Paix sociale à la SNCF ? / Aiguilleurs du ciel / Mathilde Panot convoquée pour apologie du terrorisme
Mettez vous d'accord avec Frédéric Fougerat, président de Tenkan Paris (agence de communication), cofondateur de l'agence Cogiteurs et auteur de "La com est un métier" (éditions Bréal/Studyrama), Anne Durez, présidente de l'association "Femmes de loi", Christine Bouillot, journaliste Sud Radio, correspondante à Toulouse et Patrick Vignal, député Renaissance de l'Hérault
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00:00 - SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:06 - Avec vous sur SUDRADIO jusqu'à midi pour commenter l'actualité avec Frédéric Fougera,
00:12 président de TANCAN Paris, c'est une agence de communication.
00:15 Vous avez publié "La com' est un métier" aux éditions Bréal Studi Rama et vous êtes
00:20 cofondateur également de l'agence Cogiteur.
00:22 - Bonjour Valérie.
00:23 - Anne Durez, bonjour.
00:24 Vous êtes présidente de l'association Femmes de Loi.
00:27 Vous êtes avocate ou pas du tout ?
00:28 - J'ai exercé comme avocate, c'est mon métier, mais aujourd'hui je suis juriste et j'ai le
00:34 plaisir de présider Femmes de Loi.
00:36 - On est ravis de vous accueillir.
00:38 Christine Bouillot, journaliste à SUDRADIO, journaliste, c'est notre correspondante à
00:43 Toulouse.
00:44 Bonjour Christine.
00:45 - Bonjour Valérie.
00:46 - Patrick Vignal, député Renaissance de l'Hérault.
00:48 Bonjour à vous, merci d'être avec nous.
00:50 On va revenir, on en a un petit peu parlé hier, la SNCF qui achète la paix sociale autour
00:56 des contrôleurs aériens.
00:57 Ça nous permet de parler des Jeux Olympiques.
01:00 Hier on l'a évoqué, on a eu un petit échange musclé avec Geneviève Göttinger sur les
01:05 Jeux Olympiques et on va pouvoir continuer à évoquer ce que ça va nous coûter réellement,
01:11 en termes sociaux aussi.
01:13 Mathilde Panot, convoquée pour apologie du terrorisme et puis on l'évoquait, le Royaume-Uni
01:17 qui veut expulser ses demandeurs d'asile au Rwanda.
01:20 J'espère qu'on aura le temps de traiter tous ces sujets.
01:23 Alors Anne, vous m'intriguez, je vois sur ma feuille "coup de coeur" pour Sharon Stone.
01:27 Alors expliquez-nous pourquoi.
01:28 Avec grand plaisir pour vous l'expliquer.
01:30 J'ai visionné il y a quelques jours une vidéo publiée par Sharon Stone ou son entourage,
01:39 mais peu importe.
01:40 C'est une vidéo dans laquelle elle rappelle, alors actrice que tout le monde connaît,
01:44 vous devez vous dire, oui en effet c'est intriguant, pourquoi avoir choisi cela ? Ce
01:48 qu'explique Sharon Stone, c'est qu'elle a eu un AVC il y a une vingtaine d'années
01:54 et qu'à la suite de cela, elle est devenue invisible pour Hollywood.
02:00 Alors vous allez me dire, c'est la loi du genre à Hollywood.
02:04 Elle explique comment elle a trouvé sa résilience.
02:07 Et ce qui m'intéresse dans le propos très affirmé qu'elle a exposé, c'est qu'au-delà
02:16 du cas de Sharon Stone, il y a des tas de femmes qui n'ont pas sa notoriété, qui
02:23 se lèvent tous les matins, qui sont invisibles et deuxièmement en particulier lorsqu'elles
02:29 traversent des accidents de la vie, que ce soit lié à la maladie, un parcours professionnel
02:35 qui peut être chaotique, à une prise d'âge, parce que c'est aussi le cas d'un certain
02:41 nombre de femmes, c'est la vie, deviennent invisibles, voire sont mises à l'écart,
02:47 voire sont déconsidérées.
02:48 Et vous voyez en citant cette vidéo, qui peut comme ça prêter à sourire parce que
02:52 c'est Sharon Stone.
02:53 Non mais elle est très engagée sur le sujet.
02:58 Absolument.
02:59 Et je voulais relier ce que j'ai remarqué à son propos, au sens, à la jeunesse de
03:05 mon engagement, parce que je trouve que porter la voix de celles et ceux, il y a aussi des
03:10 hommes qui sont mis à l'écart, mais porter la voix des personnes fragiles, ça me paraît
03:15 être un combat de tous les jours.
03:17 C'est un très vaste débat.
03:20 Oui, très bon coup de cœur et vous avez raison de parler de ces invisibles, de ces
03:25 gens.
03:26 On parle souvent ici des gens en situation de handicap aussi avec Frédéric et vous
03:32 avez tout à fait raison de le citer.
03:35 Patrick, c'est un coup de cœur, un coup de gueule ?
03:38 Je suis dépité.
03:41 Carlos Tavares, PDG de C116, un homme brillant.
03:46 On en a besoin.
03:47 J'aime les riches, moi.
03:49 J'ai pas de souci avec ça.
03:50 Sauf que sa rémunération a augmenté de 54% entre 2022 et 2023.
03:56 Pourquoi pas ? Sauf que, chers amis, vous payez comme moi des impôts et pendant le
04:00 cours qu'il en coûte, si quand même ce qu'a fait de bien Emmanuel Macron, c'était
04:04 de soutenir notre économie, nos entreprises, ça a coûté 240 milliards.
04:09 Ça veut dire que pas les salariés, pas les affidés de M.
04:13 Tavares, mais les collaborateurs qui font aussi l'entreprise, ont été au chômage
04:16 partiel.
04:17 Et M. Tavares, là où je trouve que c'est assez indigne, c'est qu'il nous explique
04:20 à nous, faites une loi en France et je respecterai la loi.
04:25 Sauf qu'il est payé par un consortium hollandais.
04:28 Donc si demain, chers amis, nous faisions une loi pour éviter quand même que ce soit
04:33 avec des sommes astronomiques, et je répète que j'aime les patrons, j'aime les riches,
04:39 mais je pense Valérie que là, avec tout ce qu'on a fait, avec 3000 milliards de
04:42 dettes, moi j'aurais aimé que les très très grands patrons, 0,01%, et je le dis
04:48 à ma majorité, c'est pas augmenter les impôts, mais qui nous aident Madame, peut-être sur
04:52 les violences aux femmes, qui nous aident sur la transition écologique, peut-être
04:56 sur les 160 000 gamins qui sont victimes d'inceste par an, et j'aurais aimé que ce ne soit pas
05:02 un impôt, parce qu'en France c'est comme ça, quand vous faites une contribution, ça
05:05 devient un impôt, un cahier des charges précises sur 3 ans, pour que tous ces gens qui sont
05:10 vraiment... voilà, c'est 1000 euros par jour, je veux dire, il faut qu'on soit clair,
05:15 donc qui gagnent, ou par heure, je ne sais plus d'ailleurs, le chiffre est tellement
05:18 astronomique, qui nous accompagnent, et là on a une espèce de communication, comment
05:22 je peux moi, dans ma circonscription, dire à un petit retraité, qui est ALD, que je
05:27 veux augmenter de 50 centimes sa bonne médicament, alors qu'à côté de ça, il y a une indécence
05:33 telle, donc voilà, c'est un coup de gueule, un coup de dépit, est-ce que nous les politiques,
05:38 on peut encore influer sur l'économie à tel niveau ?
05:40 - Oui, une réaction...
05:42 - Descence, indécence, je trouve que c'est le bon terme, mais on voit qu'il y a des patrons
05:46 qui finalement, aujourd'hui, trouvent que certains salaires ne sont pas décents, même
05:50 si c'est la loi qui les fixe, et eux ont envie de les augmenter, mais il y a d'autres patrons
05:54 qui se comportent différemment, c'est une question humaine, mais pour aller expliquer
05:58 ça dans votre circonscription, il n'y a pas d'autre moyen que de dire que ce n'est
06:01 pas normal, et qu'il faudrait changer les choses.
06:03 - Vous voudriez qu'on encadre donc ces salaires ?
06:05 - Vous savez, Valérie, on parlera de la SNCF, en fait, on est dans un monde où chacun pour
06:10 soi sauve qui peut, et j'en prends ma part, ça fait trois mandats que je suis élu, j'ai
06:14 l'impression qu'on ne fait plus une nation, j'ai l'impression que c'est compartimenté,
06:19 chacun est là pour défendre uniquement son précaré, et quand je parle de ces patrons,
06:24 je prends à l'exemple Michelin par contre, vous avez vu le patron de Michelin, il a dit
06:28 "moi j'ai besoin de collaborateurs", enfin quand même, vous savez, moi je viens d'une
06:33 génération où c'était avec le patron, c'était bâton.
06:36 Aujourd'hui ça ne marche pas comme ça, notre jeune génération, je prends les médecins,
06:41 quand un généraliste part à la retraite, il en faut deux et demi pour le remplacer.
06:45 Depuis le Covid, la génération de mes enfants c'est vie personnelle, familiale et professionnelle,
06:51 et quand je vois des patrons qui en plus nous disent "faites une loi sur laquelle il n'y
06:55 aura aucune incidence", oui c'est plus que de l'indécence.
06:59 Comment je fais moi pour expliquer aux 10 millions de français qui ont moins de 1000
07:03 euros, il y en a qui ne se chauffent pas, il y a des gens qui me disent "je ne peux pas,
07:07 je fais un repas des restos du cœur", et j'aimerais juste qu'il y ait cette prise
07:10 de conscience, encore une fois Valérie, on a besoin de ces gens.
07:13 - Et sur le foot ça ne vous gêne pas ? - Mais si, pareil, mais à la limite, le
07:17 foot c'est vous et moi si on va au stade et qu'on paie le billet.
