• il y a 8 mois

Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de la passe d'armes entre Manuel Bompard et le Garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, suite à la convocation de Mathilde Panot et Rima Hassan pour "apologie du terrorisme".
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline

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Transcription
00:00 - Dans mon sommaire, le fait qu'il y ait des kéfiés et la France insoumise.
00:02 Il y a les drapeaux palestiniens et les drapeaux de la France insoumise dans tous ces mouvements étudiants.
00:07 Aujourd'hui, Mathilde Pannot et Rima Hassan,
00:10 qui est la présidente du groupe de la France insoumise à l'Assemblée et candidate aux européennes,
00:14 ont été entendues par la police dans le cadre d'une enquête pour apologie du terrorisme.
00:18 Parce qu'elles ont tenu des propos le 7 octobre,
00:20 qui ont valu une plainte, que leur ont valu une plainte,
00:23 et donc instruite par la justice.
00:25 Il y a eu une passe d'armes cet après-midi à l'Assemblée nationale
00:28 entre Manuel Bompard de la France insoumise et Éric Dupond-Moretti.
00:32 On va écouter cet échange.
00:33 Écoutez d'abord Manuel Bompard, puis Éric Dupond-Moretti, parce que c'était assez musclé.
00:37 - Désormais, votre autoritarisme se déplace sur le terrain des idées.
00:42 Il y a les opinions autorisées, les vôtres et celles de vos nouveaux amis d'extrême droite.
00:48 Et il y a les autres, celles qui conduisent devant les tribunaux ou dans les commissariats de police.
00:53 Amnesty International alerte sur la situation préoccupante des droits humains en France.
00:59 La Commission nationale des droits de l'homme dénonce une circulaire du garde des Sceaux
01:03 qui dévoile antiterrorisme pour museler les voix de l'opposition.
01:08 - La justice, vous l'aimez collée contre le mur par la violence de Mélenchon.
01:13 C'est comme ça que vous l'envisagez.
01:15 Il y a des jours, on préférait être sourd que d'entendre ce que l'on entend.
01:20 Vous parlez d'instrumentalisation de la justice.
01:23 C'est votre groupe qui a déposé contre moi une plainte scandaleuse pour un acte administratif.
01:31 C'est vous qui avez demandé au procureur général de former un pourvoi en cassation.
01:36 C'est vous qui, tous les soirs, avez tweeté pour que je sois condamné.
01:41 Vos amis à vous, ce sont les Molas, monsieur Bonpart.
01:45 Vous devriez avoir honte.
01:47 Personne n'est au-dessus des lois, pas plus Mme Pannot qu'une autre.
01:52 - Éric Grevel, oui, effectivement, il le colle au mur, là, pour le coup.
01:55 - Il le colle au mur, ça veut dire quoi ?
01:57 On ne pouvait pas trouver un Éric Dupond-Moretti avec autant de verbes.
02:01 Par moments, il redevient le grand pénaliste qu'il a été.
02:06 Mais sur le fond, je vais vous dire quand même deux choses.
02:09 Mme Pannot, elle est présidente d'un groupe démocratiquement élu à l'Assemblée nationale.
02:14 Vous n'allez pas me faire le procès de défendre les gens et les filles.
02:16 Je dis simplement que, attention quand même à une chose,
02:19 c'est que là, on lui colle l'accusation d'apologie du terrorisme,
02:22 suite à un communiqué, si j'ai bien compris.
02:24 Bon, si la procédure n'aboutit à rien, alors, à mon sens,
02:28 le retour de Boomerang va être terrible parce que elle et Philippe dira,
02:30 "En fait, vous l'avez convoquée, c'est donc une atteinte à la liberté d'expression
02:34 puisque il n'y a rien dans la procédure."
02:36 Et là, du coup, voilà, donc il y a quand même un sujet.
02:39 - Et c'est la preuve de la séparation des trois.
02:41 - Vous voyez, pour elle comme pour d'autres.
02:43 C'est-à-dire que là, vous convoquez quand même la présidente d'un groupe
02:45 à la somme des questions.
02:46 - Ah bah oui, ils en ont fait des caisses.
02:47 - Non mais tu l'étonnes, ça est vrai, on le dit à longueur de plateau.
02:50 - Convoquez les caméras, les militants.
02:51 - Mais je ne suis pas sûr que juridiquement, ça tienne.
02:53 - Alors, alors, alors...
02:54 - Non mais, parlons du fond du sujet.
02:55 - Attendez, pas tous en même temps, pas tous en même temps.
02:56 - Alors, si ça ne tient pas, M. Dragnet aura un vrai problème.
02:59 - Moi, ce que je ne comprends pas, c'est qu'il y avait d'autres propos
03:02 qui ont été tenus par Mathilde Panot et Rima Hassan
03:05 qui étaient autrement plus choquants
03:07 et qui, à mon avis, pénalement, auraient pu retenir un peu plus l'attention
03:11 des policiers qui l'ont convoqué.
