L'éditorialiste Franz-Olivier Giesbert était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00 -Bienvenue et bonjour, François-Olivier Gisbert.
00:03 -Bonjour, Sonia Barboux.
00:04 -Quel bonjour, Tony Truant.
00:06 -C'est la marque de fabrique.
00:08 -Editorialiste, essayiste, auteur à succès
00:11 avec la formidable série de livres sur l'histoire intime
00:14 de la Ve République, une série qui nous éclaire
00:17 sur le formidable flair politique de certains responsables
00:20 à ce sujet, tandis que les blocages se multiplient,
00:23 comme hier à la Sorbonne.
00:25 Diriez-vous que François-Xavier Bellamy a fait preuve
00:28 de flair politique en se rendant hier devant Sciences Po,
00:31 où il y a eu une sorte de combat idéologique et politique
00:34 avec le député Boyard ?
00:36 -Oui, évidemment. C'était une très bonne idée.
00:40 Il faut le faire.
00:41 Il n'y a aucune raison de se coucher.
00:43 L'essentiel de la classe politique se couche.
00:47 C'est l'exemple du président lui-même.
00:49 On ne peut rien faire.
00:51 L'histoire de Sciences Po, on l'a vu à Sciences Po Grenoble,
00:55 Laurent Wauquiez, président de la région,
00:58 a dit, c'était un repère d'islamo-gauchistes,
01:01 Wauquiez a dit, "On arrête de subventionner."
01:03 Il a coupé les subventions, ils sont revenus la queue basse,
01:07 et on a pu discuter.
01:08 Ce sont les directions, pas seulement les étudiants.
01:11 Quand vous avez des directions molles, couchées, lamentables...
01:15 -Couchées, comme soumission, capitulation.
01:18 -C'est horrible, franchement.
01:20 Ce qu'a fait la direction Sciences Po Paris
01:23 avec les étudiants, c'est-à-dire en disant,
01:26 "On va revoir tous les contrats avec les universités israéliennes."
01:29 Là, on commence, on rentre dans un truc de fou.
01:32 On ne s'en rend pas compte et on laisse faire.
01:35 Je pense qu'effectivement,
01:37 François Hexamé est allé au contact.
01:39 D'abord, il fait une très bonne campagne,
01:42 je l'avais déjà dit avant.
01:43 C'est intéressant.
01:45 -Il s'est révélé davantage hier.
01:47 -Il a du caractère.
01:48 Il est un petit peu, peut-être, on peut dire,
01:51 un petit peu posé, un peu trop posé.
01:53 Il commence à apprendre à être un peu voyou, disons.
01:57 -Au sens animal politique, c'est ce que vous voulez dire.
02:00 Je le précise, ce matin. -Dans un sens positif.
02:03 Mais je pense qu'il a toutes les capacités.
02:05 C'est intéressant, cette campagne européenne,
02:08 parce que ça a révélé des tas de gens.
02:11 On est en train de changer d'air.
02:13 -Vous nous direz de quoi ça a été le révélateur.
02:15 Mais d'abord, sur ce sujet, France, Olivier Gisbert,
02:19 la Sorbonne, évacuée cette nuit.
02:21 Vous avez été attentif au slogan.
02:23 Il y a eu comparaison Gaza et Vietnam.
02:25 Je voudrais vous faire écouter "Place de la République" à Paris.
02:29 On a pu entendre ça.
02:30 -Va s'en vivre,
02:32 Treblinka,
02:34 et maintenant Gaza !
02:36 On avait dit
02:38 plus jamais ça !
02:40 Va s'en vivre,
02:42 Treblinka,
02:44 et maintenant Gaza !
02:46 -Le slogan présent en parallèle entre Gaza et Treblinka,
02:49 que révèle un tel parallèle ?
02:51 -C'est dégueulasse.
02:53 Il y a tout simplement, aujourd'hui, en France,
02:56 il faut arrêter de se cacher derrière son petit doigt,
02:59 un courant antisémite.
