• il y a 7 mois


Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcription
00:00 Olivier, bonjour, vous habitez Béziers, votre sentiment sur ces sujets ?
00:04 - Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:06 Écoutez, mon sentiment sur le sujet, c'est que je suis lassé de la lâcheté de l'État
00:12 parce qu'il y a des mesures à prendre qui sont simples.
00:16 Et la première, ça ferait déjà la révision de l'ordonnance de 45
00:19 qui régit la justice pour les mineurs.
00:22 Et actuellement, je pense ne pas me tromper en disant qu'un jeune d'après-guerre
00:27 n'est pas du tout, dans la mentalité, dans les actes, un jeune de nos jours.
00:30 Donc il y a la responsabilité des parents, qu'on soit bien clair,
00:33 il y a des défauts d'éducation qui sont flagrants.
00:36 Comme il a été indiqué tout à l'heure, il y a aussi des fois des notions de religion
00:39 qui viennent s'intégrer là-dedans.
00:41 Et pour moi, il suffirait dans un premier temps de remettre le respect
00:46 comme première valeur, que ce soit dans l'éducation,
00:49 que ce soit dans les forces de l'ordre et un petit peu partout,
00:51 qu'on assainisse, entre guillemets, cette situation,
00:54 quand je vois les violences qui ont eu lieu, ce policier qui a été renversé
00:58 par un mec de 17 ans, je suis outré, extrêmement outré.
01:02 Et quand on voit les sujets judiciaires, c'est ce que je vous disais,
01:04 revoir l'ordonnance de 45, quand on voit l'affaire de Samara
01:07 où la religion a été mise au milieu d'une pauvre gamine
01:10 à qui il s'est fait tabasser, arrêtons tout, appelons les sources,
01:14 nous ne pensons pas à tout. - Une fois qu'on a dit ça, on fait quoi ?
01:16 Moi j'ai l'impression de faire les mêmes émissions,
01:18 avec parfois les mêmes remarques, parfois avec les mêmes observations,
01:22 parfois avec les mêmes solutions proposées qui n'en sont pas d'ailleurs.
01:27 Donc si vous avez une solution, il faut vite la dire.
01:29 - Je la dis parce qu'à la révision d'ordonnance de 45,
01:33 on reprend la justice et on arrête de dire qu'un enfant de 16 ou de 17 ans
01:37 actuellement n'est pas responsable. - Non mais je suis d'accord avec vous, mais...
01:39 - Gabriel Attal ne l'annoncera pas. - Non, d'abord, je trouve que vous avez raison,
01:43 vous avez raison à court terme, vous avez raison,
01:46 c'est-à-dire que le mal est beaucoup plus profond, si j'ose dire.
01:50 Le souci, c'est qu'on a eu un modèle, France,
01:53 qui a existé pendant des années et des années, qui était l'assimilation.
01:58 Donc ceux qui arrivaient de l'extérieur acceptaient l'idée,
02:02 qui n'est pas forcément agréable d'ailleurs, de renoncer à une part de leur culture
02:06 pour le mieux vivre ensemble.
02:08 Et on a cité 50 fois les mêmes exemples, les parents italiens demandaient
02:12 à leurs enfants de ne pas parler italien.
02:15 Tout ça avait un but, l'assimilation.
02:17 Et vous aviez des gens qui étaient plus français que les français,
02:19 qui voulaient être plus français que les français.
02:21 Aujourd'hui, on a un modèle différent, au nom d'ailleurs de la tolérance,
02:26 et ça a été parfois des idées très généreuses,
02:28 on a dit à l'américaine "viens comme tu es", ça c'est dans les années 80,
02:31 on va s'enrichir de nos différences.
02:33 CSES, racisme, c'est toutes ces années 80 qui arrivent avec une idéologie différente.
02:38 Et aujourd'hui on se rend compte des difficultés que ça met en place,
02:43 parce que pendant des années on a dit à tous ces jeunes gens,
02:46 "sois comme tu es, viens avec ta différence",
02:49 si aujourd'hui on leur dit le contraire, ça peut poser aussi des problèmes.
02:53 Donc la solution elle n'est pas facile.

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