Alternance : vers la fin de l'aide à l'embauche, qu'en pensez-vous ?

  • il y a 5 mois
Débat avec Elisabeth Lévy, Amine El Khatmi et Eric Revel

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-04-16##

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Transcript
00:00 - Il est 8h28, Éric Revelle, Aminel Katmi, Elisabeth Lévy.
00:05 Tiens, on va s'interroger sur des chiffres, et notamment sur des aides.
00:11 Le quoi qu'il en coûte, c'est loin derrière nous, Éric Revelle.
00:15 Alors, je le disais tout à l'heure, juste avant la petite pause,
00:19 le 6 janvier 2023, le ministère de l'Economie l'assurait,
00:24 l'aide de 6 000 euros à l'embauche d'un alternant sera maintenue jusqu'à la fin du quinquennat.
00:29 Patatras, on change tout, c'est terminé, Éric, c'est ça.
00:33 En tout cas, c'est ce qu'on a cru apprendre hier.
00:36 - Oui, c'est ça, c'est une information des échos.
00:39 Alors, cette aide de 6 000 euros à l'embauche,
00:43 elle devait permettre de fluidifier les emplois des gens de moins de 30 ans,
00:49 des jeunes de moins de 30 ans.
00:51 Donc, l'arrêt brutal alors que la promesse...
00:55 - Que la promesse, oui, Éric ?
00:57 On ne vous entend plus, votre micro a été coupé.
01:01 - Censure !
01:02 - Oui, censure, donc pour Éric Revelle.
01:04 - Il a éclaté.
01:05 - Terminé le 4 mille.
01:06 Non mais ça c'est de la politique, c'est-à-dire qu'un jour on vous dit blanc,
01:10 le lendemain on vous dit noir, jaune, vert, etc.
01:13 - Mais les caisses sont vides, cher Patrick, vous avez bien compris.
01:16 Pardon, je coupe la parole à Elisabeth, vous avez bien compris que...
01:20 - Bah non, je ne parlais pas.
01:22 - La dégradation des comptes publics est devenue plus que problématique,
01:29 au point de produire une crise au sommet de l'État,
01:32 puisque manifestement le président de la République
01:34 semble reprocher à son ministre de l'Économie
01:38 de beaucoup commenter la situation,
01:40 alors qu'il en est responsable depuis sept ans.
01:43 Donc on est en train de chercher des économies partout où c'est possible,
01:47 on demande aux collectivités d'en faire,
01:50 on annonce une nouvelle réforme de l'assurance chômage,
01:54 qui d'ailleurs risque d'avoir des conséquences sur le plan électoral
01:58 au moment des européennes,
02:00 donc effectivement ils reviennent sur des engagements
02:02 parce que la situation de la France est plus que compliquée.
02:06 - Oui, c'est ça, on a joué un peu les cigales.
02:09 En même temps on a sauvé un peu l'économie,
02:11 ce que disent certains à un moment donné en mettant de l'argent,
02:14 mais je pense qu'on l'a fait un peu sans distinction.
02:17 Autant il y a des secteurs qui méritaient,
02:19 d'autres peut-être un petit peu moins.
02:20 Elisabeth Lévy, votre ressentiment sur cette question ?
02:22 - Oui, il y a un scénario qu'on pourrait écrire
02:25 qui s'appellerait "panique à Bercy",
02:27 là visiblement c'est la panique.
02:29 Juste sur le couac Élisée Matignon,
02:33 si vous voulez, Emmanuel Macron était quand même
02:36 le patron de Bruno Le Maire pendant ses sept ans,
02:39 c'est quand même un peu compliqué de dire que Le Maire est responsable et pas lui,
02:42 parce que par exemple sur le couac il en coûte,
02:44 je pense qu'Emmanuel Macron était très favorable,
02:48 comme vous dites Patrick, c'était absolument sans discernement,
02:52 ça conquistait les gens dans l'idée que finalement travailler,
02:55 c'était quand même plutôt un problème qu'une solution.
02:58 Donc il y a évidemment,
03:01 on a déjà parlé de notre addiction à l'argent public,
03:04 mais je voudrais vous soumettre simplement un sentiment,
03:07 je ne sais pas s'il est justifié,
03:09 mais on a l'impression que chez Emmanuel Macron,
03:11 il y a un peu quelque chose de, vous savez,
03:13 Louis XV c'était après moi le déluge,
03:15 et c'était la fin de la monarchie, je vous le signale,
03:18 ça commence à sentir le roussi,
03:21 donc il y a un peu un côté comme ça, non ?
03:24 - Je ne sais pas, Eric Revelle qu'on a retrouvé, son micro est ouvert.
03:27 - Ah on l'a retrouvé ? - Oui.
03:29 - Oui, je ne sais pas à quel moment j'ai été coupé,
03:32 mais on est dans un paradoxe, une incohérence incroyable,
03:34 puisque Macron a fait du retour au plein emploi en 2027 son mantra économique,
03:38 donc supprimer des aides,
03:40 même encore une fois si chaque entreprise
03:44 préfère embaucher sur un carnet de commandes que sur des aides,
03:47 mais supprimer des aides alors qu'on ne fait pas de réforme structurelle
03:50 sur le train de vie de l'État dans ce pays,
03:52 ça me semble totalement incohérent.
03:54 - Est-ce qu'il y avait des abus ? Peut-être, non aussi ?