07:21 Là, Carlos Tavares, ce que je peux y reprocher c'est que pendant le Covid, nous avons payé
07:26 nos impôts, le chômage partiel, c'est ça qui me gêne.
07:30 - C'est une réaction.
07:31 - Oui, ce que vous pointez du doigt de manière juste, c'est la question du partage de la
07:36 valeur, c'est-à-dire qu'il y a des entreprises qui font des bénéfices, moi comme citoyenne
07:42 je m'en réjouis parce que ça rejaillit en cascade sur un certain nombre de partenaires
07:48 sous-traitants, de collaborateurs, de leurs familles.
07:50 Mais la question du partage de la valeur elle est absolument essentielle.
07:54 Alors, faut-il légiférer pour qu'il y ait une multiplication plafonnée ou un multiplicateur
08:01 plafonné entre le salaire le plus élevé et le salaire le plus bas ? Je ne sais pas,
08:05 mais ça, ça me paraît essentiel, la question du partage de la valeur.
08:08 Alors, dans d'autres pays, on pourrait parler des Etats-Unis, ce pays où tout est permis,
08:13 il n'y a pas de limite, les salaires frisent, non pas l'indécence, mais alors, hein ? Les
08:19 planètes qui nous sont éloignées.
08:20 Il y a de plus en plus de milliardaires, qui ont créé leurs entreprises, et qui disent
08:27 "moi, voilà, ma famille n'aura rien, ou quasiment rien, mes enfants devront se débrouiller".
08:33 Donc il y a vraiment des approches qui sont presque extrêmes, j'allais dire, mais en
08:39 tout cas le sujet du partage de la valeur, il se pose de manière légitime.
08:43 Juste précision, Postelantis bénéficie en hausse de 11%, ils ont redistribué pour
08:49 près de 2 milliards de primes au mois de février à l'ensemble des salariés, donc
08:53 il y a une redistribution quand même.
08:55 Aux Etats-Unis, certes, les Bill Gates, etc. ont dit "on ne donne pas leur fortune",
09:00 mais les enfants sont déjà bien à l'abri, donc c'est aussi un message affiché.
09:04 Après, c'est une volonté du patronat, je vous rappelle Louis Gallois, quand il était
09:07 patron d'Airbus, il avait dit "moi, mon salaire, il est plafonné à tant, je ne veux
09:12 pas gagner plus que le plus bas de mes salaires".
09:15 C'est aussi de la responsabilité du grand patron.
09:18 Est-ce que de moins payer ou qu'il soit moins payé par les actionnaires, un grand
09:22 patron qui a quand même sauvé, il ne faut pas le rappeler, le groupe était quasiment
09:26 au bord de la faillite quand il est arrivé aux manettes, est-ce que le fait de moins
09:30 le payer va faire qu'on va redistribuer ? C'est une question du ruissellement, c'est
09:35 ce message-là qui ne marche pas aujourd'hui, qui avait été lancé par Emmanuel Macron,
09:39 mais ça c'est un autre débat.
09:40 Est-ce qu'il faut contingenter les salaires des grands patrons ? Ce n'est pas en deux
09:46 minutes qu'on va régler le sujet, mais c'est vrai que c'est un vrai sujet.
09:49 Mais chez Stellantis, il y a eu de la redistribution, on ne peut pas dire le contraire.
09:52 En fait, chère Christine, je veux bien, ce n'est pas que le patron qui a relancé l'entreprise,
09:58 c'est les millions de collaborateurs.
10:00 Ils ont reversé aux collaborateurs, ils ont reversé un milliard d'euros de primes.
10:06 C'est bientôt l'heure du journal, à tout de suite sur Sud Radio.
10:10 Sud Radio, parlons vrai.
10:13 Sud Radio, parlons vrai.
10:15 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
10:21 Et nous allons nous mettre d'accord, c'est évident avec Frédéric Fougera, président
10:26 de Tencan Paris, c'est une agence de communication.
10:28 Vous êtes cofondateur de l'agence Cogiteur et vous avez publié "La com' est un métier"
10:33 aux éditions Bréal Studi Rama et également "L'anthologie de la com'", toujours aux éditions
10:38 Bréal Studi Rama.
10:39 Anne Durez, présidente de l'association Femmes de Loi.
10:42 Christine Bouillot, journaliste à Sud Radio et correspondante à Toulouse.
10:46 Et Patrick Vignal, député Renaissance de Leraux.
10:49 La SNCF achète la paix sociale, je ne mets même plus de point d'interrogation.
10:55 Autour des contrôleurs aériens, ils viennent d'annoncer qu'ils levaient leur préavis
10:58 de grève.
10:59 Ça va coûter un pognon de dingue aux entreprises aériennes, aux compagnies aériennes qui
11:05 ont déjà pris leurs précautions en annulant les vols et en proposant des remboursements.
11:10 Donc je ne sais pas ce qu'ils ont obtenu, on va en parler dans un instant.
11:13 Mathilde Panot, convoquée pour apologie du terrorisme et le Royaume-Uni qui veut expulser
11:18 ses demandeurs d'asile au Rwanda.
11:20 On continue notre tour de table avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
11:25 Frédéric Fougérin, c'était un quoi ? Un coup de cœur ?
11:28 C'est une alerte, un coup de cœur, oui, plutôt un coup de cœur.
11:31 Si vous étiez dans le 17ème arrondissement hier à midi, c'était mon cas, j'étais
11:35 dans mon bureau, que vous soyez chez vous, à domicile, en bureau, en train de faire
11:38 des courses.
11:39 Hier à midi, vous avez dû être sacrément surpris, en tout cas moi je l'ai été, quand
11:43 votre téléphone a craché un son très fort, inhabituel, ce n'était pas votre sonnerie,
11:49 vous entendiez d'autres sonneries aux alentours.
11:51 De quoi s'agissait-il ? En fait d'une alerte, d'un test fait par la préfecture de police.
11:57 Alors il y avait un sentiment de danger imminent, mais en fait c'est bien fait pour ça, qu'il
12:01 s'agisse d'un accident, d'un tempéré, d'une tempête, d'un attentat, donc pas de panique
12:06 après l'effet de surprise.
12:07 Mais c'est intéressant de voir que la préfecture de police est capable de tester sur une zone
12:13 extrêmement ciblée un message immédiat à toute une population.
12:18 Alors c'est beaucoup plus efficace et beaucoup plus rapide que les médias ou que les réseaux
12:21 sociaux qui resteront toujours très utiles dans ce genre de situation parce qu'ils apporteront
12:25 des informations complémentaires ou dans le temps.
12:28 Et en tout cas pour avoir mené une alerte, alors je sais que ça avait été le cas il
12:31 y a un mois dans le 15e, il y a deux mois dans le 13e arrondissement, donc voilà, peut-être
12:35 que c'est la préparation des JO, si c'est le niveau d'alerte d'attentat.
12:38 Oui c'est pour la préparation des Jeux Olympiques.
12:40 En tout cas c'est ultra efficace.
12:42 Alors si comme dans ce studio ça nous arrivait qu'on avait oublié de couper nos portables,
12:45 je pense que nos auditeurs en prendraient plein les oreilles.
12:47 En même temps s'il fallait évacuer, il faudrait bien qu'on en soit informé aussi.
12:50 Mais bon voilà, plutôt un coup de cœur.
12:52 En communication de crise ou en situation de crise, on est souvent dans la réaction
12:56 et beaucoup moins dans la préparation et l'anticipation.
12:59 Là c'est mon métier, là on est dans l'anticipation et la préparation.
13:02 C'est aussi une façon d'habituer la population à voir.
13:05 Avant on avait les cloches des églises qui sonnaient en cas d'incendie.
13:08 Aujourd'hui c'est plus possible, enfin en tout cas on ne réagirait pas.
13:11 Donc voilà, c'est un petit coup de cœur pour ce test.
13:14 Vous l'avez reçu aussi ? Moi je n'ai pas reçu.
13:16 Il fallait être dans le 17e à midi.
13:18 C'était ciblé sur l'arrondissement.
13:19 Que vous habitiez ou non, peu importe, c'était si vous étiez physiquement dans la zone ciblée,
13:24 à ce moment-là, votre téléphone hurlait et vous donnait ce message d'alerte
13:27 en vous indiquant que c'était un test ?
13:29 Oui, d'abord c'est rassurant.
13:31 Je dirais heureusement qu'il y a des exercices de crise.
13:33 J'ai participé à titre professionnel à des exercices de crise extrêmement rodés.
13:39 Et je trouve qu'il est indispensable, nos forces de police,
13:44 enfin tous ceux qui concourent à la prévention de la sécurité,
13:48 les forces armées, maritimes, etc. sont rodés à ce type d'exercice.
13:52 Et je trouve très bien en effet d'y associer la population et de tester comme cela
13:57 l'impact et l'opérabilité des systèmes.
14:02 C'est rassurant et c'est indispensable.
14:05 Christine Bouillaud ?
14:07 Oui, on a connu ça aussi sur le pourtour, Patrick Vignal doit le savoir,
14:12 méditerranéens sur des alertes tsunami à grande échelle également,
14:16 où toutes les populations, et là on était sur vraiment l'arc méditerranéen,
14:19 de côté des frontières, ça allait de la frontière espagnole à la frontière italienne.
14:24 Donc effectivement on est capable aujourd'hui de tester ces systèmes d'alertes,
14:28 ce qui est un véritable progrès parce que dans les précédentes catastrophes,
14:32 qu'elles soient naturelles ou qu'elles soient accidentelles,
14:36 c'est vrai que le défaut principal c'était comment prévenir les populations.
14:41 On le sait par exemple quand il y avait des inondations, des épisodes Sévignol dans la partie,
14:45 ou des moments, des vagues submersion,
14:49 c'est d'arriver à toucher absolument tous les habitants d'une zone concernée,
14:54 qu'il y a un danger réel. Et ensuite, quelle réaction on puisse avoir.