03:12 J'ai bien lu le communiqué qui pose problème.
03:16 On peut le trouver nauséabond, tout ce que vous voulez,
03:19 mais je pense qu'au regard du droit français,
03:21 ça va être compliqué de démontrer que c'est de l'apologie de terrorisme.
03:25 - Il y a un double passif.
03:26 - Attendez, attendez, attendez.
03:27 - Il y a un double passif.
03:28 - Pas tout le monde.
03:29 - Nicolas Hamas était un groupe de résistants.
03:31 - Ça, c'est Daniel Degonod.
03:32 - Mais ça, c'était H.
03:33 - Non, non, non, non.
03:34 - Ça, c'était H.
03:35 - François Pipponi.
03:36 - Non, non, non, non.
03:37 - François Pipponi.
03:38 - Pas lorsqu'on est député et qu'on le dit en tant que député.
03:40 C'est-à-dire que quand on est député...
03:42 - Elle l'avait dit dans un média.
03:43 - Non, non, elle l'avait dit en tant que présidente de groupe.
03:45 - Non, non, on parle d'Obono.
03:46 Elle l'avait dit dans un média.
03:47 - Oui, mais même.
03:48 - C'est de radio.
03:49 - On ne peut pas,
03:50 parce que c'est le principe sacro-saint de la séparation des pouvoirs.
03:52 - Oui, oui.
03:53 - C'est ça.
03:54 - Un pouvoir politique et la justice ne peuvent pas attaquer des opposants
03:56 en fonction de ce qu'ils ont déclaré.
03:57 - C'est normal.
03:58 - C'est ce qui se passe un peu là.
03:59 - Oui, c'est ça qui est souligné.
04:00 - Mais des déclarations, il y en a à l'appel.
04:01 - Oui, mais...
04:02 - C'est la litanie.
04:03 - On va sortir du champ de la plainte ou pas.
04:04 Sabrina Medjéber.
04:05 - Que ce soit de toute façon concernant le conflit israélo-palestinien
04:12 ou que ce soit les journalistes de CNews et tous leurs contradicteurs,
04:16 de toute façon, à partir du moment où vous affichez
04:18 ne serait-ce qu'une nuance intellectuelle dans le débat,
04:20 vous êtes de facto muselé, on vous colle une cible dans le dos.
04:23 Je rappelle quand même, pardon, Coco, la destinatrice de Libération,
04:27 après un tweet de Madame Sofia Chigurhou...
04:29 - Ancienne de Charlie Hebdo.
04:31 - Voilà, exactement.
04:32 Elle a dit "Vous n'allez pas m'aimer, mais vous la méritez".
04:34 Ça, ça s'appelle une fatwa.
04:35 Elle est sous protection policière.
04:37 Comment il s'appelle ?
04:38 Thomas Porte, pareillement, qui s'est trompé
04:41 par rapport à un pseudo-journaliste franco-israélien
04:44 qui aurait participé au génocide de Gaza, etc.
04:46 Suite à une erreur de compréhension journalistique,
04:48 il a attaqué ce jeune franco-israélien.
04:50 Il est sous protection policière, sa famille également.
04:53 Donc, pardon, mais la France Insoumise n'a aucune leçon, vraiment,
04:56 à nous donner en termes de liberté d'expression.
04:59 Ce sont les premiers à utiliser la tactique première des islamistes,
05:03 c'est-à-dire lancer des fatwas, des raids numériques,
05:07 cyber-harcelés, menacés, conspués.
05:10 Tous ceux qui ne sont pas d'accord avec eux,
05:12 tous ceux qui ne s'allient pas à la cause, justement,
05:14 non pas palestinienne, parce que c'est pas la cause palestinienne.
05:17 Ces gens-là ont les mains griffues sur le Hamas.
05:20 D'ailleurs, Hérie Dupond-Moretti, avant même cette missive à l'Assemblée nationale,
05:24 il l'a dit, c'est le vote des barbus qui intéresse Jean-Luc Mélenchon.
05:28 Quant à Sciences Po, par exemple, on sait, selon une étude du Cévi-Pov,
05:31 il a fait 55 % aux élections présidentielles de 2022.
05:35 Donc, c'est tout cet assentillonnage qu'il faut prendre en compte.
05:38 - C'est son écosystème. - Que voilà, que ces étudiants font une OPA...
05:41 - Qui est pas mal éduquée. - Une OPA sur la défense du terrorisme.
05:45 - C'est ça qui m'inquiète. - Rentre à Pipponi.
05:47 Je veux juste terminer, Laurence, parce que vraiment, j'y tiens.
05:49 Aujourd'hui, les étudiants juifs ont peur.
05:51 Les parents des étudiants juifs ont peur.
05:54 Qu'est-ce qui va se passer ? On va leur prêter des noms
05:56 pour qu'ils puissent aller étudier ailleurs que leurs écoles ?