03:57 - Oui, d'accord, mais vous avez à juste titre, Patrick, rappelé
04:00 que normalement cette mesure, elle devait s'appliquer jusqu'à la fin 2027,
04:04 précisément parce que 2027,
04:06 c'est la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron,
04:09 et il espère bien au moins tenir une promesse,
04:11 celle du retour au plein emploi cette année-là.
04:14 Donc c'est quand même absolument incroyable,
04:16 et je rappelais aussi, je ne sais pas si vous avez vu,
04:18 mais dans la formation, dans ce qu'on appelle les comptes personnels
04:20 de formation des salariés,
04:22 maintenant il y a un reste à charge aussi de 100 euros.
04:25 En fait, Bercy cherche des économies de toutes parts,
04:28 c'est un peu la panique à bord,
04:30 puisqu'il faut essayer de combler le déficit budgétaire,
04:33 essayer de convaincre les agences de notation,
04:36 vous savez, les fameux moudistes en Arendt-Pourze,
04:39 et autres qui vont donner leur avis le 26 avril prochain
04:42 sur la dette française,
04:43 il faut essayer de les convaincre qu'on est de nouveau vertueux,
04:46 financièrement, mais je crains que ça ne suffise pas,
04:49 et puis sacrifier des aides, finalement,
04:52 à l'emploi sur l'autel des économies budgétaires,
04:56 plutôt que faire des réformes structurelles du train de vie de l'État,
04:58 ça me semble absolument, enfin, totalement incohérent.
05:02 – Bon, donc on coupe et on taxe, c'est ce que je disais,
05:05 en fait, ce matin, ce qu'on a évoqué,
05:07 c'est l'excellence française, d'autres parmi les taxistes.
05:10 – Vous avez raison, bon résumé.
05:11 – Non mais on coupe et on taxe, voilà,
05:13 bon, il faut chercher de l'argent, 20 milliards au minimum,
05:17 moi je le disais, mais on fera un débat, Éric Revelle,
05:19 parce que s'il faut chercher de l'argent,
05:21 il y a quand même des endroits, on les mettra sur la table,
05:23 où on peut trouver de l'argent.
05:24 – Mais où ?
05:25 – Ah ben non, dites-le nous !
05:27 – Alors, tiens, peut-être dans les poches,
05:29 allez, dernière minute, dans les poches de Carlos Tavares,
05:32 Éric Revelle, c'est logique ou pas, ça,
05:35 ça touche 36 millions d'euros cette année,
05:37 il y a l'Assemblée Générale qui va être assez houleuse aujourd'hui,
05:39 chez Stéphane Lentis, qu'est-ce que vous en pensez ?
05:41 – Alors, attendez, parce que, pardonnez-moi,
05:43 mais il ne peut pas y avoir de vastes communiquants
05:45 entre la rémunération privée d'un dirigeant,
05:47 même si elle est exorbitante, et les finances publiques.
05:50 Pour reprendre une raison très simple,
05:51 c'est que le privé ne finance pas de cette manière publique,
05:53 on n'est pas du tout dans la même échelle, pardonnez-moi.
05:55 – Oui, sauf que le privé a parfois…
05:56 – Si vous voulez faire les poches de Tavares pour combler le déficit budgétaire,
05:59 on a 36 millions d'euros d'un côté,
06:01 et 154 milliards d'euros de déficit budgétaire de l'autre.
06:04 Non, ce qui est vrai aussi, c'est que Tavares a réussi,
06:07 avec le nombre de marques qu'a agglomérées Stéphane Lentis,
06:11 des résultats très importants.
06:13 Alors après, vous pouvez trouver que c'est exagéré,
06:15 que, vu les problèmes de pouvoir d'achat en France,
06:17 évidemment, des rémunérations comme celle-là sont absolument faramineuses,
06:21 mais est-ce qu'elles sont illogiques,
06:25 quand on regarde la façon dont, encore une fois,
06:29 Stéphane Lentis a aggloméré des marques,
06:31 comme en Tavares a relancé l'ensemble ?
06:33 Évidemment, ça paraît presque…
06:37 – Oui, c'est un peu des passions tristes quand même.
06:41 – Imaginez que vous pouviez combler le déficit budgétaire français
06:45 en faisant les poches de Tavares.
06:46 – Non, non, non, non, je ne suis pas allé jusque-là.
06:50 Puis lui, il dit qu'il y a un contrat qui a été signé,
06:53 il y a bien aussi des grands footballeurs qui sont payés des millions,
06:56 bon c'est un petit peu différent.
06:58 On verra si les grands footballeurs qui sont payés des millions
07:01 réussissent des exploits.
07:02 – Vous savez, Mbappé gagne beaucoup plus d'argent que Tavares.
07:05 – Non, pas forcément, non, parce que c'est aussi le PSG.
07:07 Bon, d'accord, écoutez, on verra bientôt demain matin.
07:10 – Mbappé gagne plus de 36 millions d'euros par an.
07:13 – Et on commentera justement le résultat du PSG ce soir à Barcelone.
07:17 Est-ce que Mbappé est capable de marquer par exemple 3 buts
07:19 comme il l'avait fait il y a 3 ans ?
07:21 Bien sûr, et permettre aux parisiens de se qualifier.
07:23 8h35, dans un instant, l'invité de Jean-Jacques Bourdin jusqu'à 9h.
07:27 Et vous pourrez commenter.

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