14:58 Donc il faut à la fois préparer les populations, et à la fois préparer les,
15:02 on va dire le personnel de secours, la sécurité civile,
15:06 les CHU, les SAMU, etc. Et pour la petite histoire,
15:09 demain à Toulouse il y a un congrès qui se tient, c'est les rencontres internationales,
15:13 des réponses à tout ce qui est catastrophique, puisque le SAMU a été créé
15:17 ici à Toulouse. Et ils vont proposer
15:21 au personnel soignant, et éventuellement journaliste, donc peut-être que j'irai faire un tour
15:25 et je vous raconterai, de se mettre en situation de stress sensoriel.
15:29 C'est-à-dire d'être capable de répondre,
15:33 à faire des gestes précis, de soins, dans des situations de catastrophes naturelles.
15:38 L'an dernier, souvenez-vous, il y avait eu un tremblement de terre dans le sud-ouest aussi, du côté de la Charente.
15:42 Il faut être capable de garder son calme, et de répondre
15:46 à des situations d'urgence auprès des populations,
15:50 les mettre à l'abri, les soigner, etc. Donc tout ça, ça se prépare,
15:54 ça s'anticipe, et je pense que du côté français, on n'est pas trop mauvais,
15:58 on avance et on apprend des situations, et les événements
16:02 climatiques aujourd'hui font qu'on est obligé de se préparer, et les événements terroristes aussi.
16:06 - Un auditeur me dit, ça existe déjà à Tahiti pour les tsunamis.
16:10 Effectivement, c'est un coup de cœur mérité,
16:14 et au moins il y a une chose qui marche.
16:18 - On a la gâchette facile pour critiquer, donc quand il y a des choses intéressantes, c'est bien de le dire.
16:22 - Christine Bouillaud, votre coup de gueule, coup de cœur ?
16:26 - Alors, c'est un focus, et surtout une petite réflexion. Alors avec Patrick, on parlait d'argent,
16:30 le salaire d'un grand patron, moi je vais vous parler de l'argent public.
16:34 Et j'ai noté une petite phrase, alors je ne sais plus quel ministre l'avait dit,
16:38 c'est "l'argent public est un bien collectif qui ne supporte pas le gaspillage".
16:42 Je vais vous parler de ça parce que des économies, on en cherche à faire absolument dans tous les secteurs.
16:48 Et depuis un petit mois, depuis les vacances de Pâques, sont distribuées dans les écoles
16:52 les 4 millions d'élèves du CPOCM2, ces fameuses pièces de 2 euros pour les JO.
16:58 Donc ça, ça fait partie effectivement de ce qui est en train de se passer.
17:02 Et petit focus, je vous en informe, c'est que dans le Tarn,
17:06 tous les enseignants de toutes les écoles du département vont aller ce matin du côté de Castres
17:11 et cet après-midi du côté d'Albi, et bien restituer ce petit pactole
17:15 à leur hiérarchie en disant "ce n'est pas à nous de distribuer ces pièces de 2 euros".
17:21 Pour plusieurs raisons, la première c'est que déjà, ils se sont renseignés légalement,
17:26 sans un reçu officiel on ne peut pas distribuer de l'argent à des mineurs.
17:30 La deuxième chose, c'est que tout ça est accompagné d'un livret, et c'est tout.
17:36 Donc ils ont assez peu d'éléments pour faire briller l'esprit olympique et l'esprit de l'olympisme
17:41 et cette grande fête que moi j'aime bien, parce que voilà, ça c'est mon passif,
17:45 que sont les Jeux Olympiques.
17:47 Donc ils ont un petit peu de mal avec ça, que c'est un petit peu éloigné
17:50 quand vous habitez les monts de la Cône, au fin fond de la montagne noire,
17:54 de penser à Paris 2024, qu'ils sont un peu loin de tout ça.
17:57 Et que tout ça coûte la bagatelle quand même de 16 millions d'euros.
18:00 Et que les premières pièces ont été distribuées, qu'on en retrouve déjà à la revente,
18:05 entre 250 et 1000 euros la pièce de 2 euros.
18:08 Alors que la monnaie de Paris fasse une pièce collector, pour le grand public,
18:13 que les gens aimeraient acheter c'est très bien,
18:16 mais ces enseignants nous disent "Nous on galère, on remplit des dossiers à n'en plus finir
18:21 pour éventuellement mener des projets pédagogiques et on nous répond qu'il n'y a pas d'argent,
18:25 là on a trouvé 16 millions d'euros pour distribuer ces pièces à 4 millions d'enfants,
18:31 du CP au CP, je rate, j'oute, hein, donc que fait-on pour les collégiens,
18:35 que fait-on pour les lycéens ? On veut faire de la France une grande nation sportive,
18:40 je peux vous dire que dans le monde associatif, dans le monde du sport,
18:43 ces 16 millions d'euros feraient vraiment beaucoup, beaucoup d'heureux.
18:47 - C'est vrai qu'il y avait eu une polémique et puis après, comme d'habitude, c'est retombé,
18:52 j'avais pas suivi non plus que ça avait été distribué, et c'est vrai que c'est un petit peu aberrant,
18:57 pourquoi ne pas avoir fait une médaille, avoir fait autre chose que de donner 2 euros à des enfants,
19:03 je sais pas ce que vous en pensez Patrick Lian ? - Écoutez, moi j'étais ravi,
19:05 je commençais bien l'émission, Emmanuel Macron est rapide,
19:09 je vois qu'une auditrice me dit qu'à Saumière, quand il y a une crue, la mairie avertit,
19:13 et Christine, ça y est, voilà, Christine ne nous fait pas t'attraper.
19:16 - Non, non, moi j'ai pas d'avis, je dis juste le message de ces enseignants.
19:21 - C'est bien, c'est bien le message.
19:23 - Et je trouve que c'est pas... - Et tous les enfants participent ?
19:26 Tous les enfants vont remettre cette...
19:29 - Alors c'est les enseignants qui ont reçu ces cagnottes, hein,
19:34 - Ah d'accord, d'accord. - Alors déjà, il y a un projet de sécurité.
19:36 - Bien sûr. - Donc vous avez une somme d'argent quand même,
19:38 il n'y a pas de coffre-fort dans les écoles, hein, donc il faut déjà sécuriser cette somme-là.
19:41 - D'accord, ce sont les enseignants qui ont décidé de ne pas les distribuer aux enfants.
19:44 - Et les enseignants qui ont dit "nous, c'est pas notre rôle,
19:47 on va faire le message sur le plan pédagogique,
19:49 donner une pièce pour expliquer qu'il y aura des Jeux Olympiques,
19:52 avec "voilà ce que c'est que l'Olympisme",
19:54 je pense qu'on est un petit peu à côté du sujet.
19:57 En tous les cas, c'est pas comme ça.
19:59 Sans doute que c'est la manière la plus simple de dire aux enfants
20:03 "faire du sport, un, c'est bon pour la cohésion,
20:06 deux, ça rapproche, deux..."
20:08 Enfin voilà, il y a plein d'éléments qu'on peut mettre en avant.
20:11 À travers une pièce, et symboliquement donner une pièce de monnaie,
20:15 aussi collector que soit-elle,
20:17 on voit d'ores et déjà que c'est une symbolique
20:20 qui ne fonctionne pas vraiment.
20:22 - Peut-être le communique, hein ?
20:24 - On a déjà évoqué ce sujet, le sujet de la pièce ici,
20:27 ça serait intéressant de savoir qui est responsable,
20:30 qui a lancé cette idée, qui l'assume,
20:32 et qui serait capable de l'expliquer.
20:34 - C'est le ministère de l'Éducation nationale ?
20:36 - Non, je crois pas.
20:38 - Non, c'est pas à ce niveau-là.
20:40 - Maintenant que les enseignants jouent pas le jeu,
20:42 et décident de faire ce qu'ils veulent,
20:44 c'est assez lamentable.
20:46 Ça me donne même pas envie de commenter.
20:48 - On va marquer une pause et on se retrouve dans un petit instant.
20:50 Moi je vais vous parler de sport aussi.
20:52 - Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
20:55 - Je voulais vous dire que je passais vraiment Sud Radio
20:58 sans pouvoir vous flatter, parce que vous êtes les seuls
21:00 qui êtes capables d'inviter des personnalités
21:02 qui ont des points de vue différents.
21:04 - Sud Radio, parlons vrai.
21:06 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
21:12 - Alors, Christine Anne Durez avait une petite réaction
21:16 à ce que vous disiez,
21:18 et Patrick Vignal également.
21:20 Sur le principe, on se dit "oui, c'est une bonne idée de rendre l'argent",
21:23 mais ça ressemble aussi à une opération de com'.
21:26 - Politique.
21:28 - Oui, c'est-à-dire que,
21:30 bon, on pensait comme ça,
21:32 en aparté les uns les autres,
21:34 qu'il y a des projets pédagogiques,
21:36 même, j'allais dire, minimes, mais symboliques,
21:38 qui auraient pu être montés.
21:40 C'est ce qui s'est fait avec plusieurs classes.
21:42 Il est regrettable que,
21:44 enfin, toute initiative n'est pas forcément bonne,
21:46 mais il est regrettable que d'une symbolique,
21:48 on fasse une autre symbolique.
21:50 16 millions d'euros, bah oui,
21:52 pris globalement, c'est beaucoup d'argent,
21:54 mais finalement, distribués dans des écoles différentes,
21:58 c'est peut-être aussi priver les enfants
22:00 d'une joie ponctuelle
22:02 pour célébrer à leur manière,
22:04 avec leurs enseignants, dans une région,
22:06 dans leur école, cette fête sportive,
22:08 et puis les inciter à faire du sport.
22:10 Donc c'est un peu regrettable, oui.
22:12 - En fait, pourquoi on fait les Jeux ?
22:14 Pour représenter un pays, une nation,
22:16 c'est une célébration collective, mondiale,
22:18 et à la fois, c'est pour permettre aux enfants,
22:20 de tout milieu, de pratiquer une activité sportive.
