons souvent, souvent proposé une solution au problème
00:29:25qui est apparue en Ukraine après le coup d'état de l'OTAN.
00:29:28Le coup d'état de l'OTAN, c'est-à-dire le coup d'état de l'OTAN,
00:29:31c'est-à-dire le coup d'état de l'OTAN,
00:29:34est apparu en Ukraine après le coup d'état de 2014
00:29:37par des moyens pacifiques. Personne ne nous a écouté.
00:29:40De plus, les dirigeants ukrainiens,
00:29:42qui étaient sous le contrôle total des Américains,
00:29:46ont déclaré qu'ils n'allaient pas respecter les accords de Minsk
00:29:49et que rien ne leur plaît dans ces accords
00:29:52et qu'ils continueraient leur activité sur ce territoire.
00:30:00Et parallèlement,
00:30:03on a assisté à une conquête de séries de territoires
00:30:06par les structures militaires de l'OTAN
00:30:09avec la formation de cadres.
00:30:12Et donc, des bases ont été établies.
00:30:15En ukraine, une loi a été adoptée
00:30:19pour dire que les Russes ne sont même pas une nation,
00:30:22mais au contraire,
00:30:25qu'il y a des lois qui nient ces territoires
00:30:28à des territoires d'autres pays.
00:30:31Ni ces droits en Ukraine,
00:30:35qui a eu en cadeau ce peuple russe.
00:30:38Et on dit que ce n'est pas un peuple titulaire.
00:30:41Ça vous paraît normal ?
00:30:44Et tout ça, ensemble, a suscité la décision
00:30:47de mettre fin à cette guerre lancée par les néo-nazis
00:30:50en Ukraine en 2014 par la France.
00:30:54Pensez-vous que Zelensky a une certaine liberté de négociation ?
00:31:02Je ne sais pas.
00:31:05Je ne peux pas juger des détails,
00:31:08mais je pense qu'en tout cas,
00:31:11oui, il y a quelque chose.
00:31:14Son père avait fait la guerre contre les nazis pendant la guerre.
00:31:17Et j'en ai parlé avec lui une fois.
00:31:21Je lui ai dit, Volodya, qu'est-ce que tu fais ?
00:31:24Pourquoi tu soutiens les néo-nazis en Ukraine ?
00:31:27Quand ton père a lutté contre les nazis,
00:31:30il était sur le front.
00:31:33Je ne vais pas vous dire ce qu'il m'a répondu.
00:31:36C'est une autre histoire.
00:31:39Je considère que ce n'est pas convenable.
00:31:43En ce qui concerne la liberté de choix, pourquoi pas ?
00:31:46Il est venu au pouvoir pour satisfaire les attentes
00:31:49du peuple ukrainien, pour apporter la paix.
00:31:52Il avait dit, et c'est ça qui fait
00:31:55qu'il a remporté les élections avec un avantage fort.
00:31:58Mais une fois arrivé au pouvoir, il y a eu deux choses.
00:32:01La première chose, c'est de ne pas se disputer
00:32:05avec les néo-nazis et les nationalistes,
00:32:08parce qu'ils sont très agressifs et on peut s'attendre à tout.
00:32:11Deuxième plan, les Occidentaux, dirigés par les États-Unis,
00:32:14le soutiennent et soutiennent tous ceux qui luttent contre la Russie.
00:32:17C'est avantageux, c'est plus sûr.
00:32:20Et donc il a occupé cette position malgré les promesses
00:32:24faites à son peuple de cesser la guerre en Ukraine.
00:32:27Il a trompé ses électeurs.
00:32:29Pensez-vous qu'il avait la liberté, avant 2022,
00:32:32de parler avec vous ?
00:32:35Est-ce qu'il peut le faire aujourd'hui ?
00:32:38Pourquoi pas ?
00:32:41Il se considère comme le chef d'État.
00:32:45Il a remporté les élections,
00:32:48alors que nous, en Russie, nous ne considérons
00:32:51que tout ce qui est arrivé après 2014.
00:32:54A pour source de pouvoir, un coup d'État.
00:32:57Et donc, dans son sens,
00:33:00les autorités actuelles sont mauvaises.
00:33:03Donc il se reconnaît comme président,
00:33:07il est reconnu comme tel par les États-Unis,
00:33:10par toute l'Europe et le reste du monde.
