Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités reviennent sur les cris « Israël Assassins » et « Palestine Vaincra » entendus lors d'un meeting de La France Insoumise (LFI)
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00:00J'aimerais revenir à François Puponi, à l'attitude de la France insoumise.
00:03On a entendu lors d'un meeting à Montpellier, le public scandait Israël assassin, Palestine vaincra.
00:10Tout ça, ce sont des relais en fait politiques.
00:13Ce sont des relais, ils disent Israël assassin, Palestine vaincra,
00:16et ils disent aussi Israël dégage, la Palestine n'est pas à toi.
00:19Donc toute la dialectique maintenant de la France insoumise, relayée par leur réseau,
00:23c'est de dire en fait Israël doit disparaître.
00:27La Palestine, ça va de la mer à la rivière,
00:30et donc Israël n'a pas le droit d'exister.
00:32C'est ça la dialectique qui est derrière.
00:34Et c'est dans un meeting avec...
00:36Et Mélenchon fait un meeting à Lille,
00:38avec justement un logo où la Palestine est complètement en rouge à la place d'Israël,
00:44et ça s'appelle Palestine libre.
00:45Et donc toute la dialectique de la France insoumise,
00:47c'est de permettre à ces réseaux d'exister
00:50et de faire passer le message qu'Israël doit disparaître.
00:52Donc ce que je disais dans mon petit édito,
00:54c'est qu'on se met plutôt du côté de la France insoumise
00:57à soutenir un régime théocratique
00:59qui exécute les femmes qui ne portent pas le voile en Iran
01:01plutôt que de faire une démocratie pour Israël.
01:03Rappelez-vous, la France insoumise, lorsque les femmes iraniennes
01:05se levaient contre le voile et contre ce qui se passait,
01:08eux disaient que la France était islamophobe
01:10parce qu'ils voulaient empêcher les musulmans de porter le voile.
01:12Toute cette dialectique-là,
01:15elle est structurée, organisée pour un seul but,
01:18récupérer le vote musulman,
01:20récupérer le vote des quartiers,
01:22et faire en sorte qu'on puisse, à la prochaine élection,
01:24être au deuxième tour.
01:25C'est de la pure calcul politique.
01:27C'est du pur calcul politique.
01:29Et ce qu'on entend là, Israël assassin,
01:31en fait, si vous regardez,
01:33les choix des mots sont très importants.
01:35Quand on fait une conférence,
01:37quand on a un message à passer, nous,
01:39en tant que peuple iranien, on scande
01:41« Femme-vie-liberté », « Laïcité-liberté ».
01:43Donc si vous voulez, il y a une glorification
01:45de la vie, des valeurs universelles,
01:47de la laïcité, de l'humanisme,
01:49et de l'autre côté, on assiste à une glorification
01:51de la mort, de l'assassinat, etc.
01:53Donc là, on repart exactement
01:55sur...
01:57Alors, on n'aime pas cette expression de dire
01:59c'est une guerre de civilisation, mais oui,
02:01ce n'est pas une guerre de civilisation occident-moyen-orient,
02:04puisqu'on voit bien aujourd'hui l'Iran,
02:06et on est l'exemple parfait, d'un peuple qui est laïc,
02:08universaliste, donc ce n'est pas juste
02:10des valeurs qui sont bonnes pour l'Occident,
02:12puisqu'on voit bien que l'Alephie,
02:14c'est l'Occident, et pourtant, ils sont plus proches
02:16d'une idéologie islamiste
02:18aujourd'hui que des valeurs de la France.
02:20Vincent Erwot, à quoi est-ce qu'on peut s'attendre
02:22dans les prochains jours ? On a eu, donc,
02:24ce qui s'est passé en Israël...
02:26Ça pourrait être l'interpromis, je ne suis pas prophète.
02:28D'accord, mais est-ce qu'on peut s'attendre
02:30à un moment de calme ?
02:32Est-ce que Benjamin Netanyahou
02:34va décaler son offensive sur Rafah ?
02:36À quoi peut-on s'attendre
02:38du côté israélien ?
02:40L'offensive sur Rafah demande d'abord le déplacement
02:42de la population locale, donc...
02:44Donc ça prend du temps.
02:46Il y a des millions de personnes à déménager,
02:48il y a le Conseil
02:50de sécurité, le Conseil de défense israélien
02:52qui s'est réuni, vous avez
02:54visiblement plusieurs
02:56options qui sont
02:58débattues, et ils ne sont pas d'accord.
03:00Benjamin Netanyahou n'est pas d'accord
03:02avec M. Gantz,
03:04qui voulait intervenir,
03:06frapper tout de suite,
03:08ni avec M. Galland, le ministre de la Défense,
03:10qui voudrait
03:12frapper en profondeur.
