Jean-François Copé, maire Les Républicains de Meaux, était l'invité de BFMTV ce lundi 3 février 2025.
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00:00Je crains fort, malheureusement, qu'une démission du président de la République ne débouche pas sur un ordre qui puisse avoir une majorité.
00:12Non mais ce que je comprends pas, c'est pourquoi vous acceptez pas les uns et les autres de rentrer dans mon raisonnement et de le décortiquer un peu plus.
00:19Non mais franchement, comme je suis quand même pas l'excité de service que Le Pen ou Mélenchon demandent ça toute la journée, c'est pas étonnant.
00:26Si moi je l'ai fait, j'ai proposé un raisonnement. Quand j'entends Bruno nous dire que ça abîmerait les institutions, je suis obligé de lui dire, cher Bruno Jeudy,
00:38si on trouve que les institutions elles sont pas plus abîmées aujourd'hui, alors je sais pas de quoi on parle.
00:43Tout ce qui se passe c'est institutionnel et constitutionnel, il n'y a rien de particulier.
00:46La République, qui est la constitution la plus solide d'Europe occidentale et de toutes nos démocraties parce qu'elle donne une vraie efficacité au gouvernement pour gouverner pendant 5 ans,
00:59repose sur un principe que Roselyne connaît comme moi par cœur, c'est qu'il faut une majorité absolue.
01:05Si le président a une majorité absolue, il peut pendant 5 ans mettre en place son projet et au bout de 5 ans stopper encore.
01:13Là, et c'est là-dessus que je veux insister, tout a été complètement perverti, c'est-à-dire que c'est maintenant que les institutions sont abîmées,
01:21parce qu'un président de la République a joué avec le feu et qu'il n'assume pas qu'il a déclenché l'incendie.
01:27Mon point est le suivant, si nous ne pouvons pas aller comme ça jusqu'en 2027, c'est-à-dire se payer 2 ans et demi d'impuissance totale, c'est une folie.
01:38Et quel est le candidat qui peut avoir une majorité absolue demain ?
01:42Moi, mon point est très simple, l'élection présidentielle précède l'élection législative.
01:52Il est indispensable que là où on a imposé aux Français un choix incompréhensible aux dernières législatives,
01:59en leur disant qu'il faut faire barrage à Le Pen mais pas complètement à Mélenchon,
02:04on a fait trop d'alliances avec Mélenchon et on a le désordre qu'on voit là, il faut dire aux Français,
02:08nous faisons une élection présidentielle anticipée, pas tout de suite puisqu'on ne peut pas dissoudre,
02:12mais d'ici trois mois on pourra dissoudre, dans lequel on dit aux Français, vous allez avoir un choix.
02:16Alors vous allez me dire, bah oui, Le Pen ça y est, Mélenchon c'est prêt, et le reste ?
02:21Eh bien ça obligera la droite de gouvernement à se bouger, parce que je vais vous dire une chose,
02:27que personne ne veut entendre, c'est que si nous allons comme ça jusqu'en 2027,
02:32chacun va sortir sa petite écurie, chaque candidat, et on en a sept ou huit,
02:37ils vont chacun aller faire leur prêt à la Société Générale ou à la BNP,
02:40une fois que le prêt il est contracté, que les dépenses sont engagées, on est obligé d'aller jusqu'au bout,
02:44donc on est cuit, en revanche, si on précipite les choses, cela obligera à aller très vite
02:49et à regarder quel est le candidat le mieux placé, et dans ces cas-là, on a 48 heures pour décider,
02:54et tout le monde se rassemble, parce que celui qui est diviseur, il devient le Madame Taubira de 2002,
03:00qui a fait perdre le sens.