00:33:13Donc pourquoi pas ? Oui, il peut.
00:33:15Nous avons eu des discussions avec l'Ukraine à Istanbul.
00:33:18On s'était mis d'accord, ils le savaient.
00:33:21De plus, le chef du groupe de négociation,
00:33:24M. Al-Khamiya, je crois que c'est son nom de famille,
00:33:28dirige toujours un groupe parlementaire
00:33:31du Parti du Président à la radar.
00:33:34Il dirige ce groupe parlementaire à la radar.
00:33:37Donc, dans le Parlement du pays, il est toujours là-bas.
00:33:40Il a même posé sa signature sur le document
00:33:43dont je vous parle.
00:33:47Et ensuite, publiquement, il a déclaré au monde entier
00:33:50que nous étions prêts à signer ce document,
00:33:53mais M. Johnson, à l'époque Premier ministre britannique,
00:33:56nous a déconseillés de le faire.
00:33:59Il a dit qu'il valait mieux continuer à lutter contre la Russie.
00:34:02Il nous donnerait tout ce qu'il faudrait
00:34:05pour compenser tout ce que nous aurions perdu
00:34:08dans les combats contre la Russie.
00:34:12Et cette déclaration, elle a été publiée.
00:34:15Il l'a dit publiquement.
00:34:18Est-ce qu'ils peuvent y revenir ?
00:34:21Est-ce qu'ils veulent ou pas ?
00:34:24Et ensuite, M. le Président ukrainien a signé un décret
00:34:28lui interdisant de mener des négociations.
00:34:31Alors qu'il change ce décret,
00:34:34nous n'avons jamais renoncé à avoir des discussions.
00:34:37Nous n'avons jamais.
00:34:40Ils disent que la Russie est prête, mais nous n'avons jamais refusé.
00:34:43Alors qu'il annule son décret
00:34:46et qu'il commence les discussions,
00:34:50nous n'avons jamais refusé.
00:34:53Et eux, ils ont satisfait la demande de M. Johnson.
00:34:56Il me semble que c'est stupide et tragique.
00:34:59Et comme l'a dit M. Al-Khamiya,
00:35:02nous aurions pu arrêter la guerre il y a un an et demi,
00:35:05cesser les combats,
00:35:09mais les Anglais nous ont dit de ne pas le faire.
00:35:12Il est où, maintenant, M. Johnson ?
00:35:15Et la guerre se poursuit.
00:35:18C'est une bonne question. Où pensez-vous qu'il est
00:35:21et qu'est-ce qu'il fait, maintenant ?
00:35:24Personne ne sait.
00:35:28Moi, je ne comprends pas.
00:35:31La situation était telle à son moment.
00:35:34Tout le monde avait l'illusion que la Russie
00:35:37pouvait être vaincue sur le champ de bataille.
00:35:40C'était de la présomption, c'était peut-être sincère,
00:35:43mais c'était de la présomption.
00:35:46Vous avez décrit d'autres connexions
00:35:49entre la Russie et l'Ukraine,
00:35:53les relations, l'Eglise orthodoxe, etc.
00:35:56Qu'est-ce que cela signifie pour vous ?
00:35:59Vous êtes un dirigeant chrétien.
00:36:02Quel effet cela a sur vous ?
00:36:10Vous savez, comme je l'ai déjà mentionné,
00:36:13en 1988, le prince Vladimir s'est fait baptiser.
00:36:16Il a baptisé la princesse Olga
00:36:19et ensuite, il a baptisé sa droughina, son armée.
00:36:23C'est un processus qui a occupé plusieurs années.
00:36:26On est passé du paganisme au christianisme.
00:36:29Cela a occupé beaucoup d'années.
00:36:32Et finalement, la Russie s'est réintégrée
00:36:35dans le christianisme de la Russie.
00:36:38C'est un processus qui s'est réintégré
00:36:41dans la conscience du peuple russe.
00:36:45La Russie s'est étendue,
00:36:48elle a intégré différents peuples
00:36:51qui professent d'autres religions,
00:36:54l'islam, le bouddhisme, le judaïsme.
00:36:57Et la Russie a toujours respecté
00:37:00ceux qui confessent d'autres religions.
00:37:04C'est une force, et c'est très clair.
