Face aux blocages propalestiniens dans les universités, Matignon assure que "la fermeté et est restera totale". Une intervention a eu lieu ce vendredi pour évacuer les militants qui occupaient Sciences Po Paris, alors que Gabriel Attal appelle "à tout mettre en œuvre pour mettre un terme pur et simple à cette spirale honteuse"
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00:00 On considère effectivement que ce qui s'est passé aujourd'hui avec les forces de l'ordre sur les lieux d'études, c'est un scandale.
00:05 Nous effectivement on considère que de vouloir réprimer autant les étudiants qui se mobilisent sur leurs lieux d'études,
00:10 ça ne doit pas être le cas et qu'aujourd'hui, il y a quand même des choses qui se passent qui sont assez graves.
00:15 On a un gouvernement qui met des choses en place pour pouvoir museler de plus en plus la jeunesse et les mobilisations.
00:21 Et nous effectivement, on condamne le fait qu'il y ait des forces de l'ordre sur nos lieux d'études.
00:25 Mais quand la direction de Sciences Po dit pour justifier l'intervention justement des forces de l'ordre, je cite Jean Bassière, l'administrateur provisoire de Sciences Po,
00:32 "Je ne me fais pas à l'idée que l'attitude d'une minorité d'étudiants puisse pénaliser les 15 000 étudiants de Sciences Po".
00:38 Il n'a pas tort. C'est vrai qu'il y a des étudiants qui aussi souhaitent potentiellement aller travailler, suivre leurs études tranquillement,
00:43 et il y a une minorité d'étudiants qui aujourd'hui les en empêchent.
00:46 Pour nous, ça revient plus dans un contexte global. Là, depuis le début de la mobilisation, effectivement, ça a commencé à Sciences Po,
00:52 mais ça s'est propagé un petit peu partout en France. On a des répressions qui se font de plus en plus fortes au sein de nos lieux d'études.
00:57 On a des universités qui ferment leurs portes parce qu'on a des assemblées générales qui sont organisées pour la paix.
01:03 On a effectivement des forces de l'ordre qui arrivent sur nos lieux d'études, ce qui est quand même assez historique et c'est des comportements qu'on n'a jamais vus.
01:10 Et en fait, on a effectivement un gouvernement qui incite les présidences d'universités à réprimer de plus en plus fort ce qui est en train de se passer.
01:16 Et nous, on considère que c'est un scandale et qu'il faut cesser cette répression.
01:20 Alors, sur Sciences Po, c'est loin pour beaucoup de personnes qui nous regardent, leurs préoccupations du quotidien.
01:26 Tout le monde, évidemment, ne va pas à Sciences Po. Je voudrais vraiment que vous nous expliquiez qu'est-ce que vous attendez, vous, très concrètement.
01:32 Vous demandez, je cite, un cessez-le-feu. Enfin, le gouvernement le demande aussi.
01:37 Nous, ce qu'on demande, effectivement, c'est qu'il y ait une réaction qui soit faite du gouvernement, mais une réaction politique.
01:42 Parce que le cessez-le-feu, Emmanuel Macron en appelle très régulièrement. Nous, on le suit dans ses déplacements.
01:46 Les prises de parole sont un peu toujours les mêmes. La demande de la création de deux États à terme, Palestine, Israël, après un dialogue en sortie de conflit.
01:57 Pour ça, vous avez la même opinion, finalement.
01:59 Nous, on considère que le gouvernement, il ne va pas assez loin sur ce massacre.
02:02 Qu'est-ce qu'il devrait faire, concrètement ?
02:03 Effectivement, il y a la question du cessez-le-feu, de prôner la paix partout dans le monde, mais surtout de reconnaître la Palestine en tant qu'État.
02:10 Et ça, c'est quelque chose qui n'a pas été fait. Et c'est ce qu'on demande aujourd'hui au gouvernement.
02:13 Mais je vous reviens, Emmanuel Macron, à terme, réclame la création de deux États.
02:17 C'est d'être clair sur ses positions et de demander un cessez-le-feu immédiat.