03:14On sait que Benjamin Netanyahou a toujours été
03:16un peu plus yanime par rapport à l'action militaire,
03:18contrairement à l'image qu'il peut avoir
03:20dans l'opinion publique.
03:22Et puis, il y a une chose
03:24qu'il faut bien comprendre, c'est qu'il y a déjà
03:26un front ouvert depuis
03:28six mois, et que
03:30les israéliens ont beaucoup de mal
03:32à obtenir les résultats
03:34qu'ils ont,
03:36qui est leur but de guerre.
03:38Le Hamas n'a pas été
03:40désaussé, les otages n'ont pas
03:42été libérés, et
03:44il y a court toujours,
03:46et il a toujours le soutien
03:48de ses amis iraniens.
03:50Et donc, ça c'est la priorité,
03:52je veux dire, c'est la priorité des israéliens.
03:54Le deuxième front, punir
03:56l'Iran, sans aucun doute ça arrivera,
03:58d'une manière ou d'une autre,
04:00d'une manière qui sera claire,
04:02qui sera compréhensible par tous,
04:04mais ce n'est pas forcément urgent.
04:06On va parler des conséquences sur notre
04:08Seine, notamment des conséquences éventuellement d'attentats
04:10terroristes, juste après le rappel des titres
04:12de l'actualité. Simon Guillin est là,
04:14il est 18h30 sur Seine-Nous-Est-Sur-Europe.
04:18L'armée israélienne a lancé
04:20des dizaines de frappes meurtrières aujourd'hui sur
04:22la bande de Gaza, alors que le monde attend
04:24la réponse d'Israël à l'attaque sans précédent
04:26de l'Iran, qui aggrave les risques d'un embrasement
04:28régional. Plusieurs pays,
04:30dont la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, ou encore
04:32la France, exhortent le Tahébreu de ne pas
04:34procéder à une réponse militaire massive.
04:36C'était il y a cinq ans,
04:38jour pour jour, les flammes ravageaient la cathédrale
04:40de Notre-Dame, des images qui avaient ému le monde entier.
04:42Et cinq ans après, les travaux avancent
04:44et l'enquête se poursuit pour tenter de comprendre
04:46l'origine de cet incendie.
04:48La réouverture de l'édifice est prévue
04:50le 8 décembre prochain.
04:52Et puis la nageuse Laure Manodou sera la
04:54première française à porter la flamme olympique.
04:56Elle prendra le relais du rameur grec Stéphanos
04:58Entouskos. Ça sera demain,
05:00après son allumage dans le site d'Olympia
05:02en Grèce. La flamme olympique
05:04prendra la direction d'Athènes avant de traverser
05:06la Méditerranée pour arriver en France.
05:08Merci beaucoup, Simon. Une question
05:10à Louis Deragnel. Le risque terroriste est
05:12déjà maximum dans notre pays. On est en vigueur
05:14d'attentats renforcés. Est-ce que cette
05:16attaque iranienne remonte
05:18encore d'un cran, cette menace
05:20terroriste ? La menace était déjà
05:22assez élevée concernant l'action des
05:24services d'enseignement iranien sur le
05:26territoire français, puisqu'il y a un certain
05:28nombre d'assassinats
05:30ou d'enlèvements qui ont été déjoués
05:32par le renseignement intérieur français ces
05:34dernières années. Je ne parle pas d'hier ou d'avant-hier.
05:36C'est une action qui est quand même suivie
05:38de près. Il n'y a quasiment
05:40pas une manifestation de soutien,
05:42notamment aux manifestations de femmes
05:44en Iran, qui se terminent bien
05:46lorsqu'elles ont lieu à Paris.
05:48Il y a cette organisation,
05:50ces réseaux, qui sont à la fois des réseaux
05:52via le renseignement extérieur
05:54de Téhéran, mais aussi des réseaux financiers
05:56qui financent beaucoup d'associations
05:58qui sont aussi suivies par
06:00la police en France,
06:02puisqu'il y a des associations
06:04qui sont subventionnées,
06:06notamment à Sciences Po Paris,
06:08où dès lors que
06:10les membres de l'association commencent à dévier
06:12de la ligne qui est soutenue par
06:14Téhéran, ces associations
06:16perdent tout financement.
06:18C'est une action qui
06:20aujourd'hui existe et
06:22globalement, ce n'est pas uniquement
06:24symbolique ou cosmétique, c'est
06:26une présence qui est assez importante.
