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Au programme de cette édition spéciale de "En direct du Sénat" consacrée à l'examen du budget au Sénat : -Le Sénat qui ne veut pas de la hausse des taxes sur l’électricité, un désaccord net entre les sénateurs de droite et le gouvernement Barnier. -Également à la une : la gauche qui réussit à faire voter d’une courte majorité «l’exit tax», un dispositif contre l’exil fiscal. Les autres propositions de la gauche sont restées lettre morte, pour l’heure. -Dans ce contexte : que dire du coup de pression de Michel Barnier sur TF1 mardi soir? Nous en parlerons avec un proche d’Emmanuel Macron, François Patriat. -Et enfin, quelles sont les lignes rouges du Rassemblement national ? Marine Le Pen et ses troupes voteront-ils la censure en cas de 49.3 à la fin de l’examen du budget ? On en parle avec un sénateur RN. Année de Production :

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00:00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour cette nouvelle édition en direct du Sénat.
00:00:16Votre programme qui revient sur les temps forts d'actualité de la Chambre haute du Parlement.
00:00:21Voici les titres cette semaine.
00:00:22A la une, édition spéciale sur le projet de loi de finances.
00:00:26L'examen a commencé lundi en séance et le Sénat qui ne veut pas de la hausse des taxes sur l'électricité.
00:00:31Un désaccord net entre la majorité sénatoriale et le gouvernement Barnier.
00:00:35Également à la une, cette semaine, la gauche qui réussit à faire voter d'une courte majorité l'exit-tax.
00:00:42Un dispositif contre l'exil fiscal.
00:00:44Les autres propositions de la gauche sont restées lettres mortes pour l'heure.
00:00:48Dans ce contexte, que dire du coup de pression de Michel Barnier sur TF1 mardi soir ?
00:00:52Nous en parlerons avec un proche d'Emmanuel Macron, François Patria.
00:00:57Et enfin, quelles sont les lignes rouges du Rassemblement national ?
00:01:00Marine Le Pen et ses troupes voteront-ils la censure en cas de 49-3 ?
00:01:05A la fin de l'examen du budget, on en parle avec un sénateur RN.
00:01:13Mais d'abord, retour sur un premier temps fort.
00:01:15En début de semaine, le Sénat qui a supprimé la hausse de la taxe sur l'électricité.
00:01:20Les sénateurs préfèrent s'attaquer au gaz.
00:01:22Zoom. Pour commencer donc sur l'examen de l'article 7,
00:01:25direction l'hémicycle avec ces extraits préparés pour public Sénat
00:01:29par Mathilde Nuttarelli et Juliette Durand.
00:01:32L'objectif du présent article 7 sur l'axis de l'électricité
00:01:37est d'augmenter les recettes fiscales.
00:01:39Mais cette démarche soulève des interrogations.
00:01:42Avant la crise énergétique, cette axis était fixée à 32 euros par mégawatt-heure.
00:01:49Cependant, face à une envolée spectaculaire des prix de l'énergie,
00:01:53le gouvernement avait choisi de réduire temporairement cette taxe à son minimum légal.
00:02:00Désormais, il est envisagé de rétablir le niveau initial de 32 euros par mégawatt indexé sur l'inflation.
00:02:08À ce stade, cette révision peut être perçue comme acceptable dans un cadre budgétaire équilibré.
00:02:15Cependant, une nouvelle augmentation prévue à partir du 1er février 2025
00:02:20vient complètement brouiller cette logique.
00:02:23Son montant exact n'a pas encore été précisé,
00:02:27mais cet article laisse penser qu'elle pourrait dépasser significativement
00:02:31les 32 euros du mégawatt d'avant crise inflation incluse.
00:02:37Une telle perspective est pour le moins inquiétante, à mon sens même illégitime.
00:02:42En effet, cette stratégie reviendra faire porter par l'ensemble des Français
00:02:47le poids de mesures fiscales antérieures qui ont principalement bénéficié à une minorité.
00:02:52En effet, il faut bien rattraper les recettes perdues
00:02:55du fait de la suppression de la taxe d'habitation pour les 20% des ménages les plus aisés
00:03:01ou encore la réduction des impôts de production.
00:03:04L'article 7 de ce PLF tel qu'il est présenté s'inscrit dans cette logique.
00:03:11Il accentuerait ainsi les inégalités sociales
00:03:14en faisant peser l'effort de redressement budgétaire
00:03:16principalement sur ceux qui en ont le moins les moyens.
00:03:21Ce que nous risquons, au-delà d'un simple ajustement fiscal,
00:03:25c'est d'aggraver le fossé entre les bénéficiaires des baisses fiscales antérieures
00:03:29et ceux qui se retrouvent en supporter les conséquences.
00:03:32Je vous remercie.
00:03:33Merci ma chère collègue. La parole est à monsieur Thierry Cosy.
00:03:36Merci monsieur le Président. La tentation était trop forte.
00:03:39Aux abois, le gouvernement n'a pu y résister.
00:03:42Par cet article, le gouvernement a choisi la facilité pour trouver de nouvelles recettes,
00:03:46taxer à nouveau l'électricité.
00:03:48Cette mesure, socialement injuste, n'est pas utile.
00:03:51Pire, elle accentue l'instabilité économique tout en obscurcissant la transition écologique.
00:03:57A l'appel de la facilité, en s'empressant de ressortir une proposition
00:04:01que les fonctionnaires du Trésor et du BDG ont dans leur tiroir depuis des mois,
00:04:05augmenter les taxes sur l'électricité.
00:04:07La chronologie ayant donné naissance à cet article n'est pas anodine.
00:04:11Monsieur le Ministre, dès février, alors que les premières salaires budgétaires
00:04:15avaient été données, Bruno Le Maire avait décidé de revenir
00:04:18sur le principal dispositif du bouclier tarifaire sur l'énergie.
00:04:21Abaissée à 1 euro au moment de la crise énergétique,
00:04:24la TICFE payée sur chaque facture d'électricité était repassée à 21 euros le mégawatt-heure.
00:04:31C'est donc tout naturellement que le gouvernement propose désormais,
00:04:35de la remettre à 32-44 euros, son niveau d'avant la crise énergétique,
00:04:38mais de la porter autour de 50 euros, soit une hausse de 54%
00:04:42par rapport à son niveau d'avant 2022.
00:04:45Je le dis avec gravité, monsieur le Ministre,
00:04:47cette mesure est le plus mauvais signal que l'on puisse envoyer
00:04:50en matière de transition écologique.
00:04:52Comment inciter les Français à changer leurs usages,
00:04:55à utiliser une énergie décarbonée, quand dans le même temps,
00:04:58l'Etat ne cesse de modifier les règles, de surenchérir les coûts ?
00:05:02L'électricité est désormais l'énergie la plus taxée en France,
00:05:06plus que le gaz.
00:05:08C'est devenu une vache à lait pour les finances publiques.
00:05:10La facture d'électricité n'est plus qu'un empilement de taxes,
00:05:13d'assises, de fiscalité, en tout genre.
00:05:16Nous l'avons compris, cette mesure n'a que des avantages
00:05:19aux yeux du gouvernement, car comme pour la TVA,
00:05:21elle rapporte beaucoup et immédiatement.
00:05:24Comme pour la TVA, que cette taxe soit injuste,
00:05:27frappe de façon indifférenciée les ménages les plus aisés
00:05:29comme les plus vulnérables,
00:05:31et aggraver la précarité énergétique dans le pays.
00:05:34Monsieur le ministre, cela n'est pas votre préoccupation première,
00:05:37nécessité, fait loi.
00:05:39Alors que le médiateur de l'énergie déclarait que l'an dernier,
00:05:4230% des Français ont souffert du froid dans leur logement
00:05:45durant l'hiver 2023-2024,
00:05:47contre 14% en 2019-2020,
00:05:50le groupe socialiste s'opposera à cette mesure inique
00:05:53et qui précarise encore plus nos concitoyens.
00:05:55Merci mon cher collègue.
00:05:57La parole est à madame la présidente Christine Lavarde.
00:05:59Oui, merci monsieur le président.
00:06:01Alors cet article 7, il procède d'une refonte de la fiscalité
00:06:04pesant sur l'énergie et notamment sur l'électricité,
00:06:07en venant changer ce qui existait auparavant la CSPE
00:06:12devenue TICFE avec désormais une nouvelle organisation
00:06:17de cette TICFE nouvelle formule,
00:06:20notamment en venant retirer le soutien à la péréquation tarifaire
00:06:27qui était porté précédemment par l'objet de l'Etat
00:06:30au sein du programme 345,
00:06:32désormais par une part d'assises sur toutes les énergies,
00:06:36donc là où tout à l'heure on vient finalement faire supporter
00:06:39par tous les consommateurs d'énergie la solidarité
00:06:42avec les départements d'outre-mer.
00:06:45Il ne remet pas en cause là par contre le soutien au financement
00:06:48des énergies renouvelables avec bien une part budgétaire
00:06:51ensuite portée sur le programme 345.
00:06:54Il vient aussi solutionner des difficultés juridiques
00:06:57pour ce qui concerne le casse-facé.
00:07:00Et à ce titre je tiens à signaler à l'ensemble des collègues
00:07:04qu'un amendement a été déposé par le gouvernement
00:07:07qui arrivera en fin de discussion,
00:07:09mais qui répond je pense aux attentes qui ont pu être exprimées
00:07:13par l'ensemble des acteurs.
00:07:15Alors si on peut peut-être regretter la méthode,
00:07:18le manque de concertation,
00:07:20en tant que rapporteur spécial de cette question,
00:07:22il me semble que ce qui est prévu par l'article 7
00:07:25ne remet absolument pas en cause l'existence du casse
00:07:28et son fonctionnement dans la durée.
00:07:31Par contre il vient solidifier l'assise juridique du financement
00:07:35et l'amendement du gouvernement va même plus loin
00:07:37que ce qui était prévu puisqu'il prévoit là une indexation
00:07:40des recettes du casse pour le futur.
00:07:43Donc je pense qu'il serait judicieux de retirer les amendements
00:07:46qui pourraient fragiliser le casse
00:07:48pour se satisfaire de cette évolution.
00:07:51Merci. La parole est à M. Fabien Guay.
00:07:57Merci M. le Président, M. le Ministre, mes chers collègues.
00:08:00Bon, l'électricité a augmenté de 52% en deux ans et demi.
00:08:04Ça c'est l'état réel, le tarif réglementé de vente.
00:08:08Le ministre Bruno Le Maire avait dit
00:08:12oui mais les prix du marché européen explosent,
00:08:14donc la facture explose.
00:08:16Certes. Après on peut promouvoir la sortie du marché,
00:08:20un service public, mais on y était.
00:08:22Mais ne vous inquiétez pas, quand les prix du marché vont redescendre,
00:08:25la facture redescendra.
00:08:27Oui, mais les prix du marché se sont effondrés là, aujourd'hui.
00:08:31Alors comme le tarif réglementé, pour que tout le monde comprenne,
00:08:35il est lissé sur 24 mois,
00:08:37donc là on est en train de sortir cette année, l'année prochaine,
00:08:40des tarifs très hauts de 2022.
00:08:42Donc la creux allait proposer une baisse de 25%.
00:08:46D'ailleurs la ministre de l'Énergie,
00:08:48Agnès Pannier-Runacher, l'avait annoncée
00:08:51pendant les élections législatives anticipées.
00:08:53Je re-regardais, elle en a fait campagne.
00:08:55Les prix de l'énergie baisseront de 25%.
00:08:58Et donc vous, c'est à ce moment-là
00:09:00où vous décidez de rehausser l'assise.
00:09:03Donc une des trois taxes.
00:09:05Et assez fortement,
00:09:07plein de collègues l'ont dit,
00:09:09on était à 32,
00:09:11on était descendu en pleine crise à 1€,
00:09:14on est remonté à 22€,
00:09:15on a eu un débat âpre l'an dernier sur cette question.
00:09:18Vous ne proposez même pas de revenir à 32.
00:09:20Vous proposez qu'on vous laisse les mains libres
00:09:23pour décider, seuls,
00:09:25que vous pourriez la fixer même à 50€.
00:09:28Non mais là, on marche sur la tête.
00:09:30Donc le gain espéré c'est 3 milliards,
00:09:32mais on fait peser une fiscalité,
00:09:34y compris là sur les familles les plus précaires.