05:59 On va créer des campus communautaires pour les étudiants juifs
06:02 parce qu'ils ont peur, malheureusement, d'aller à l'école et qu'on les reconnaisse ?
06:06 Jusqu'où va cette démarche mortifère de la France insoumise depuis le 7 octobre ?
06:10 Moi, je suis désolée, je suis très concernée
06:12 quand j'entends que les actes antisémites montent de plus de 1 000 %.
06:16 Un monsieur dans le XXe qui sort avec sa kippa, il se fait mortellement agresser.
06:20 Est-ce qu'on les entend, ces gens-là, soutenir justement les victimes
06:24 de cette antisémite qui s'est révélée en France ?
06:26 - Non, mais qui est pas... - Pardon !
06:28 Je termine là-dessus.
06:30 Que ça ait pu concerner les Français de confession musulmane
06:34 ou les Français de confession catholique, j'aurais eu la même colère.
06:39 Mais quand je vois ce qui se passe dans ce pays,
06:42 que notre France est abîmée par un antisémitisme crasse
06:45 et qui est relayée, alimentée par la France insoumise depuis le 7 octobre,
06:49 alors ils ont beau utiliser toutes les rues sémantiques qu'ils veulent,
06:52 camper, rescanper, etc., il n'empêche que,
06:55 même s'ils ne sont pas les soutiens officiels,
06:58 en tout cas, ils sont les idiots utiles de l'islamisme et du terrorisme en France.
07:02 - Qui est pas habitué. - François Pompony vous répond.
07:04 J'ai aucun problème là-dessus, et on est tout à fait en phase, on est d'accord.
07:07 Ce que je dis, c'est que dans le cas présent de ces deux auditions,
07:12 j'ai bien peur qu'à la fin, surtout pour Mme Pannot,
07:14 elle s'en sorte sans... - Oui, mais ça...
07:17 - Oui, mais c'est-à-dire qu'ils vont continuer. - Oui, c'est vrai.
07:19 - Parce qu'elle est protégée par son immunité parlementaire
07:21 et par la séparation des pouvoirs. Et c'est ça qui me fait peur.
07:24 C'est qu'elle va pouvoir continuer à défendre le Hamas,
07:26 à avoir des propos qui sont de l'antisémitisme de fait,
07:29 et dire que le droit est avec elle en toute impunité,
07:31 parce que la justice va dire "elle est gouvernée et donc elle peut".
07:33 C'est ça qui me fait peur. - Eric Revelle.
07:35 - Oui, c'est exactement ce que je voulais préciser.
07:38 Moi, je dis suffisamment ce que je pense de LFI,
07:41 des tweets toujours ambiguës, pervers, etc.
07:44 Mais vous savez, je pense qu'il ne faut pas se méprendre sur une chose.
07:47 C'est qu'au-delà du respect qu'on doit à la communauté musulmane,
07:51 la radicalisation de l'islam en France via les frères musulmans
07:54 est un sujet qui devrait intéresser tous les pays occidentaux.
07:59 Parce qu'en réalité, nous sommes dans une culture judéo-chrétienne,
08:03 on voit bien ce qui se passe.
08:04 Regardez ce qui s'est passé en Allemagne.
08:06 Il y a un incroyable papillon Le Figaro,
08:08 qui dit "c'est pas nouveau, mais moi je l'ai découvert",
08:10 à Hambourg, vous avez une partie des islamistes radicalisés
08:13 qui réclament le califat à Hambourg.
08:16 - Interdit en Arabie Sénégalaise.
08:19 - Ils réclament le califat à Hambourg.
08:21 Madame Merkel a accueilli... - Un million de Syriens
08:24 qui fuyaient l'islamisme.
08:26 - Et en fait, on serait tous dans cette situation.
08:28 Donc il ne faut pas se méprendre.
08:29 Si on défend les valeurs qui sont les nôtres,
08:31 alors on doit s'opposer avec fermeté
08:33 et être très vigilants sur tout ce qui se passe,
08:35 notamment sur la communauté juive.
08:38 J'ai des discussions là où j'habite
08:40 avec des personnes juives,
08:42 je ne savais pas qu'elles étaient juives, peu importe,
08:44 et qui me disent "les gens de CNews,
08:46 je regarde l'émission de Laurence Ferrari,
08:48 vous avez du courage, vous avez du courage".
08:50 Je dis "mais pourquoi vous me dites ça, monsieur ?"
08:52 La personne est juive et me dit "vous savez,
08:54 je ne sais pas si on doit pouvoir continuer à rester dans ce pays".
08:58 - On ne se sent plus bien.
09:00 La déclaration de monsieur Attal, le réalisateur,
09:02 il a tout à fait raison.
09:04 - Il dit qu'il y a une orgie d'antisémitisme.
09:06 - Bien sûr, et les gens déléphient
09:08 à l'insu de leurs progrès,
09:10 juste pour faire croire que leurs petits butins électoraux
09:12 sont responsables de ça.

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