22:23 Moi qui suis judoka, chaque fois qu'il y a les Jeux Olympiques,
22:26 on augmente de 20% des adhérents.
22:28 Dans ce cadre-là, ce que je pourrais juste dire,
22:30 à ma modeste place, à ces enseignants du Tarn,
22:33 pour moi, j'ai l'impression que c'est un symbole politique.
22:36 Ils font 10 ans, vous gaspillez l'argent par les fenêtres,
22:38 on vous le rend.
22:40 Mais qui garde l'argent ? Qui fasse une sortie pédagogique ?
22:42 Moi je les invite tous à l'Assemblée,
22:44 s'ils veulent venir avec tous ces enfants.
22:46 On parlera de sport, on parlera de cohésion sociale,
22:48 on parlera de démocratie,
22:50 on parlera de concertation et de négociation.
22:53 Voilà ce qui peut être intéressant.
22:55 Alors que là, ils vont faire quoi ? Ils vont les renvoyer qui ?
22:57 Au Cojo ? A qui ils les renvoient ?
22:59 - Non, non, ils les rendent au Rectorat.
23:01 - Oui, au Rectorat.
23:03 - Le Rectorat en France, qui s'en veut.
23:05 - Mais chère Christine, accompagnez vos gamins du Tarn,
23:07 je suis sûr qu'ils sont ravis de découvrir l'Assemblée Nationale.
23:09 - Je pense qu'il n'y a aucun enfant du Tarn
23:11 qui ne soit jamais allé à Paris, arriver au CM2.
23:13 Je pense qu'effectivement,
23:15 dans la politique autour des JO,
23:17 vous donneriez une place à tous ces gamins
23:19 pour venir à Paris.
23:21 C'est ça aussi l'accessibilité des Jeux Olympiques.
23:23 Il y a des centaines de Français
23:25 qui ne verront pas la couleur des Jeux Olympiques,
23:27 ni l'odeur.
23:29 C'est ça que...
23:31 Moi, je n'ai pas d'avis sur la question.
23:33 Bien sûr que c'est une opération de communication
23:35 contre une opération de communication.
23:37 On peut penser ce qu'on en veut,
23:39 mais sur le plan pédagogique et symbolique,
23:41 de dire aux enfants, les Jeux Olympiques,
23:43 moi qui adore le sport,
23:45 je pense que le sport est un vecteur
23:47 de cohésion sociale dont notre pays
23:49 a grandement besoin.
23:51 De dire aux enfants, voilà, on vous donne une pièce de 2 euros,
23:53 accompagnée d'un livret avec un message
23:55 d'Emmanuel Macron, de Gabriel Attal,
23:57 d'Emilio de Castella
23:59 et un message de Tony Estanguet.
24:01 En quoi, pédagogiquement,
24:03 ça peut inciter un enfant
24:05 à rejoindre une structure sportive
24:07 pour faire du sport
24:09 et aimer le sport ?
24:11 Le lien de cause à effet, je ne le vois pas.
24:13 En revanche, Patrick, si vous me dites
24:15 on invite tous les enfants
24:17 de primaire à venir visiter
24:19 Paris pour montrer
24:21 ce que sera la capitale, je pense
24:23 qu'il y a des centaines d'enfants
24:25 qui ne mettront jamais les pieds à Paris
24:27 parce que ça fait partie d'un projet
24:29 différent.
24:31 Vous parlez de la cohésion, du sport.
24:33 Je voulais vous parler
24:35 de cette information.
24:37 La préfecture de Leroy a retiré l'agrément
24:39 de la FFF au club de football
24:41 de CETT, qui ne pourra donc plus
24:43 bénéficier de l'aide de l'État, ni de celle
24:45 de la municipalité, parce que le logo
24:47 du club est considéré comme un signe emblématique
24:49 de la religion musulmane. C'est effectivement
24:51 un croissant de lune avec une étoile
24:53 et qu'il aurait en plus délibérément
24:55 choisi de ne pas développer
24:57 la pratique du football féminin.
24:59 Moi j'entends autour de moi
25:01 des parents qui disent, de garçons
25:03 principalement, d'être aussi genrés,
25:05 dire "je n'inscrirai pas mon fils
25:07 au foot parce que
25:09 je n'aime pas ce qui se passe
25:11 en ce moment dans les clubs de foot".
25:13 Peut-être que vous connaissez un peu la situation.
25:15 Comment c'est possible ?
25:17 Comment ce club... Normalement
25:19 on n'a pas à mettre...
25:21 - Si vous voulez, moi j'ai la chance d'être adjoint au sport
25:23 de la ville de Montpellier pendant 15 ans.
25:25 J'ai beaucoup développé les sports collectifs.
25:27 Ce qui se passe à Sète, en fait,
25:29 et je voudrais vraiment saluer, vous savez, je dis les choses,
25:31 on a un excellent préfet dans l'héros,
25:33 Francio-Josavie Loche,
25:35 et donc ils ont aperçu effectivement qu'il y a des clubs,
25:37 il y en a aussi dans les arts martiaux,
25:39 d'ailleurs, qui sont en fait repliés
25:41 sur eux-mêmes. Pas d'enfants,
25:43 pas de femmes et pas de filles.
25:45 Et donc ce que j'ai compris moi, à travers
25:47 le communiqué du préfet, c'est que
25:49 le sport c'est universel.
25:51 Le sport c'est tout le monde, surtout le foot.
25:53 Moi j'ai eu la chance de faire
25:55 la coupe du monde de foot en 98.
25:57 J'ai vu cette célébration collective,
25:59 j'ai une image forte, une chirurgienne
26:01 dentiste... - On est en 2024.
26:03 - Oui, mais pour vous montrer déjà, déjà.
26:05 Chirurgienne dentiste, capable, un petit jeune
26:07 du quartier, qui ne se retrouveront jamais
26:09 dans la société, pour l'amour
26:11 du maillot et l'amour de la France.
26:13 Et oui, certains clubs de foot
26:15 se sont repliés sur eux-mêmes,
26:17 dans certains territoires, Valérie,
26:19 où il faut être honnête, on a raté l'urbanisation.
26:21 - Mais ça existe aussi à Paris aussi ?
26:23 - Oui. - Ça existe aussi à Paris ?
26:25 - C'est-à-dire qu'on a fait des ghettos.
26:27 Et dans ce ghetto, il n'y a plus de filles,
26:29 il n'y a plus de filles en short, et donc
26:31 on sent qu'il y a un repli communautaire.
26:33 Et donc, ce qui me semble être vrai...
26:35 - Avec des règles communautaires.
26:37 - Oui, c'est-à-dire... Ecoutez, moi j'ai certains clubs
26:39 d'arts martiaux où les gens prient entre les combats.
26:41 C'est leur problème.
26:43 La religion c'est
26:45 personnel. Et donc, effectivement,
26:47 on a ce débat-là, et le préfet
26:49 a tapé fort en disant
26:51 "Je ne veux plus agréer ce club, mais ne jetons
26:53 pas l'oppreuve sur l'ensemble des clubs de foot."
26:55 Il y a des millions de clubs de foot à Montpellier.
26:57 - Mais est-ce qu'il ne se passe pas quelque chose quand même dans les clubs de foot
26:59 aujourd'hui ? - Il y en a 23.
27:01 Le foot, c'est peut-être un peu radicalisé,
27:03 peut-être en ce moment, mais il faut
27:05 combattre ça, parce qu'il y a des tas d'entraîneurs,
27:07 il y a des tas de clubs. À Montpellier,
27:09 il y a 23 clubs. J'ai un club dans mon
27:11 quartier, il y a des femmes, il y a des filles,
27:13 et ça fonctionne très bien.
27:15 - Un mot, Christine ?
27:17 - Oui, alors que la préfecture
27:19 ait un contrôle sur toutes les associations
27:21 sportives, ça fait
27:23 partie de ses prérogatives.
27:25 Tous les présidents de clubs savent qu'ils doivent
27:27 signer une charte de laïcité,
27:29 d'engagement républicain,
27:31 veiller à la neutralité, effectivement, dans sa
27:33 pratique, et donc, à partir de là,
27:35 il y a des sanctions.
27:37 Après, le monde du foot, il y a eu
27:39 des rapports, je crois, Patrick,
27:41 sur la radicalisation dans
27:43 le monde du sport. Le foot,
27:45 effectivement, est ciblé.
27:47 Je sais qu'il y a d'autres sports de lutte, également,
27:49 qui sont
27:51 surveillés pour des pratiques
27:53 qui peuvent être
27:55 effectivement en
27:57 désaccord avec le principe de la laïcité,
27:59 parce que ça ne s'arrête pas qu'à l'école.
28:01 Donc, c'est véritablement important.
28:03 Et que le sport est aussi
28:05 un moyen de...
28:07 C'est une
28:09 porte d'entrée, aussi, pour les
28:11 individus
28:13 radicaux, pour pouvoir
28:15 approcher, et le foot...
28:17 - Le prosélytisme, très clairement.
28:19 - Et comme le foot est le sport
28:21 numéro un, c'est vrai qu'on le retrouve souvent
28:23 de ce côté-là. - Oui, puis il y a eu des
28:25 violences sexuelles, aussi, hélas, qui ont
28:27 été à l'œuvre dans le monde du sport.
28:29 Donc, c'est important, comme vous le faites,
28:31 de souligner que,
28:33 y compris dans les
28:35 associations sportives, dans les clubs de sport,
28:37 il ne faut rien laisser passer.
28:39 - Oui, mais c'est toujours le problème du contrôle.
28:41 C'est toujours... Je vous conseille
28:43 encore une fois le complément d'enquête
28:45 demain soir sur France 2, qui parle de l'apprentissage
28:47 et de la gabegie financière.
28:49 À chaque fois qu'il y a des aides,
28:51 vous avez toujours des gens malhonnêtes
28:53 pour s'infiltrer et profiter de ces aides.