00:09:37Parce que celles et ceux qui chauffent le plus,
00:09:40ce sont celles et ceux qui habitent dans les passoires thermiques.
00:09:43Donc ça, pour nous, ça sera non.
00:09:45Et juste, je finis une question.
00:09:47Je vous l'ai posée tout à l'heure,
00:09:49mais vous n'avez pas répondu, mais vous aurez l'occasion.
00:09:51Est-ce que vous êtes pour ou contre,
00:09:53comme l'autorité de la concurrence,
00:09:55pour la fin des tarifs réglementés ?
00:09:57Là aussi, je pense que le Parlement doit être saisi de cette question.
00:09:59Je vous remercie.
00:10:01Merci, la parole est à monsieur Vincent Delahaye.
00:10:03Merci monsieur le Président,
00:10:05monsieur le Ministre, mes chers collègues.
00:10:07On aborde ici, effectivement,
00:10:09un article important de cette loi de finances.
00:10:13Il faut savoir si on veut taxer un peu plus,
00:10:16beaucoup plus même,
00:10:18l'électricité, énergie décarbonée,
00:10:20ou si, au contraire, on veut favoriser son utilisation.
00:10:23Comme on le dit, on veut électrifier beaucoup d'usages.
00:10:26Et dans ces cas-là, est-ce qu'il faut limiter ou pas
00:10:29ces augmentations de taxes ?
00:10:31Nous avons mené une commission d'enquête au Sénat,
00:10:34qui a rendu ses conclusions en juillet.
00:10:36J'avais l'honneur et le plaisir d'être le rapporteur
00:10:38de cette commission d'enquête.
00:10:40Et à la quasi-unanimité, cette commission d'enquête
00:10:42a conclu qu'il ne fallait pas trop
00:10:45taxer l'électricité,
00:10:47si on voulait favoriser sa consommation.
00:10:50Et surtout, il fallait aider
00:10:52les petites consommations.
00:10:54Et donc, je vais faire une proposition
00:10:56dans un amendement pour
00:10:58traduire, en fait,
00:11:00les conclusions de cette commission d'enquête
00:11:02pour mettre le doigt,
00:11:04je dirais, dans l'engrenage
00:11:06d'une taxation différenciée
00:11:08en fonction du niveau de consommation.
00:11:10Donc, l'idée, c'est de plafonner à 32 euros,
00:11:12parce qu'on ne voit pas pourquoi on monterait plus haut
00:11:14la taxe,
00:11:16la TICFE,
00:11:18mais de la baisser sur la partie
00:11:20de consommation de base.
00:11:22Je pense que c'est quelque chose d'important
00:11:24et que, ici, si on pouvait
00:11:26respecter un petit peu le travail des commissions
00:11:28d'enquête qui sont faites dans le Sénat, ça serait
00:11:30quand même une bonne chose.
00:11:32Voilà ce que je souhaitais dire avant
00:11:34l'étude des différents amendements.
00:11:36Merci, mon cher collègue.
00:11:38La parole est à monsieur le ministre.
00:11:42Oui, sur cet article 7,
00:11:44deux, trois éléments.
00:11:46D'abord, de contexte
00:11:48et puis de réponse.
00:11:50Le contexte, c'est évidemment que
00:11:52le bouclier tarifaire,
00:11:54qui a été, je crois, souhaité à une large majorité,
00:11:56à juste titre, pour protéger
00:11:58la hausse des prix
00:12:00de l'énergie dans notre pays,
00:12:02que ce soit pour les particuliers ou les entreprises,
00:12:04a eu un coût.
00:12:06Il était nécessaire, il a eu un coût.
00:12:08A peu près 50 milliards d'euros.
00:12:10On parle souvent de la
00:12:12baisse de la dépense publique
00:12:14dans ce budget-là.
00:12:16Oui, la hausse
00:12:18de la TICFE prévue à l'article 7
00:12:20est une hausse de fiscalité, oui.
00:12:22C'est en première partie de PLF, à juste titre.
00:12:24C'est le retrait
00:12:26aussi d'un bouclier de protection
00:12:28dans les faits.
00:12:30La question est de savoir à quel niveau
00:12:32on remet la fiscalité
00:12:34sur l'électricité
00:12:36et où
00:12:38sur le gaz.
00:12:40On considère que la priorité,
00:12:42c'est de protéger
00:12:44la facture
00:12:46de nos concitoyens aux tarifs réglementés.
00:12:48Et l'engagement, qui est celui du gouvernement,
00:12:50c'est qu'au 1er février,
00:12:52la facture au TRVE baisse
00:12:54de 9%.
00:12:56Cet engagement,
00:12:58on s'y tiendra.
00:13:00Et le prix
00:13:02et le montant exact de la TICFE
00:13:04dépendra
00:13:06du marché et du prix réel
00:13:08à ce moment-là, mais au-delà
00:13:10de 32 euros.
00:13:12Pourquoi
00:13:14est-ce que nous proposons cela ?
00:13:16Parce que nous considérons que,
00:13:18après avoir protégé,
00:13:20comme aucun autre pays ne l'a fait,
00:13:22les factures d'électricité dans notre pays
00:13:24pour ne pas qu'elles augmentent
00:13:26de façon trop importante.
00:13:28Nous avons besoin, aujourd'hui, de répondre à deux défis.
00:13:30Protéger le pouvoir d'achat de nos concitoyens
00:13:32aux tarifs réglementés.
00:13:34Et je précise, entre parenthèses,
00:13:36à monsieur Gué,
00:13:38que nous ne sommes pas favorables
00:13:40à la suppression du tarif réglementé.
00:13:42Et
00:13:44qu'en outre,
00:13:46n'importe quel consommateur
00:13:48qui est passé au marché libre
00:13:50peut revenir aux tarifs réglementés de façon très souple.
00:13:52Même si lui-même a bénéficié
00:13:54des baisses pendant que le tarif réglementé
00:13:56n'a pas bénéficié.
00:13:58Cette souplesse-là peut être utilisée.
00:14:00On a besoin de protéger le pouvoir d'achat de nos concitoyens
00:14:02et on a besoin de répondre
00:14:04à la problématique qui est la nôtre
00:14:06depuis le début de cet examen,
00:14:08qui est le redressement de nos comptes.
00:14:10Cet article 7 fait les deux.
00:14:12Et tant que l'on protège
00:14:14le pouvoir d'achat de nos concitoyens
00:14:16et qu'on s'engage à une baisse de la facture
00:14:18à hauteur de 9%,
00:14:20je crois qu'il est important de dire aussi
00:14:22qu'on a besoin de ces recettes-là
00:14:24pour résorber le déficit public de notre pays.
00:14:26C'est la position du gouvernement
00:14:28et elle est totalement assumée.
00:14:30Et elle est totalement assumée
00:14:32et je crois qu'elle est nécessaire
00:14:34dans un temps de retour
00:14:36à une inflation plus basse
00:14:38et un temps
00:14:40où, effectivement,
00:14:42après des mois et des années
00:14:44de protection dans notre pays,
00:14:46nous avons aussi besoin de réduire
00:14:48ce déficit public de façon urgente.
00:14:50Et tant que la facture baisse,
00:14:52je crois que c'est la priorité
00:14:54que nous pouvons nous fixer ensemble là-dessus.
00:14:56Voilà, M. le Président,
00:14:58les quelques éléments de précision.
00:15:00Donc vous ne serez pas surpris
00:15:02que les avis de modification de cet article-là
00:15:04et évidemment de suppression
00:15:06seront défavorables.
00:15:08Et je profite effectivement aussi pour préciser
00:15:10ce que Mme Lavarde a dit tout à l'heure.
00:15:12Il y aura bien un amendement
00:15:14déposé par le gouvernement
00:15:16en fin d'examen de l'article
00:15:18qui est important,
00:15:20qui est cet amendement
00:15:22qui sécurise davantage, puisqu'il identifie
00:15:24la part d'axis qui sera
00:15:26indexée sur l'inflation
00:15:28et affectée aux cas
00:15:30effacés, tel que
00:15:32cela a été demandé par
00:15:34beaucoup d'entre vous. Donc cet amendement
00:15:36est déposé et sera examiné en fin d'article.
00:15:38Merci, M. le ministre.
00:15:40Nous en venons à la discussion
00:15:42de trois amendements identiques
00:15:44de suppression de l'article 7.
00:15:46Le 400 sites, c'est défendu par M. Billac.
00:15:50Merci, M. le Président.
00:15:54Quand j'ai vu cet article 7,
00:15:56j'avais préparé
00:15:58trois ou quatre amendements.
00:16:00Évidemment,
00:16:02le premier, c'est
00:16:04le refus
00:16:06de taxer encore les Français
00:16:08au moment où le prix de l'électricité
00:16:10est en train de baisser.
00:16:12Alors qu'ils ont perdu
00:16:14beaucoup de pouvoir d'achat
00:16:16avec la hausse de l'énergie.
00:16:18On parle de près de 700 euros
00:16:20de perte de pouvoir d'achat,
00:16:22alors qu'ils pourraient récupérer un peu de pouvoir d'achat
00:16:24en rappelant quand même que le pouvoir
00:16:26d'achat, c'est de la croissance.
00:16:28Ce sont des taxes qui rentrent
00:16:30sans les augmenter.
00:16:32Ce n'est pas le moment de casser ça.
00:16:34Je crois qu'après les efforts
00:16:36subis pendant quelques années par la population,
00:16:38il serait bon
00:16:40un peu de lever le pied
00:16:42sur la fiscalité de l'électricité,
00:16:44énergie décarbonée, ça a été dit.
00:16:46Après, il y a le transfert
00:16:48entre l'État et les consommateurs
00:16:50de la compensation
00:16:52pour les zones non interconnectées.
00:16:54Et puis, il y a les menaces
00:16:56qui pèsent sur le financement
00:16:58du fassé.
00:17:00Le fassé, c'est la solidarité territoriale,
00:17:02c'est ce qui permet aux communes rurales
00:17:04de moderniser leurs réseaux, etc.
00:17:06Alors finalement, j'ai dit, mais qu'est-ce qui reste de bon
00:17:08dans cet article 7 ?
00:17:10Et donc, étant donné
00:17:12que je ne voyais pas
00:17:14quoi garder, je vous propose
00:17:16de supprimer cet article, tout simplement,
00:17:18parce que tout est à jeter,
00:17:20contrairement à la chanson de Georges Brassens.
00:17:22Merci, mon cher collègue.
00:17:24Le 454 est défendu par M. Auchard.
00:17:26Oui, M. le Président.
00:17:28Décidément, cher collègue,
00:17:30il va falloir s'habituer encore à un amendement
00:17:32en commun. Il va falloir sûrement trouver
00:17:34un autre argument que celui d'être assimilé
00:17:36au Rassemblement National, assez petit.
00:17:38Et je vous confirme, nous n'avons rien en commun.
00:17:40Lors de la dernière élection présidentielle, lorsque votre programme,
00:17:42votre candidat était à 2%, nous étions
00:17:44à 23%. Enfin, revenons à ce qui
00:17:46intéresse vraiment les Français sur cet article.
00:17:48Dans votre recherche d'économie, M. le Ministre,
00:17:50et d'économie de boule chandelle, vous proposez
00:17:52une augmentation de taxes sur l'électricité, alourdissant
00:17:54de 3 milliards d'impôts supplémentaires nos concitoyens.
00:17:56Le scandale du marché de l'électricité continue,
00:17:58alors que l'économie française pourrait bénéficier
00:18:00d'une énergie souveraine et bon marché,
00:18:02assurée par un opérateur national, producteur
00:18:04et fournisseur de l'énergie, vous persistent
00:18:06à un système délirant qui fait l'électricité française
00:18:08une des plus chères d'Europe.
00:18:10Nous ne pouvons accepter, alors que la récession et le chômage
00:18:12menacent d'alourdir encore une fois les impôts
00:18:14des Français, car vous soutenez un système
00:18:16profondément déséquilibré, qui nuit à notre
00:18:18économie et alourdit les charges des ménages et des entreprises.
00:18:20Cet amendement vise donc à supprimer
00:18:22cet article. Et première invitée dans
00:18:24cette édition spéciale sur le projet de finance,
00:18:26j'accueille ici Christine Lavarde. Bonjour. Bonjour.
00:18:28Vous êtes sénatrice des Hauts-de-Seine, vous êtes la
00:18:30chef de file des LR sur le budget.
