Le coût des dégradations liées aux violences urbaines qui ont suivi la mort de Nahel en juin 2023 est estimé à un milliard d'euros, selon un rapport de la commission des Lois du Sénat.
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00:00 Et on va découvrir avec vous Jeanne Daudet les grands enseignements de ce rapport.
00:03 Déjà vous l'avez rappelé, ce chiffre 1 milliard d'euros, c'est le montant estimé par ce rapport des dommages causés par ces émeutes.
00:11 C'est nettement en hausse par rapport à celle de 2015, vous voyez quatre fois plus élevé que celle de 2005.
00:17 Pardon.
00:17 Quand on regarde dans le détail les cibles matérielles des émeutiers, on se rend compte que ce sont principalement des symboles républicains
00:23 qui ont été visés sur les plus de 2500 bâtiments dégradés. Ce rapport dénombre 273 bâtiments des forces de l'ordre, 105 mairies ou encore 243 écoles.
00:35 Il ressort aussi qu'il y a eu au minimum 1500 commerces vandalisés ou pillés.
00:41 On retrouve d'abord des tabacs, des agences bancaires ou encore des commerces d'alimentation ou encore d'habillement.
00:48 Pendant un peu plus d'une semaine, on le rappelle aussi, ces émeutes ont fait deux morts et au minimum 1000 blessés, dont 782 policiers ou gendarmes.
00:58 Alors Jeanne, on en sait un peu plus sur le profil des émeutiers.
01:00 Exactement. Ce rapport esquisse en fait un portrait type par rapport aux différentes interpellations qui ont eu lieu à l'époque.
01:06 Écoutez à ce sujet le président de la commission des lois du Sénat, François-Noël Buffet, qui était invité de BFM TV ce matin.
01:13 Il a déterminé un profil type, un jeune homme, un homme en général, 23 ans, bac +2 à peu près, sans enfants, célibataire, vivant chez ses parents.
01:22 C'est un peu le profil qu'on a déterminé alors.
01:25 Évidemment et alors surtout 30% de jeunes mineurs, quand je dis jeunes de mineurs, 30% de mineurs et dont 60% d'entre eux sont des primo délinquants, n'ont jamais commis d'infraction.
01:37 Alors vous venez de l'entendre, il y avait dans ces émeutes beaucoup de mineurs. Sur les 502 mineurs qui ont été déférés devant la justice, vous le voyez ici,
01:44 33% avaient 17 ans, 28,5% 16 ans, mais il y avait quand même plus de 10% de ces jeunes qui avaient seulement 14 ans.
01:54 Alors quelles sont les préconisations de nos sénateurs Jeanne ?
01:56 Alors en tout, 25 propositions ont été faites pour agir sur cet axe.
02:00 Parmi ces propositions, par exemple, désactiver certaines fonctionnalités des réseaux sociaux sous état d'urgence, comme vous savez les lives ou encore la géolocalisation.
02:09 Ça a été beaucoup utilisé à l'époque par les jeunes notamment.
02:13 Interdire ensuite la vente en ligne des mortiers d'artifice, tout simplement pour endiguer leur utilisation détournée.
02:20 Il faudrait donc passer obligatoirement, physiquement, chez un revendeur.
02:25 Enfin, permettre aussi le placement sous contrôle judiciaire des mineurs primo-délinquants et leur placement en centre éducatif fermé sous surveillance électronique
02:34 ou encore faciliter l'emploi des polices municipales lors des périodes d'émeutes.