00:37:07Et dans toutes les grandes religions mondiales
00:37:10dont je viens de parler,
00:37:12qui sont des religions traditionnelles
00:37:15pour la fédération de Russie,
00:37:17en fait, l'athlèse principale, les valeurs essentielles,
00:37:20sont très similaires,
00:37:24pour ne pas dire qu'elles sont semblables.
00:37:27Et toujours, les autorités russes
00:37:30ont toujours eu une attitude respectueuse
00:37:33envers cette culture,
00:37:35et la confession des différents peuples
00:37:38au sein de l'Empire russe,
00:37:41c'est un gage de sécurité et de développement.
00:37:45Tous ces peuples considèrent la Russie comme leur patrie.
00:37:48Et si, par exemple, tous les pays en Amérique latine
00:37:51ou en Europe se déplacent,
00:37:54les gens viennent avec,
00:37:57en venant de leur patrie,
00:38:00par exemple dans des pays européens,
00:38:04et ceux qui ont différentes religions en Russie
00:38:07se considèrent en Russie comme dans leur patrie.
00:38:10Ils n'ont pas d'autre patrie.
00:38:13Nous sommes ensemble.
00:38:16C'est une grande famille.
00:38:19Et nos valeurs traditionnelles, elles sont très similaires.
00:38:22Et quand je dis une grande famille,
00:38:25on dit que chacun a sa famille,
00:38:29c'est la base de notre société,
00:38:32et que si nous parlons de la patrie,
00:38:35c'est la vérité.
00:38:38On ne peut pas assurer un avenir normal
00:38:41pour ses enfants, pour sa famille,
00:38:44si on n'assure pas un avenir stable
00:38:47pour tout le pays, pour toute la patrie.
00:38:51Voilà pourquoi le patriotisme est si développé en Russie.
00:38:54Mais le fait que les religions se différencient,
00:38:57vous savez, la religion chrétienne,
00:39:00la religion musulmane,
00:39:03la religion chrétienne est non-violente.
00:39:06Jésus dit dans l'autre jour, etc.
00:39:09Comment un dirigeant peut-être un chrétien
00:39:13et faire la guerre ?
00:39:16Comment conciliez-vous cela ?
00:39:19C'est très facile.
00:39:22Quand il s'agit de la défense de soi-même,
00:39:25de sa famille, de sa patrie,
00:39:28nous n'agressons personne.
00:39:31Comment ont commencé les événements en Ukraine ?
00:39:35Ils ont commencé par un coup d'État
00:39:38et le début des opérations militaires dans le Donbass.
00:39:41C'est ça, le début.
00:39:43Et nous défendons notre peuple, notre patrie, notre avenir.
00:39:46En ce qui concerne la religion d'une manière générale,
00:39:49vous savez, ce n'est pas seulement les manifestations
00:39:52de la religion chrétienne,
00:39:56ce ne sont pas seulement les manifestations
00:39:59de la religion chrétienne à l'extérieur,
00:40:02ce n'est pas seulement le fait d'aller tous les jours
00:40:05à l'église ou de s'incliner à terre.
00:40:08C'est dans le cœur.
00:40:11Et notre culture est orientée vers l'homme.
00:40:14Dostoevsky, qui est très connu en Occident
00:40:18comme génie de la culture russe, de la littérature russe,
00:40:21en a beaucoup parlé.
00:40:24Il a beaucoup parlé de l'âme russe.
00:40:28Alors que la société occidentale est beaucoup plus pragmatique,
00:40:32l'homme russe pense à l'éternité, aux valeurs morales.
00:40:36Vous ne serez peut-être pas d'accord avec moi,
00:40:39mais la culture occidentale est plus pragmatique.
00:40:43Je ne dis pas que ce n'est pas bien.
00:40:46Cela donne la possibilité à ce milliard d'or,
00:40:49à quelqu'un d'autre, d'obtenir un bon succès.
00:40:52Je ne dis pas que ce n'est pas bien.
00:40:55Ce milliard d'or actuel, d'avoir des succès en production,
00:40:59dans la science, etc.
00:41:02Il n'y a rien de mal ici.
00:41:06Simplement, je dis que nous ressemblons,
00:41:09mais la conscience est différente.
00:41:12Vous voyez le surnaturel au travail chez vous ?