00:18:32On vient de voir, vous aviez refusé la hausse
00:18:34des taxes sur l'électricité.
00:18:36Cela devait rapporter plus de 3 milliards d'euros
00:18:38dans le budget de l'État. Le gouvernement
00:18:40dit qu'il faut rembourser le bouclier
00:18:42énergétique. Cela, visiblement, ne vous a pas
00:18:44convaincu. Alors,
00:18:46le gouvernement n'a pas vraiment dit ça.
00:18:48C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on le sait bien, la hausse
00:18:50des taxes sur l'électricité, c'était une fiscalité
00:18:52de rendement. C'est d'ailleurs ce que j'ai
00:18:54dénoncé dans la discussion générale.
00:18:56Si jamais on voulait effectivement
00:18:58avoir un discours dit, on rembourse
00:19:00ce que l'État a avancé pendant la crise
00:19:02de l'énergie, à ce moment-là, il faut faire
00:19:04porter la hausse de la fiscalité sur
00:19:06l'ensemble des énergies, puisque pendant la crise
00:19:08de l'énergie, l'État est venu apporter du soutien
00:19:10à la consommation de l'électricité,
00:19:12à la consommation du gaz, à la consommation
00:19:14du carburant, à la consommation du
00:19:16fuel. Donc, à ce moment-là, ça, c'était une politique
00:19:18entendable. Et c'est ce qu'on a fait au Sénat,
00:19:20puisqu'il ne vous a pas échappé, qu'effectivement,
00:19:22on a dit que le niveau des assises
00:19:24sur l'électricité ne devait pas
00:19:26excéder le niveau antérieur.
00:19:28Qu'on n'augmente pas les taxes, oui. Voilà.
00:19:30Et qu'on augmentait par contre l'assise sur le gaz.
00:19:321 milliard d'euros. Notamment pour
00:19:34faire un rééquilibrage de fiscalité
00:19:36entre les deux assises. Sinon, on a
00:19:38un message qui est quand même très contradictoire.
00:19:40On incite les Français à
00:19:42électrifier leur pratique. Exactement. Donc, à
00:19:44décarboner aussi leur consommation.
00:19:46Et on se retrouve à avoir
00:19:48l'énergie, finalement, la moins
00:19:50carbonée, qui est la plus taxée
00:19:52à la tonne de CO2 émise. En l'occurrence,
00:19:54l'électricité. Exactement. Donc, c'est pour ça
00:19:56qu'on voulait vraiment envoyer aussi un signal pris
00:19:58sur les consommations, en rééquilibrant
00:20:00la fiscalité. Et on est loin d'être
00:20:02à parité si on regarde les impacts
00:20:04environnementaux entre le gaz et l'électricité.
00:20:06Peut-on chiffrer la
00:20:08baisse potentielle pour les ménages
00:20:10si la mesure allait au bout ? Est-ce que
00:20:12ça ferait d'un seul coup un gain de pouvoir d'achat
00:20:14pour tous les Français, par exemple, qui se chauffent à l'électricité ?
00:20:16Alors, ce qui est certain,
00:20:18c'est que le gouvernement avait
00:20:20prévu que même en augmentant
00:20:22le montant des assises pour avoir ce rendement
00:20:24autour de
00:20:263-4 milliards de plus,
00:20:28on aurait une baisse des tarifs
00:20:30réglementés de 9%.
00:20:32Une baisse des tarifs TTC pour
00:20:34les tarifs réglementés de 9% au mois de février.
00:20:36C'est-à-dire 80% des Français.
00:20:3880% des Français.
00:20:40Tous les particuliers
00:20:42potentiellement pourraient bénéficier
00:20:44de cette baisse puisque tous les particuliers
00:20:46peuvent demander les tarifs réglementés.
00:20:48Ensuite, on a aussi bénéficié
00:20:50des tarifs réglementés les petites entreprises
00:20:52et les collectivités
00:20:54de petite taille aussi.
00:20:56Moins de 2 millions de chiffre d'affaires
00:20:58de budget et moins de 10 équivalentes
00:21:00en plein travail.
00:21:02Donc, si votre mesure va au bout et que le gouvernement la retient,
00:21:04est-ce que ce sera encore plus que 9%
00:21:06dans la baisse du tarif ?
00:21:08Ça sera plus que 9% dans la baisse du tarif
00:21:10pour ceux qui sont au tarif réglementé de vente
00:21:12et ça sera un effet aussi
00:21:14sur l'ensemble
00:21:16des consommateurs d'électricité,
00:21:18même ceux qui ne sont pas au tarif réglementé.
00:21:20Le RN demandait l'abandon
00:21:22de cette hausse de la taxe sur l'électricité.
00:21:24On peut donc le dire, votre modification
00:21:26en séance,
00:21:28elle peut servir aussi à trouver un compromis avec le RN.
00:21:30Alors, le RN, il est allé beaucoup plus loin
00:21:32parce que lui, il demandait
00:21:34l'abandon complet
00:21:36de toute augmentation
00:21:38de la taxe. Donc là,
00:21:40c'est beaucoup plus coûteux
00:21:42puisqu'il faut quand même se souvenir. Alors, il y a un effet de périmètre
00:21:44avec des changements qui sont introduits
00:21:46dans ce projet de loi de finances, mais globalement,
00:21:48retenons qu'avant la crise
00:21:50des prix de l'énergie, on avait
00:21:52une assise sur l'électricité qui était
00:21:54à 32 € par MWh,
00:21:56qui était tombée à 0,5 €
00:21:58par MWh au plus haut
00:22:00des pics sur le marché
00:22:02de l'électricité, qui dans le cadre du projet
00:22:04de loi de finances pour 2024
00:22:06était remonté à 20 €
00:22:08du MWh. Et donc, en fait, là, il s'agissait
00:22:10de faire le saut complémentaire. Nous, ce qu'on
00:22:12dit, c'est qu'on refait le saut complémentaire entre
00:22:1420 et 32, là où le RN
00:22:16demandait de rester à 20. Donc,
00:22:18ce ne sont pas du tout les mêmes enjeux financiers.
00:22:20On a bien compris, vous avez été très précise. Merci.
00:22:22Est-ce que vous faites de cette mesure
00:22:24une ligne rouge lors de la commission
00:22:26qui viendra ensuite chercher à trouver un compromis
00:22:28entre les députés et les sénateurs ?
00:22:30En tout cas, c'est une disposition qui a été
00:22:32très largement adoptée par
00:22:34le Sénat et par les
00:22:36forces, par les groupes du socle
00:22:38commun. Ligne rouge ou pas, Mme Labarde ?
00:22:40Alors, après, une ligne rouge,
00:22:42c'est un ensemble
00:22:44qui se regarde
00:22:46et notre idée est quand même d'essayer
00:22:48au maximum de faire
00:22:50le moins de hausse de la fiscalité
00:22:52et le plus de
00:22:54baisse de la dépense, sachant que ce qui est compliqué
00:22:56dans la baisse de la dépense, c'est que si on veut avoir une vraie
00:22:58baisse de la dépense, il faut entreprendre
00:23:00des réformes structurelles. J'ai quelques
00:23:02questions politiques pour terminer cette interview.
00:23:04Quelle est l'ambiance en séance ? Vous examinez
00:23:06en ce moment le budget en séance dans l'hémicycle.
00:23:08Qu'est-ce que ça fait d'examiner un texte
00:23:10alors que partout on parle de 49.3,
00:23:12puis de censure du gouvernement Barnier, qui
00:23:14pourrait tomber dès la semaine prochaine ?
00:23:16Alors, ce qui est certain,
00:23:18c'est qu'on a toujours un peu
00:23:20le doute de se dire
00:23:22finalement on aura fait 7 jours,
00:23:247 nuits, parce que c'est quand même ce qu'il faut avoir en tête,
00:23:26c'est-à-dire qu'on a commencé lundi
00:23:28matin à 10 heures et qu'au rythme
00:23:30où nous allons, nous terminerons certainement
00:23:32dans la nuit de dimanche à lundi,
00:23:34sans pause, donc c'est 15 heures
00:23:36par jour, il y a à peu près le temps de la séance.
00:23:38Et donc cette censure inévitable,
00:23:40elle vous paraît inévitable ?
00:23:42Ça, j'en suis moins convaincue.
00:23:44Donc c'est pour ça que nous continuons à travailler
00:23:46avec beaucoup de précision
00:23:48et vous pouvez quand même constater que les débats
00:23:50sont des débats, on discute du fond,
00:23:52mais que la forme reste toujours
00:23:54très... Vous ne découragez pas ?
00:23:56Non, jamais.
00:23:58Et alors que se passera-t-il ensuite
00:24:00si jamais le gouvernement Barnier tombe la semaine prochaine ?
00:24:02C'est de la politique fiction
00:24:04pour l'heure, mais vous le reconnaissez, il y aura une loi
00:24:06spéciale à examiner en urgence à Noël,
00:24:08c'est ça qui va se passer ?
00:24:10Le gouvernement Barnier tombe,
00:24:12on peut renommer un gouvernement
00:24:14Barnier 2 immédiatement.
00:24:16C'est ce que vous vous prenez, vous ?
00:24:18En tout cas, je dis que c'est techniquement possible.
00:24:20Et la loi spéciale, c'est parce qu'il n'y aura pas de budget à ce moment-là ?
00:24:22Il faut quand même pouvoir voter les impôts ?
00:24:24En fait, il n'y aura pas de budget à ce moment-là,
00:24:26tout ça est une question de temps, c'est-à-dire que
00:24:28si on a une vacance de gouvernement
00:24:30qui ne fait que quelques heures,
00:24:32nous, ça ne nous met que
00:24:34quelques heures dans le planning,
00:24:36on a encore un jour, entre guillemets,
00:24:38de back-up avec dimanche qui n'a pas été ouvert,
00:24:40donc on pourrait très bien reporter
00:24:42l'émission non étudiée sur dimanche.
00:24:44Je ne vais pas dire qu'on a de la marge et qu'on est large,
00:24:46mais en tout cas, on pourrait
00:24:48continuer à étudier le texte
00:24:50si jamais la vacance
00:24:52gouvernementale était courte.
00:24:54Merci, on voit qu'en tout cas, c'est des hypothèses
00:24:56que vous avez travaillées.
00:24:58On réfléchit à tout.
00:25:00Merci Mme Lavarde.
00:25:06On en vient à cette deuxième mesure,
00:25:08elle a été votée d'une courte majorité cette semaine,
00:25:10de l'exit tax,
00:25:12une mesure pour décourager l'exil fiscal.
00:25:14C'est une petite victoire,
00:25:16peut-être la seule pour l'heure pour la gauche.
00:25:18Voyez les détails
00:25:20avec ce deuxième extrait de la séance,
00:25:22on en parle juste après avec une sénatrice de gauche.
00:25:24Je pense que vous trouverez que
00:25:26philosophiquement, cet amendement est juste
00:25:28puisqu'il va taxer seulement
00:25:30la plus-value qui quitte le territoire
00:25:32et pour de mauvaises raisons,
00:25:34et incite le cas échéant
00:25:36à la conservation des titres, donc à la pérennité
00:25:38du capital des entreprises.
00:25:40Ce rétablissement
00:25:42de l'exit tax,
00:25:44il y a quand même une large majorité
00:25:46des groupes à l'Assemblée nationale,
00:25:48et pas que les groupes de gauche,
00:25:50qui s'est dégagée
00:25:52pour rétablir l'exit tax
00:25:54dans sa version antérieure,
00:25:56qui était intervenue
00:25:58lors du précédent quinquennat Macron.
00:26:00Donc là, je pense que
00:26:02M. le ministre, vous n'allez pas me répondre que c'est
00:26:04l'harmonisation européenne, tout ça, etc.
00:26:06Ce qui est vrai pour d'autres
00:26:08amendements, c'est que là, il y avait une décision
00:26:10qui a été prise de nature politique.
00:26:12Abaissement de 15 à 2 ans
00:26:14après le départ pour le dégrèvement d'office pour
00:26:16les plus-values latentes, et de 5 ans
00:26:18pour les plus-values excédant 2,57
00:26:20millions d'euros.
00:26:22A été décidé politiquement, et pas sous
00:26:24injection de l'Europe, l'assouplissement,
00:26:26l'obtention du sursis de paiement,
00:26:28désormais accordé sans condition professionnelle
00:26:30et automatique dans tous les
00:26:32territoires, sauf ceux qui ne sont pas coopératifs
00:26:34ou n'ayant pas conclu d'accord
00:26:36sur la fraude fiscale.
