Thomas Sotto reçoit Jordan Bardella, président du Rassemblement national et tête de liste aux élections européennes 2024.
Jordan Bardella, le président du parti d’extrême-droite fondé par Marine Le Pen, revient sur les propos qu’il a tenu dans le Journal du Dimanche ce weekend : « ma plus grande peur, c’est de décevoir ». Il explique cette phrase sur le plateau de Télématin, indiquant qu’il est « conscient de l’imminente responsabilité qui pèse sur ses épaules » en tant que chef d’un parti qui pourrait arriver au pouvoir dans les prochaines années ; rappelant que « la politique, c’est aussi des sentiments, on reste des hommes et des femmes comme tout le monde ».
Le président de la République va tenir aujourd’hui un discours à la Sorbonne sur le thème de l’Europe, discours où le président du Rassemblement national a indiqué, au micro de Thomas Sotto, ne pas se rendre. Il estime l’invitation d’Emmanuel Macron « provocatrice » puisqu’il le considère comme son grand adversaire politique et quelqu’un qui se fiche de l’Europe : « je pense qu’Emmanuel Macron sera le seul à se réjouir s’il y a des abstentions le 9 juin ». Pour son propre programme dans la campagne des élections européennes, Jordan Bardella annonce son intention de résister au pacte vert (qui vise à interdire les moteurs thermiques d’ici 2035) qui pèserait, selon lui, trop lourd sur le pouvoir d’achat, ainsi que protéger le continent d’une concurrence internationale qu’il estime « déloyale », et insister sur plus de patriotisme économique en France.
Un programme antisocial
Autre sujet au cœur du programme du Rassemblement national : l’immigration. L’homme politique avoue avoir retiré Saidali Boina Hamissi, le délégué départemental de Marine Le Pen à Mayotte, de sa liste aux élections européennes. La cause ? Des déclarations précédemment faites par ce dernier mettant mal à l’aise les représentants de l’extrême-droite. Il a notamment qualifié les migrants comoriens de « vermines », tenu des propos complotistes sur la pandémie de coronavirus, fait l’éloge de Vladimir Poutine, et parlé de « soumission de la femme ».
Il soutient à l’inverse la candidature de Fabrice Leggeri, ancien patron de Frontex, et accusé de crimes contre l’humanité par diverses associations. Jordan Bardella défend son collaborateur et s’estime fier de son travail fait « au service de la France » de renvoyer des migrants clandestins dans leurs pays d’origine. Pour lui, les ONG qui combattent les positions anti-immigrationnistes prônées par le RN sont « complices du trafic d’être humains ». Il indique également souhaiter que les demandes d’asile soient traitées dans les pays d’origine, et non sur le sol français.
Autre sujet dans les préoccupations du jeune leader d’extrême-droite : la gestation pour autrui. Sur la plateau de France 2, il s’annonce « opposé » à ce droit, considérant qu’il « participe à une logique de marchandisation du corps des femmes ». Rappelons que la GPA reste interdite en France. Questionné à propos de la mise en examen de Mathilde Panot pour apologie du terrorisme, Jordan Bardella estime que les propos tenus par des représentants de la France insoumise « fleurtent avec les communautarismes les plus hostiles à notre civilisation ». Enfin, le « retour à l’autorité » proclamé par le gouvernement n’est pas assez « ferme » pour le conseiller régional d'Île-de-France, qui veut retirer les allocations familiales des ménages avec des enfants délinquants, et « responsabiliser les parents face à la violence et l’ensauvagement ». Il se dit favorable à un couvre-feu généralisé pour les mineurs.
Jordan Bardella, le président du parti d’extrême-droite fondé par Marine Le Pen, revient sur les propos qu’il a tenu dans le Journal du Dimanche ce weekend : « ma plus grande peur, c’est de décevoir ». Il explique cette phrase sur le plateau de Télématin, indiquant qu’il est « conscient de l’imminente responsabilité qui pèse sur ses épaules » en tant que chef d’un parti qui pourrait arriver au pouvoir dans les prochaines années ; rappelant que « la politique, c’est aussi des sentiments, on reste des hommes et des femmes comme tout le monde ».
