Les amendes routières ont atteint un montant record de deux milliards d'euros en 2023, en hausse de 7% par rapport à 2022
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00:00 Bonsoir François Capillan. Bonsoir Yves, bonsoir à tous.
00:04 Il semblerait que l'argent récolté ne soit pas complètement réinvesti dans la sécurité routière.
00:08 Parler d'argent, en effet, on pourrait même parler de MAGO. L'an dernier, vous le disiez, la Cour des comptes a chiffré les amendes routières générées à 2 milliards d'euros.
00:17 Ce qui représente une hausse de 7% tout de même par rapport à 2022, qui s'explique notamment par le nombre record de radars automatiques désormais déployés sur nos routes,
00:25 qui n'est que 4 661 actuellement, de catégories différentes. Prenons quelques exemples, je sais que ça vous passionne Yves.
00:31 On a par exemple les radars fixes, censés faire baisser la vitesse moyenne sur les grands axes ou dans les zones hautement accidentogènes.
00:39 Les radars tronçons, on va voir la photo, permettant de calculer la vitesse moyenne d'un véhicule, d'un point A à un point B.
00:49 Autre exemple, les radars tourelles, et oui, installés en hauteur, d'où leur nom, ils traquent à peu près tout, il faut le savoir, les excès de vitesse,
00:55 le non-respect des distances de sécurité, les feux rouges grillés, mais aussi le non-port de la ceinture de sécurité ou encore l'usage du téléphone au volant.
01:02 Dernier exemple, les radars mobiles embarqués, les voitures radar, c'est l'un des dispositifs les plus craints, car non seulement les flashs ne sont pas visibles,
01:10 mais fonctionnent en mouvement, c'est-à-dire que les voitures radar flashent à l'arrêt, mais aussi en roulant.
01:15 Craint et rentable, donc, ces radars dont l'argent n'est pas intégralement reversé à la sécurité routière, loin de là.
01:21 62% seulement, je dirais, d'après la Cour des comptes, toujours, le reste des crédits, 38%, sert au désendettement de l'État.
01:28 Penchons-nous sur ce qui sert à la lutte contre l'insécurité routière et à ses conséquences, via des aménagements, l'entretien, la prévention, qui sont déployés sur trois niveaux.
01:38 Les infrastructures, d'abord, ça passe en partie par les collectivités territoriales, pour rénover le réseau routier, mais aussi améliorer le fonctionnement des transports en commun.
01:48 La sécurité routière à proprement parler, c'est-à-dire l'entretien du parc de radars, la sensibilisation des usagers de la route à travers les campagnes de communication,
01:55 les études, mais aussi la gestion des points du permis de conduire. Et puis, enfin, dans une moindre mesure, une toute petite partie de l'argent des amendes routières va aux établissements de santé, qui prennent en charge les blessés de la route.