00:41:15Est-ce que vous voyez Dieu au travail pour vous protéger ?
00:41:18Est-ce que c'est une force non humaine ?
00:41:22Non, je ne pense pas.
00:41:25Je pense que la communauté internationale
00:41:28se développe selon ses propres lois.
00:41:31Elles sont telles qu'elles existent.
00:41:34Cela a toujours été le cas dans l'histoire de l'humanité.
00:41:38Certaines nations et pays ont évolué.
00:41:41Certains peuples se sont élevés et sont devenus plus forts.
00:41:44Certains peuples se sont élevés et sont devenus plus forts.
00:41:47Certains peuples se sont élevés et sont devenus plus forts.
00:41:50Certains ont disparu de l'arène internationale.
00:41:53Je n'ai pas besoin de donner d'exemples,
00:41:56mais nous pouvons commencer par les Zordines,
00:42:00Chinggis-Rhan, la Horde d'Or,
00:42:03en finissant par l'Empire romain.
00:42:06Dans l'histoire de l'humanité,
00:42:09je crois qu'il n'y a jamais eu quelque chose d'aussi grand
00:42:12que l'Empire romain.
00:42:15Mais en tout cas, on a eu,
00:42:18le potentiel des barbares s'est accumulé
00:42:22et finalement, l'Empire romain s'est écroulé
00:42:25parce que les barbares étaient plus forts,
00:42:28notamment sur le plan économique,
00:42:31ils se sont renforcés et ce régime qui avait été imposé
00:42:34par l'Empire romain dans le monde s'est écroulé.
00:42:37Il a mis 500 ans à s'écrouler.
00:42:41C'est un processus qui était très long, 500 ans.
00:42:44La différence avec la situation actuelle,
00:42:47c'est que le processus d'évolution est beaucoup plus rapide
00:42:50qu'à l'époque du grand Empire romain.
00:42:53Alors, quand va-t-il commencer, l'Empire de l'intelligence artificielle ?
00:42:56Vous me posez de plus en plus de questions difficiles.
00:42:59Pour répondre, il faut bien sûr être spécialiste,
00:43:03mais c'est une question de l'intelligence artificielle.
00:43:06C'est une question de l'intelligence artificielle.
00:43:09C'est une question de l'intelligence artificielle.
00:43:12C'est une question de l'intelligence artificielle.
00:43:15Il y a beaucoup de menaces face à l'humanité en matière de génétique.
00:43:19On peut créer un surhomme, un homme spécial,
00:43:22un homme guerrien, un homme scientifique,
00:43:26un homme sportif.
00:43:29Il y a 10 ans, Elon Musk a déjà implanté une puce
00:43:33dans la tête d'un homme.
00:43:36Que pensez-vous de ça ?
00:43:39C'est une question de l'intelligence artificielle.
00:43:43Que pensez-vous de ça ?
00:43:48Je pense qu'on ne peut pas arrêter Musk.
00:43:52Il va faire ce qu'il considère comme nécessaire.
00:43:55Mais il faut se mettre d'accord avec lui,
00:43:59chercher des moyens de le convaincre.
00:44:02Je pense que c'est quelqu'un d'intelligent.
00:44:05Je suis convaincu qu'il est intelligent,
00:44:08mais il faut se mettre d'accord avec lui
00:44:11et il faut placer ce processus dans des cadres bien précis.
00:44:20L'humanité doit réfléchir à ce qui va se passer
00:44:23compte tenu de ces évolutions
00:44:26sur le plan de l'intelligence artificielle,
00:44:29de la génétique.
00:44:32Elle doit comprendre ce qui peut se produire
00:44:36à l'étape suivante.
00:44:39Quand l'humanité comprend cette menace
00:44:42à cause de l'arme nucléaire,
00:44:45tout le monde se met d'accord,
00:44:48parce que tout le monde comprenait
00:44:51qu'un mauvais usage pourrait mener à une destruction totale.
00:44:57Quand on comprendra
00:45:00que ce développement sans contrôle
00:45:03et sans limites de l'intelligence artificielle
00:45:06ou de la génétique,
00:45:09à ce moment-là, je pense qu'il y a des recherches,
00:45:13de même que ce n'était pas possible de cacher
00:45:16la création de la poudre et d'autres inventions
00:45:19qui sont survenues dans l'histoire de l'humanité.
