Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce lundi, il s'intéresse à un jeu vidéo destiné à aider les enfants atteints de dyslexie, développé par la société Poppins.
Retrouvez "Les initiatives positives" sur : http://www.europe1.fr/emissions/initiative-a-impact
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00:00 (Générique)
00:02 Europe 1, 6h48, les initiatives positives.
00:04 Bonjour Jean Z.
00:06 Bonjour Alexandre, bonjour Amélie.
00:08 Ce matin on parle d'un jeu vidéo destiné à aider les enfants atteints de dyslexie.
00:12 Oui, un joli décor de dessin animé, un personnage qu'il faut guider avec dextérité pour éviter les nombreux pièges et ne pas tomber dans l'eau.
00:18 En apparence, le programme développé par la société Poppins, qui porte le même nom que Marie Poppins, ressemble à un jeu vidéo comme les autres.
00:25 Pourtant, il assure le suivi des troubles de l'apprentissage, trouble de l'apprentissage autrement appelé dys-D-Y-S.
00:30 Le plus connu de ces troubles est effectivement la dyslexie, un trouble de la lecture, désormais mieux connu, mieux entouré en France.
00:37 La Fédération Française des Dys estime qu'entre 6 à 8% de la population en souffre, soit plus d'un million d'enfants, 1,3 million d'enfants environ.
00:43 C'est beaucoup. Une dyslexie qui se révèle généralement en CP et qui arrive parfois accompagnée d'autres troubles liés à la dyspraxie,
00:50 qui touche à la coordination des gestes, la dysphasie pour l'expression orale ou encore la dyscalculie qui concerne les nombres comme son nom l'indique.
00:57 Où l'on découvre que les jeux vidéo n'ont pas que des défauts. Comment un jeu vidéo peut-il aider ces personnes justement ?
01:03 Déjà le jeu a été développé, Poppins a été développé à destination des enfants de 10 à 11 ans.
01:07 Un jeu vidéo conçu notamment avec Ubisoft, c'est les géants français du jeu vidéo. Un jeu disponible sur tablette et smartphone.
01:12 C'est donc du tactile, plus facile à jouer. L'application réunit plus de 25 jeux et s'adapte aux divers troubles dont je viens de parler,
01:19 de la dyslexie à la dyspraxie. Le jeu est le fruit de 5 ans de recherche déjà, avec des sciences cognitives par exemple.
01:25 Il est né d'un constat, 45 minutes par semaine de prise en charge au lieu de 10 à 30 minutes 5 fois par semaine selon les recommandations du Collège Français d'Orthophonie.
01:33 Le parcours des enfants de 10, le parcours de soins est insuffisant en France. Poppins a été testé pendant 8 semaines lors d'un essai clinique.
01:40 Les conclusions, des progrès en précision, en rapidité de lecture. Il y a du mieux côté orthographe également et une meilleure reconnaissance des soins.
01:48 Les parents aussi font partie de la fête. L'interface est disponible en ligne pour eux, afin de suivre les progrès de l'enfant.
01:57 On peut même parler, échanger avec d'autres parents pour se filer des conseils.
02:01 - Alors si c'est un médicament, c'est quoi la possélogie ?
02:04 - Alors s'il y en a des enfants qui nous écoutent, qui écoutent Europe 1 et qui se disent que Poppins est la bonne occasion pour jouer non-stop.
02:11 - Mais exactement ! - Mais j'ai une mauvaise nouvelle ! Poppins bloque tout seul, à 20 minutes quotidienne de son utilisation, face au risque de surconsommation des écrans.
02:19 - On ne reprend pas une pathologie par une autre. - Exactement. C'est aux parents de décider d'outrepasser cette limite ou pas.
02:25 Voyant s'il y a des progrès par exemple, de se dire "bon allez, on va prendre 10 minutes de plus".
02:29 Généralement, on joue le soir après les devoirs, c'est 5 fois par semaine, 3 à 5 fois selon les besoins, les demandes et les progrès.
02:34 Il y a un prix de l'abonnement, ça va de 26 à 39 euros par mois, ce coût est pris en charge en partie par certaines mutuelles.
02:41 Et puis à noter que c'est pensé comme un assistant, une aide complémentaire à l'orthophonie.
02:46 Cela ne se substitue pas aux consultations avec un spécialiste.
02:49 - Merci Jean Z, les initiatives positives sur Europe 1. A demain. - A demain !