• il y a 8 mois
Peinture et Lecture 6ème partie
Atelier N°2
#exclusivité Dailymotion
Transcription
00:00 *Musique*
00:10 Et salut mes petits coquilles, on se retrouve pour un nouvel atelier peinture.
00:13 Alors aujourd'hui je ne vais pas vous raconter d'anecdotes ni de styles de peinture,
00:17 je vais vous présenter un texte que j'ai écrit, j'espère qu'il vous plaira.
00:20 Je me jette à l'eau, chapitre 1, bulle d'amour, bulle d'illusion.
00:25 Je saute, on saute de la falaise, main dans la main, avec ma moitié, ma crevette comme je l'appelle si souvent.
00:33 L'eau est douce ce matin, ni trop chaude, ni trop froide, juste ce qu'il faut pour nous rafraîchir de cette nuit horride passée sur la plage.
00:41 Nous sautons, pour célébrer notre union, oui cette nuit, nous nous sommes mariés.
00:47 Ce fut intense, malgré le peu d'invités, personne n'en fête car nous avons choisi de le faire en secret.
00:53 Il n'y avait que le prêtre, l'organisatrice des activités de l'hôtel et le barman en guise de témoin.
00:59 Nos familles n'acceptent pas cette union, pour eux elle est source de problèmes, ils n'auraient jamais permis ce mariage.
01:05 Nous nous connaissons depuis pas très longtemps, à vrai dire, mais nous nous aimons d'un amour simple, sans cruauté, sans dégoût de l'autre,
01:12 et surtout sans ce besoin inextricable de vouloir toujours faire mieux.
01:17 Eux ne pensent qu'à l'argent, mon père est gérant d'un magasin, et son exemple fut tellement frappant qu'il me marqua.
01:24 Pour lui, on ne mélange pas un bon produit, frais, avec les conserves. Chacun doit être à sa place.
01:30 Ma mère est livide, transparente, tout ce que mon père lui dit, elle l'exécute et ce depuis des années.
01:36 Éduquée dans les mêmes traditions familiales que mon père, elle venait d'une bonne famille, pour elle le foyer c'était sa maison.
01:42 Quant à la famille de ma femme, elle ne les voit plus, depuis des années déjà, bien avant que je ne la rencontre.
01:49 Après une aventure suffureuse avec un soi-disant loupard, il ne lui avait plus donné de nouvelles.
01:54 Jetant ses affaires dehors et lui envoyant, en guise d'adieu, une longue lettre du notaire expliquant qu'elle ne ferait sûrement plus partie du testament.
02:02 Forte, elle avait décidé de récupérer ses affaires et de ne pas regarder derrière, et maintenant que nous étions ensemble, l'avenir souffrait à nous.
02:10 Elle en souriait chaque jour un peu plus, d'après elle, et ça suffisait à me réjouir et à l'aimer encore un peu plus.
02:16 Nous sautons dans le vide, les vagues ricochant sur la falaise abrupte, l'eau nous accueillant à bras ouverts.
02:22 Ce besoin de liberté, nous l'avons cherché, nous avons vécu l'un comme l'autre ces trois dernières années si difficiles, main dans la main.
02:29 Nos âmes se sont usées, et je sais qu'un renouveau est maintenant nécessaire. C'est pour cela que je l'ai amenée ici, sur cette île loin de Paris.
02:38 Arrivée il y a déjà quinze jours, nous ne sommes pas pressés par le temps. J'ai fait en sorte de prendre une année sabbatique.
02:44 De toute façon, mon boulot me pèse, alors un peu d'air me fera du bien.
02:48 Ma tendre, quant à elle, ne travaille pas. Elle est écrivain. Nous avons donc pris le nécessaire, du linge, du papier, un stylo, et surtout un sac plein d'amour.
02:57 La création, pour elle, peut se trouver au bout du monde, comme au bord de ses lèvres, ou tout simplement dans une vague ricochant sur une falaise encore vierge de toute pollution.
03:06 Chapitre 2. Réflexion usée de l'humanité.
03:10 Comment vous expliquer ce sentiment de liberté ? Comme si toute notre vie avait été enfermée dans une petite bouteille, comme ces petits bateaux que l'on voit en vitrine.
03:20 J'ai toujours essayé de vivre comme mes parents me l'avaient inculqué, pensant faire au mieux, ne mange pas si vite, assieds-toi bon endroit, range ta chambre, ou même encore fais tes devoirs, l'école c'est important.
03:31 A vrai dire, je sais que chez les autres c'est à coup sûr la même chose que chez moi, mais je n'en peux plus.
03:36 C'est tellement ringard de reproduire l'éternelle paternité abusive et la complexité d'un oedypme internel connu mais indompté.
03:43 Le schéma se reproduit de famille en famille, et aussi curieux soit-il, pas besoin de sang pour voir la même chose chez le voisin.
03:50 Non, tout se partage malgré nous, l'homme est ainsi fait, comme conditionné pour refaire éternellement la même boucle à chaque génération.
03:58 Alors même au fond, même si l'évolution est certainement là, cachée sous les frasques diverses de la population terrienne, rien ne semble vraiment marcher correctement.
04:07 Personne n'est réellement dans son élément, chacun charge une place, il croit être un jour faite pour lui.
04:12 Nous courons tous après quelque chose, l'argent, l'amour, le travail, la reconnaissance, la mort, la maladie et j'en passe.
04:20 D'ailleurs, pourquoi courir, je ne sais pas vraiment ce qui se passe dans nos têtes, nous le faisons tous un jour ou l'autre.
04:25 Mais entre nous, si on s'arrête et qu'on prend le temps de regarder autour de nous, tout vient à point inquiétant, j'ai envie de dire.
04:32 Car quoi qu'il arrive, la mort sera toujours là, la maladie nous frôle, à chaque instant, et quant à l'amour, bien souvent on le croit sans même le voir.
04:40 Et il existe bien des formes de vie, de sentiments, et même d'humains.
04:45 Je ne vais pas vous bassiner avec plus de réflexion personnelle, car bon nombre d'entre vous ne croiront pas un mot de ce que je viens de dire, d'autres y trouveront leur semblant.
04:53 Et pour finir, certains viendront même à le critiquer.
04:56 Et entre nous, j'ai l'éternité, alors autant rester sur ce qui semble être intéressant, l'histoire, le conte de fées que je vis actuellement, avec ma moitié, puisqu'il en est ainsi le sujet.
05:07 Vous retrouverez la suite de ce texte dans la prochaine partie. A très vite.
05:13 N'hésitez pas à liker, commenter, réagir et surtout à vous abonner.
05:18 Et à bientôt sur la chaîne Shénanou.

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