03:00 Il y a un antisémitisme d'extrême-gauche.
03:03 On nous parle d'un antisémitisme d'extrême-droite.
03:06 Il y a eu une tradition, notamment au cours du XXe siècle,
03:10 et au XIXe, mais c'est évident.
03:11 Mais il y a aussi eu toujours une tradition antisémite
03:15 d'extrême-gauche, qu'on a un peu oublié.
03:17 On a vu les premiers écrits de Jean Jaurès,
03:20 qui étaient abjects.
03:21 Après, il a changé.
03:23 Il y a des gens qui ont changé, comme Bernanos.
03:25 Aujourd'hui, on voit très bien ce qui se passe.
03:28 C'est l'idée de nazifier Israël.
03:32 -D'inverser complètement les choses.
03:34 -C'est d'inverser, de relativiser, de banaliser, etc.
03:38 Là, ce qu'on a aujourd'hui, par des gens incultes,
03:41 c'est ça aussi qui est extraordinaire.
03:43 C'est le côté absolument ignorant.
03:45 -L'ignorance, bêtise, haine et antisémitisme.
03:48 -Ca peut donner quoi ?
03:49 Ce sont des minorités bruyantes et agissantes ?
03:52 Ou vous dites que les minorités font l'histoire ?
03:55 -Non, elles ne font pas toujours l'histoire.
03:58 Dieu merci, sinon, il y aurait des révolutions.
04:01 Il suffit de s'opposer, de dire les choses.
04:04 Il suffit de dire qu'Israël a toujours été
04:07 une terre juive, depuis la nuit des temps.
04:10 Alors, oui, c'est l'idée.
04:13 Vous avez la mosquée à l'Axame,
04:15 elle est au-dessus, il y avait quand même
04:17 un temple juif, le temple du roi Salomon.
04:20 C'est dans tous les livres.
04:22 -Ce n'est pas pour autant qu'il ne faut pas
04:24 une solution à deux Etats.
04:26 -Evidemment.
04:27 Je ne suis pas du tout netanyahouiste.
04:30 On me classe juif, parce que je défends Israël.
04:33 -On vous classe juif ?
04:34 -Oui, parce que c'est comme ça.
04:36 Aujourd'hui, tout le monde est essentialisé.
04:39 Si vous défendez Israël, vous êtes juif.
04:41 Vous êtes reçu pour le droit à l'existence d'Israël.
04:45 Aujourd'hui, en France, vous voyez l'explosion
04:47 des actes antisémites.
04:49 Est-ce que ce n'est pas de l'antisémitisme
04:52 de faire ce que font des députés,
04:54 comme Mme Soudé, par exemple,
04:56 de dire que de parler que d'islamophobie,
04:58 quand on voit les chiffres, les derniers chiffres,
05:01 sur les actes antisémites,
05:03 300 % d'augmentation...
05:05 -C'est au 1er trimestre.
05:06 -C'est ce qu'a dit Gabriel Attal.
05:08 -Qui, lui, fait un parallèle,
05:10 dénonce l'antisémitisme de LFI
05:12 et dit que Jordan Bardella a mis du temps
05:15 à reconnaître l'antisémitisme de Jean-Marie Le Pen.
05:18 Vous avez vu cette tenaille ?
05:20 -C'est de la politique.
05:21 -On est en campagne.
05:23 -Il ne croit pas lui-même,
05:24 parce que, effectivement,
05:26 Bardella, pour ne pas avoir d'ennuis
05:28 avec Marine Le Pen,
05:30 il pensait peut-être qu'il risquait, gros,
05:32 s'il le disait.
05:33 Donc, voilà, il a attendu l'autorisation
05:36 de Marine Le Pen pour dire
05:37 que Jean-Marie Le Pen était antisémite.
05:40 Il ne faut pas être dupe.
