Le professeur de criminologie au CNAM, Alain Bauer, sur la suspension de Guillaume Meurice par Radio France : «Cette généralisation de l'interdiction de la parole me pose un problème»
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00:00Alors moi je suis déprogien, on peut rire de tout mais pas avec tout le monde.
00:04Je pense que, comme vient de le dire Jean-Sébastien,
00:09la judiciarisation de la parole libre est un problème généralisé.
00:14L'interdiction de la prise de parole, le wokisme militant qui veut
00:19qu'on interdit ceux qui ne pensent pas comme vous et on crie à leurs frais
00:22quand vous-même êtes interdit pour de bonnes ou de mauvaises raisons
00:25est un problème généralisé.
00:27Et que le retour à l'ordre c'est la liberté de parole,
00:30la liberté de parole absolue et le fait qu'on prenne ses responsabilités
00:33quand on dépasse ce que la loi ne permet pas.
00:36Et ce ne sont ni les universités, ni les directions administratives
00:39qui ont l'obligation ou la nécessité d'interdire des journalistes
00:43ou des humoristes ou des pseudo-humoristes.
00:45C'est simplement le fait d'être poursuivi pour outrage,
00:48pour diffamation, pour négationnisme.
00:51La réduction ad itlerum est un objet qu'il faut toujours manier
00:55avec prudence, surtout quand on se dit de la gauche bien pensante
00:59et qu'on reçoit en contrepartie ce qu'on vient de créer soi-même,
01:06y compris la répétition.
01:07La répétition dans ce cas précis est juste une provocation.
01:09Et qui est sanctionnée, non pas par la justice, mais par cette direction.
01:13M. Akili a été poursuivi pour quelque chose qu'il n'a pas fait,
01:15lui à l'antenne.
01:16Il n'a pas fait du tout.
01:17Et donc je pense qu'on est là dans un autre type de sujet.
01:20Donc cette généralisation de l'interdiction de la parole
01:22me pose un problème.
01:25Sous-titrage Société Radio-Canada