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00:00 [Musique]
00:10 À la périphérie de la ville de Boakye, capitale de la région de Gwébké, située au centre de la Côte d'Ivoire, à quelques 400 km d'Abidjan, Viviane nettoie son champ de manioc, sans grand espoir de vendre un jour sa récolte à prix d'or.
00:25 Ça paye pas bien. Moi-même, dernièrement, j'ai vendu un tricycle. Ça n'a pas marché. On dit qu'on paye pas sur le marché, donc quand ils viennent prendre en gros, ça paye pas bien.
00:37 Même son de cloche dans le champ voisin, Woundry, d'été déjà son manioc, arrivait à maturité.
00:43 Si l'État peut faire une usine de manioc pour nous ici, on va avoir assez de clients pour venir chercher. Peut-être qu'on peut arranger aussi. Sinon, ça là, on ne fait pas beaucoup. Un peu, un peu là. C'est quand tu prends pour faire manger. Quand ils en ont là, à ton retour, il n'y a rien de tamé.
01:02 Cultivé dans les quatre coins du pays, le manioc, à la différence de nombreux produits vivriers, est transformé en plusieurs dérivés, notamment en pâtes de manioc, également appelées plakali et en atchéke.
01:13 Comme la plupart des produits vivriers, une bonne quantité des dérivés du manioc se retrouvent ici, sur le marché du Gros-de-Boisquet, pour exportation vers des pays limitrophes, dont le Mali et le Burkina Faso.
01:25 Mais la filière a souffert de la mesure d'interdiction d'exportation de produits vivriers décidée par le gouvernement, le 15 janvier 2024.
01:33 Les agréments que ça nous a posé, vraiment, ça nous a mis dans beaucoup de difficultés et beaucoup de réflexions. Parce qu'on a trouvé que vraiment, c'est la seule activité que nous avons.
01:43 On ne pouvait pas contourner la décision de l'État. Donc il faut forcément qu'on vienne avec le camion dans le marché maintenant pour faire le déchargement.
01:52 On n'a pas pu faire le concert de nos pertes, mais quand même, il y a eu des pertes.
01:56 La filière ignable et les activités du marché du Gros-de-Boisquet en général n'ont pas été épargnées non plus.
02:02 On n'a pas payé les ignables, on n'a pas eu de commandes. On s'est resté dans nos magasins et ça a pourri.
02:09 Comme je l'ai dit, l'ignable c'est pénible, ça pourrit.
02:14 Donc, deux mois, ça aide les petits, il y a la chaleur. Il faut que l'ignable, c'est compliqué.
02:25 Cette mesure nous a impacté très très négativement. Parce qu'elle s'attaquait au cœur du métier du marché du Gros-de-Boisquet.
02:38 La mise à disposition des produits viviers sur tout le marché, notamment le marché de la sous-région.
02:43 Nos commerçants ont subi des pertes énormes.
02:48 Vous savez, l'écosystème fonctionne avec un certain nombre de partenaires.
02:57 Ils sont financés généralement par Postgred, les sports, par leurs clients qui sont dans la sous-région.
03:04 Ils avaient déjà préfinancé les productions, bonchamps.
03:10 Donc, quand la mesure a été prise, ils avaient l'argent qui était stocké, ils avaient les camions qui avaient à disposition de la production et qui devaient partir et la mesure est venue.
03:20 Le directeur général de l'Office d'Aide à la Commercialisation des Produits Viviers, ou OCPV, de reconnaître que cette mesure a péturbé la filière.
03:28 La situation a été portée à la reconnaissance de la hiérarchie et un comité a été mis sur place pour examiner ces cas.
03:35 Et des mesures, des dérogations ont été prises pour ces produits-là.
03:39 Et puis, évidemment, bon, il y a certains produits qui, j'allais dire, se détériorent très rapidement.
03:45 Bon, c'est vrai qu'une partie a été perdue, mais ils ont pu sauver une bonne partie.
03:49 Les acteurs de la filière IE n'ont nulle part été impactés par la mesure. Ils l'ont plutôt salué.
03:55 Le riz méhom, ici, ça suffit pas. Si ça suffit, on peut, si c'est beaucoup, si c'est bien produit, beaucoup, ça nous suffit.
04:05 On peut donner partout, n'importe où. Si tu as besoin que tu vas donner quelque chose à Oyeyé, c'est que toi, méhom, tu as recherché.
04:14 À l'heure de la méhom, où on est là, à l'heure du riz, la méhom, ça commence à malguer.
04:20 Cette mesure gouvernementale a eu des retombées positives sur le marché national.
04:24 16 jours après, nous avons fait un peu le tour des marchés. Et ce que nous avons constaté, c'est que les marchés étaient suffisamment approvisionnés.
04:34 En tout cas, les commerçants ont pu s'approvisionner. Et donc, il y avait à manger pour tout le monde, aussi bien à Bidjan qu'à l'intérieur du pays.
04:43 Les grossistes avaient des stocks de produits dans leurs magasins. Et nous avons constaté, effectivement, que les prix également avaient baissé.
04:52 Depuis le 22 février 2024, la mesure d'interdiction d'exportation de produits vivriers a été plutôt aménagée par le gouvernement.
05:00 Le gouvernement a demandé que désormais, toute exportation de produits vivriers soit soumise à une autorisation préalable.
05:07 Ça veut dire quoi ? Que nous allons observer, lorsque vous voulez faire sortir des produits du pays, nous allons observer les disponibilités au niveau local.
05:16 Si la production qui est là peut nourrir les Ivoiriens et permettre d'exporter un sur plus, on vous autorisera à faire sortir.
05:27 Mais si nous rendons compte que ce qui est là n'arrive même pas à couvrir les besoins alimentaires de nos populations, alors nous n'allons pas vous permettre de faire sortir.
05:36 Ou alors, si vous avez demandé à faire sortir 10 tonnes, nous vous demanderons de faire sortir 2 tonnes.
05:41 Atteindre la souveraineté alimentaire avec à la clé l'autosuffisance en riz reste un défi pour la Côte d'Ivoire, où la population ne produit pas toujours ce qu'elle consomme, selon les experts.
05:52 Peh !
05:52 Merci.