05:42 Je pense, franchement,
05:43 que Marine Le Pen,
05:45 elle est la fille de son père, biologiquement,
05:47 mais pas politiquement.
05:49 C'est différent, on est dans autre chose,
05:52 dans un populisme.
05:53 On peut critiquer le programme économique,
05:56 je peux le faire pendant des heures,
05:58 mais elle n'est pas antisémite.
06:00 On peut chercher, moi, j'ai pas vu,
06:02 et chez Jordan Bardella non plus.
06:04 Le problème qui peut se poser avec eux,
06:07 c'est différent.
06:08 C'est, par exemple, le poutinisme,
06:10 la poutinolatrie, vous voyez,
06:12 le côté un peu...
06:14 La fascination pour la force,
06:16 pour le mal, etc., tout ce que vous voulez.
06:18 Mais ça n'a rien à voir avec l'antisémitisme.
06:21 Aujourd'hui, il est d'extrême gauche.
06:24 L'antisémitisme, c'est LFI,
06:25 et on le voit très bien.
06:27 Mais c'est incroyable qu'il y ait encore des gens
06:30 qui essaient de se cacher.
06:32 Quand Attal fait ça,
06:33 je le mets pas dans cette catégorie-là,
06:36 la politique politicienne de campagne européenne.
06:39 -Et le président de la République ?
06:41 Votre éditorial, dans "Le Point",
06:44 dressait un constat assez édifiant.
06:46 Retour de l'antisémitisme,
06:48 dérive des finances publiques,
06:50 absence d'autorité.
06:51 Pour stopper cette défaite aux allures de décomposition,
06:54 le chef de l'Etat doit se transformer en homme d'Etat.
06:58 A qui avons-nous affaire si ce n'est pas un homme d'Etat ?
07:01 -Je crois que nous avons assisté en France
07:04 à une très belle histoire d'amour
07:06 entre Emmanuel Macron et Emmanuel Macron.
07:09 C'est ça, aujourd'hui.
07:10 Depuis 2017, c'est à peu près ça.
07:13 D'ailleurs, il se filme, il se prend en photo.
07:17 C'est ce que j'appelle la génération "tout pour ma gueule".
07:20 TPMG.
07:22 C'est "tout pour ma gueule",
07:24 c'est-à-dire une génération un peu narcissique.
07:27 -Et quoi pour la France ?
07:30 -Oui, la France, je dirais pas qu'il est pas...
07:33 Comment dire ?
07:34 Il essaie de faire son travail, je veux pas dire le contraire.
07:37 Mais simplement, c'est moins important.
07:40 D'ailleurs, on voit bien,
07:41 c'est une présidence qui a beaucoup papillonné.
07:44 C'est impossible de s'accrocher à quelque chose,
07:47 de voir ce qu'il a voulu faire.
07:49 On ne sait pas.
07:50 Ça passe d'un truc à l'autre, en permanence.
07:53 Je sais pas, moi, je suis incapable...
07:56 Les Français sont incapables de défendre le macronisme.
07:59 -Vous lui reconnaissez, François-Olivier Gisbert,
08:03 comme quelque chose sur lequel il n'a pas varié ?
08:06 Beaucoup disent "l'Europe", avec sa conviction,
08:08 sa souveraineté européenne.
08:10 -Oui, mais avec les mauvais côtés de l'Europe.
08:13 Qu'est-ce qu'il a besoin de se montrer tout le temps
08:16 avec la présidente de la Commission ?
08:18 -Ça vous a choqué qu'elle soit présente
08:20 lors de la visite du président chinois ?
08:23 -Non, franchement, il y a des sujets plus choquants que ça.
08:26 Simplement, bon, elle fait pas le poids.
08:29 C'est une vision absolument affreuse de l'Europe.
08:33 Il faut arrêter avec ça.
08:34 C'est une Europe qui ressemble à la France de Macron.
08:37 C'est une Europe qui laisse passer, qui laisse filer.