00:45:22Mais quand l'homme sent une menace sur lui-même,
00:45:25à ce moment-là, on a une période qui s'instaure
00:45:28où on comprend qu'il faut se mettre d'accord.
00:45:31J'apprécie beaucoup le temps que vous nous donnez.
00:45:35Il y a un journaliste américain
00:45:38qui est en prison depuis plus d'une année.
00:45:41Est-ce que je peux s'en rentrer dans la version
00:45:45de ce qui s'est passé ?
00:45:48Mais est-ce que vous ferez ce qu'il faut
00:45:51pour qu'il puisse revenir aux Etats-Unis ?
00:45:54Nous avons fait tant de gestes de bonne volonté,
00:45:57je pense qu'on a dépassé toutes les limites.
00:46:00Mais on n'a jamais eu de réponse
00:46:03de manière similaire à celle que nous avons reçue
00:46:07par l'Union Européenne.
00:46:10C'est ce que nous avons fait.
00:46:13C'est ce que nous avons fait.
00:46:16C'est ce que nous avons fait.
00:46:19C'est ce que nous avons fait.
00:46:23C'est ce qui est équivalent à nos gestes de bonne volonté.
00:46:26Mais en principe, nous sommes prêts à dire
00:46:29que nous n'excluons pas de faire un geste
00:46:32si il y a une réponse de l'autre côté.
00:46:35Quand je parle de services spéciaux,
00:46:39je parle de l'autre côté.
00:46:42Je parle bien sûr des services spéciaux.
00:46:45Ils sont en contact avec l'un l'autre.
00:46:48Ils parlent de ce sujet.
00:46:51Il n'y a pas de tabou pour résoudre ce problème.
00:46:54Nous sommes prêts à le régler.
00:46:57Mais il y a des conditions très claires
00:47:01que nous discutons avec nos partenaires
00:47:04au niveau des services spéciaux.
00:47:07Je pense qu'on peut se mettre d'accord.
00:47:10Tout ceci a lieu depuis des siècles.
00:47:13Les pays s'espionnent, espionnent les frontières des autres,
00:47:16etc.
00:47:17Ce qui fait la différence,
00:47:21c'est qu'on peut espionner,
00:47:24et chacun sait tout ça.
00:47:27Mais il y a des échanges d'expions.
00:47:30Mais il est dans une catégorie différente.
00:47:33Dans ce cas-là,
00:47:36on ne pourrait pas parler d'échanges ?
00:47:40On ne peut pas parler d'échanges
00:47:43parce qu'il n'y a pas d'échanges.
00:47:47On peut parler de ce qui est un espion.
00:47:50Vous savez, on peut dire ce qu'on veut
00:47:53sur ce qui est un espion ou pas,
00:47:56mais il y a des choses très concrètes
00:47:59qui sont prévues par la loi.
00:48:03Si quelqu'un reçoit des informations secrètes
00:48:06et le fait de façon secrète,
00:48:09ça s'appelle de l'espionnage.
00:48:12C'est ce qu'il a fait concrètement.
00:48:15Peut-être qu'il a été attiré par ce espionnage.
00:48:18Peut-être qu'il a été imprudent,
00:48:21peut-être pas par son initiative propre,
00:48:25mais tout ça s'appelle de l'espionnage.
00:48:28Il a été pris en flagrant délit,
00:48:31et s'il y avait des choses qui ont été inventées
00:48:34qui ne sont pas prouvées, ce serait autre chose.
00:48:37Mais là, il a été attrapé la main dans le sac,
00:48:40il a reçu des informations financières,
00:48:43de façon secrète.
00:48:46Alors, qu'est-ce que c'est ?
00:48:50Les choses peuvent être extrêmement différentes.
00:48:53Il peut y avoir différentes choses.
00:48:56Je ne sais pas pour qui il travaillait,
00:48:59mais je le répète encore une fois,
00:49:02l'obtention d'informations secrètes
00:49:05et de façon secrète,
00:49:09c'est quelque chose d'extraordinaire.
00:49:12Il travaillait dans l'intérêt des services secrets américains,
00:49:15peut-être d'autres structures.
00:49:18Je ne pense pas qu'il travaillait pour Monaco.
