• il y a 6 mois
Après Sciences Po Paris et la Sorbonne, de nouvelles mobilisations ont lieu ce mardi dans différentes universités du pays. Les étudiants veulent interpeller le gouvernement sur la situation à Gaza. 

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Transcription
00:00 On le condamne fermement, mais surtout, comme nous n'avons pas en soi le pouvoir politique pour agir,
00:08 c'est surtout à Madame Retailleau, qui condamne également il y a moins d'une heure,
00:11 Madame Retailleau a pris la parole à l'Assemblée nationale, pour dire
00:14 "le débat et la liberté d'expression c'est oui, les blocages et les intimidations c'est non".
00:18 Nous disons la même chose, sauf qu'il faut croire que ces lieutenants
00:22 qui dirigent chacune des universités aujourd'hui n'appliquent pas le mot d'ordre de Madame le Ministre,
00:27 soit par complicité, soit par lâcheté, soit parce que finalement Madame Retailleau n'a peut-être plus
00:31 sa légitimité naturelle en tant que ministre de l'Enseignement supérieur et grand chef des universités.
00:36 Donc aujourd'hui, elle dit un discours qui est très clair en effet sur les blocages,
00:41 comme quoi elle s'oppose aux blocages, mais que s'est-il passé depuis ce matin ?
00:44 Tolbiac, qui fait partie des campus de l'université Paris 1, aujourd'hui est à feu et à sang,
00:49 j'exagère un peu mais c'est pas loin, où les militants pro-Hamas, il faut le dire...
00:53 Un petit peu d'exagération, c'est vrai qu'on n'a pas eu les images d'une faculté qui soit à feu et à sang.
00:57 Lucas Barbali, je voulais vous reposer cette question, qu'est-ce qui vous dérange dans ces blocages, dans ces actions ?
01:03 Est-ce que, même si vous n'êtes pas d'accord sur le fond, est-ce que c'est pas normal de voir des étudiants
01:07 qui dénoncent la guerre, la guerre à Gaza qui a fait plus de 30 000 morts ?
01:11 C'est la manière surtout, sur la manière dont ils dénoncent cela, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas dans un débat,
01:19 comme le prône Madame Retailleau, mais ils sont dans une censure,
01:23 puisque nous essayons de nous rendre à certains endroits, à certaines assemblées générales,
01:28 dans les universités, pour dialoguer avec eux, mais par exemple ce matin, un de nos militants
01:33 qui ne nous indiquait pas qu'il était de l'Uni, a été dégagé de Sciences Po à Lyon,
01:39 de même qu'un de nos militants à Tolbiac a été dégagé, et hier nous étions également présents à Paris 1,
01:46 où nos militants ont pu rester seulement 10 minutes, parce que nous mettions une pancarte avec écrit "Amas = terroristes".
01:52 Nous aurions pu débattre avec eux, mais aujourd'hui c'est impossible.
01:56 C'est pour ça qu'ils ont pris en otage toutes les universités, et nous l'avons vu également à Sciences Po la semaine dernière.
02:02 Vous estimez qu'il y a une radicalisation de la part de certains de ces étudiants qui sont mobilisés contre la guerre à Gaza ?
02:09 Il y a une radicalisation oui, mais il faut surtout pointer du doigt les organisations étudiantes
02:14 qui mettent en place ces assemblées générales, ces manifestations,
02:18 puisque aujourd'hui, je vais prendre le cas de Paris 1 aujourd'hui à Tolbiac,
02:22 l'Union étudiante, qui est la deuxième organisation étudiante française,
02:26 revendique justement cette assemblée générale, félicite le mouvement,
02:31 mais cette organisation-là est subventionnée aujourd'hui par l'État et par des collectivités.
02:37 Donc au lieu de finalement condamner les actions, il faut condamner les auteurs de ces actions,
02:42 qui ne sont pas simplement des petits militants, mais des groupes, des organisations qui existent réellement.
02:49 Réellement.

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