Manouchian au Panthéon : en quoi est-ce un événement ?

Sud Radio

Avec Elisabeth Lévy et Françoise Degois   Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry    Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/    Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr   ##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-02-21##

Transcript

00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Benjamin Gleize.

00:05 8h26 sur Sud Radio, dans un instant l'invité politique de Patrick Roger, Sébastien Chenu, député du Nord et vice-président du Rassemblement National.

00:12 Ici là, bien sûr, avec Élisabeth Lévy et Françoise de Goua, j'aimerais qu'on termine, tout de même qu'on en parle, Missa qui est Méliné Manouchan,

00:19 qui rentre au Panthéon aujourd'hui. Tout d'abord, Élisabeth, que retenir ? En quoi c'est un symbole pour vous, cette entrée au Panthéon ?

00:27 - Je crois que là-dessus, Françoise l'a dit, c'est un symbole d'abord de la résistance, d'abord du fait qu'il y a beaucoup de Français aussi,

00:36 faut pas non plus nous expliquer que la résistance n'a été faite que par des étrangers, en plus ils étaient communistes, ils étaient arméniens,

00:43 il y avait à la Moïe, c'était quand même la résistance juive, je tiens à le rappeler. - On peut se le dire ? On a le droit ?

00:49 - Voilà, on a le droit aussi de le dire, mais évidemment c'est un symbole. Ce qui m'agace un peu, si vous voulez, c'est le côté comme si

00:56 la France, c'était la une de Libé hier, la France enfin aux étrangers, la France enfin reconnaissante. Moi je crois pas du tout, il y a des monuments

01:04 à des tas d'étrangers dans ce pays, si vous voulez, arrêtons de faire passer la France pour un pays de rances et xénophobes.

01:10 Voilà, et après il y a la polémique sur Marine Le Pen, j'en ai parlé hier, je ne suis pas d'accord avec Françoise, je pense que

01:16 voilà, maintenant c'est plus le temps du deuil privé, donc...

01:20 - Mais moi je ne pique pas Marine Le Pen, je pique Emmanuel Macron, est-ce qu'il a besoin, j'aimerais vous entendre là-dessus,

01:29 est-ce qu'il a besoin lundi matin d'aligner comme ça Marine Le Pen, écouter avec Macron un coup le Rassemblement National

01:36 et dans l'arc républicain, un coup il n'y est plus, Gabriel Attal dit qu'il y est, lui... Donc c'est ça le problème, le problème c'est le jeu

01:42 permanent de ce président avec le Rassemblement National, après il y a la lourdeur du passé du RN qui peut expliquer, comment dirais-je,

01:51 le fait que des gens de la famille, notamment la fille de Joseph Epstein, dit "j'aimerais bien qu'elle n'y soit pas".

01:57 Mais moi je suis comme vous, je n'ai pas ce sujet-là d'exclusion de Marine Le Pen, je considère que Marine Le Pen, écoutez, elle est élue démocratiquement.

02:05 - Et elle sera présente dans ce cadre pour cette cérémonie de panthéonisation.

02:08 - Le principal responsable, pour moi, c'est Emmanuel Macron, dans cette histoire.

02:12 - Emmanuel Macron lequel ? Je ne sais pas duquel vous parliez ce matin, si vous voulez, donc moi j'en ai marre de commenter des déclarations d'Emmanuel Macron

02:21 qui sont démenties le lendemain, donc si vous voulez, bon, aujourd'hui il est antifasciste, demain on verra bien.

02:27 Ce qui me frappe dans cette affaire de passé, évidemment, si c'était Jean-Marie Le Pen qui avait avec lui des anciens collabos,

02:34 et surtout cette haine de De Gaulle qui était beaucoup liée d'ailleurs à l'Algérie française, si vous voulez, je ne dirais pas la même chose.

02:40 Ce que je trouve bizarre c'est qu'on aille chercher des poux dans la tête du passé de Marine Le Pen, si vous voulez,

02:46 qui n'est pas responsable de son père et elle a rompu avec lui, alors qu'il y a en France une espèce d'hémiplégie, si vous voulez,

02:55 et que d'anciens communistes qui ne se sont jamais repentis d'avoir fermé les yeux sur le goulag, disons pour le dire gentiment,

03:02 personne ne les en kikine, personne ne le leur rappelle, donc j'aimerais qu'on arrête, si vous voulez,

03:07 je pense que ça aurait dû au contraire être un moment, ça n'a rien à voir avec les politiques migratoires,

03:12 si vous voulez, on peut parfaitement être contre l'immigration et n'avoir aucun sentiment mauvais pour les étrangers.

03:18 - Et l'impression que ça donne c'est qu'en fait à chaque moment de mémoire, on devrait avoir une unité, en fait, même division.

03:24 - Mais Benjamin, moi on va pas refaire l'idée communiste, j'entends ce que vous dites,

03:30 encore une fois, j'aurais pas moi été chercher des poux dans la tête de Marine Le Pen sur Missack Manouchian,

03:36 peut-être j'en aurais cherché des poux dans la tête sur Emmanuel Macron, parce que Manouchian c'était un ouvrier tourneur,

03:41 autodidacte, internationaliste, voilà, on peut s'amuser aussi à jouer avec le passé.

03:46 - Il a honoré Joséphine Baker, il n'est pas non plus une danseuse de revue noire !

03:51 - Non, non, non, je suis d'accord avec vous, ce que je veux dire par là, c'est que oui,

03:54 mais la personne qui allume la mèche, la personne qui allume la mèche, encore une fois, c'est le président de la République,

04:00 c'est lui qui est garant de la concorde civile et nationale, et je trouve ça dommage,

04:05 c'est tellement beau ce qui va se passer aujourd'hui pour moi au Panthéon,

04:08 c'est tellement puissant ce qui va se passer, que ça aurait mérité qu'il n'y ait même pas une ridule de polémique en réalité.

04:15 Et vous avez vu comment on arrive à la fin à être d'accord toutes les deux, et ça, c'est fort.

04:19 - Et je vous en remercie.

04:20 - Non mais il y a quand même un...

04:21 - On va se fantomiser !

04:22 - C'est fini, c'est fini, c'est pas la même chose.

04:24 - Très vite, ces hommages nationaux ne sont plus les occasions d'union de la nation,

04:29 ils sont l'occasion de révéler, si vous voulez, des fractures, c'est quand même un vrai semblable.

04:34 - Ils sont purement électoralistes, et c'est ça qui le fait tellement mal, alors que c'est un si grand moment, Issaac Mamechia.

04:40 - Françoise de Goua, Elisabeth Lévin, un grand merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio.

04:44 Il est 8h30, vous le savez, dans un instant, Patrick Rocher et son invité politique, ce matin à 8h30-9h,

04:50 c'est Sébastien Chenu, député du Nord, vice-président du Rassemblement National.

04:54 Très bonne journée à tous, bien évidemment sur Sud Radio.

04:56 sur Sud Radio.

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