00:49:21Je ne pense pas que Monaco soit intéressé
00:49:24à obtenir ces informations.
00:49:28Ce sont les services secrets qui doivent se mettre d'accord.
00:49:31Vous comprenez ?
00:49:32Il y a des pratiques qui sont connues,
00:49:35il y a des gens qui sont intéressés,
00:49:38mais qui ne sont pas liés aux services secrets.
00:49:42Ecoutez, je vais vous dire une histoire.
00:49:45Dans un pays, ce sont les États-Unis,
00:49:48il y a un homme qui, pour des considérations patriotiques,
00:49:51a liquidé dans une capitale européenne un bandit.
00:49:54Vous savez ce qu'il s'est passé dans le Congrès ?
00:49:57Vous savez ce que faisait ce type ?
00:50:01Je ne veux pas dire que je ferai ce que je ferai.
00:50:04Je ne veux pas dire que je ferai ce que je ferai.
00:50:07Je n'ai pas envie, mais je vais quand même le faire.
00:50:10Il mettait nos soldats qui avaient été faits prisonniers
00:50:13sur une voiture,
00:50:14et ensuite, il faisait passer des voitures sur leur tête.
00:50:17C'est quoi, ce type ?
00:50:20Est-ce que c'est un homme ?
00:50:22On a trouvé un patriote qui l'a tué
00:50:25dans une capitale européenne.
00:50:28Il l'a fait à son initiative propre.
00:50:31Ou pas, c'est une autre question.
00:50:34C'est une histoire complètement différente.
00:50:37Il a fait autre chose.
00:50:41Non, il n'est pas un journaliste.
00:50:44Je le respecte encore une fois.
00:50:46C'est un journaliste qui a reçu des informations secrètes
00:50:49de façon secrète.
00:50:52Oui, c'est une autre histoire.
00:50:55Je parle simplement d'un journaliste
00:50:58qui a reçu des informations secrètes
00:51:01et qui est sous le contrôle des autorités américaines.
00:51:05Où qu'il soit, en prison,
00:51:08entre les services secrets, il y a un dialogue.
00:51:11Ça, ça doit se faire en douche,
00:51:14tranquillement, au niveau professionnel.
00:51:17S'il y a des contacts, qu'ils se poursuivent.
00:51:20Je n'exclue pas que cette personne dont on a parlé,
00:51:24M. Gershkovitch,
00:51:26puisse croire que c'est un journaliste.
00:51:29Il n'a aucun sens de le tenir plus ou moins longtemps en prison
00:51:32aussi que nos collègues des services secrets
00:51:35et aussi du côté américain
00:51:38cherchent une solution pour résoudre ce problème.
00:51:41Nous ne sommes pas fermés aux discussions.
00:51:45De plus, ces discussions sont menées,
00:51:48il y a beaucoup de cas où nous avons pu nous mettre d'accord.
00:51:51Ça peut être le cas ici aussi,
00:51:54mais je ne crois pas qu'il y ait une solution.
00:51:57Je crois qu'il y a une solution ici aussi,
00:52:00mais il faut s'en mettre d'accord.
00:52:06M. le Président, merci.
00:52:09Moi aussi, je voudrais qu'il puisse rentrer chez lui, finalement.
00:52:12Je le dis tout à fait sincèrement.
00:52:15Mais je le répète,
00:52:19il y a un dialogue qui est en cours.
00:52:22Plus nous prenons en compte ces éléments,
00:52:25plus c'est difficile de les résoudre.
00:52:28Tout doit se faire fonctionner.
00:52:31Je me demandais si, avec la guerre...
00:52:34Je pense que j'aurais une question encore.
00:52:37Peut-être que vous ne voudriez pas répondre
00:52:40par la raison stratégique,
00:52:44mais est-ce que vous êtes inquiets
00:52:47que ce qui se passe en Ukraine pourrait aboutir
00:52:50à quelque chose de plus important et d'encore plus horrible ?
00:52:56Ecoutez, je l'ai déjà dit.
00:52:59Nous ne refaisons pas de discuter.
00:53:02Nous ne refaisons pas.
00:53:05C'est la partie occidentale.
00:53:08Et l'Ukraine, évidemment,
00:53:11s'intéresse aux Etats-Unis aujourd'hui.
00:53:15C'est évident.
