Manifestation propalestinienne à la Sorbonne: "Notre mobilisation trouve de l'écho et traverse la jeunesse française", assure Éléonore Schmitt (porte-parole de l’Union étudiante)
Des étudiants mobilisés pour la cause palestinienne ont investi la cour intérieure de la Sorbonne ce lundi, avant d'être délogés par les forces de l'ordre à la demande de Gabriel Attal
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00:00 C'était une évacuation qui était très violente,
00:01 donc il y a un campement qui a été mis en place
00:03 par les étudiants mobilisés autour de midi.
00:05 Et assez vite, les forces de l'ordre sont entrées à l'intérieur du campus
00:09 et ont arraché les tentes en prenant directement les militants
00:13 qui étaient dedans.
00:15 Donc ça s'est fait dans une violence assez grande.
00:18 Et en plus de ça, après, les forces de l'ordre sont restées
00:20 toute l'après-midi jusqu'à la nuit du soir.
00:21 La préfecture de police, pardon, elle dit,
00:23 elle évoque une opération qui a duré seulement quelques minutes
00:25 et qui s'est faite dans le calme, sans incident.
00:27 Je pense qu'il y a des preuves en vidéo qui montrent bien
00:29 que les tentes, il y avait quand même des personnes dedans
00:31 et que du coup, quand on arrache une tente comme ça,
00:33 quand on voit qu'il y a des militants qui sont traînés sur plusieurs mètres,
00:35 il y a un moment où c'est de la violence.
00:37 Je vous dis pas ça au souvent.
00:38 Il suffit de tempérer.
00:39 Vous savez pas, la police vous demande de vous lever.
00:41 Les policiers vous tirent parce que vous refusez de vous lever.
00:43 C'est-à-dire qu'en même temps, les tentes n'ont rien à faire dans cette cour ?
00:46 Bah si, parce que du coup, c'était une action qui avait lieu aujourd'hui.
00:51 C'est normal qu'il y ait une remise en l'état des lieux.
00:52 C'est un mode d'action qui a été vu, notamment à Sciences Po la semaine dernière,
00:55 et qui a été vu dans d'autres universités.
00:57 Mais c'est pas un mode d'action qui est vulnérable.
00:58 C'est un mode d'action qu'on utilise par ailleurs,
00:59 pas uniquement pour appeler à la paix.
01:00 On l'a également fait, par exemple, pour des problèmes de mal-logement.
01:03 C'est un type d'action qui est assez régulier en France également.
01:06 Et ça permet, justement, comme on le voit, d'attirer aussi l'attention des médias,
01:09 qui montrent bien qu'aujourd'hui, il y a une mobilisation.
01:11 Vous faites une réunion publique et puis on en parle.
01:13 Et puis voilà, c'est bien.
01:14 Et par ailleurs, comme vous l'avez dit, ça n'a duré que quelques minutes,
01:17 l'intervention, ce qui montre bien que...
01:19 Ce qui montre bien que ça s'est bien passé.
01:21 Ce qui montre bien qu'il y a eu de la violence et que du coup,
01:23 ça fait qu'effectivement, l'occupation a duré beaucoup moins longtemps que prévu.
01:27 Et après, du coup, les personnes ont été amenées directement sur la place
01:29 où elles ont été nagées jusqu'à...
01:31 Mais les cours ont malgré tout dû être annulés.
01:35 C'est vrai, si vous répondez à la question de Bruno,
01:36 je dis pourquoi pas faire une réunion publique pour dialoguer, justement,
01:42 avec ceux qui ne partagent pas la même opinion ?
01:44 Parce que des réunions publiques, en fait, on en fait depuis le mois d'octobre maintenant,
01:48 dans toutes les universités de France, pas uniquement à la Corvonne.
01:50 Et ça ne sert à rien ?
01:51 Non, ça ne sert à rien.
01:52 On peut faire des conférences, des réunions publiques.
01:53 On peut organiser des choses un peu symboliques sur nos universités.
01:56 Au final, est-ce qu'on a entendu ? Non.
01:58 Est-ce que jusqu'à aujourd'hui, on avait entendu parler de la mobilisation étudiante ? Non.
02:01 Vous avez été entendu par le leader suprême iranien de la révolution islamique iranienne.
02:10 Vous avez remarqué ? Vous avez vu son message ?
02:12 Est-ce que vous l'avez vu ? Non, non.
02:13 Est-ce que vous n'avez pas...
02:14 Non, mais on va dire les choses celles qu'elles sont.
02:16 Vous avez attendu l'une des pires dictatures, vous félicite pour vos actions.
02:20 Vous ne vous sentez pas mal à l'aise par rapport à cela ?
02:22 Vous pensez qu'on a demandé ce soutien ?
02:23 Non, mais vous l'avez vu.
02:24 Vous l'avez eu ?
02:25 Vous êtes les idiots utiles dans des pires régimes au monde, madame.
02:28 Je ne suis pas cette personne-là sur les réseaux sociaux.
02:31 Elle est juste vue dans les médias.
02:34 Moi, je pense en tout cas que notre mobilisation, elle parle justement aussi à l'international.
02:38 Il nous entend déjà.
02:39 Ça veut dire que vous êtes entendu, il vous entend déjà.
02:41 Il y a beaucoup d'autres personnes qui nous entendent,
02:42 et à commencer par la population française,
02:45 où on voit bien que notamment au sein de la jeunesse,
02:47 notre mobilisation, elle trouve de l'écho,
02:49 et que contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire comme quoi
02:52 c'est une mobilisation qui est justement le fruit d'une minorité agissante, par exemple,
02:56 on voit bien que ça traverse aujourd'hui la jeunesse française
02:58 le fait d'avoir une mobilisation, justement une solidarité à l'international.