00:26:38En gros, concrètement,
00:26:40le coût fiscal du départ entre
00:26:422 et 5 années a eu égard
00:26:44au motif invoqué. L'administration fiscale
00:26:46a été contrainte de
00:26:48renoncer à la taxation de 30% des plus-values
00:26:50entre la valeur d'acquisition
00:26:52et la valeur du mouvement de départ.
00:26:54En gros,
00:26:56qu'est-ce qui se passe ? A l'Assemblée nationale,
00:26:58et par cet amendement, et très large
00:27:00à l'Assemblée nationale du point de vue des
00:27:02sensibilités politiques,
00:27:04c'est un amendement qui correspond
00:27:06à l'opinion publique française,
00:27:08quel qu'était le vote des électrices,
00:27:10des électeurs et même de ceux qui sont abstenus.
00:27:1272% de nos
00:27:14concitoyens qualifiaient ce choix
00:27:16fiscal d'injuste.
00:27:18Donc, on peut rétablir de la justice
00:27:20fiscale et au moins
00:27:22répondre aux aspirations les plus
00:27:24progressistes de la population.
00:27:26Madame Latrix-Comta.
00:27:28Merci,
00:27:30Monsieur le Président, Monsieur le Ministre,
00:27:32c'est le même amendement qui vise
00:27:34à rétablir l'exit tax
00:27:36dans sa version antérieure
00:27:38à 2019.
00:27:40Donc, afin
00:27:42d'éviter que certains ne se
00:27:44domicilient fiscalement ailleurs.
00:27:46Et
00:27:48je fais remarquer,
00:27:50par ailleurs, que dans le
00:27:52PLF 2023,
00:27:54nos collègues députés
00:27:56avaient,
00:27:58les républicains
00:28:00à l'Assemblée nationale
00:28:02avaient porté un amendement identique.
00:28:04Donc, c'est un amendement
00:28:06qui, mon collègue
00:28:08l'a dit, a fait consensus
00:28:10qui est absolument nécessaire.
00:28:12Tout à l'heure, j'ai évoqué
00:28:14l'indispensable taxation
00:28:16du patrimoine. On sait que
00:28:18les 500 plus grandes fortunes
00:28:20ont vu leur patrimoine multiplier
00:28:22par 6 en
00:28:24un peu plus de 10 ans.
00:28:26Si on veut taxer
00:28:28ce patrimoine et éviter
00:28:30qu'il s'exile à l'étranger,
00:28:32il est absolument indispensable
00:28:34de rétablir
00:28:36l'exit tax. Si on veut
00:28:38retrouver de la justice fiscale
00:28:40et pouvoir taxer ce qui
00:28:42aujourd'hui échappe à l'impôt,
00:28:44cet
00:28:46exit tax est absolument
00:28:48nécessaire et je crois qu'on peut trouver
00:28:50un accord ici pour le rétablir.
00:28:52Monsieur Gégory Blanc.
00:28:56Oui, merci Monsieur le Président.
00:28:58Mes collègues ont beaucoup insisté
00:29:00à juste titre sur deux
00:29:02points. Le fait qu'il y a un
00:29:04sentiment de justice et
00:29:06de cohésion qui traversent
00:29:08le pays pour avoir un impôt
00:29:10qui soit justement proportionné,
00:29:12qui soit équitable.
00:29:14Et effectivement, lorsqu'on a
00:29:16un impôt ou un dispositif
00:29:18qui apparaît comme injuste,
00:29:20ça génère de
00:29:22la colère. La fraude fiscale,
00:29:24c'est un combat qui nous réunit, je pense,
00:29:26toutes et tous. Effectivement,
00:29:28quand Nicolas Sarkozy,
00:29:30chacun pensera ce qu'il veut
00:29:32de son action, mais lorsqu'il a mis en place
00:29:34l'exit tax, ça correspondait
00:29:36à une demande de l'opinion
00:29:38en 2011. Nous savons
00:29:40bien qu'il y a les personnes
00:29:42qui quittent la France,
00:29:44à la fois pour un certain nombre,
00:29:46notamment de binationaux, qui après avoir
00:29:48fait leur carrière dans le pays,
00:29:50partent, retournent
00:29:52dans leur pays d'origine.
00:29:54Et puis, il y a aussi ceux qui ne quittent pas la France,
00:29:56mais qui la quittent
00:29:58fiscalement pour
00:30:00frauder. C'est sans doute une minorité, ça représente
00:30:02peut-être pas forcément
00:30:04beaucoup de situations
00:30:06identifiées par
00:30:08nos services fiscaux.
00:30:10Il n'empêche que, à un moment donné,
00:30:12ça permet de
00:30:14renforcer la cohésion du pays
00:30:16et d'adresser un message par rapport
00:30:18à la fraude fiscale.
00:30:20En abaissant à 2 ans,
00:30:22j'allais dire, on fait,
00:30:24on éteint quasiment le dispositif.
00:30:26Revenir à la version initiale
00:30:28de 15 ans, ça permet,
00:30:30au-delà du
00:30:32rétablissement du dispositif,
00:30:34ça permet aussi de
00:30:36préserver un lien fiscal avec la France.
00:30:38Et le fait que
00:30:40nos concitoyens qui ont quitté le territoire
00:30:42conservent un lien fiscal
00:30:44avec le pays, ça ne nous paraît pas
00:30:46être quelque chose qui ne soit pas vertueux,
00:30:48bien au contraire.
00:30:50Je ne comprendrais pas,
00:30:52et je pense que mes collègues avec nous,
00:30:54puisque nous portons ensemble,
00:30:56nos collègues de gauche,
00:30:58cette mesure, nous ne comprendrions pas
00:31:00que ce qui a été fait de manière quasi
00:31:02transpartisane à l'Assemblée nationale,
00:31:04avec le groupe LR, notamment,
00:31:06ne puisse pas être suivi ici au Sénat.
00:31:08La commission.
00:31:10Quelle belle invitation,
00:31:12quelle belle plaidoirie.
00:31:14Il ne vous a pas échappé que
00:31:16s'il y a deux assemblées,
00:31:18c'est qu'elles procèdent
00:31:20à la fois d'idées,
00:31:22d'origine, et que le mode
00:31:24de scrutin n'est pas forcément le même.
00:31:26Parfois, on se retrouve ici même
00:31:28entre les sensibilités politiques
00:31:30à partager un point de vue, mais pas toujours.
00:31:32Ce que je vous dis
00:31:34aujourd'hui va être dans le droit fil
00:31:36des quatre derniers exercices,
00:31:38donc un avis défavorable
00:31:40à l'amendement que vous présentez
00:31:42conjointement. Ça, je l'ai bien entendu.
00:31:50Monsieur Auchart.
00:31:52Merci,
00:31:54Monsieur le Président. Aujourd'hui, c'est une belle journée.
00:31:56Une fois n'est pas coutume, je vais être d'accord avec mes collègues de gauche.
00:31:58La maman sera défendue.
00:32:02Avis de la...
00:32:04Non, mais ils sont en discussion commune.
00:32:06Il y a encore ceux-là.
00:32:08Monsieur Savoldelli, alors.
00:32:12Ils sont en discussion commune.
00:32:14Oui, merci, Monsieur le Président.
00:32:16Monsieur le ministre, mes chers collègues,
00:32:18j'avoue que là, la question va être
00:32:20au rapporteur général.
00:32:22Moi, franchement, que vous ayez
00:32:24des différences,
00:32:26des divergences d'appréciation avec
00:32:28vos collègues LR de l'Assemblée nationale
00:32:30dont acte, je n'ai pas de commentaire
00:32:32à faire.
00:32:34Par contre, quand il y a une série d'amendements qui sont argumentés
00:32:36là, on peut
00:32:38évidemment avoir un avis défavorable
00:32:40par rapport à des amendements que nous avons
00:32:42défendus, mais au moins nous répondre
00:32:44sur l'argumentation.
00:32:46Ce n'est pas rien quand même, quand il y a une majorité
00:32:48à l'Assemblée qui s'est rassemblée sur
00:32:50ces amendements et qu'ici,
00:32:52nous-mêmes avons, sur ces bancs,
00:32:54argumenté.
00:32:56Cela ne peut pas nous dire seulement qu'on est différents,
00:32:58qu'on n'a pas le même avis, qu'on n'a pas le même mode de scrutin,
00:33:00etc. On n'est pas la maternelle politique.
00:33:02Donc il faut nous dire,
00:33:04voilà, votre argumentation n'est pas solide,
00:33:06elle n'est pas robuste, elle n'est pas étayée
00:33:08et nous émettons un avis défavorable pour tel
00:33:10et tel argument.
00:33:12Ne le prenez pas mal, mais moi,
00:33:14la cuisine politicienne, dans ce cas-là, ça ne m'intéresse pas.
00:33:22Oui, de notre côté,
00:33:24notre groupe alerte depuis
00:33:26plusieurs années aussi sur cette question de l'axe
00:33:28de taxes et je pense que le moment est venu
00:33:30de corriger un dispositif d'évitement de l'impôt français,
00:33:32notamment pour les plus grandes
00:33:34sociétés. Alors,
00:33:36dans un objectif quand même
00:33:38de mesure de
00:33:40l'amendement, de la portée de l'amendement
00:33:42et pour
00:33:44couper court à des arguments
00:33:46qu'on nous opposerait sur la tractivité
00:33:48de la France,
00:33:50on propose dans cet amendement,
00:33:52parce que le problème de l'axe de taxes, c'est qu'il y avait un délai
00:33:54qui évitait qu'on contourne l'impôt
00:33:56et qu'aujourd'hui, au fil du temps, ce délai, comme ça a été dit,
00:33:58a été réduit jusqu'à deux ans.
00:34:00Et donc, il suffit de s'expatrier pendant deux ans
00:34:02pour éviter de payer l'impôt
00:34:04sur les plus-values d'entreprises,
00:34:06de sociétés pour lesquelles,
00:34:08d'ailleurs, parfois, on aperçut
00:34:10des subventions publiques françaises,
00:34:12notamment du crédit impôt recherche.
00:34:14Et donc, cet argument,
00:34:16on vise à rendre le dispositif
00:34:18plus efficace en visant particulièrement
00:34:20les détenteurs de sociétés qui ont
00:34:22bénéficié d'importantes
00:34:24subventions françaises, notamment au titre
00:34:26du crédit d'impôt. Il vise simplement
00:34:28à doubler le délai, passer donc de deux ans
00:34:30à quatre ans, ou de cinq ans à dix ans,
00:34:32suivant les résultats
00:34:34des entreprises, comme ça a été dit.
00:34:36Avis de la Commission sur l'ensemble
00:34:38des amendements.
00:34:54Non, si.
00:34:56Du Rox, ça vaut le délit,
00:34:58mais il y en a encore derrière. Je pense qu'il y en a...
00:35:00Non, non, c'est pas sûr.
00:35:12Allez-y.
00:35:14Excusez-moi, M. le Président,
00:35:16juste avant que ça décompte, vous avez
00:35:18présenté les trois premiers, la Commission a donné
00:35:20son avis, le ministre a donné son avis,
00:35:22on n'a pas voté, puis vous
00:35:24reprenez la série d'amendements.
00:35:26Soit on vote les trois premiers, puis après on passe au reste,
00:35:28soit on les présente tous, mais...
00:35:30Donc on fait comment ?
00:35:32Chers collègues,
00:35:34ces amendements étaient en discussion commune.
00:35:36Donc on peut présenter le nôtre.
00:35:38Le 658.
00:35:40Ça a été présenté par M. Sauvalieri.
00:35:42Pas du tout. Pascal a
00:35:44défendu le 658, nos deux
00:35:46collègues socialistes et écologistes,
00:35:48vous avez demandé l'avis de la Commission et du ministre,
00:35:50on n'a pas voté,
00:35:52puis ensuite, on croyait
00:35:54qu'on était sur l'explication de vote,
00:35:56et on découvre maintenant que moi, le 659,
00:35:58je vais le défendre.
00:36:00Donc soit je le défends,
00:36:02voilà.
00:36:04Donc soit on vote
00:36:06les trois premiers, bah oui.
00:36:08Le 659, allez-y,
00:36:10défendez.