06:28Encore une question à Mona Jafari. On connaît les méthodes
06:30de l'État iranien de la République
06:32islamique. Ce sont les attentats,
06:34les prises d'otages, les menaces
06:36sur les opposants, sur leur vie
06:38même. Est-ce que vous,
06:40en tant qu'Iranienne, vous redoutez
06:42des attentats dans les prochains jours, sur notre
06:44sol ? Des attaques contre vous ?
06:46Au sens
06:48large ?
06:50Moi, à titre personnel,
06:52vous le savez puisque quand je suis arrivée,
06:54vous l'avez vu, mais je suis sous protection policière désormais.
06:56Mais de manière plus
06:58large, là où la République islamique
07:00est très, très dangereuse,
07:02c'est qu'elle arrive à complètement
07:04prendre possession du cerveau
07:06d'une jeunesse qui n'a pas
07:08accès à l'information. Et c'est là
07:10où ça devient dangereux. Et moi, je l'ai dit,
07:12je l'ai répété, quand le professeur Bernard
07:14a été tué, ils avaient annoncé
07:16un vendredi noir.
07:18De suite, il y a eu l'autodafé du
07:20Coran en Suède. Ils avaient dit
07:22« Tuez les Suédois partout, vous les trouverez ».
07:24Et il y a deux Suédois qui ont été tués en Belgique.
07:26Donc, c'est vrai qu'on a toujours tendance à penser
07:28au Daesh, à l'État islamique,
07:30mais on oublie que la vraie dangerosité, elle est dans celle
07:32qui arrive à vous faire modifier
07:34votre manière de penser pour instaurer
07:36ce djihad idéologique qui finit par
07:38passer à un djihad où on agit
07:40et on a l'impression d'agir pour le bien.
07:42Et pour ça, on se sert, finalement,
07:44de cet islamisme rampant
07:46et de la manière dont c'est complètement
07:48banalisé, alors que nous, on le voit clairement
07:50sur nos yeux.
07:52Alors, Joseph, rapidement.
07:54C'est aussi indis, parce que
07:56la République islamique,
07:58par rapport peut-être à un certain nombre de groupes
08:00terroristes,
08:02elle a le temps long.
08:04Elle a le temps long, et c'est ça qui la caractérise.
08:06C'est-à-dire que, évidemment,
08:08les condamnations qu'elle lance, c'est sur
08:10de temps long. On l'a vu avec Salman Rushdie.
08:12C'est-à-dire que, tôt ou tard, évidemment...
08:14C'est pire que ça.
08:16Il faut avoir
08:18conscience qu'ils le disent eux-mêmes, et c'est exactement
08:20ce qu'ils ont dit.
08:22Un des principaux maîtres
08:24à penser d'Ali Khamenei,
08:26qui s'appelle Ali Panayian, le dit
08:28très clairement. Il a dit, nous,
08:30à l'aide du Hezbollah, du Hamas
08:32et du djihad islamique palestinien,
08:34menons une guerre longue
08:36à Israël et à l'Occident.
08:38Les attaques du 7 octobre ont été
08:40pensées pour faire naître un tel
08:42antisémitisme en Occident
08:44que les mêmes rues, aujourd'hui, qui ont la haine
08:46d'Israël, nous serviront demain
08:48à anéantir l'Occident de l'intérieur.
08:50Donc, tout est pensé, et c'est pour ça
08:52qu'ils sont plus dangereux. On a tendance à avoir cette
08:54vision de Daesh qui va arriver,
08:56mais ça, c'est
08:58beaucoup plus dangereux aujourd'hui pour nos valeurs.
09:00Sur le risque terroriste, il est bien sûr présent
09:02puisqu'il a été dit que la France
09:04a aidé Israël à se défendre
09:06il y a deux nuits,
09:08et la France insoumise n'arrête pas de dénoncer
09:10le fait que la France vante des armes, Israël.
09:12Donc, effectivement, dans ce cas-là,
09:14le risque augmente.
09:16Il y a quinze jours, M. Hanier est allé voir
09:18Ayatollah, le guide suprême
09:20à Téhéran, et le guide lui a dit
09:22qu'ils avaient gagné la bataille des relations publiques
09:24et des monias.
09:26C'est tellement évident
09:28qu'on ne peut qu'approuver.
09:30Allez, on fait une petite pause.
09:32On remercie Mona Jafarian et François Pipponi.
09:34On va accueillir dans un instant Pascal Bruckner
09:36de l'Académie Goncourt. On va continuer
09:38à parler avec lui de ces chaos
09:40dans le monde, à la lumière de ce
09:42qui se passe entre Israël et l'Iran. A tout de suite dans Punchline.
09:50France Ferrari.