28:55 On pense à la taxe carbone.
28:57 Là, c'est absolument effarant, ce qui se
28:59 passe dans le domaine de l'apprentissage, avec
29:01 des formations bidons, avec
29:03 énormément d'argent qui sont donnés aux entreprises,
29:05 et des jeunes qui n'ont pas de
29:07 CDD ou de CDI derrière.
29:09 Je dévie un peu, mais c'est
29:11 la question du contrôle.
29:13 Oui, c'est la question du contrôle. On lance
29:15 des choses et puis après,
29:17 on attend que
29:19 les choses se passent. - Ne vous pensez pas,
29:21 c'est aussi la responsabilité collective
29:23 des Françaises et des Français. - Qu'est-ce que vous voulez faire ?
29:25 - C'est-à-dire que normalement,
29:27 on vit dans un pays
29:29 républicain, on vit dans un pays
29:31 où normalement, chacun doit respecter
29:33 la règle, sauf qu'un jeudi,
29:35 dans une période du chacun pour soi
29:37 ou du sauve qui peut, c'est le gars
29:39 des aiguilles d'eau du ciel, c'est le gars
29:41 des gens de la SNCF, en fait,
29:43 je pense, et j'en prends ma part,
29:45 c'est qu'on a du mal à faire une nation,
29:47 en fait. Normalement,
29:49 des associations de société qui font
29:51 de la formation, devraient respecter
29:53 les règles. Et donc, c'est vrai qu'on est un
29:55 pays de "réboussier", nous on dit ça avec Christine
29:57 à l'Occitanie, où c'est vraiment le chacun
29:59 pour soi, vous savez, on pense d'abord à
30:01 soi et après à la collectivité.
30:03 Est-ce que c'est la faute du politique ?
30:05 On doit prendre une part, mais c'est aussi la faute
30:07 des Français. Enfin, moi je suis désolé, pour les
30:09 contrôleurs, je ne sais pas si on va en parler.
30:11 On a parlé de la réforme des retraites, Valérie,
30:13 vous vous rappelez, j'étais décalé.
30:15 Mais ça veut dire aujourd'hui que s'il n'y a pas
30:17 de train pendant les JO, tout le monde
30:19 dira "c'est la faute d'Emmanuel Macron".
30:21 On ne se posera pas la question.
30:23 - Mais c'est un bras de fer,
30:25 on va y revenir, on va y revenir, on marque
30:27 une toute petite pause et on parle donc
30:29 de cet accord
30:31 avec la SNCF
30:33 et puis les contrôleurs aériens qui
30:35 visiblement ont obtenu
30:37 ce qu'ils voulaient puisque le préavis de grève a été levé.
30:39 A tout de suite.
30:41 - Allez, on va parler donc de la
30:53 grève des contrôleurs aériens qui
30:55 vient de se terminer.
30:57 Le préavis de grève a été
30:59 levé, donc visiblement un accord a dû
31:01 être trouvé.
31:03 Hier, on a évoqué cet accord également
31:05 à la SNCF sur les fins de carrière
31:07 avec tout de même
31:09 un accord assez
31:11 incroyable. Peut-être, Patrick Vignal, vous pouvez nous rappeler
31:13 ce qui a été
31:15 accordé aux contrôleurs
31:17 - pas aux contrôleurs, oui, aux contrôleurs
31:19 SNCF - donc de pouvoir
31:21 partir à la retraite, tout en étant
31:23 une sorte de pré-retraite payée.
31:25 - Oui, c'est un édredon doré.
31:27 C'est-à-dire qu'ils partent deux ans
31:29 avant, quinze mois restant
31:31 chez eux à 100% et
31:33 quinze mois à 75%.
31:35 En fait, le vrai débat politique
31:37 c'est quoi ? Est-ce que nous,
31:39 les politiques, on s'est
31:41 concertés et négociés en amont ?
31:43 Le vrai débat, c'est
31:45 qu'en fait, aujourd'hui, il faut se poser
31:47 la réflexion sur les droits de grève. Est-ce que vous, Valérie,
31:49 vous voulez prendre le train à n'importe quelle époque de l'année ?
31:51 Est-ce qu'on est obligés de subir
31:53 ces grèves constantes qui coûtent de l'argent ?
31:55 C'est une entreprise publique, je le rappelle,
31:57 et qui nous empêche peut-être d'investir.
31:59 Donc le vrai débat, c'est quoi ? On a eu cette réforme
32:01 des retraites. Moi, j'étais assez décalé de ma majorité.
32:03 Mais j'ai envie de dire aux contrôleurs
32:05 en fait, vous faites comme
32:07 les aiguilleurs du ciel, vous faites pression
32:09 parce qu'il y a un bel événement, c'est les jeux.
32:11 Est-ce qu'il y a une autre façon
32:13 de pouvoir négocier avec des
32:15 collaborateurs dans cette société ?
32:17 Est-ce qu'on est toujours obligés d'attendre la grève ?
32:19 En tout ce qui concerne les contrôleurs,
32:21 c'est quand même pas les plus mal payés, parce que moi,
32:23 j'aimerais dire qu'on s'occupe...
32:25 - 5500 euros brut minimum,
32:27 retraite à 59 ans
32:29 contre 64 pour la majorité
32:31 des Français.
32:33 Et la réforme des retraites
32:35 n'avait pas du tout changé
32:37 la donne pour eux. Donc c'est vrai
32:39 que 32 heures de travail
32:41 par semaine,
32:43 des heures supplémentaires, et ils réclamaient
32:45 des jours de congés en plus,
32:47 26 jours en plus.
32:49 - Vous savez, ce matin, quand je savais que je venais chez vous,
32:51 j'ai discuté avec les femmes de ménage qui font
32:53 un travail exceptionnel à l'Assemblée.
32:55 Elles arrivent à 6h du matin.
32:57 Souvent, familles monoparentales, il y a des gamins
32:59 qui n'ont pas la chance d'avoir leur maman qui les amène à l'école.
33:01 Pour 1500 euros par mois.
33:03 Et elles, elles ne vont pas dire qu'elles vont rester
33:05 30 mois chez elles à 100% de salaire.
33:07 Donc on a un vrai débat. Mais je pense que,
33:09 je ne sais pas ce qu'en pense le communicant,
33:11 comment on peut faire en France,
33:13 pour qu'on soit toujours obligés d'avoir
33:15 une épée de Damoclès la veille des jeux,
33:17 la veille des vacances ? C'est toujours, vous savez,
33:19 ce rapport de force. Est-ce qu'on ne peut pas
33:21 inventer une autre méthode pour
33:23 concerter et négocier ?
33:25 Je suis demandeur, cher monsieur.
33:27 Je ne sais pas si le communicant a cette réponse,
33:29 mais en tout cas, je voudrais rebondir sur ce qu'a dit Patrick,
33:31 parce qu'il a commencé par dire "Je ne suis pas certain
33:33 que le politique sache négocier."
33:35 En fait, je ne suis pas certain que ce soit une question
33:37 de capacité, mais peut-être plutôt une question
33:39 de culture. Parce que la négociation,
33:41 c'est la culture du compromis, c'est-à-dire
33:43 un arrangement entre plusieurs
33:45 qui fait des... qui permet...
33:47 enfin, qui passe par des concessions mutuelles.
33:49 Et en France, on n'a pas cette culture du compromis
33:51 où les deux parties sont les gagnantes.
33:53 Nous, pour avoir le sentiment d'être gagnant, il faut
33:55 qu'il y ait un perdant en face. Donc on a
33:57 plutôt la culture de l'affrontement. Et on n'utilise
33:59 pas le rapport de force pour gagner, mais plutôt pour
34:01 dominer. Donc voilà, on est dans la négociation
34:03 du chantage et de la domination, et donc
34:05 pour moi, c'est un problème de culture. On n'a pas
34:07 cette culture du compromis et de la négociation.
34:09 - Comment vous voulez avoir quand vous avez
34:11 face à vous des gens qui
34:13 menacent ?
34:15 - Non mais ça concerne
34:17 les deux parties. Ca concerne celui
34:19 qui est plus fort un moment face aux plus faibles
34:21 et qui s'impose, et qui donc
34:23 n'est jamais dans la culture de ce compromis
34:25 où finalement on va sortir satisfait parce que
34:27 les deux parties vont être gagnantes, donc c'est bon
34:29 pour tout le monde. Non, en fait, on est dans la culture
34:31 de "c'est bon pour moi parce que j'écrase l'autre".
34:33 - Oui, mais parce que... - Mais le
34:35 travers, c'est ça. C'est qu'on est dans la culture
34:37 dans la situation du chantage permanent.
34:39 Et dès que je peux mettre en difficulté une situation,
34:41 et bien là, je profite de la situation
34:43 pour faire valoir mes droits.
34:45 C'est pas du compromis, c'est pas de la négo.
34:47 - Oui et non. Oui, je suis
34:49 d'accord avec vous parce que
34:51 ce qui est visible, ce sont les grèves.
34:53 Ou ce sont les menaces de grève, voire les préavis
34:55 de grève, voire les grèves.
34:57 Au pire, les grèves.
34:59 Et non parce que, d'après
35:01 ce que j'ai compris concernant les contrôleurs aériens,
35:03 ça fait quand même un moment qu'il y a des négociations.
35:05 Je pense pas que...
35:07 Je suis pas là comme porte-parole des grévistes, mais
35:09 je pense pas qu'on fasse grève comme ça
35:11 du jour au lendemain. Donc ça c'est le premier point.
35:13 Il y a quand même une culture du dialogue.
35:15 Ensuite, je rejoins
35:17 ce que vous avez dit,
35:19 pour aboutir à un compromis, bon,
35:21 chacun doit faire un pas vers l'autre. Alors c'est vrai qu'il y a des pays
35:23 comme l'Allemagne, où la culture du
35:25 consensus est quand même plus à l'oeuvre.