08:40 Le problème de Macron, c'est ce que j'appelle
08:43 les angles morts du macronisme, c'est-à-dire la dette.
08:46 Vous en avez parlé, c'est quand même important.
08:49 On laisse filer la dette, c'est pas important.
08:51 Il y a toujours des économistes marxistes ou éléphistes
08:55 qui vous expliquent "c'est pas grave", etc.
08:57 Et puis, peut-être, demain,
08:59 les gens du Rassemblement national
09:02 vont dire "c'est pas grave, en détend-nous,
09:04 "on verra à l'arrivée ce que ça donnera,
09:06 "surtout quand on s'endette auprès du Qatar et de la Chine."
09:10 -Question de souveraineté. -Oui, la souveraineté.
09:12 C'est les souverainistes qui disent "allons-y, en détend-nous".
09:16 Il y a des comptes à rendre.
09:18 D'ailleurs, on voit à la réception qu'a eu le Qatar,
09:21 vous vous souvenez, l'émir du Qatar, en France,
09:23 c'était un peu le patron.
09:25 La Chine, c'est différent.
09:27 Il y a des histoires de droits de l'homme,
09:29 on fait un peu attention.
09:31 C'est un problème de souveraineté.
09:33 Vous avez ces angles morts, là.
09:35 Aussi, l'immigration, on ne va jamais oublier l'immigration.
09:38 Si on vous rajoutait les 123 000
09:42 de premières demandes d'asile
09:45 aux 323 000 premiers titres de séjour,
09:49 vous arrivez quand même à 446 000.
09:52 Donc, entrée chaque année,
09:54 et en plus, j'apprends,
09:56 c'est ce que nous a dit le ministre de l'Intérieur,
09:59 de 600 000 à 900 000 clandestins.
10:01 Est-ce que ça fait par an ?
10:03 Est-ce que c'est 500 000, 600 000, 700 000 par an ?
10:06 C'est une grande ville, comme Marseille, chaque année.
10:09 Comment ne pas voir que tout le monde est débordé,
10:12 que l'école est débordée ?
10:14 Il faut revoir un peu tout ça, s'arrêter, se poser.
10:17 Et faire ce qu'on a réussi à faire en France pendant longtemps,
10:21 c'est l'intégration, parce que l'intégration,
10:23 ça a marché pendant des décennies.
10:26 Il y a des tas d'enfants de l'immigration
10:29 et de l'intégration, d'ailleurs, parmi les musulmans.
10:33 -Mais là, vous décrivez une décomposition.
10:36 -Exactement.
10:37 -Que reste-t-il ?
10:38 Nous sommes une journée particulière,
10:40 France Olivier Gisbert,
10:42 avec cette date qui marque la fin de la Seconde Guerre mondiale.
10:45 Vous faites partie de ceux qui disent
10:47 qu'il ne reste plus qu'une commémorative aiguë
10:50 pour le président de la République ?
10:52 Il ne reste plus ça pour rassembler ?
10:54 -Il faudrait qu'il le fasse.
10:56 Il y a au moins ça.
10:57 Si vous voulez ça, là-dessus, je m'inclinerai toujours.
11:01 Il faut le faire.
11:02 Il a dit énormément de bêtises sur la France.
11:05 Il n'y a pas de culture française, les crimes contre l'humanité,
11:08 pendant la colonisation, etc.
11:10 Tout ça démontrait, d'ailleurs,
11:12 une culture historique très déficiente.
11:17 Je pense que ni Mitterrand, ni de Gaulle,
11:19 ni personne n'aurait parlé comme ça.
11:21 -C'est un manque de culture ou une autre vision ?
11:24 -Non, il y a un côté. Vous avez raison.
11:26 Il y a le côté international.
11:28 Tout ça n'est pas important.
11:30 La France est un petit pays.
11:32 Mais ça, c'est...
11:33 Moi, je dirais quand même,
11:35 le fond de l'affaire, c'est beaucoup d'ignorance.