00:53:18Et je ne voudrais pas que ce soit comme une insulte
00:53:21ou comme une humiliation.
00:53:24Mais on comprend bien ce qui se passe aujourd'hui.
00:53:27Le soutien financier, 72 milliards,
00:53:30est un deuxième plan.
00:53:33Il y a l'Allemagne, d'autres pays européens,
00:53:37des dizaines de milliards de dollars
00:53:40qui sont envoyés en Ukraine.
00:53:43C'est énorme. Il y a un trafic d'armes.
00:53:46Dites aux dirigeants ukrainiens
00:53:49d'accord, mettez-vous d'accord
00:53:52pour supprimer votre décret stupide.
00:53:55Mettez-vous, asseyez-vous et discutez.
00:53:59Je vous l'ai déjà dit.
00:54:02L'Ukraine avait été empêchée
00:54:05par l'ancien Premier ministre britannique
00:54:08et par l'administration Biden.
00:54:11Donc ce n'est pas nouveau.
00:54:14Les pays qui parlent avec d'autres pays...
00:54:18Est-ce qu'il ne faudrait pas discuter directement
00:54:21avec l'administration Biden qui prend ses décisions ?
00:54:24Si l'administration Zelensky en Ukraine
00:54:27a refusé de mener des discussions,
00:54:30je pars du principe
00:54:33qu'ils l'ont fait sur ordre de Washington.
00:54:36Si maintenant Washington voit
00:54:40que c'est une mauvaise décision,
00:54:43qu'il y renonce,
00:54:46qu'il trouve un prétexte
00:54:49qui ne soit vexant pour personne,
00:54:52ce n'est pas nous qui avons pris cette décision,
00:54:55c'est eux qui l'ont pris et qui y renoncent.
00:54:58C'est tout.
00:54:59Ils ont pris une décision qui était mauvaise.
00:55:03Maintenant, c'est nous qui devons trouver une solution
00:55:06au problème et corriger leurs erreurs.
00:55:09C'est eux qui se sont trompés et qui corrigent leur faute.
00:55:12Nous sommes d'accord.
00:55:13Pour ne pas qu'il y ait de malentendus,
00:55:16vous êtes prêts à négocier sur ce qui se passe en Ukraine ?
00:55:24Exactement.
00:55:27Nous avons signé un document à Istanbul
00:55:30signé par le chef de la délégation ukrainienne.
00:55:33Il y a sa signature.
00:55:36Pas partout,
00:55:39mais il a apposé sa signature
00:55:42et ensuite, il a dit que nous étions prêts à signer.
00:55:46La guerre a été signée il y a déjà un an et demi.
00:55:49Mais M. Johnson est venu, il nous a déconseillé de le faire
00:55:52et nous avons laissé passer cette chance.
00:55:55Vous avez laissé passer une chance, vous avez fait une faute.
00:55:58Revenez-y.
00:55:59Pourquoi c'est à nous de nous agiter
00:56:02et de réparer les erreurs des autres ?
00:56:06Je comprends, on peut dire que c'est notre faute,
00:56:09que nous avons intensifié la situation,
00:56:12que nous avons intensifié les actions
00:56:15et qu'avec les armements, nous avons décidé de cesser cette guerre
00:56:18et de commencer, comme je l'ai dit, en 2014 dans le Donbass.
00:56:21Mais je reviens encore plus profondément,
00:56:25j'en ai déjà parlé, on en a parlé avec vous.
00:56:28Revenons à 1991,
00:56:31quand on nous a promis de ne pas étendre l'OTAN.
00:56:34Revenons à 2008,
00:56:37quand les portes de l'OTAN ont été ouvertes.
00:56:40Revenons à la déclaration de l'indépendance de l'Ukraine,
00:56:43où elle est proclamée comme état neutre.
00:56:47Revenons aux bases de l'OTAN et aux bases américaines,
00:56:50anglaises, qui ont commencé à apparaître
00:56:53sur le territoire de l'Ukraine, qui ont été des menaces pour nous.
00:56:56Revenons au coup d'Etat de 2014 en Ukraine.
00:56:59C'est insensé, n'est-ce pas ?
00:57:02On peut lancer cette boule dans tous les sens,
00:57:05mais ils ont arrêté les négociations.
00:57:09C'est une erreur. Corrigez-la. Nous sommes prêts.
