Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce mercredi, il s'intéresse à la startup Pixacare qui mise sur une application permettant d'accélérer la cicatrisation.
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00:00 - Les initiatives positives. - Bonjour Jean Z. - Bonjour Lionel, bonjour Omblede. - Ce matin on parle
00:04 intelligence artificielle et cicatrisation. - Elle s'occupe de tout cette intelligence artificielle, c'est quand même incroyable. C'est le drôle de mariage
00:11 que tente de célébrer la startup Pixacare, fondée en 2019 avec le soutien d'un professeur et chirurgien plasticien
00:16 du CHU de Strasbourg. Son objectif est bien de développer une application permettant rien de moins que d'accélérer la cicatrisation.
00:23 - Alors dites-nous comment fonctionne cette application ? - Alors ça va moins vite que dans certains films de super-héros hollywoodiens comme Wolverine
00:29 Wolverine qui cicatrise très très vite. - Ah bah oui avec les griffes qui sortent de la main, il faut que tu cicatrises vite.
00:31 - Là ça va moins vite, ça se passe sur téléphone, c'est pour les professionnels.
00:36 Et via une application le médecin prend tout simplement en photo les plaies des patients.
00:39 Il donne quelques informations clés sur le contexte de la blessure et grâce à un algorithme maison.
00:44 Alors quand je dis algorithme ou intelligence artificielle, ici c'est pas celle dont on parle le plus ces derniers temps, depuis deux ans.
00:49 Et l'arrivée de ChatGPT, c'est pas une IA avec qui on discute.
00:52 Elle donne plutôt des résultats et des résultats très précis et du coup le professionnel de santé il accède à de nouvelles
00:57 informations afin de réaliser un suivi en fait complet de cette cicatrisation. Le premier objectif c'est, je le disais, donc d'établir le bilan le plus précis
01:04 possible de la cicatrice. Ça permet d'accélérer justement cette cicatrisation parce qu'on va s'adapter.
01:10 Le second objectif de cette intelligence artificielle est de centraliser toutes les informations que vous voyez en face en fait de votre médecin ou d'un personnel
01:16 hospitalier. Tous les professionnels de santé peuvent suivre l'évolution de la cicatrisation. Ils ont accès aux mêmes informations et cela réduit
01:23 notamment les durées d'hospitalisation et la fréquence des consultations. Et mine de rien, ça concerne pas mal de monde.
01:29 TicSacAir ambitionne même de faciliter le parcours de soins de 2,5 millions de personnes souffrant de plaies chroniques en France.
01:35 Et ils en sont à combien aujourd'hui ?
01:37 Alors la start-up strasbourgeoise installée dans le campus médical de Nexmed revendique le suivi de 70 000 patients pour 400 000 photos.
01:44 C'est très bien, c'est pas 2,5 millions mais c'est très bien. C'est pour ça qu'elle a réalisé une levée de fonds de 3 millions d'euros récemment
01:50 pour continuer justement ce développement. Elle mise sur la possibilité, étude à la pub, de réduire d'un tiers le temps de cicatrisation
01:56 et de diminuer de moitié les consultations de suivi. C'est la sécu qui va être contente.
02:00 TicSacAir qui espère devenir le leader européen du suivi de cicatrisation assisté par intelligence artificielle d'ici à 2030.
02:06 Avec en vue d'abord la validation réglementaire des algorithmes d'analyse, parce qu'il faut quand même les faire valider.
02:11 Et puis ensuite il y a le financement d'études cliniques pour mesurer l'impact de cette télésurveillance. Alors pourquoi tout ça ?
02:16 Eh bien pour pouvoir proposer un jour le remboursement par l'assurance maladie de cette application.
02:21 C'est ce qui sera déterminant. Merci Jean-Zeb, les initiatives positives tous les matins sur Europe.