• il y a 5 mois
Tout se passe dans le CSU, le Centre de Supervision Urbain (c'est la tour de contrôle de la police municipale avec toutes les caméras pour surveiller la voie publique) et dans une rue de Marseille. Un policier raconte que des policiers municipaux violentent des gens régulièrement, que les agents au CSU voient tout sur les caméras et dissimulent les faits pour ne pas avoir à rendre des comptes. Il dit que les policiers font régulièrement des karaokés dans le CSU, qu'ils ne surveillent absolument pas les caméras et que "c'est du grand n'importe quoi". Toutes ces accusations s'appuient sur des enregistrements vidéos et audios.

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Transcription
00:00C'est une vidéo qui interroge. La scène se passe en mai dernier, des policiers municipaux de Marseille contrôlent un homme ivre.
00:07Quelques secondes plus tard, il est frappé par au moins deux agents, mais tout à coup la caméra de vidéosurveillance change brusquement d'angle, la scène n'est plus visible.
00:15Selon cet ancien policier municipal, ses collègues du centre de supervision urbaine, le CSU, ceux qui regardent et dirigent les caméras, l'ont fait exprès.
00:24On a le CSU qui, au lieu de surveiller les faits, prennent la souris, le contrôle de la caméra, pour pas que la police puisse voir les images de faits de violence.
00:34Sébastien Florenti travaille au CSU de Marseille depuis cinq ans. Depuis novembre dernier, il est en arrêt maladie. Il assure avoir été harcelé par certains de ses collègues.
00:42Il a porté plainte. En témoignant face caméra, il veut surtout dénoncer des manquements graves au sein de ce service de la police municipale marseillaise.
00:49Il affirme que certains jouent aux cartes pendant leur service, ou qu'ils font des karaokés.
00:53Et nous avons nos équipages qui sont au sol. Ils nous appellent pour avoir une information. Vous avez des personnes, policiers municipaux, qui sont assis devant l'écran en train de regarder la télé-réalité.
01:06Ils ont le culot de nous dire « ils vont nous faire chier jusqu'à quand » en parlant de leurs collègues.
01:12Sébastien Florenti a averti sa hiérarchie à huit reprises. Sa hiérarchie, c'est donc la mairie de Marseille.
01:17Une enquête interne a été diligentée. Elle n'a pas encore abouti. Nous leur avons également montré les images de bavures dissimulées.
01:23La mairie de Marseille découvre ces images. Elles sont choquantes. Nous allons ouvrir une procédure avec une enquête administrative, diligentée dès ce vendredi matin.
01:32Sébastien Florenti se dit inquiet pour la sécurité des Marseillais, alors que la flamme olympique arrive dans cinq jours au Vieux-Port.

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