00:36:12Donc, on ne sait pas
00:36:14ce qu'on va voter sur les trois premiers,
00:36:16donc nous, on propose
00:36:18évidemment de remettre
00:36:20l'exit tax. Puisque la
00:36:22Commission et le ministre nous
00:36:24proposent de ne pas le faire, sachant
00:36:26qu'on ne taxerait pas beaucoup les entreprises
00:36:28et les plus-values, on serait
00:36:30sur, selon un rapport de
00:36:32l'Institut Montaigne, 67
00:36:34millions d'euros. Je rappelle que c'est les
00:36:36plus-values. Donc on
00:36:38n'est pas sur une imposition qui
00:36:40dégraderait l'attractivité
00:36:42de la France.
00:36:44Si nos trois amendements
00:36:46communs ne sont pas adoptés,
00:36:48on propose des amendements de repli.
00:36:50Donc, évidemment, de passer de
00:36:522 à 4 et de 5 à 10 sur
00:36:54les plus-values, écoutez bien,
00:36:56qui dépassent 2,5 millions
00:36:58d'euros, et des entreprises
00:37:00qui
00:37:02auraient touché des aides publiques
00:37:04de plus de 100 000 euros.
00:37:06Donc là, quand même,
00:37:08on a un petit débat. C'est qu'une entreprise
00:37:10qui touche
00:37:12des aides publiques
00:37:14et dont la plus-value est supérieure
00:37:16à 2,5 millions,
00:37:18si vous ne le votez pas,
00:37:20c'est que vous acceptez, en réalité, d'organiser
00:37:22la fraude fiscale et que l'argent
00:37:24public
00:37:26parte à l'étranger. Donc nous,
00:37:28on vous propose, dans un premier temps,
00:37:30de voter le rétablissement de l'exit tax
00:37:32parce que vous avez toujours
00:37:34beaucoup d'imagination
00:37:36sur la fraude sociale, sur
00:37:38la fraude fiscale. Vous dites la
00:37:40combatte, mais à chaque fois qu'on vous fait des propositions,
00:37:42c'est non. Et au minimum,
00:37:44si vous n'acceptez pas
00:37:46le rétablissement de l'exit tax,
00:37:48de voter au minimum notre amendement de repli.
00:37:50Je rappelle sur les entreprises
00:37:52qui font
00:37:54des plus-values de plus de 2,5
00:37:56millions et qui touchent des aides publiques
00:37:58de plus de 100 000 euros.
00:38:00Là, on a un petit débat en ce moment,
00:38:02notamment avec les plans de licenciement qui s'accumulent
00:38:04où les entreprises
00:38:06font des bénéfices et, en plus,
00:38:08licencient et versent des dividendes.
00:38:10Et celle-là organise la fraude fiscale.
00:38:12Je vous remercie, M. le Président.
00:38:14La Commission, M. le rapporteur,
00:38:16vous avez donné...
00:38:22Ça y est, M. Delcourt
00:38:24a présenté son amendement, déjà.
00:38:26Maintenant, le rapporteur
00:38:28donnera son avis
00:38:30sur les autres. Les trois premiers
00:38:32ont été... Il y a eu un avis.
00:38:34Les trois premiers amendements identiques
00:38:36ont eu un avis.
00:38:38Sur l'amendement
00:38:40617,
00:38:42c'est un avis
00:38:44défavorable, puisque
00:38:46là aussi, il a supprimé
00:38:48le délai à l'expiration duquel
00:38:50l'exit tax n'est plus appliqué.
00:38:52Et je le redis, il va
00:38:54à l'encontre de la...
00:38:56Comment dirais-je ? Des positions
00:38:58du Sénat
00:39:00depuis quatre ans sur l'évolution
00:39:02de l'exit tax, de la même manière,
00:39:04d'ailleurs, que les 659.
00:39:08Qui sont les mêmes
00:39:10qu'entre
00:39:12M. Delcourt et
00:39:14Savoldelli-Barros, 659
00:39:16et 1515, qui proposent
00:39:18de porter
00:39:20au double le délai de règlement
00:39:22d'office dans le cadre
00:39:24de l'exit tax pour les contribuables
00:39:26qui contrôlent une société
00:39:28ayant bénéficié d'actions
00:39:30publiques. La logique
00:39:32reste la même. De votre point
00:39:34de vue, vous considérez
00:39:36que, pour modifier le dispositif,
00:39:38vous l'avez dit, en amendement de repli, mais
00:39:40sur l'exit tax, la position
00:39:42que nous défendons, que je défends,
00:39:44est toujours la même. Donc un avis...
00:39:46Une demande de retrait, pardon.
00:39:48Monsieur le ministre,
00:39:50votre avis sur l'ensemble. Défavorable également.
00:39:56Madame Billon.
00:40:00Merci, monsieur le
00:40:02président. C'est un rappel au règlement,
00:40:04en réalité, que je voudrais faire,
00:40:06puisque tout à l'heure, nous avons voté
00:40:08sur plusieurs amendements où les votes
00:40:10n'étaient pas tout à fait très clairs et on constate
00:40:12aussi un petit peu de confusion dans
00:40:14les débats à l'instant. Donc je voudrais
00:40:16vous dire, monsieur le président, que sur le
00:40:181504 à l'article 3 et
00:40:20sur le 887
00:40:22à l'amendement après l'article 3,
00:40:24eh bien, les deux amendements
00:40:26passaient largement tout à l'heure. Je vous
00:40:28remercie.
00:40:34Acté donné, votre
00:40:36demande.
00:40:38Monsieur Blanc.
00:40:44Oui. Moi, je
00:40:46souhaiterais avoir une argumentation
00:40:48un peu plus étayée, parce que
00:40:50je ne comprends pas.
00:40:52Il y a une ambition, une volonté
00:40:54de lutter contre la fraude fiscale.
00:40:56Il y a eu par le passé,
00:40:58effectivement,
00:41:00un dispositif
00:41:02qui aboutissait
00:41:04à taxer sur
00:41:0615 ans.
00:41:08Depuis
00:41:102019, on est sur deux
00:41:12années de détention
00:41:14seulement. Moi,
00:41:16l'argumentation qui consiste à dire « ici, c'est le
00:41:18Sénat », je l'entends,
00:41:20je suis assez d'accord avec ça.
00:41:22« Ici, c'est le Sénat ».
00:41:24Il y a l'Assemblée nationale. C'est très bien.
00:41:26On est très attachés au bicamérisme.
00:41:28Simplement, si on pouvait avoir une argumentation
00:41:30un peu plus étayée, parce que
00:41:32peut-être qu'on se trompe.
00:41:34Ici, c'est le Sénat, donc c'est la raison
00:41:36qui doit prévaloir.
00:41:38S'il y a des éléments qui sont fondés, structurés,
00:41:40on peut tous être amenés
00:41:42à changer d'avis. C'est toujours
00:41:44la même position. J'ai entendu notre rapporteur
00:41:46général, pour lequel j'ai beaucoup d'estime,
00:41:48mais c'est toujours la même position.
00:41:50Il n'y a pas plus tard qu'encore six mois,
00:41:52la même position depuis
00:41:54plusieurs années, c'était stabilité fiscale.
00:41:56On voit bien que cette année, ce qui est défendu,
00:41:58ce n'est pas la même position que celle qui était défendue
00:42:00l'année dernière.
00:42:02Les contextes varient, les contextes
00:42:04changent, et il me semble
00:42:06qu'on doit pouvoir
00:42:08se positionner
00:42:10non pas sur des postures ou sur
00:42:12des positions de principe, mais bien sur
00:42:14des dispositifs au regard
00:42:16d'une situation financière qui est celle du pays.
00:42:18Est-ce qu'il y a
00:42:20d'autres demandes ?
00:42:22Monsieur Gueye.
00:42:28Merci M. le Président, M. le Ministre,
00:42:30mes chers collègues. Je vais parler
00:42:32au rapporteur général, parce que M. le Ministre, vous avez
00:42:34décidé de ne pas répondre à aucune
00:42:36des questions politiques, parce que le moment
00:42:38du budget, c'est positif,
00:42:40négatif, tout ça, mais
00:42:42le but, c'est d'avoir, on est le Parlement,
00:42:44on parle, d'avoir un débat politique.
00:42:46Je vais l'avoir avec M. le rapporteur.
00:42:48Vous êtes cohérents avec vous-même,
00:42:50vous avez raison,
00:42:52vous avez beaucoup lutté pour supprimer l'exit tax
00:42:54et pour pas que nous la remettions,
00:42:56mais là, l'amendement
00:42:58de repli, ce n'est pas la même nature.
00:43:00Pardon.
00:43:02L'amendement de repli, donc,
00:43:04ce que vous refusez, c'est
00:43:06de taxer les plus-values d'entreprises,
00:43:08je rappelle, pas le
00:43:10boulanger du coin, celles
00:43:12qui font une plus-value,
00:43:14pas de bénéfice, une plus-value
00:43:16de plus de 2,5 millions
00:43:18d'euros, et qui
00:43:20organisent leur délocalisation
00:43:22hors de France, et qui en même
00:43:24temps ont touché des aides publiques
00:43:26de plus de 100 000 euros.
00:43:28Alors là, il y a un petit débat,
00:43:30quand même. Moi, je demande quand même
00:43:32la position du ministre sur cette question.
00:43:34Au moment où il y a des plans de
00:43:36licenciement partout, où
00:43:38les salariés sont en train de trinquer,
00:43:40partout, 100 000
00:43:42emplois menacés, dont la moitié dans
00:43:44l'industrie, c'est de ça qu'on parle.
00:43:46Je rappelle pas le petit boulanger
00:43:48de ceux qui
00:43:50touchent beaucoup d'argent, versent des dividendes
00:43:52et organisent la fraude fiscale.
00:43:54Et vous, vous dites
00:43:56non, on ne touche à rien.
00:43:58Après, il ne faut pas venir aux questions d'actualité pour
00:44:00dire, ah, moi, mon champ,
00:44:02ça va fermer, que fait le
00:44:04ministre ? C'est le moment, là !
00:44:06On n'est plus aux questions d'actualité !
00:44:08C'est le moment de voter !
00:44:10C'est le moment de dire stop à cela !
00:44:12Et vous ne
00:44:14répondez pas, et vous nous proposez de ne
00:44:16pas adopter cet amendement. Là, il y a un petit
00:44:18débat, ça mérite quand même qu'on prenne
00:44:20une minute ou deux, ensemble, pour parler de ça !
00:44:22Je vous remercie,
00:44:24Monsieur le Président.
00:44:26Merci.
00:44:28Monsieur le rapporteur.
00:44:32Je vais essayer
00:44:34de... Monsieur le sénateur
00:44:36Kozik, je pense que je vais vous donner
00:44:38des éléments de réponse.
00:44:40Alors, je vais rentrer un peu plus
00:44:42dans le détail sur le sujet
00:44:44de la demande de retrait de cet
00:44:46amendement qui
00:44:48viserait... Enfin, de ces deux
00:44:50amendements, le 659 et
00:44:52le 1515,
00:44:54a doublé les délais
00:44:56au terme desquels l'impôt sur les
00:44:58plus-values latentes, tel
00:45:00qu'il résulte du dispositif
00:45:02de l'exit tax,
00:45:04soit dégrévé d'office pour les contribuables
00:45:06qui contrôlent une société
00:45:08qui a bénéficié, depuis
00:45:10sa création, d'aides budgétaires
00:45:12et fiscales de 100.000 euros.
00:45:14Pourtant,
00:45:16l'exit tax n'a pas de lien
00:45:18avec le fait de contrôler une société
00:45:20ou non, puisqu'elle
00:45:22vise simplement à taxer
00:45:24les plus-values latentes sur les
00:45:26valeurs mobilières lors du transfert
00:45:28du domicile fiscal.
00:45:30Donc, ça aurait été plus censé de
00:45:32lier le délai au terme duquel
00:45:34il y a dégrèvement d'office
00:45:36et sortie du dispositif de l'exit tax
00:45:38à la valeur des montants
00:45:40en jeu. On voit mal,
00:45:42en effet, pourquoi
00:45:44le détenteur de droits
00:45:46de très importante
00:45:48valeur bénéficierait
00:45:50d'un régime plus favorable
00:45:52que la personne qui, elle,
00:45:54contrôle une société.
00:46:02Monsieur le
00:46:04rapporteur général et monsieur le ministre,
00:46:06vous brillez
00:46:08par le silence.
00:46:10C'est quand même assez
00:46:12inquiétant, je trouve.
