• l’année dernière
L'objectif était clair, mettre fin à la polémique qu'il a déclenché dimanche dernier en affirmant, "ne pas savoir si Jean-Marie Le Pen" était antisémite". Jordan Bardella, le patron du RN était donc invité, hier soir de Pascal Praud dans l'Heure des Pros 2. Le visage grave et fermé, il a ainsi répondu à toutes les questions. Et dès les premières minutes il a évoqué l'antisémitisme de Jean-Marie Le Pen :

"Il s’est évidemment enfermé dans un antisémitisme qui a amené à une rupture politique en 2015 entre Marine Le Pen et son propre père. Ses propos étaient évidemment antisémites et révisionnistes. J'ai commis la maladresse considérer que le temps du retour à Jean-Marie Le Pen était derrière nous. Trop derrière nous. L'utilisation de cette maladresse par beaucoup de manière malhonnête, chez les journalistes et chez les opposants politiques, a consisté à créer un écran de fumée et masquer la racine réelle de cet antisémitisme décomplexée. À savoir, l’islam radical et une extrême gauche qui légitime cet antisémitisme."

Marine Le Pen a également rappelé sur RTL qu'elle avait bel et bien exclu son père de son parti en 2015 après sa réitération de ses propos sur la Shoah précisant "qu'il y a des sujets sur lesquels on ne peut laisser naître aucune ambiguïté."

Jordan Bardella a également répondu au porte parole du gouvernement qui ne voulait pas défiler à ses côtés : "Qui est monsieur Véran pour distribuer des brevets de républicanisme ? Qui est monsieur Véran pour venir dire que nous n’avons pas notre place dans cette manifestation."

Mercredi dernier, le porte-parole du gouvernement a déclaré que le RN n’avait «pas sa place dans la manifestation», organisée à l’initiative du président du Sénat Gérard Larcher et de la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.

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Transcription
00:00 simple et elle sera simple.
00:01 Est-ce que Jean-Marie Le Pen, selon vous, est antisémite ?
00:04 Jean-Marie Le Pen s'est évidemment
00:08 enfermée dans un antisémitisme
00:11 qui a amené en 2015 à une rupture politique
00:15 entre Marine Le Pen, qui était alors présidente du Front National,
00:18 et son propre père.
00:19 Je l'ai dit, je le redis, je l'ai dit dimanche dernier
00:25 et peut-être la maladresse que j'ai commise
00:28 c'est de considérer que le temps du retour à Jean-Marie Le Pen
00:33 était derrière nous, trop derrière nous,
00:35 et que cette maladresse a été utilisée
00:38 par beaucoup de manières assez malhonnêtes
00:41 chez les journalistes,
00:43 mais aussi chez mes opposants politiques,
00:45 pour créer un écran de fumée et masquer, me semble-t-il,
00:49 la racine réelle de cet antisémitisme décomplexé
00:55 qui s'est abattu sur le pays depuis le 7 octobre.
00:58 Et qui tire ses racines de l'islam radical
01:01 et d'une extrême gauche qui légitime cet antisémitisme.
01:04 Je crois qu'on a toujours été irréprochable sur ce sujet.
01:07 Je l'ai toujours été.
01:09 Et j'ai découvert que lorsqu'on est exposé en première ligne en politique,
01:14 plus on s'approche du sommet, moins il y a d'oxygène.
01:18 [Musique]
01:21 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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