35:27 Il y a des pays, alors en Asie,
35:29 moi qui voyage,
35:31 qui ai beaucoup voyagé en Asie, alors là,
35:33 le sens de l'intérêt général, on parlait
35:35 de l'intérêt général il y a un instant,
35:37 est mis en avant au détriment
35:39 de l'individualisme ou des
35:41 individualités, ce qui provoque aussi
35:43 d'autres dégâts, on pourrait en parler,
35:45 des taux de suicide exponentiels.
35:47 Donc là, sur ce sujet,
35:49 des contrôleurs,
35:51 des contrôleurs aériens, c'est vrai qu'on a le sentiment,
35:53 nous, citoyens, passagers,
35:55 que ce soit dans le train ou l'avion,
35:57 qu'on est prêts en otage.
35:59 Et puis que... - C'est pas un sentiment, c'est une réalité.
36:01 - Et qu'on trouve de l'argent
36:03 quand il faut trouver de l'argent.
36:05 Et qu'on trouve de l'argent ou qu'on trouve des solutions
36:07 quand il faut en trouver. Donc là, oui, je vous rejoins.
36:09 Mais pour les contrôleurs aériens,
36:11 comme passagers... - Excusez-moi, Anne, vous m'avez juste
36:13 pas rejoint sur un point que je n'ai pas évoqué,
36:15 sur le fait qu'il n'y ait pas de sujet. Je n'ai pas dit qu'il n'y avait pas de sujet.
36:17 C'est la façon dont on aborde le sujet
36:19 qui est plus culturelle qu'autre chose.
36:21 Il y a un sujet, puis à partir du moment où
36:23 ils viennent avec un débat sur la table, il y a un sujet.
36:25 - Mais comment vous faites à quelqu'un qui a un flag en face de vous pour discuter ?
36:27 C'est un peu ça, quand même, la question.
36:29 - On est dans cette situation, on ne peut rien faire d'autre
36:31 que de céder, je suis bien d'accord.
36:33 C'est cette culture qui serait intéressante de changer.
36:35 - Donc il faudrait faire du karaté
36:37 pour faire tomber le...
36:39 - Pas simple.
36:41 Il faut savoir quand même que le trafic aérien,
36:43 d'ici 2030,
36:45 d'ici 6 ans, il va augmenter de 20 à 30%.
36:47 Alors, ça n'est pas une excuse
36:49 pour que telle ou telle catégorie
36:51 de la population se mette en grève
36:53 ou voit ses revendications aboutir.
36:55 Mais il y a quand même ce contexte
36:57 qu'il faut avoir à l'esprit.
36:59 Le travail, bon,
37:01 il est peut-être difficile, il y a des tas d'autres métiers,
37:03 vous l'avez souligné, monsieur le député,
37:05 qui sont tout aussi pénibles
37:07 si ce n'est davantage.
37:09 - Et moins payés. - Et bien moins payés.
37:11 Donc il y a ça aussi. Mais on pointe du doigt
37:13 les contrôleurs aériens,
37:15 mais il y a aussi des tas d'autres corporations.
37:19 Alors c'est vrai que les grévistes profitent des moments...
37:21 - Bah oui, il y a des corporations qui ont un pouvoir
37:23 de nuisance plus important que...
37:25 - Absolument. - Plus important que les autres.
37:27 - Ils auront obtenu, pour revenir au conducteur
37:29 de la SNCF,
37:31 c'est-à-dire une cessation d'activité
37:33 anticipée 30 mois avant leur retraite,
37:35 avec 15 mois travaillés rémunérés
37:37 à 100% et 15 mois travaillés rémunérés
37:39 à 75%.
37:41 Et pour le contrôleur, le dispositif est encore plus
37:43 avantageux, puisqu'ils pourront arrêter
37:45 de travailler 36 mois avant,
37:47 dont 18 mois payés
37:49 à 75%, Christine Bouillaud.
37:51 - Oui, alors on parlait...
37:53 - Là, on voit que l'approche des Jeux Olympiques...
37:55 - Oui, parce que ça s'appelle le rapport
37:57 de force, le pouvoir de nuisance.
37:59 Après,
38:01 sur le modèle allemand,
38:03 il commence aussi à s'effriter.
38:05 Il y a eu, le mois dernier, je crois, des énormes
38:07 grèves massives, parce que
38:09 il y a un moment donné,
38:11 on a commencé l'émission comme ça, en parlant de redistribution,
38:13 dans les transports allemands aussi,
38:15 on demandait des hausses de salaire,
38:17 on demandait de meilleures conditions de travail, donc,
38:19 il y a un moment donné, il y a aussi la façon dont le dialogue
38:21 social est abordé au sein des structures
38:23 et de ce qui s'y passe,
38:25 et donc, c'est de savoir...
38:27 Vous savez, on a
38:29 beaucoup, beaucoup, beaucoup parlé du mouvement des Gilets jaunes,
38:31 mais c'était quelque part un mouvement
38:33 social, complètement citoyen.
38:35 C'est-à-dire qu'à un moment donné,
38:37 quand la cocotte minute, quand l'entreprise
38:39 commence à chauffer,
38:41 il faut être capable de sentir les signaux.
38:43 Et comment on désamorce tout ça ?
38:45 C'est la culture de la discussion,
38:47 qu'est-ce qu'il est possible de faire, pas possible de faire,
38:49 et comment on fait ? Comment on tient
38:51 aussi à l'intérieur de l'entreprise ?
38:53 Récemment, il y a eu des grèves à la SNCF,
38:55 dont les syndicats étaient
38:57 débordés par leur propre base, donc on voit bien
38:59 qu'on est sur une espèce de
39:01 chape de
39:03 revendication, de mécontentement
39:05 qu'il faut savoir tenir.
39:07 Je crois que la culture du dialogue, c'est quelque chose
39:09 qu'il faut absolument conserver,
39:11 et c'est vrai que quand on est
39:13 cheminot,
39:15 enfin, cheminot, ou qu'on est...
39:17 Je sais que les policiers vont manifester vendredi
39:19 parce qu'ils veulent des primes, je sais que dans les hôpitaux,
39:21 c'est une occasion en or
39:23 les Jeux Olympiques pour dire "attention,
39:25 ça fait des mois qu'on dit "ça ne va pas,
39:27 vous ne nous entendez pas,
39:29 il n'y a pas de dialogue, on renvoie tout ça
39:31 à des dates ultérieures", et bien à un moment donné
39:33 ceux qui sont en
39:35 première ligne des sujets sur lesquels
39:37 l'actualité met les radars,
39:39 et bien en profitent. Sur les contrôleurs
39:41 cheminots,
39:43 ils ont obtenu quelque part ce que les
39:45 contrôleurs aériens ont obtenu, eux, avant
39:47 le conflit des retraites, c'est-à-dire
39:49 les contrôleurs aériens ont été exclus
39:51 de la réforme des retraites qui a touché l'ensemble
39:53 des
39:55 français.
39:57 Donc, si vous voulez, c'est une question
39:59 de rapport de force aussi, et de
40:01 dialogue à l'intérieur de l'entreprise. Et quand
40:03 on dit dialogue, c'est vraiment deux
40:05 parties qui se font face,
40:07 et dans toute entreprise, il y a un rapport de force.
40:09 Je crois que c'est quelque chose qui est
40:11 assez logique. Alors, qu'est-ce qu'ils ont obtenu ?
40:13 Ça serait très intéressant de le savoir.
40:15 Pour l'instant, ils simplement disent qu'ils ont trouvé
40:17 un accord qui lève le préavis, mais savoir
40:19 jusqu'où a été la direction
40:21 générale de l'aviation, ça serait intéressant
40:23 de connaître les modalités de l'accord.
40:25 - Mais, en même temps, on verra
40:27 avec les contrôleurs aériens, en revanche, la SNCF
40:29 s'est actée, et ce que j'ai
40:31 énoncé comme accord est bien
40:33 réel. Donc, ce matin, Bruno Retailleau
40:35 parlait de l'achat
40:37 de la paix sociale, c'est-à-dire qu'on a acheté
40:39 la paix sociale avant les Jeux Olympiques,
40:41 et c'est ce que j'évoquais en préambule de l'émission,
40:43 c'est-à-dire que ça va, en plus
40:45 du coût des infrastructures, de l'organisation,
40:47 on va avoir aussi
40:49 un coût social
40:51 assez important. Ça va coûter
40:53 très cher à l'État
40:55 d'avoir la paix pendant ces 15 jours
40:57 de Jeux Olympiques. - Si vous permettez,
40:59 rapidement, je voudrais aussi souligner que
41:01 autant quand on est
41:03 en France, qu'on veut aller par exemple
41:05 de Lille à Marseille, on peut prendre sa voiture
41:07 même si maintenant ça coûte cher avec l'augmentation
41:09 du prix de l'essence, ou on peut trouver
41:11 des moyens alternatifs de transport.
41:13 Quand on va de Paris à Pointe-à-Pitre
41:15 ou à Fort-de-France,
41:17 il n'y a pas beaucoup de moyens alternatifs,
41:19 sauf à prendre le bateau, mais c'est
41:21 quand même beaucoup plus long. Donc ce que je veux
41:23 dire par là, c'est qu'il fallait trouver
41:25 aussi des solutions parce que l'avion,
41:27 le mode de transport en avion,
41:29 aérien, est le seul
41:31 moyen de désenclaver un certain
41:33 nombre de régions. On le voit
41:35 en France, on pourrait parler du continent
41:37 africain, qui a besoin de
41:39 développer ses infrastructures.
41:41 Il faut aussi prendre en compte
41:43 le fait que se déplacer en avion,
41:45 que ce soit le 8 mai ou à d'autres
41:47 périodes de l'année,
41:49 il n'y a pas d'alternative pour certaines
41:51 populations, pour certaines régions.