00:57:12Quoi d'autre ?
00:57:13Je pense qu'il serait trop humiliant pour l'OTAN
00:57:16d'accepter un contrôle russe
00:57:19de ce qui était, il y a deux ans, un territoire ukrainien.
00:57:23Je l'ai dit.
00:57:26Qu'ils réfléchissent
00:57:29comment le faire de façon honnête.
00:57:32Il y a des solutions, si vous le voulez.
00:57:36Ils ont crié, ils ont fait du bruit.
00:57:39Ils ont dit qu'il fallait parvenir
00:57:43à une défaite stratégique de la Russie
00:57:46sur le champ de bataille.
00:57:48Vous voyez, si c'est possible,
00:57:51il me semble que ce n'est pas possible par définition.
00:57:54Cela ne se produira jamais.
00:57:57Il me semble qu'aujourd'hui, on en prend conscience,
00:58:01notamment chez ceux qui sont en train d'agir.
00:58:04Notamment chez ceux qui dirigent en Occident.
00:58:07Mais c'est ça, si cette prise de conscience existe,
00:58:10alors réfléchissez à ce qu'il faut faire.
00:58:13Après, nous sommes ouverts au dialogue.
00:58:16Est-ce que vous voulez dire félicitations à l'OTAN
00:58:19pour la situation qui prévaut actuellement ?
00:58:25Vous savez, c'est l'objet de négociations.
00:58:30De négociations que personne ne veut mener avec nous.
00:58:33Ils disent ce qu'ils veulent, mais ils ne savent pas comment.
00:58:36Je sais qu'ils le veulent.
00:58:39Je le vois, mais aussi, je sais qu'ils le veulent.
00:58:42Mais ils ne comprennent pas comment le faire.
00:58:45C'est eux qui ont provoqué cette situation
00:58:49dans laquelle nous nous trouvons.
00:58:52Ce n'est pas nous, mais nos partenaires.
00:58:55D'accord qu'ils réfléchissent maintenant
00:58:58à comment aller dans l'autre sens.
00:59:01Nous ne sommes pas contre.
00:59:04Ce serait ridicule si ce n'était pas si triste.
00:59:07Cette mobilisation incessante en Ukraine,
00:59:11cette hystérie, ces problèmes internes,
00:59:14tout au tard, il faut se mettre d'accord.
00:59:17C'est ce qu'il faut faire.
00:59:20C'est ce qu'il faut faire.
00:59:23Tout au tard, il faut se mettre d'accord.
00:59:26Et vous savez, c'est peut-être même bizarre
00:59:29de le dire dans la situation actuelle,
00:59:33mais de toute façon, les relations entre les peuples
00:59:36seront restaurées.
00:59:39Il faudra beaucoup de temps, mais cela viendra.
00:59:42Je vais vous donner des exemples très inusuels.
00:59:45Il y a une rencontre de combat
00:59:48sur la bataille d'Ottawa.
00:59:51Je vais vous donner des exemples originaux.
00:59:55Il y a des contacts, concrètement sur le terrain,
00:59:58et des soldats ukrainiens sont encerclés.
01:00:01C'est un fait réel.
01:00:04Et nos soldats disent,
01:00:07vous n'avez aucune chance, rendez-vous.
01:00:10Sortez et vous resterez en vie.
01:00:14Rendez-vous.
01:00:17Et de l'autre côté, en bonne langue russe,
01:00:20les Russes ne se rendent pas.
01:00:23Ils sont tous morts.
01:00:26C'est-à-dire qu'ils continuent à se considérer comme russes.
01:00:30En ce sens, ce qui se produit,
01:00:33c'est un élément de guerre civile.
01:00:36Et tout le monde pense, en Occident,
01:00:40que c'est une guerre qui use
01:00:43une partie du peuple russe contre l'autre.
01:00:46Non, il y aura une réunification.
01:00:49C'est inévitable.
01:00:52Pourquoi les autorités ukrainiennes
01:00:55saccagent l'Eglise orthodoxe russe ?
01:00:58Parce qu'elles unissent non pas des territoires,
01:01:02mais l'âme, et personne ne pourra casser cela.
01:01:10Je vais vous donner des exemples.
01:01:13Je pense que c'est bien.
01:01:16Merci, M. le Président.
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