Le président de la République va tenir aujourd’hui un discours à la Sorbonne sur le thème de l’Europe, discours où le président du Rassemblement national a indiqué, au micro de Thomas Sotto, ne pas se rendre. Il estime l’invitation d’Emmanuel Macron « provocatrice » puisqu’il le considère comme son grand adversaire politique et quelqu’un qui se fiche de l’Europe : « je pense qu’Emmanuel Macron sera le seul à se réjouir s’il y a des abstentions le 9 juin ». Pour son propre programme dans la campagne des élections européennes, Jordan Bardella annonce son intention de résister au pacte vert (qui vise à interdire les moteurs thermiques d’ici 2035) qui pèserait, selon lui, trop lourd sur le pouvoir d’achat, ainsi que protéger le continent d’une concurrence internationale qu’il estime « déloyale », et insister sur plus de patriotisme économique en France.
Un programme antisocial
Autre sujet au cœur du programme du Rassemblement national : l’immigration. L’homme politique avoue avoir retiré Saidali Boina Hamissi, le délégué départemental de Marine Le Pen à Mayotte, de sa liste aux élections européennes. La cause ? Des déclarations précédemment faites par ce dernier mettant mal à l’aise les représentants de l’extrême-droite. Il a notamment qualifié les migrants comoriens de « vermines », tenu des propos complotistes sur la pandémie de coronavirus, fait l’éloge de Vladimir Poutine, et parlé de « soumission de la femme ».
Il soutient à l’inverse la candidature de Fabrice Leggeri, ancien patron de Frontex, et accusé de crimes contre l’humanité par diverses associations. Jordan Bardella défend son collaborateur et s’estime fier de son travail fait « au service de la France » de renvoyer des migrants clandestins dans leurs pays d’origine. Pour lui, les ONG qui combattent les positions anti-immigrationnistes prônées par le RN sont « complices du trafic d’être humains ». Il indique également souhaiter que les demandes d’asile soient traitées dans les pays d’origine, et non sur le sol français.
Autre sujet dans les préoccupations du jeune leader d’extrême-droite : la gestation pour autrui. Sur la plateau de France 2, il s’annonce « opposé » à ce droit, considérant qu’il « participe à une logique de marchandisation du corps des femmes ». Rappelons que la GPA reste interdite en France. Questionné à propos de la mise en examen de Mathilde Panot pour apologie du terrorisme, Jordan Bardella estime que les propos tenus par des représentants de la France insoumise « fleurtent avec les communautarismes les plus hostiles à notre civilisation ». Enfin, le « retour à l’autorité » proclamé par le gouvernement n’est pas assez « ferme » pour le conseiller régional d'Île-de-France, qui veut retirer les allocations familiales des ménages avec des enfants délinquants, et « responsabiliser les parents face à la violence et l’ensauvagement ». Il se dit favorable à un couvre-feu généralisé pour les mineurs.
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00:00 Bonjour et bienvenue dans les 4V, Jordan Bardella.
00:04 Bonjour M. Soto, merci de votre invitation.
00:05 On va parler politique, mais d'abord j'ai une question plus personnelle vous concernant.
00:08 Il y a quelques jours dans le JDD, vous disiez "ma plus grande peur c'est de décevoir".
00:13 Alors vous êtes perçu comme une sorte de bulldozer qui avance sans se poser trop de questions.
00:17 Quelle est la place du doute, moi je me suis posé la question, la place du doute dans la vie de Jordan Bardella ?
00:22 Quand on fait de la politique, il faut avoir beaucoup de certitude sur ses convictions et sur ce qu'on veut faire pour les Français.
00:29 Mais on ne peut pas s'empêcher de douter, et moi je doute aussi tous les jours.
00:33 Je suis à la tête d'un mouvement politique qui va peut-être arriver au pouvoir dans les prochaines années.
00:38 En tout cas, je travaille activement pour cela.
00:41 Et j'ai conscience de l'éminente responsabilité que nous avons sur les épaules.