41:53 On peut rappeler aussi que le train coûte
41:55 excessivement cher. Aujourd'hui,
41:57 ce n'est pas donné, une famille qui
41:59 veut se déplacer en train, il faut faire des
42:01 acrobaties pour trouver les
42:03 horaires qui, que, quoi, pour arriver
42:05 à se déplacer. Et parfois l'avion coûte
42:07 même moins cher. - Ce que vous disiez, Frédérique, sur la culture,
42:09 vous savez que je porte une loi,
42:11 c'est la reconnaissance des métiers de la médiation
42:13 sociale. Dans la médiation,
42:15 comment on crée du consensus,
42:17 comment on fait qu'à chaque partie,
42:19 ne se retrouve pas perdante
42:21 et face à face. Et c'est vrai
42:23 qu'en France, on n'a pas cette culture.
42:25 On n'a pas cette culture avec les oppositions,
42:27 vous voyez bien, la semaine nationale est devenue le vrai bac à
42:29 sable, où on est toujours en confrontation.
42:31 Et donc, on attend toujours
42:33 le rapport de force, c'est-à-dire
42:35 que l'État ne lâche pas. Et quand on
42:37 se dit "il y a les jeux, il y a les vacances,
42:39 on va perdre des points dans les sondages",
42:41 on lâche. Donc il faudrait qu'on invente cette
42:43 culture du consensus.
42:45 Et c'est vrai quand même, qu'on veuille ou pas,
42:47 on est vraiment un pays de réboussier, où
42:49 chaque fois, les corporations
42:51 se disent "c'est le moment,
42:53 on peut profiter", parce que, vous
42:55 parlez Valérie, du pistolet sur la
42:57 tombe, c'est quasiment ça. Et moi, j'espère
42:59 qu'un jour, on aura cette fabrique
43:01 de consensus, se poser le débat
43:03 en amont. Oui, on a des Jeux Olympiques.
43:05 Oui, ceux qui habitent à Paris, ça sera compliqué
43:07 pour eux. Oui, c'est certain.
43:09 Sauf que les Jeux, c'est quand même aussi une
43:11 représentation nationale. Alors, il
43:13 fallait pas les faire. Mais je pense quand même
43:15 que c'est important pour notre jeunesse.
43:17 Il y aura la Marseillaise qui sera chantée,
43:19 enfin, quand même. Donc, moi, j'entends des Parisiens
43:21 qui me disent, quand je prends mon taxi,
43:23 "ouais, mais vous, vous risquez rien à Montpellier, mais nous,
43:25 pendant un moment, on aura de la galère. Mais vous avez
43:27 les Jeux Olympiques. Paris, la plus belle
43:29 du monde aussi, donc, arrêtons toujours
43:31 de nous taper dessus comme des sourds.
43:33 On peut pas se faire plaisir d'un sommeil.
43:35 Oui.
43:37 Excusez-moi ce coup de colère. Non, non, mais
43:39 vous avez raison, tout le monde ne le partage pas, mais
43:41 tout le monde ne partage pas ce sentiment
43:43 effectivement. Allez, pour vous, on aura un hélicoptère.
43:45 Vous savez, les trucs qui se lèvent,
43:47 les drones. Je vous promets, je vais en parler
43:49 à Emmanuel, vous aurez votre drone personnel.
43:51 Vous et Christine, d'ailleurs, pour qu'elle
43:53 vienne voir les Jeux. Allez, on va marquer
43:55 une pause, on va parler
43:57 de la convocation de Mathilde
43:59 et de Manon. Beaucoup de voix s'élèvent
44:01 contre...
44:03 Elle est convoquée pour apologie
44:05 du terrorisme et beaucoup de voix
44:07 s'élèvent même de ses adversaires
44:09 qui trouvent qu'on ne doit pas
44:11 judiciariser les commentaires
44:13 politiques. A tout de suite.
44:15 Sud Radio, le 10h midi,
44:17 mettez-vous d'accord,
44:19 Valérie Exper.
44:21 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord,
44:23 Valérie Exper.
44:25 Et on est ensemble jusqu'à midi. Parlons
44:27 de cette convocation de Mathilde
44:29 Pannot, députée de la France Insoumise,
44:31 qui est
44:33 convoquée pour apologie
44:35 du terrorisme.
44:37 Effectivement, on le disait hors-antenne,
44:39 pas trop de réaction
44:41 politique.
44:43 Mais c'est une... Alors peut-être, on va
44:45 se tourner vers la femme de loi que vous êtes.
44:47 C'est très précis, quand même, l'apologie du
44:49 terrorisme. Qu'est-ce qu'on lui reproche
44:51 exactement à Mathilde Pannot ? - Sans trop
44:53 entrer dans la technique, c'est
44:55 depuis 2014
44:57 que ce délit d'apologie du terrorisme
44:59 peut être reproché à tout
45:01 citoyen. Voilà.
45:03 Monsieur, madame. Avant 2014,
45:05 et c'est
45:07 Bernard Cazeneuve qui a fait introduire
45:09 cet ajout dans le Code Pénal,
45:11 avant 2014, c'était uniquement
45:13 des organes de presse ou des médias qui pouvaient
45:15 se voir reprocher ce délit
45:17 d'apologie du terrorisme.
45:19 Et là, ce
45:21 qu'on note, quand même, et on s'en faisait
45:23 tous la réflexion hors antenne,
45:25 c'est qu'il y a une judiciarisation
45:27 croissante du débat
45:29 politique, et ça, on peut le regretter.
45:31 Moi, femme de loi, juriste, je suis très
45:33 attachée à la liberté d'expression.
45:35 Pour autant, je sais pas
45:37 s'il y a délit ou pas.
45:39 On va pas entrer dans ce débat.
45:41 Mais, tout en
45:43 étant attachée au principe qu'est la
45:45 liberté d'expression, dans une démocratie,
45:47 il faut qu'on puisse s'exprimer comme on le souhaite.
45:49 Tout en étant attachée à ce principe,
45:51 je suis aussi attachée
45:53 au respect de la loi.
45:55 Y a-t-il eu violation de la loi ou pas ?
45:57 Je n'en sais rien, mais s'il y a eu violation
45:59 de la loi, faudra que cette
46:01 violation soit sanctionnée. Je m'étonne
46:03 quand même, comme citoyenne,
46:05 c'est plus la juristique, comme citoyenne,
46:07 de voir que ça arrive en pleine campagne,
46:09 après un certain nombre
46:11 de provocations, alors on sait de qui elles viennent,
46:13 le président de l'université de Lille
46:15 était traité de nazi, et j'en passe,
46:17 des tas de provocations verbales qui sont absolument
46:19 odieuses. Mais,
46:21 bon, y a quand même, est-ce qu'on peut pas dire
46:23 qu'il y a eu une opportunité
46:25 politique, je dirais pas des
46:27 poursuites, parce qu'être convoqué, ça veut pas
46:29 dire qu'il y aura une enquête,
46:31 c'est le premier degré, première étape
46:33 avant des poursuites éventuelles,
46:35 donc ça fait le buzz.
46:37 Et nous en parlons.
46:39 - Absolument, et ça victimise
46:41 Mathilde Panot, mais ça pose la question
46:43 tout de même de cette judiciarisation,
46:45 c'est quand même assez inédit
46:47 ce qui s'est passé, peut-être...
46:49 - Je vous rappelle quand même que l'immunité parlementaire,
46:51 si ses propos se font
46:53 dans des propos politiques,
46:55 elle peut pas être poursuivie.
46:57 Mais en fait, le vrai débat, c'est
46:59 la stratégie du leader
47:01 Maximo Jean-Luc Mélenchon,
47:03 qui est tout ce venin imbécile. Sa stratégie
47:05 est très simple, il veut cliver,
47:07 Gaza, c'est pas son problème,
47:09 c'est 2027,
47:11 donc il veut récupérer les quartiers populaires,
47:13 le vote musulman, et donc
47:15 moi ce qui me gêne, c'est pour ça que je veux pas en faire
47:17 des tas de caisses, c'est que
47:19 en fait, il est dans cette stratégie
47:21 du chaos. Et donc moi je suis désolé,
47:23 mais ça tombe pas bien tout ça.
47:25 Parce que vous savez, le problème de la politique,
47:27 c'est où vous sortez vainqueur, où vous victimisez.
47:29 Donc aujourd'hui, un point
47:31 de plus, parce que Mathilde Panot va dire
47:33 "Regardez, c'est la faute d'Emmanuel Macron",
47:35 alors qu'Emmanuel Macron n'a rien à voir avec ça,
47:37 je pense qu'aujourd'hui elle sera
47:39 entendue, et donc moi je trouve qu'on fait du buzz,
47:41 et la politique c'est noble et c'est
47:43 sérieux. Et la partie, une
47:45 partie de lfi est en train
47:47 d'abaisser le niveau pour simplement
47:49 le leader maximum qui puisse
47:51 être au deuxième tour des présidentielles,
47:53 c'est tout. Ils s'en foutent de ce qui se passe
47:55 en ce moment. Ce qu'ils veulent c'est le chaos.
47:57 - Oui, mais sur la convocation en elle-même,
47:59 Frédéric Grand. - On dit
48:01 c'est la première fois qu'une présidente d'un groupe parlementaire
48:03 est convoquée pour un motif aussi grave. C'est peut-être
48:05 aussi la première fois que la présidente d'un groupe
48:07 parlementaire se comporte comme se
48:09 comporte Mathilde Panot à l'Assemblée, dans les médias,
48:11 dans la rue. Et puis le coup politique,
48:13 le coup politique qui lui est très favorable en réalité,
48:15 parce que, qui annonce
48:17 être convoquée ? C'est elle
48:19 qui tweet, c'est elle qui tente de
48:21 récupérer le sujet, c'est elle
48:23 qui a pour technique de tout politiser,
48:25 de tout conflictualiser. Mais tout ça ne fait
48:27 que servir ce que vous disiez,
48:29 cette façon de bordéliser
48:31 la société plutôt que de la judiciariser.