11:38 Mais bon, il apprend.
11:39 La commémoration, c'est très important.
11:41 Il faut serrer les coudes.
11:43 Le pays n'est pas foutu.
11:45 Moi, je ne supporte pas l'idée...
11:47 D'ailleurs, les déclinistes,
11:49 ceux qui disent qu'il n'y a pas de problème,
11:51 en détend-nous.
11:52 L'immigration est très bien.
11:54 -Les vrais déclinistes sont ceux-là.
11:56 C'est intéressant.
11:58 -Ce sont ceux-là qui disent
11:59 "tout va bien".
12:01 -Ceux qui disent "tout est foutu, c'est terminé"...
12:04 -Ceux qui disent "il y a ces problèmes,
12:06 "il faut les régler, réglons-les et battons-nous".
12:09 C'est pour ça que j'ai parfois ce ton en colère.
12:12 On est face souvent à des gens qui vous disent
12:14 que soit tout est foutu, soit c'est pas grave.
12:17 -Je ne sais pas si c'est de la colère,
12:19 c'est du véritable engagement transpartisan.
12:22 Comment vous le sentez, cet engagement
12:24 dans cette campagne des Européennes ?
12:27 Dessinez-nous la photographie de chaque candidat,
12:29 pour aller vite.
12:31 -C'est très intéressant,
12:32 car les compagnes européennes, j'en ai suivi énormément.
12:35 -J'imagine. Je ne les ai pas comptées.
12:38 -Je ne vois pas les compter moi-même.
12:40 Mais ça n'a pas d'importance.
12:42 En général, il sort, par exemple, un clown,
12:44 comme Bendit, qui va devenir le prochain président, etc.
12:48 Au bout de quelques semaines,
12:50 tout est retombé, personne n'en parle.
12:52 Là, c'est intéressant, car c'est une campagne
12:55 qui coïncide avec... Après, Macron a commencé.
12:58 Tout le monde en est bien conscient.
13:00 Depuis 2022, il n'a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
13:03 Il n'a toujours pas compris.
13:05 Il y a des mentions de chaussures qui lui vont tomber sur le dos.
13:09 Ca va être compliqué.
13:10 La première, on peut faire comme si c'était pas grave.
13:13 La deuxième, il faut que le Premier ministre démissionne,
13:17 mais on peut le reconduire.
13:18 La deuxième, est-ce qu'on peut le garder ?
13:21 La troisième, peut-être qu'il faut faire des élections.
13:24 -Nouveau paysage politique. -Ce qui m'intéresse,
13:27 c'est qu'il y a une nouvelle génération.
13:29 Il y a Jordan Bardella, évidemment,
13:32 qui est vogue très au-dessus des autres,
13:35 mais qui est une machine.
13:37 C'est assez impressionnant. -Inarrêtable ?
13:39 -A 28 ans. -Pour interrogation ?
13:41 -A 28 ans, il a une espèce de maturité.
13:44 Bref. Et à Bardella, il y a François-Xavier Bellamy.
13:48 Franchement, j'ai toujours cru qu'il avait...
13:51 Il a beaucoup de potentiel.
13:53 C'est un prof de philo qui a beaucoup travaillé.
13:55 Dans la politique, c'est très important de travailler.
13:59 C'est quelqu'un qui travaille beaucoup.
14:01 Valérie Hayé, c'est intéressant.
14:03 Elle s'est fait démonter par Jordan Bardella.
14:06 -Elle a du potentiel ? -Enorme.
14:08 Elle a quelque chose. Indéniable.
14:10 3-4 ans de boulot, quand même.
14:12 Il faut attendre les prochaines européennes.
14:15 C'est quelqu'un qui a quelque chose.
14:17 Alors peut-être que...
14:19 Gabriel Attal.
14:20 Gabriel Attal, Gabriel Attal, Gabriel Attal.
14:22 C'est tout. Sinon... -Tout est dit.