00:46 Par conséquent, je l'ai dit, ma plus grande peur serait de décevoir les millions de Français qui comptent sur nous,
00:52 qui attendent de nous et qui sont chaque jour plus nombreux à nous rejoindre.
00:57 Et là, je l'ai dit sincèrement, parce que je pense que la politique, on l'oublie peut-être un peu trop,
01:01 c'est aussi des sentiments et parfois ce sont des doutes.
01:04 On reste des hommes et des femmes comme tout le monde.
01:06 Mais de côté de cet instant psychanalyse, on va passer à l'actualité politique du jour.
01:09 Merci docteur.
01:10 C'est Emmanuel Macron qui annonce un grand discours sur l'Europe, tout à l'heure à la Sorbonne,
01:14 un peu sur le modèle de celui qu'il avait prononcé en 2017.
01:17 Vous y avez été invité, est-ce que vous allez y assister ? Est-ce que vous allez y aller ?
01:20 Non, cette invitation est assez provocatrice de la part du chef de l'État.
01:25 Je n'avais pas eu moi l'arrogance de l'inviter à mon lancement de campagne à Marseille le 3 mars dernier.
01:31 C'est un lancement de campagne pour vous ce qu'il fait ?
01:32 Oui, c'est un lancement de campagne, un discours sur l'Europe en pleine campagne européenne
01:35 à six semaines d'élection européenne.
01:37 Emmanuel Macron cherche à projeter l'Europe, mais on ne peut pas projeter l'Europe
01:42 quand on est l'homme qui est le comptable de l'Europe d'hier et de l'Europe d'aujourd'hui.
01:47 On se souvient de son discours de la Sorbonne lors des dernières élections européennes.
01:50 En 2017.
01:51 Que s'est-il passé depuis ?
01:53 L'Europe aujourd'hui décroche en termes de croissance, de productivité et d'innovation,
01:57 notamment par rapport aux États-Unis.
02:00 On a une explosion des factures d'électricité et de gaz pour les ménages françaises
02:04 et pour les entreprises françaises dont le coût de cette électricité est fixé et décidé à Bruxelles.
02:09 Et puis plus largement, une crise agricole sans précédent qui a fragilisé le monde rural en France,
02:15 mais aussi partout en Europe.
02:17 Et Emmanuel Macron, par la politique qu'il a conduite...
02:19 Il est à sa place en s'impliquant dans la campagne ou pas le chef de l'État ? C'est son rôle ?
02:22 Moi je crois aux grands affrontements en politique.
02:26 Notre adversaire dans cette élection européenne, c'est Emmanuel Macron.
02:29 Et je le dis aux Français, le 9 juin, il faudra mettre des limites au président de la République.
02:34 Et je pense qu'il n'y a qu'une seule personne qui se réjouira de voir les Français s'abstenir le 9 juin prochain.
02:39 C'est évidemment Emmanuel Macron.
02:41 Regardez de manière très concrète.
02:43 Emmanuel Macron, depuis cinq ans à l'Europe, a porté ce pacte vert,
02:47 qui est un pacte vert inspiré de l'écologie punitive,
02:50 qui va venir notamment interdire les moteurs thermiques à l'horizon 2035.
02:54 Vous êtes contre ça ?
02:55 Je suis contre parce que ça va bouleverser totalement l'industrie automobile française,
03:00 que ça va venir peser très lourdement sur le pouvoir d'achat des Françaises et des Français qui nous regardent ce matin,
03:05 et que plus largement, il faut maintenant se protéger de la concurrence internationale déloyale,
03:11 parce que moi je déplore que l'Europe, dans le cadre de la mondialisation,
03:15 ne lutte plus à armes égales, alors que nous avons des grandes puissances autour de nous,
03:19 qui font du patriotisme économique, qui subventionnent très massivement leur industrie,
03:23 leur production nationale, et qui se protègent tout simplement de la concurrence internationale,
03:28 qui est de plus en plus féroce dans le monde qui vit.
03:30 Jordan Bardella, cette campagne européenne, elle prend quand même une drôle de tournure.