48:33 C'est une grosse manipulation
48:35 politique, en tout cas c'est très à leur avantage
48:37 je trouve, et comme vous le disiez, du coup
48:39 on en parle, et on parle
48:41 pas du fond, mais le fond c'est à la police
48:43 de le traiter et puis à la justice, mais en tout cas
48:45 au niveau de la communication et de la communication politique
48:47 alors là c'est excellent pour eux
48:49 parce qu'on ne fait que servir. Et puis quand
48:51 ils parlent de déni de démocratie,
48:53 c'est quand même la présidente d'un groupe
48:55 parlementaire dont le chef retraité
48:57 est seul à désigner les
48:59 responsables opposants dans leur parti.
49:01 Donc voilà, quand ils parlent de démocratie, moi ça me donne
49:03 plutôt envie de rire, même si je suis
49:05 plutôt en colère sur ce genre de sujet.
49:07 - Christine Bouillaud ?
49:09 - Oui alors factuellement,
49:11 effectivement,
49:13 ça pose,
49:15 ça permet surtout
49:17 de parler de victimisation
49:19 de la part des insoumis, mais je dirais aussi
49:21 parce que j'ai écouté ce matin
49:23 les porte-parole du Rassemblement National
49:25 qui soutiennent finalement
49:27 les insoumis en parlant d'indignation
49:29 généralisée, parce que dans le même temps
49:31 - Il faut bien qu'ils existent eux aussi.
49:33 - Mais simplement c'est que eux, ils sont visés,
49:35 en tous les cas, le numéro 3 de la liste du RN
49:37 pour les européennes,
49:39 Fabrice Leggeri, est poursuivi,
49:41 il y a une plainte qui a été déposée contre lui
49:43 pour complicité de crime contre l'humanité,
49:45 complicité de torture par la Ligue des Droits de l'Homme
49:47 et l'association Utopia 56,
49:49 pour des refoulements illégaux en mer
49:51 de bateaux de migrants à l'époque où il était
49:53 le patron de Frontex. Donc
49:55 tous ces éléments judiciaires permettent
49:57 d'alimenter aussi la machine en termes de
49:59 communication et de dire, et de se positionner
50:01 comme victime, de resserrer les rangs.
50:03 Chacun les uns autour
50:05 de leur troupe.
50:07 Moi j'ai envie de dire
50:09 il y a des lois,
50:11 et il y a des gens qui vont
50:13 effectivement faire leur travail.
50:15 A partir de là, on attendra
50:17 de savoir si, par exemple
50:19 pour Mathilde Pannot, si cette convocation
50:21 va donner suite ou simplement...
50:23 - Ça ne fera rien.
50:25 Ça risque de
50:27 tomber à l'eau, effectivement.
50:29 - Vous savez Valérie, le problème, pourquoi les gens,
50:31 les Français, ont du mal à retrouver le chemin
50:33 des urnes ? Parce que quand vous voyez ça,
50:35 est-ce qu'on part du quotidien des Français ?
50:37 On est en train de faire,
50:39 de régler des comptes. Mathilde Pannot,
50:41 Sébastien Echenu, moi c'est ceux qui me
50:43 fatiguent en ce moment dans la politique,
50:45 c'est qu'on passe du temps à
50:47 essayer de régler des comptes
50:49 entre politiques, alors que les gens s'en foutent,
50:51 les gens veulent qu'on règle le quotidien. Un dernier mot
50:53 sur Jean-Luc Mélenchon quand même. Pendant
50:55 les dernières présidentielles, c'était
50:57 celui qui avait le capital le plus important.
50:59 Est-ce que vous connaissez la retraite
51:01 de Jean-Luc Mélenchon ? Parce que moi j'ai des
51:03 retraités qui m'écrivaient "les filles, vous êtes
51:05 avec le président des riches". Mais Jean-Luc
51:07 Mélenchon, sa retraite, c'est 100 000
51:09 euros par an, 8 500
51:11 euros par mois.
51:13 Il n'a jamais bossé, si ce n'est que
51:15 des mandats politiques. Et il se débrouille,
51:17 parce qu'il est excellent, à expliquer
51:19 que la Macronie, horizon,
51:21 modem, ce sont des gens qui s'en mettent plein
51:23 les poches. C'est pour ça que des fois j'ai envie de dire
51:25 quand même aux Français, ou alors on est mauvais,
51:27 on a besoin de vous d'ailleurs pour faire la communication,
51:29 cher Frédéric, parce qu'il faut dire
51:31 des vérités. 8 500 euros
51:33 par mois de retraite, il a travaillé 3 mois dans sa vie.
51:35 Et il vient nous expliquer à nous qu'on est
51:37 des gros méchants, des gros vilains, et des
51:39 patrons de riches. Donc à un moment donné, j'ai envie
51:41 de dire aux gens, "les filles, ça suffit
51:43 à un moment donné. Il y a
51:45 une partie d'elle et fille, mais qu'une petite partie.
51:47 J'enlève Garido, Corbière,
51:49 Clémentine Autain ou Ruffin,
51:51 et d'ailleurs vous verrez qu'ils montent dans les sondages,
51:53 qui sont vraiment, vous savez,
51:55 la guerre permanente. On les voit
51:57 à l'Assemblée, le couteau entre les dents.
51:59 Je vois ces jeunes comme Léaumain ou
52:01 Vannier, j'ai fait des débats avec eux, y compris chez vous,
52:03 on a l'impression qu'ils vont vous sauter
52:05 la gorge. Mais la politique, c'est du calme,
52:07 c'est de l'humilité, c'est de
52:09 l'action intelligente, c'est de la prospective.
52:11 Là, il n'y en a pas. C'est la recherche
52:13 du chaos permanent. - Et ça fonctionne,
52:15 je vois un sondage,
52:17 c'est Talouna pour
52:19 Challenge et M6,
52:21 donc intention de vote pour les élections
52:23 européennes auprès des électeurs musulmans,
52:25 38% voteraient
52:27 LFI, 14%
52:29 pour la liste PS,
52:31 8% pour les écologistes,
52:33 1% pour la liste reconquête,
52:35 etc., 6% pour les
52:37 Républicains et 6% pour les... - Mais tout est dit.
52:39 - Donc ça veut dire que cette stratégie fonctionne.
52:41 - Mais ils ont inventé
52:43 un enjeu électoral,
52:45 une question qui ne
52:47 concerne ni l'Europe, ni la France
52:49 directement, ça concerne des gens, des
52:51 communautés, ça concerne
52:53 des gens. Mais ils ont inventé
52:55 cet enjeu pour en faire un enjeu
52:57 électoraliste,
52:59 mais qui est quand même, je pense,
53:01 très confiné. - Et un seul coup, à mon avis.
53:03 - Et voilà, un seul coup, très confiné, donc
53:05 ils n'iront pas loin avec ça, mais par contre,
53:07 ils font beaucoup de mal à la politique
53:09 et à la démocratie, même s'ils prétendent
53:11 en être les défenseurs. - C'est eux qui disent
53:13 que ce n'est pas de la démocratie
53:15 cette convocation.
53:17 - Vous savez que Jean-Luc Mélenchon,
53:19 c'est lui qui décide tout seul, Valérie,
53:21 on le sait très bien. Il décide
53:23 tout seul de tout avec Manuel Bompard.
53:25 Et encore une fois, je ne suis pas
53:27 certain d'ailleurs que ça serve
53:29 les musulmans, parce que c'est quoi
53:31 ce pays ? Ce pays, c'est la
53:33 laïcité, c'est la liberté.
53:35 Tout le monde doit s'entendre, on est quand même dans un pays
53:37 fraternel et la démocratie
53:39 existe. Toute la journée, ils nous donnent des
53:41 leçons de démocratie et c'est le Tché
53:43 qui décide tout seul.
53:45 Je fais le pari, vous verrez que
53:47 François Ruffin, qui est quelqu'un de bien,
53:49 je vous fais le pari Valérie que dans quelque temps, des dossiers
53:51 vont sortir sur François Ruffin
53:53 parce qu'il va gêner le Tché.
53:55 - Christine, commentaire ?
53:57 - Oui, c'est effectivement
53:59 des affaires judiciaires.
54:01 C'est que le début d'une procédure judiciaire.
54:03 On n'a pas été
54:05 les chercher entre quatre murs
54:07 et les mots prononcés pour défendre
54:09 par exemple Mathilde
54:11 Panot, on a l'impression
54:13 Jean-Luc Mélenchon avait parlé
54:15 d'événements sans précédent dans l'histoire.
54:17 On voulait faire taire les insoumis,
54:19 etc.
54:21 Bon, non, les insoumis
54:23 ne sont pas baïonnés et puis pour l'instant
54:25 elle est juste convoquée pour
54:27 s'expliquer ou pas d'ailleurs
54:29 puisqu'après on a le droit au silence si je ne me
54:31 trompe pas sur le plan pénal.
54:33 Je pense que tout ça
54:35 permet aussi de faire de la
54:37 on va dire du ressoudage
54:39 de communication autour d'un candidat
54:41 et autour d'une campagne.
54:43 C'est vrai que
54:45 c'est parfois un petit peu compliqué.
54:47 Aujourd'hui on voit très bien par exemple la candidate
54:49 pour les européennes, pour les insoumis
54:51 elle est un peu débordée par
54:53 la figure tutélaire du grand chef
54:55 et on n'entend plus trop.
54:57 C'est compliqué pour ça.
54:59 Et donc le sujet des européennes
55:01 là pour l'instant pour les français
55:03 il est effectivement très très loin. Je rappelle quand même
55:05 que la législature européenne
55:07 se termine à la fin de la semaine.
55:09 C'est les derniers jours de
55:11 cette mandature. Donc il serait intéressant
55:13 de quand même se poser sur les vrais sujets européens
55:15 sur lesquels on est en train de se
55:17 prononcer le 9 juin prochain.
55:19 Merci à tous les quatre.
55:21 Tout de suite André Bercoff.
55:23 Très bonne journée sur Sud Radio.
55:25 Parlons vrai.