14:25 -Il n'y a que lui.
14:26 Maintenant, il y a aussi peut-être Valérie Hayé.
14:29 -Il y a la tête de liste, El-Nafi.
14:31 Enfin, l'autre, pas Manon Embry.
14:33 Rima Hassan, tête de liste, finalement,
14:36 devenue par Gaza...
14:37 -C'est un épiphénomène.
14:39 Je pense que là, on a...
14:40 Je pense que c'est...
14:42 En plus, quand on commence,
14:43 il y a un papier dans le point sur ses financements syriens.
14:47 Comment elle vit, etc.
14:49 Enfin, tout ça, moi, ça me paraît...
14:51 Je ne pense pas que ça a très loin.
14:53 Il y a Marion Maréchal, aussi,
14:55 qui fait un retour après des années d'absence,
14:58 une petite dizaine d'années.
15:00 Là, elle revient et elle existe.
15:02 Donc, il y a plusieurs...
15:04 Il y a Raphaël Glucksmann, aussi,
15:06 qui fait une campagne intéressante.
15:08 Ce qui se passe, c'est que, si vous voulez,
15:11 vous avez les pôles anciens, la droite et la gauche,
15:14 la gauche socialiste et la droite républicaine,
15:17 qui sont dans cette campagne.
15:19 -Un clivage traditionnel. -Sans doute pas à tort
15:22 que, quand ce sera définitivement la fin de Macron,
15:25 la France va à nouveau se restructurer
15:27 entre une gauche et une droite,
15:29 et aussi une droite populiste,
15:31 comme celle qu'incarne Marine Le Pen.
15:34 Les LR, c'est pas fini.
15:35 En plus, les LR, quand on regarde, ils ont quand même...
15:39 -Un maillage territorial.
15:40 -C'est pas seulement maillage territorial.
15:43 J'entends la presse vous dire que c'est fini.
15:46 -Ce qui peut renaître,
15:47 c'est que le PS a un petit handicap par rapport aux LR.
15:50 Il a peu de présidentiables,
15:52 en dehors de François Hollande et peut-être de Stéphane Le Foll.
15:56 Je trouve que le LR a énormément de présidentiables.
15:59 Vous aviez hier David Lista.
16:01 Il y a aussi Laurent Bouquier.
16:03 -Ne me faites pas tout, sinon on reste jusqu'à tout à l'heure.
16:07 Un mot pour conclure. C'est important.
16:10 Je vois un point commun, et ceux qui nous regardent
16:13 et qui nous écoutent avec Bernard Pivot,
16:15 "L'amour des mots", "Des livres", etc.
16:18 Vous avez animé, comme lui, des émissions littéraires.
16:21 J'imagine que vous admirez le monstre d'érudition qu'il a été.
16:25 -Plus que ça, parce que c'était énorme.
16:27 Ca faisait de la France une exception culturelle.
16:30 C'est incroyable.
16:31 Oui, parce qu'on était le pays qui lisait le plus
16:35 toute la vie. Vous avez pas connu ça.
16:38 C'était dans les années 70, 80, 90.
16:42 On ne sortait pas le vendredi soir.
16:44 On était toute une génération.
16:46 On est scotchés devant notre écran.
16:49 Et c'était quand même...
16:50 -Et on l'a été aussi. Avec vous, après.
16:53 -Un énorme bonhomme qui...
16:56 Qui a fait énormément de bien aux livres, à la littérature.
16:59 C'est important.
17:00 A un moment où l'ignorance fait énormément de progrès
17:04 et donne parfois une idée de l'infini.
17:06 -Le meilleur bouclier, le livre.
17:08 Je vous conseille la série, évidemment,
17:11 de... de... de poursuivre.
17:13 -Oui.
17:14 -Merci, François-Olivier.
17:16 Merci, Franck-Olivier Gisbert.
17:20 SOUS-TITRAGE : RED BEE MEDIA
17:23 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]