03:32 On a vu des réunions publiques empêchées pour Éric Zemmour, pour Jean-Luc Mélenchon,
03:35 après Rima Hassen, qui est candidate sur la liste LFI,
03:38 c'est la chef du groupe de la France insoumise à l'Assemblée, Mathilde Panot,
03:41 qui est convoquée dans une semaine pile par la police dans le cadre d'une enquête pour apologie du terrorisme,
03:46 et en cause, c'est un communiqué de LFI, du groupe parlementaire,
03:49 qui a été publié le 7 octobre après les attaques en Israël.
03:54 Que pensez-vous de cette judiciarisation du discours politique ?
03:57 Est-ce que ça vous inquiète, ça vous choque, ça vous rassure ?
03:59 Quel regard vous portez là-dessus en résumé de la France politique ?
04:01 D'abord, par principe, moi je suis du côté de la liberté d'expression.
04:03 Et je crois dans une démocratie que les excès liés à la liberté d'expression
04:07 sont toujours moins graves que la tentation de la censure.
04:10 La Cour européenne des droits de l'homme définit elle-même la liberté d'expression
04:13 comme étant la possibilité de dire ce qui heurte, choque et parfois blesse.
04:18 Ceci étant dit, depuis le 7 octobre, et depuis plus longtemps en réalité,
04:22 la France insoumise flirte avec l'idéologie islamiste quand ça n'est pas avec l'antisémitisme.
04:28 Le 7 octobre dernier…
04:29 Mais vous avez entendu, vous avez lu de l'apologie du terrorisme à vous ?
04:32 C'est à la justice de le dire.
04:34 Et le fait d'être convoqué devant la justice dans le cadre de délit de presse, c'est assez régulier.
04:39 Maintenant, la France insoumise a été incapable de condamner de manière la plus claire qui soit
04:47 les attaques terroristes qui ont été commises le 7 octobre dernier en Israël par le Hamas
04:52 et qui ont amené, il faut le dire et s'en souvenir, à la mort et à l'assassinat
04:57 de près de 1160 personnes en Israël et évidemment des centaines de blessés.
05:03 Nous avons vu à cette occasion que la condamnation du terrorisme islamiste
05:06 ne faisait plus l'unanimité dans notre société et on voit des cadres de la France insoumise
05:10 comme Mme Obono, Mme Hassane qui est candidate sur la liste de la France insoumise
05:14 aux élections européennes, soit ne pas condamner clairement les atrocités du Hamas,
05:20 soit, pire encore, expliquer que le Hamas est un mouvement de résistance
05:24 qui mène des actions légitimes.
05:25 Donc quand on flirte avec l'antisémitisme, évidemment que l'apologie de terrorisme n'est jamais très loin.
05:31 Moi je trouve que ce mouvement est aujourd'hui extrêmement dangereux
05:34 et qu'il flirte aujourd'hui avec les communautarismes les plus vindicatifs
05:39 et les plus hostiles à notre civilisation et à notre société.
05:42 On va s'intéresser à votre liste, LRN.
05:44 À présent Marine Le Pen a annoncé qu'il y aurait un candidat maorais,
05:46 en l'occurrence votre responsable local, Saïd Ali Bouana Amissi.
05:49 Sauf que depuis cette annonce, Libération a exhumé certaines de ses publications
05:53 sur les réseaux sociaux dans lesquelles il traite les Comoriens de cafards,
05:57 il expliquait qu'il fallait éradiquer cette vermine qui nous rond jusqu'à l'os.
06:00 Est-ce que ce monsieur sera sur votre liste aux européennes ?
06:02 Non, nous avons pris la décision de le mettre en retrait de cette liste.
06:08 Vous savez, quand vous êtes au Rassemblement National, vous êtes laserisé.
06:13 On vient fouiller dans vos réseaux sociaux et parfois,
06:17 les journalistes qui ont des moyens très professionnels pour le faire...
06:21 C'était pareil pour Rima Hassan, pour le coup, sur la liste des filles.
06:23 Vous avez parfaitement raison, mais que les mouvements politiques
06:25 n'ont pas toujours sur un parti qui a près de 60 000 adhérents
06:28 et notre candidat effectivement à Mayotte a partagé sur ses réseaux sociaux
06:33 des propos il y a quelques années...
