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Othman Nasrou, député Les Républicains, était l'invité de BFMTV ce mardi 14 janvier 2025.

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Transcription
00:00Je veux juste vous rappeler ce qui s'est passé ces derniers jours et ces dernières heures,
00:03y compris ce matin, où nous avons cru, entendu,
00:06qu'il pouvait y avoir une suspension de la réforme des retraites.
00:09Et je suis heureux, moi, que ma famille politique,
00:11avec Laurent Wauquiez, Gérard Larcher, Bruno Retailleau, ait pris la parole
00:14pour dire précisément que ce serait pour nous une ligne rouge,
00:19parce que ce serait un signal terrible envoyé sur la crédibilité financière du pays.
00:23Et je crois que c'est parce que nous avons haussé le ton,
00:25d'autres l'ont fait, Valérie Pécresse aussi,
00:27que nous avons pu éviter, je l'espère, ce scénario-là.
00:30Donc nous avons raison d'être vigilants.
00:31Même si c'était la volonté des syndicats et des Français ?
00:34Moi, je ne suis pas là simplement pour dire des choses qui plaisent,
00:38et c'est ça le courage politique.
00:39La réalité, c'est qu'envoyer le signal aujourd'hui
00:42que cette réforme des retraites est remise en cause,
00:44c'est envoyer un signal qui fait que les marchés financiers demain
00:48pourraient attaquer la dette française,
00:49et c'est ce qui est déjà en train de se passer.
00:51Mais si ce conclave aboutit à la remise en cause de l'âge de départ à 63 ans,
00:56vous dites quoi ?
00:57Les ministres LR doivent quitter le gouvernement ?
01:00Moi, je vous dis simplement qu'il faut accepter l'idée
01:03que pour financer notre régime de retraite,
01:05eh bien, il faut travailler davantage.
01:07Voilà le principe de base.
01:08Donc, vous soutenez l'échec de cette discussion ?
01:09Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas des points améliorés dans cette réforme.
01:12Mais le financement ne peut pas être négociable,
01:15parce que nous sommes aujourd'hui dans un pays
01:16qui est déjà avec un déficit terrible.
01:19Cette année-là, nous allons emprunter sur les marchés financiers
01:21340 milliards d'euros, et on va expliquer que nous serons le pays d'Europe
01:25où nous allons continuer à avoir l'âge légal de départ
01:28le plus bas de tous les pays européens.
01:30Ça n'est pas réaliste.
01:30Contrairement à François Bayrou, pour vous, 64 ans, c'est un tabou.
01:33Pour nous, la nécessité de travailler plus ne se discute pas,
01:36parce que ça n'est pas une réalité que nous avons choisie,
01:39c'est une réalité arithmétique, c'est une réalité démographique.
01:42Et je sais que c'est impopulaire,
01:44et moi, je m'honore de faire partie d'une famille politique
01:46qui ne choisit pas ses convictions, les yeux rivés sur les sondages.
01:49Et donc oui, c'est impopulaire, mais c'est la réalité
01:51de la situation dans laquelle se trouve le pays aujourd'hui.
01:53Il y a d'autres points qui peuvent être améliorés
01:55sur la pénibilité, sur les carrières longues,
01:58sur les carrières hachées, sur les retraites des femmes.
02:00Mais je veux vous le redire, il faut qu'on travaille davantage
02:03et remettre en cause ce principe,
02:05remettre en danger la situation financière du pays, c'est la réalité.
02:09Et mettre en danger les retraites aussi demain.

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