00:46:14On représente un peu plus
00:46:16d'un tiers de l'hémicycle
00:46:18et on n'a absolument aucune réponse.
00:46:20Les avis laconiques,
00:46:22favorables, défavorables
00:46:24dans votre
00:46:26vocabulaire
00:46:28doivent être assez difficiles à prononcer.
00:46:30Simplement, quand même, je voudrais revenir
00:46:32sur l'exit tax, et notamment
00:46:34sur les trois premiers amendements.
00:46:36Je voudrais rappeler quand même qu'à l'époque
00:46:38où elle a été créée, cette exit tax,
00:46:40elle ne devait pas servir
00:46:42à rapporter, mais à prévenir.
00:46:44Elle devait
00:46:46dissuader ceux qui
00:46:48pouvaient tenter de spéculer
00:46:50sur la revente de leur
00:46:52entreprise de le faire.
00:46:54Donc il est assez logique
00:46:56qu'elle ait eu un rendement faible.
00:47:00Si elle n'avait pas existé,
00:47:02il y aurait eu plus
00:47:04de rachats et de reventes de ce type
00:47:06Lorsqu'elle a été créée
00:47:08sous Nicolas Sarkozy,
00:47:10il était très clair
00:47:12qu'elle avait un but, d'abord
00:47:14préventif, et que son rendement
00:47:16n'était pas la priorité.
00:47:18Depuis 2019,
00:47:20les contribuables qui conservent leur titre
00:47:22au moins deux ans ne doivent plus
00:47:24s'acquitter de la taxe et bénéficier
00:47:26d'un dégrèvement d'office.
00:47:28Depuis cette réforme de 2019,
00:47:30l'exit tax ne rapporte
00:47:32quasiment plus rien.
00:47:34Nous en sommes réduits
00:47:36aujourd'hui à tenter
00:47:38de nous accorder sur une proposition
00:47:40qui date
00:47:42de l'époque de Nicolas Sarkozy.
00:47:44C'est dire le niveau
00:47:46où nous en sommes.
00:47:48Selon le Conseil des Prélèvements Obligatoires,
00:47:50l'exit tax aurait pu rapporter
00:47:52800 millions d'euros en 2016
00:47:54si elle avait été convenablement
00:47:56perçue et si tous les revenus
00:47:58visés avaient été convenablement imposés.
00:48:00On parle de
00:48:02ressources publiques
00:48:04en berne et je crois qu'au-delà
00:48:06des recettes directes, le rétablissement
00:48:08et le reforcement de cette mesure
00:48:10rendraient l'évasion fiscale
00:48:12plus dissuasive. Je vous remercie.
00:48:14Merci. Pas de prise de parole.
00:48:16J'ai été saisi d'une demande
00:48:18de scrutin public sur les trois
00:48:20amendements identiques par le groupe socialiste.
00:48:24Le scrutin est ouvert.
00:48:26Le scrutin est clos.
00:48:28Votants 343,
00:48:30exprimés 340,
00:48:32pour 114,
00:48:34contre 226.
00:48:36Ils ne sont pas adoptés.
00:48:38Je mets au voix
00:48:40le 617
00:48:42avec deux avis défavorables.
00:48:44Qui est pour?
00:48:48Qui est contre?
00:48:50Il n'est pas adopté.
00:48:54Sur le scrutin public,
00:48:56sur le 659,
00:49:00j'ai été saisi d'une demande
00:49:02de scrutin public
00:49:04du groupe écologiste.
00:49:08Sur les deux identiques,
00:49:10le scrutin est clos.
00:49:20Votants 343,
00:49:22exprimés 340,
00:49:24contre 163,
00:49:26contre 167.
00:49:30Les amendements sont adoptés.
00:49:34Voilà pour cet extrait de séance.
00:49:36Pour en parler, j'accueille ici Florence Béatrix-Contat.
00:49:38Bonjour. Bonjour.
00:49:40Vous êtes sénatrice socialiste de Lens.
00:49:42Que dire des propositions de la gauche?
00:49:44Le renforcement de cette exit tax,
00:49:46cette lutte contre l'exode fiscal,
00:49:48c'est une de vos maigres victoires
00:49:50pour l'heure dans l'hémicycle,
00:49:52vous pouvez le dire.
00:49:54Oui, tout à fait.
00:49:56Nous avions de nombreuses propositions
00:49:58pour rétablir la justice fiscale,
00:50:00pour retrouver des marges.
00:50:02Il ne faut pas oublier
00:50:04que si nous en sommes là,
00:50:06c'est parce que les finances
00:50:08sont dans une situation catastrophique
00:50:10liée à la politique d'Emmanuel Macron
00:50:12qui finalement a renoncé
00:50:14à 62 milliards d'euros par an.
00:50:18De cadeaux faits aux entreprises.
00:50:20De taxes d'habitation y compris
00:50:22sur les ménages les plus riches.
00:50:24Sans tous ces cadeaux,
00:50:26on serait aujourd'hui
00:50:28avec une dette qui serait
00:50:30aux environs de 100% du PIB.
00:50:32Donc on ne serait pas du tout
00:50:34dans cette situation aussi dégradée.
00:50:36Donc là, c'est un effort
00:50:38de 60 milliards
00:50:40qui est demandé.
00:50:42Peu de nouvelles ressources
00:50:44et beaucoup de rabots
00:50:46sur les dépenses
00:50:48qui seront préjudiciables
00:50:50à nos concitoyens.
00:50:52Alors nous avons fait
00:50:54beaucoup de propositions.
00:50:56Ensemble avec les écologistes et les communistes,
00:50:58vous avez fait un package, vous avez tout proposé
00:51:00à trois groupes.
00:51:02Pas tout proposé à trois groupes
00:51:04puisque nous avons chacun nos propositions,
00:51:06mais nous avons plus d'une dizaine de propositions
00:51:08communes, cohérentes, crédibles
00:51:10que nous avons faites ensemble.
00:51:12Comme l'ISF par exemple,
00:51:14sociale et climatique.
00:51:16C'est une proposition que vous avez formulée à trois groupes.
00:51:18Voilà, tout à fait, l'ISF, sociale et climatique.
00:51:20Il est important de revenir
00:51:22à l'ISF.
00:51:24C'est une mesure de justice fiscale
00:51:26et personnellement, j'ai même proposé
00:51:28d'aller plus loin avec
00:51:30l'imposition des patrimoines
00:51:32parce qu'on s'aperçoit que même
00:51:34avec l'ISF qui sort le patrimoine
00:51:36professionnel,
00:51:38une partie des patrimoines les plus riches
00:51:40échappent à l'impôt.
00:51:42En réalité, les 500
00:51:44plus grosses fortunes de France
00:51:46ont vu leur patrimoine
00:51:48multiplié par
00:51:506, passer de 200
00:51:52milliards d'euros à 1200
00:51:54milliards d'euros globalement
00:51:56entre 2010
00:51:58et 2023. C'est considérable
00:52:00et il est nécessaire
00:52:02de trouver une taxation.
00:52:04Moi, j'ai proposé deux taux
00:52:061% et
00:52:08un taux de repli à 0,5
00:52:10pour pouvoir toucher ces patrimoines
00:52:12parce qu'en réalité,
00:52:14ils échappent en partie
00:52:16à l'imposition sur les revenus
00:52:18puisque les dividendes
00:52:20sont réinvestis dans les holdings
00:52:22et donc ne sont pas taxés
00:52:24personnellement. Florence Blatrix,
00:52:26compte à que dire du contexte
00:52:28dans lequel vous examinez le budget ?
00:52:30Il y a la menace d'une censure
00:52:32qui se fait de plus en plus
00:52:34forte. Est-elle devenue selon vous désormais
00:52:36inévitable ?
00:52:38Tout d'abord, dire que
00:52:40cet examen
00:52:42de budget dans ce contexte,
00:52:44c'est une anomalie démocratique.
00:52:46Le budget
00:52:48est en général
00:52:50adopté, examiné
00:52:52à l'Assemblée nationale. Là,
00:52:54on repart de zéro. C'est
00:52:56une anomalie que les députés
00:52:58n'aient pas pu aller au bout.
00:53:00Et que le texte écrit au Sénat, ça, vous ne le comprenez pas.
00:53:02C'est pas que je ne le comprends pas
00:53:04mais c'est qu'il y a une forme d'anomalie. D'autant
00:53:06qu'à l'Assemblée nationale, il y avait eu
00:53:08un certain nombre d'amendements votés
00:53:10puis le texte final
00:53:12n'a pas été adopté.
00:53:14Franchement, je pense que nos concitoyens
00:53:16n'y comprennent pas grand-chose.
00:53:18Et voilà, j'y vois une vraie forme d'anomalie
00:53:20démocratique. Maintenant, au Sénat,
00:53:22nous faisons notre travail. Nous séjons
00:53:24tous les jours jusqu'à 2h du matin
00:53:26pour examiner ce budget.
00:53:28Et on le suit sur Public Sénat. Nos journalistes se couchent tard
00:53:30aussi pour écouter tous les débats.
00:53:32Que va-t-il se passer, les socialistes ?
00:53:34Vous avez voté en Bureau national, en Conseil national
00:53:36le fait de voter la censure. Il y a eu
00:53:38une unanimité là-dessus.
00:53:40Tout courant de la gauche, tout courant du Parti socialiste.
00:53:42Écoutez, je crois que
00:53:44il y avait
00:53:46une vraie responsabilité de la part
00:53:48de Michel Barnier
00:53:50d'entendre tous ceux qui, d'ailleurs, ont
00:53:52participé au Front populaire et qui
00:53:54ont permis au Front républicain
00:53:58ce sont
00:54:00les électeurs du
00:54:02Nouveau Front populaire qui ont participé
00:54:04au Front républicain et qui ont permis
00:54:06l'élection de députés
00:54:08des groupes du
00:54:10socle de la majorité minoritaire.
00:54:12Le socle commun, comme ils disent.
00:54:14Et finalement,
00:54:16rien n'a été pris en compte.
00:54:18On aurait pu avoir certaines
00:54:20de nos avancées qui étaient
00:54:22prises en compte par le Premier ministre.
00:54:24Aucun gage vous a été donné. Aucun gage.
00:54:26Et je crois que c'est une grande irresponsabilité
00:54:28de la part du Premier ministre
00:54:30et du gouvernement de ne pas
00:54:32avoir entendu
00:54:34certaines de nos propositions.
00:54:36On n'était absolument pas
00:54:38maximalistes, mais certaines de nos
00:54:40propositions pour plus
00:54:42de justice sociale, ça c'est vraiment
00:54:44essentiel, parce qu'on voit vraiment que
00:54:46dans ce budget, ce sont
00:54:48les classes populaires, les classes moyennes
00:54:50qui vont trinquer, et pour nous c'est
00:54:52inacceptable. – J'ai une dernière question, si vous me le permettez.
00:54:54Que se passera-t-il si le gouvernement
00:54:56Barnier était censuré, et ce,
00:54:58dès la semaine prochaine, lors du vote des
00:55:00conclusions de la commission mixte paritaire
00:55:02sur le budget de la sécurité sociale,
00:55:04qu'est-ce qui va se passer ? Il peut y avoir un shutdown ?
00:55:06– Non, je crois que
00:55:08on a des institutions
00:55:10qui nous préservent d'un shutdown,
00:55:12on a l'article 47
00:55:14de la Constitution, et
00:55:16on pourra en tout cas
00:55:18voter les recettes, puis après
00:55:20il y a des procédures pour voter
00:55:22par ordonnance, donc
00:55:24il n'y aura pas en tout cas
00:55:26de crise, d'inquiétude
00:55:28de crise budgétaire,
00:55:30mais je crois quand même que
00:55:32la responsabilité de la
00:55:34chute du gouvernement incomberait
00:55:36vraiment au Premier ministre
00:55:38qui n'a pas voulu entendre
00:55:40les forces de gauche, et qui ne les a pas suffisamment
00:55:42entendues, vraiment. – Merci pour
00:55:44cette analyse et cette réaction à notre micro
00:55:46Florence Batrix-Contin, merci à vous.
00:55:52On en vient au troisième extrait dans cette
00:55:54émission, et le débat sur les retraites.
00:55:56Faut-il davantage faire contribuer
00:55:58les retraités dans ce
00:56:00budget 2025 ? Direction l'hémicycle.