06:35 Il va rester responsable local là-bas ou pas ?
06:36 Il ne partage pas, nous verrons, mais en tout cas, il ne sera pas candidat sur la liste
06:39 parce que ses propos, moi, je ne les partage pas.
06:41 Évidemment que je ne les avais pas vus.
06:43 Maintenant, on parle de notre candidat, notre représentant à Mayotte.
06:46 J'ai derrière moi sur cette liste aux élections européennes
06:49 des personnes de très grande qualité.
06:51 Mon troisième de liste, notamment Fabrice Leggeri.
06:53 Lui aussi, il fait polémique, il fait polémique.
06:55 Oui, écoutez, tous les moyens sont bons, mais dites-moi pourquoi il fait polémique.
06:58 Juste, préciser, Fabrice Leggeri est un préfet français.
07:01 C'est l'ancien patron de Frontex, de 2015 à 2022.
07:03 L'agence de garde frontière européenne.
07:04 Juste pour que nos téléspectateurs comprennent, il y a deux associations,
07:07 dont la Ligue des droits de l'homme et l'association de défense des migrants,
07:09 Utopia 56, qui ont décidé de porter plainte contre lui
07:12 pour complicité de crime contre l'humanité.
07:14 Est-ce que là, c'est de nature à remettre en cause sa place sur la liste ou pas ?
07:18 Non, mais attendez, soyons très clairs.
07:19 Fabrice Leggeri est poursuivi par des associations pro-migrants d'extrême gauche
07:24 pour avoir fait son travail, c'est-à-dire pour avoir refoulé à la frontière européenne
07:29 quand il était en charge de la sécurité des frontières de l'Union européenne,
07:32 des migrants pour les raccompagner dans les pays de départ et notamment en Libye.
07:36 Je pense que les Français, ces associations font de la politique
07:39 à six semaines des élections européennes.
07:40 Ce sont des associations clairement militantes.
07:41 Moi, je pose la question aux Français.
07:42 Êtes-vous, oui ou non, d'accord pour que les migrants qui arrivent sur le sol européen,
07:47 par conséquent de manière clandestine et donc illégale,
07:50 soient refoulés et renvoyés dans les pays de départ ?
07:53 Je pense que ce qu'a fait Fabrice Leggeri et ce que nous ferons demain
07:56 lorsque nous serons au pouvoir de manière ferme, humaine, respectable,
08:01 est plébiscité par une immense majorité de Français.
08:04 Donc lui a pleinement sa place sur la liste des frères de discussion.
08:05 Non seulement il a sa place, non seulement je suis très fier d'avoir de grands serviteurs de l'État
08:09 qui se sont révélés par leurs compétences à mes côtés.
08:12 Et je le dis de la manière la plus claire qui soit,
08:14 si nous sommes attaqués aujourd'hui par des ONG pro-migrants d'extrême gauche,
08:18 c'est parce que je suis à la tête du seul mouvement politique
08:21 qui prône un tournant total en matière d'immigration,
08:23 qui mènera un combat administratif, judiciaire et financier à l'égard des ONG
08:28 qui sont les complices du trafic d'êtres humains
08:31 parce qu'ils vont chercher les bateaux, je vais vous répondre,
08:34 de migrants à 10 ou 20 kilomètres des côtes libyennes.
08:37 Vous m'interrogez sur cette mesure qui a été déployée par la Grande-Bretagne,
08:42 à savoir de sous-traiter les demandes d'asile dans un pays tiers, le Rwanda.
08:45 Demande d'asile rejetée sur le parc Rwanda.
08:47 Moi je défends deux choses.
08:48 Premièrement le refoulement systématique des migrants qui foulent le sol européen
08:52 pour les raccompagner dans les pays de départ, c'est le rôle de l'agence Frontex.
08:55 Et deuxièmement, je pense que les demandes d'asile doivent être traitées
08:58 dans les ambassades et consulats des pays de départ
09:00 parce qu'aujourd'hui c'est devenu une immigration de fait accompli.
09:03 Donc pas un système à la Britannique.
09:04 Donc pas un État précisément désigné pour sous-traiter nos demandes d'asile.
09:08 En revanche, on traite les demandes d'asile non plus sur le seul français,
09:12 mais dans les consulats et les ambassades des pays de départ.
09:14 Et on voit bien que partout en Europe, cette prise de conscience
09:19 à l'égard du défi migratoire, elle touche toutes les sociétés européennes.
09:22 Et le 9 juin, moi j'appelle les Français aussi à voter
09:25 contre la politique migratoire du gouvernement
09:27 et à envoyer à Bruxelles et à Strasbourg un maximum d'eurodéputés patriotes.
09:30 Il nous reste une minute et deux questions, ça ne va pas être simple.
09:33 Juste sur le sursaut d'autorité, qui est le mot qui revient en boucle
09:35 dans la bouche du gouvernement.
09:37 Est-ce que sur ce combat-là, si on met de côté ce qu'on appelle la popole,
09:40 vous le soutenez le gouvernement dans cette volonté, rapidement ?
09:42 Non mais le retour d'autorité du gouvernement consiste à des stages de citoyenneté
09:48 pour les parents de mineurs délinquants.
09:51 Moi je prône la fermeté et je pense qu'il faut suspendre
09:54 les allocations familiales aux parents de mineurs récidivistes.
09:58 Je crois qu'il faut responsabiliser les parents.
10:01 Et face à l'insécurité et à l'ensauvagement,
10:03 qui est aussi le bilan de Gabriel Attal et d'Emmanuel Macron,
10:06 je prône une seule attitude, la fermeté, la fermeté, la fermeté.
10:09 Et le couvre-feu ? Est-ce que vous êtes favorable à un couvre-feu généralisé ?
10:11 Le maire de Béziers, Robert Ménard, l'a instauré dans plusieurs quartiers chez lui,
10:14 de 23h à 6h.
10:15 J'y suis favorable pour les mineurs.
10:17 Et d'ailleurs à ce titre...
10:18 De manière généralisée ?
10:19 Oui, évidemment dans les communes qui sont le plus touchées par la délinquance.
10:23 Quand vous êtes mineur et que vous vous baladez sans aucune raison
10:26 et lié parfois à des attroupements à 1h ou 2h du matin, il y a évidemment un sujet.
10:31 Louis Alliot, vice-président du Rassemblement National, maire de Perpignan,
10:35 a indiqué qu'il était favorable à expérimenter ce couvre-feu pour les mineurs.
10:39 Moi, vous savez, j'ai qu'une boussole, c'est l'intérêt des Français,
10:42 le retour de l'autorité de l'État.
10:43 Et c'est évidemment la pierre angulaire du projet que nous portons pour le pays.
10:46 En 10 secondes, je vous montre un tweet de Marion Maréchal que vous avez dû voir en réaction à un autre tweet
10:49 qui annonçait que le designer français Jacques Mus et son compagnon étaient devenus papa,
10:53 deux papas donc, deux jumeaux.
10:54 C'était le 20 avril.
10:55 Elle a juste tweeté "Où est la maman ?"
10:57 Est-ce que vous aussi vous vous posez la question ?
11:00 Est-ce que vous dites qu'elle dérape ? Est-ce qu'elle a raison ?
11:02 Est-ce que c'est un sujet ?
11:03 D'abord, sur la forme, je n'aime pas cette manière de cibler directement les personnes.
11:09 En revanche, sur le fond, moi, je suis opposé à la gestation pour autrui
11:14 parce que je pense que ça participe d'une logique de marchandisation du corps des femmes.
11:19 Et je suis, éthiquement parlant et philosophiquement parlant, opposé à la gestation pour autrui.
11:24 D'accord sur le fond, mais pas sur la forme.
11:26 C'est-à-dire cette manière qui consiste à pointer les gens comme ça du doigt.
11:29 Je pense qu'il faut toujours faire très attention.
11:31 On peut en politique s'en tenir à des principes sur l'immigration ou sur la GPA
11:35 sans viser directement des personnes.
11:38 Merci, bonne journée Jordan Badelame.