00:56:02– Un amendement beaucoup moins sportif,
00:56:04mais qui touche un sujet
00:56:06sensible, et je dirais
00:56:08peu porteur sur le plan
00:56:10politique, je le reconnais.
00:56:12Si j'ai souhaité
00:56:14déposer cet amendement ainsi que sa version
00:56:16de repli, c'est dans un esprit exclusivement
00:56:18de justice fiscale.
00:56:20Alors oui, cet amendement
00:56:22est juste et équitable à plusieurs
00:56:24titres. Tout d'abord,
00:56:26l'abattement de 10% à l'IR sur
00:56:28les pensions de retraite,
00:56:30copie celui appliqué aux actifs
00:56:32pour compenser leurs frais professionnels.
00:56:34De facto, les retraités n'ont plus
00:56:36de frais professionnels. Je ne comprends donc pas
00:56:38la justification d'un tel avantage
00:56:40fiscal. Deuxièmement, le coût de
00:56:42cette niche fiscale, sous la pression de la démographie
00:56:44du vieillissement, est en train d'exploser.
00:56:46Il représente presque 5 milliards
00:56:48d'euros par an, soit la moitié
00:56:50du budget du ministère
00:56:52de la Justice. Ce n'est pas rien.
00:56:54Troisièmement, cet abattement concerne
00:56:56pour une écrasante majorité de
00:56:58son poids les retraités
00:57:00les plus aisés. Dans un rapport rendu
00:57:02il y a quelques semaines par le Conseil
00:57:04des Prélèvements Obligatoires,
00:57:06qui note que 30% du gain
00:57:08fiscal est obtenu par les 10%
00:57:10de retraités les plus riches, et deux tiers
00:57:12par les 30% de retraités
00:57:14les plus riches. Le gain effectif
00:57:16peut atteindre 1.855 euros
00:57:18par an pour des foyers situés dans la tranche
00:57:20la plus élevée
00:57:22de l'imposition, sans aucune
00:57:24justification sociale. L'absence de ciblage
00:57:26de cet avantage pose donc question.
00:57:28Je souhaite préciser que cet amendement
00:57:30et sa version de repli ne touchent pas
00:57:32les retraités modestes, car ils ne sont pas imposables
00:57:34et donc pas concernés par cet abattement.
00:57:36Cet amendement rapporterait
00:57:384,9 milliards d'euros au budget de l'Etat
00:57:40et permettrait de participer au désendettement
00:57:42de notre pays. Toutefois,
00:57:44il me semble qu'un consensus
00:57:46peut se dégager autour d'une version
00:57:48de repli avec l'assentiment
00:57:50de la Commission. J'appelle donc à voter
00:57:52cette version de repli via les amendements
00:57:54de M. Lefebvre et Mme Lavarde
00:57:56et moi-même, et retire donc cet amendement
00:57:58en conséquence.
00:58:04L'amendement de Mme Lavarde.
00:58:06Oui, merci M. le Président.
00:58:08Moi aussi, je vais vous parler des deux amendements
00:58:10en même temps, et juste peut-être pour compléter
00:58:12les propos déjà quasi exhaustifs
00:58:14de M. Dersain, faire un peu d'historique de ce
00:58:16dispositif qui a été introduit
00:58:18en 1977,
00:58:20et au moment où on a créé cet abattement
00:58:22pour frais professionnels,
00:58:24il ne s'agissait pas des frais professionnels
00:58:26des retraités, mais il s'agissait
00:58:28d'aider les retraités à passer
00:58:30le saut brutal entre les revenus
00:58:32qu'ils touchaient pendant leur activité
00:58:34et les revenus perçus
00:58:36à la retraite pour éviter
00:58:38que l'imposition soit trop forte.
00:58:40Vous comprenez bien que cette raison
00:58:42disparaît complètement quand aujourd'hui
00:58:44on a un prélèvement à la source
00:58:46avec une contemporanéité entre
00:58:48l'impôt prélevé et les revenus
00:58:50perçus, donc aujourd'hui
00:58:52il est temps de venir
00:58:54corriger cet oubli
00:58:56qui date de 1977
00:58:58et qui se poursuit aujourd'hui.
00:59:00Et donc, en ayant continué
00:59:02ma réflexion sur le propos,
00:59:04je vais retirer l'amendement
00:59:06173, qui en fait
00:59:08en diminuant le taux
00:59:10venait toucher tous les retraités,
00:59:12ce qui était imposable, mais tous les retraités
00:59:14pour me concentrer
00:59:16sur le 635
00:59:18qui là vient abaisser le plafond
00:59:20à 2300 euros
00:59:22ce qui fait qu'en fait on vient
00:59:24toucher que les derniers déciles.
00:59:26Très bien.
00:59:28Donc monsieur
00:59:30Dersin pour le
00:59:32774.
00:59:38Je tiens quand même à m'exprimer.
00:59:40La question de repli à l'amendement 773
00:59:42il est identique à celui de monsieur Lefebvre et madame Lavard
00:59:44comme je l'ai dit, à défaut de supprimer
00:59:46l'abattement en entier, je pense qu'il serait extrêmement
00:59:48juste sur le plan fiscal de voter
00:59:50cet amendement permettant de réduire le gain fiscal
00:59:52de cet abattement pour les retraités
00:59:54les plus aisés. En abaissant le plafond
00:59:56à 2300 euros, on limite ainsi le gain fiscal
00:59:58pour les foyers dans les tranches les plus élevées de l'impôt
01:00:00sur le revenu, ce qui est justifié
01:00:02car cet abattement, je le répète
01:00:04n'a pas de justification de politique
01:00:06publique particulière. Cet amendement
01:00:08permettra de faire une économie massive pour l'Etat
01:00:10et de réduire enfin
01:00:12le poids très lourd de cette niche fiscale
01:00:14quatrième plus importante de notre pays.
01:00:1686
01:00:18monsieur Rapin ou monsieur
01:00:20monsieur Lefebvre
01:00:22compte tenu du fait qu'il y a eu un ralliement
01:00:24sur l'amendement que je proposais et qu'ils ont été
01:00:26défendus brièvement
01:00:28je n'ai rien à ajouter.
01:00:30Très bien
01:00:32donc on va
01:00:34monsieur Bouy
01:00:36le 1487
01:00:40Merci monsieur le Président
01:00:42cet amendement de notre collègue Solange Nadil
01:00:44permet de réduire
01:00:46le plafond de cet abattement à 2000 euros
01:00:48afin qu'il bénéficie d'abord aux classes moyennes
01:00:50cela générera une économie
01:00:52massive de plus de 2 milliards d'euros
01:00:54dès 2025. Il s'agit par ailleurs
01:00:56d'une mesure pérenne et juste
01:00:58qui permettrait notamment d'éviter la suppression massive
01:01:00des allégements de charges de travail.
01:01:02Très bien
01:01:04le dernier
01:01:06le 1388
01:01:08monsieur Caput
01:01:12Merci monsieur le Président
01:01:14vous l'avez compris la problématique c'est effectivement
01:01:16cette problématique de
01:01:18l'abattement pour frais professionnels chez les retraités
01:01:20qui n'ont pas stricto sensu
01:01:22de frais professionnels
01:01:24de telle sorte qu'il y a la première
01:01:26série d'amendements qui est la suppression purement et
01:01:28simplement, pure et simple
01:01:30de l'abattement professionnel
01:01:32qui est retiré
01:01:34la deuxième série c'est le fait de
01:01:36plafonner, de baisser le plafond
01:01:38qui existe déjà de 4231
01:01:40aujourd'hui à 2300
01:01:42si je comprends bien et la version
01:01:44de l'amendement de Valina Paoli-Gagin
01:01:46c'est un tout petit peu plus généreux
01:01:48puisque c'est de rester
01:01:50à un plafond de 3000 euros
01:01:52donc
01:01:54j'ai pas bien compris pourquoi les autres
01:01:56auteurs avaient mis 2300 mais j'imagine que
01:01:58le rapporteur général et
01:02:00le gouvernement vont nous dire pourquoi est-ce qu'il faudrait
01:02:02mettre 2300 sinon
01:02:04Valina Paoli-Gagin nous propose 3000 euros
01:02:06qui est un petit peu moins
01:02:08un effort un peu moins fort
01:02:10avis de la commission
01:02:12en précisant que le 173
01:02:14et le 773
01:02:16sont retirés
01:02:18donc les
01:02:20comment dirais-je, je vais me prononcer sur les
01:02:22amendements qui sont restés qui
01:02:24finalement démontrent
01:02:26qu'on est
01:02:28en capacité dans la situation
01:02:30que nous connaissons 1
01:02:32de tirer un certain nombre de conclusions
01:02:34sur des dispositifs
01:02:36qui n'ont plus vraiment leur raison d'être
01:02:38par rapport à l'histoire
01:02:40donc merci à la plus jeune
01:02:42de nos collègues
01:02:44dans les intervenants pardon
01:02:46d'avoir fait un peu d'histoire
01:02:48en fait la réalité
01:02:50on aurait dû, par exemple le sénateur
01:02:52Dersain aurait dû anticiper
01:02:54enfin bon, ou aurait pu pardon
01:02:56finalement
01:02:58entre 2000, 3000 et 2003
01:03:00je propose, puisqu'il y a plusieurs
01:03:02demandes, alors c'est pas le milieu
01:03:04il n'y a pas de raison
01:03:06particulière, il n'y a pas de préférence
01:03:08je dirais que c'est un peu la loi du nombre
01:03:10mais je propose
01:03:12qu'on se mette au plafond de
01:03:142300 euros, je pense
01:03:16qu'il faut, c'est aussi un signe
01:03:18j'ai entendu parfois
01:03:20sur ma gauche
01:03:22certains pensaient
01:03:24ou penchaient pour dire
01:03:26qu'il fallait
01:03:28essayer de trouver des dispositifs
01:03:30qui permettent
01:03:32un effort collectif
01:03:34en l'occurrence c'est un effort
01:03:36qu'on propose
01:03:38aux retraités, ce qui n'est jamais
01:03:40simple, de celles et ceux
01:03:42dont on pense qu'ils ont
01:03:44davantage de moyens
01:03:46en tous les cas par rapport aux efforts contributifs
01:03:48des français
01:03:50donc pour ces trois amendements
01:03:52j'ai l'avis de sagesse
01:03:54et donc retrait pour les autres
01:03:56au profit de ces amendements
01:03:58l'avis du gouvernement
01:04:04l'avis du gouvernement sera défavorable
01:04:06à l'ensemble des amendements
01:04:08je ne nie pas que
01:04:10le sujet que vous abordez, comme on l'a d'ailleurs
01:04:12à peu près chaque année
01:04:14est un sujet qui a une certaine légitimité
01:04:16pour le dire
01:04:18d'une façon assez
01:04:20oui, juste
01:04:22tout en mesurant que
01:04:24ce n'est pas le choix du gouvernement
01:04:26de faire peser la pression fiscale
01:04:28de cette façon là
01:04:30donc en revenant sur, d'autant plus
01:04:32que les premiers amendements, même si j'entends que d'autres
01:04:34reviennent sur le plafond
01:04:36le feraient peser sur tous
01:04:38c'est pour ça que ce n'est pas le choix
01:04:40qui est fait de faire contribuer
01:04:42l'ensemble des retraités imposables
01:04:44donc avis défavorable
01:04:46Monsieur le rapporteur
01:04:50je ne le fais pas souvent
01:04:52Monsieur le ministre, mais je vais quand même
01:04:54je le faisais davantage dans le passé
01:04:56ici, c'est la première fois
01:04:58où on a ce type de débat
01:05:00je lis beaucoup dans la presse
01:05:02qu'on attend du courage des politiques
01:05:04des élus, etc
01:05:06c'est en tous les cas
01:05:08une preuve de courage
01:05:10puisque ça apporte
01:05:12des recettes supplémentaires au gouvernement
01:05:14je m'empresserai
01:05:16je m'empresse de vous inviter
01:05:18je pense que la majorité ici
01:05:20va le voter
01:05:22et puis on préviendra également notre Premier ministre
01:05:24pour dire, Monsieur le Premier ministre
01:05:26voilà, quelques recettes supplémentaires
01:05:28je préfère ces recettes
01:05:30à celles que certains d'entre nous vont
01:05:32dans les heures ou les jours qui viennent
01:05:34nous proposer
01:05:36Monsieur Henault
01:05:38Merci
01:05:40Monsieur le Président, Monsieur le Ministre
01:05:42moi je ne voterai pas
01:05:44ces amendements ou cet amendement
01:05:46l'amendement de repli
01:05:48par une double cohérence
01:05:50nous avons
01:05:52débattu très longuement de la réforme
01:05:54des retraites, je suis longuement et souvent intervenu
01:05:56et l'un des arguments
01:05:58que je répétais tout le temps
01:06:00c'est que c'était indispensable
01:06:02de faire cette réforme pour
01:06:04préserver le pouvoir d'achat des retraités
01:06:06il me semble peu opportun à la première
01:06:08occasion de baisser ce pouvoir
01:06:10d'achat des retraités, double cohérence
01:06:12la cohérence
01:06:14par rapport au souhait
01:06:16que je pense
01:06:18nécessaire d'afficher
01:06:20de plutôt aller vers les économies et la maîtrise
01:06:22des dépenses que l'augmentation des impôts
01:06:24or qu'on le veuille ou non, quand on
01:06:26prend ce type de mesures
01:06:28on augmente les impôts
01:06:30et troisième raison, qui est une raison
01:06:32cette fois d'opportunité
01:06:34c'est qu'on demande déjà un effort aux retraités
01:06:36cet effort il va s'élever à peu près
01:06:38pour les retraités qui gagnent plus de
01:06:401500 euros, ils sont quand même quelques-uns
01:06:42il va représenter la moitié
01:06:44de l'inflation l'année prochaine
01:06:46bon, moi je trouve que
01:06:48ça suffit, autrement à un moment donné
01:06:50on va basculer vers une forme
01:06:52de retraité bashing et vous savez
01:06:54c'est Voltaire qui disait que en tout
01:06:56l'excès nuit, donc moins trop d'infos
01:06:58et donc je voterai contre cet amendement, je vous remercie
01:07:00Merci
01:07:02J'ai été...
01:07:04Monsieur Delahaye, oui
01:07:08Oui monsieur le Président
01:07:10Monsieur le Ministre, mes chers collègues
01:07:12je vais aller dans le même sens que mon collègue
01:07:14Olivier Henault, moi je ne voterai pas ces amendements
01:07:16non pas que je pense que
01:07:18les retraités doivent être
01:07:20écartés des efforts
01:07:22parce qu'on doit faire des efforts collectifs
01:07:24mais dans ces cas-là il faudrait peut-être quand même
01:07:26s'arranger pour avoir un débat global
01:07:28avec ce qu'on peut faire
01:07:30sur le PLFSS et sur les indexations
01:07:32et ce qu'on peut faire sur la fiscalité
01:07:34Personnellement moi je ne suis pas
01:07:36favorable aux augmentations d'impôts, je trouve qu'il y en a
01:07:38déjà trop dans ce projet de loi de finances
01:07:40donc j'étais pour la réduction de la dépense
01:07:42donc moi je suis plutôt pour travailler
01:07:44sur la réduction de la dépense plutôt que sur l'augmentation
01:07:46des impôts, donc moi je considère que c'est
01:07:48une augmentation d'impôts qui nous est proposée ici
01:07:50est-ce qu'on en profite pour baisser
01:07:52un autre impôt par ailleurs, moi j'ai
01:07:54pas entendu les auteurs des
01:07:56amendements nous dire qu'ils allaient baisser
01:07:58par ailleurs certains autres impôts
01:08:00mais sinon c'est une augmentation d'impôts qu'on nous
01:08:02propose ici, moi je préfère la réduction
01:08:04de la dépense donc je ne voterai pas cet amendement
01:08:06Madame Lavard
01:08:10Juste peut-être pour corriger
01:08:12une petite imprécision, cet amendement
01:08:14ne touche pas toutes les pensions de retraite
01:08:16puisque déjà pour pouvoir être concerné
01:08:18par la disposition il faut payer des impôts
01:08:20et ensuite on ne vient pas
01:08:22toucher le pourcentage
01:08:24mais on vient toucher le plafond
01:08:26à partir duquel il s'applique, donc
01:08:28pour pouvoir être déjà touché par le plafond
01:08:30il faut déjà gagner un certain
01:08:32niveau de retraite, pour dire aussi
01:08:34qu'aujourd'hui le taux
01:08:36d'épargne chez les retraités est de 25%
01:08:38quand il n'est que de 13%
01:08:40dans la population active
01:08:42donc on voit bien que rien que par cet
01:08:44exemple on a un pouvoir d'achat des
01:08:46retraités qui est supérieur à celui des actifs
01:08:48et je vous invite aussi à regarder
01:08:50les travaux du COR
01:08:52qui montrent notamment des perspectives
01:08:54d'évolution du niveau de vie des retraités
01:08:56sur le long terme qui montrent bien
01:08:58qu'aujourd'hui les retraités
01:09:00vivent bien mais que par contre dans le futur
01:09:02notre système de retraite
01:09:04ce ne sera pas le cas des générations
01:09:06qui vont rentrer ultérieurement, il y a aussi eu des
01:09:08travaux qui sont venus
01:09:10regarder le niveau de vie des retraités
01:09:12dans différents pays de l'Union Européenne
01:09:14et aujourd'hui les Français sont mieux
01:09:16lotis que leurs voisins
01:09:18donc comme ça a été dit il s'agit en fait
01:09:20de remettre un petit peu d'égalité
01:09:22d'équité fiscale puisqu'effectivement
01:09:24les actifs ont bien des frais
01:09:26professionnels, ils doivent se déplacer
01:09:28pour aller travailler que les retraités
01:09:30n'ont pas et si la disposition
01:09:32pouvait avoir une raison au moment où elle a été
01:09:34instituée en 1977
01:09:36on est quand même obligé de constater que les
01:09:38évolutions du mode de collecte de l'impôt
01:09:40ne le justifient plus
01:09:42Monsieur Savoldelli
01:09:50Merci Monsieur le Président
01:09:52D'abord
01:09:54je ne sais pas si on est d'accord, moi je suis resté
01:09:56c'est un peu
01:09:58j'ai l'impression
01:10:00que les retraités
01:10:02c'est un peu
01:10:04comme un salaire qui a été
01:10:06consolidé
01:10:08je veux dire
01:10:10que les retraités c'est pas comme ça
01:10:12voilà
01:10:14il y a eu du travail
01:10:16il y a eu de la valeur ajoutée
01:10:18de créer, ça mérite d'être reconnu
01:10:20là on a
01:10:22c'est quand même incroyable
01:10:24on est au coeur du débat du PLF
01:10:26abordement-là. C'est-à-dire qu'il y a 24 600 foyers les plus riches, la majorité
01:10:33sénatoriale va leur demander un effort temporaire, et puis là, on a une batterie d'amendements,
01:10:39on est en train de baisser l'abattement des retraités. Il y a des trucs, c'est incroyable.
01:10:46Bon, j'ai regardé par exemple l'amendement de notre collègue Lefèvre. Si on votait
01:10:52son amendement, l'avantage fiscal serait plafonné à 1916 euros de pension par mois.
01:10:58Comment vous allez m'expliquer que là, on va toucher à l'abattement pour les retraités,
01:11:05quand un, je pense, vous allez refuser l'impôt sur la fortune, quand d'abord, vous allez
01:11:13aussi vous attaquer aux retraités en sous-indexant les pensions, puis en augmentant leurs impôts.
01:11:18François Patria, vous êtes le président du groupe RDPI, le groupe Renaissance, ici
01:11:22au Sénat. Michel Barnier sur TF1, qui évoque un moment très grave sur le plan budgétaire
01:11:27avec des risques de turbulences graves sur les marchés financiers en cas de censure
01:11:31du gouvernement. L'exécutif espère dramatiser la séquence pour éviter la censure, c'est
01:11:35ça qui se joue.
01:11:36Il ne s'agit pas de dramatiser, il s'agit de regarder la réalité. Il est évident
01:11:40que si demain, il y avait une censure, que le gouvernement était renversé, il créerait
01:11:45ou il instaurerait une période d'incertitude gravissime, parce que vous savez que nous
01:11:49sommes sous l'œil des marchés financiers aujourd'hui, nous sommes sous l'œil des
01:11:52agences de notation qui vont redonner leurs notes dans les semaines qui viennent. Il va
01:11:56de soi que, aujourd'hui, une faiblesse en politique française dans le domaine de la
01:12:00gestion, de l'exécutif en France, amènerait des incertitudes tellement graves que, en
01:12:05fin de compte, pour ceux qui aujourd'hui souhaitent la censure, ils s'apercevraient
01:12:08qu'ils seraient les premières victimes demain, parce que ça irait mal pour tous les Français.
01:12:12La décision a beaucoup incombé au Rassemblement national. Va-t-il voter cette censure ? Marine
01:12:18Le Pen dit vouloir protéger le pouvoir d'achat des Français. Faut-il en faire davantage
01:12:22dans le budget pour satisfaire le RN ?
01:12:24Qui ne souhaite pas protéger le pouvoir d'achat des Français ? Madame Le Pen ne peut s'abroger
01:12:29la seule responsabilité en la matière. Je crois que le gouvernement a fait beaucoup
01:12:33pour cela depuis plusieurs années. Il ne s'agit pas de dire à la goutte, de faire
01:12:36des cadeaux. Que le Premier ministre reçoive tous les parlementaires de l'opposition
01:12:41comme de la majorité, c'est normal. Mais que le Premier ministre dialogue avec des
01:12:44forces d'opposition pour concéder avec elles, ça ne me paraît pas possible aujourd'hui.
01:12:50Ce que je crois, c'est qu'à partir de l'épure du budget tel qu'elle a été conçue
01:12:54par le gouvernement, et le dialogue qui s'est installé ici au Sénat, différemment de
01:12:58ce qui s'est passé à l'Assemblée compte tenu du contexte, je crois qu'il y a eu
01:13:01des avancées de partie d'autres. Et c'est la solution du compromis qui avance. Je crois
01:13:05qu'en matière de pouvoir d'achat, que ce soit sur l'électricité, comme le fait
01:13:08aujourd'hui à notre demande en particulier le gouvernement, il y a des avancées sur
01:13:12le pouvoir d'achat.
01:13:13Exactement, j'allais y revenir. La droite qui a refusé la hausse de la fiscalité
01:13:16de l'électricité en séance au Sénat lors de l'examen du projet de finance, ça devait
01:13:19rapporter 3 milliards d'euros dans les caisses de l'État. Les sénateurs, donc vous avez
01:13:23voté en séance la hausse des taxes sur le gaz, là c'est un gain de 1,2 milliard d'euros.
01:13:29Est-ce que ces votes peuvent permettre notamment de convaincre les députés du RN ?
01:13:34Je ne sais pas, moi je ne discute pas avec les députés du RN.
01:13:36En tout cas, vous êtes content de ce changement ?
01:13:38C'est un amendement que nous avons porté aussi. Nous avons demandé à ce que le prix
01:13:43de l'électricité ne monte pas au-dessus de ce qu'il était avant la crise qu'il y a
01:13:47eu. Première chose. Donc c'est le plafond, à 1 kWh. Ensuite, nous avons pensé qu'il
01:13:52est normal que les énergies fossiles payent un peu de taxes supplémentaires par rapport
01:13:56aux énergies décarbonées. C'est le cas de l'électricité. Donc qu'il y ait une
01:13:59légère augmentation sur le gaz me paraît aujourd'hui logique et normal. Et que l'électricité
01:14:03ne dépasse pas certains plafonds me paraît aujourd'hui bien entendu dans la mesure où
01:14:07on promeut, notamment les pompes à chaleur.
01:14:08On a lu dans la presse qu'Emmanuel Macron pensait que la censure du gouvernement Barnier
01:14:12était inéluctable. Une information démentie par l'Elysée. Qu'est-ce que vous pouvez
01:14:17nous dire à ce micro ?
01:14:18Alors je vais démentir aussi, parce que j'y étais. Cette conversation, elle a eu lieu
01:14:23à l'issue de la décoration de Madame Bande, commandeur de la Légion d'honneur.
01:14:25D'accord.
01:14:26Le Président, comme à son habitude, c'était une réunion un peu intime, il y avait une
01:14:30trentaine de personnes, a passé un moment avec nous pour discuter. Et je peux ici attester
01:14:34qu'à aucun moment le Président de la République n'a dit que le gouvernement allait tomber.
01:14:38Il a dit attention, il faut qu'on trouve les équilibres. Il a dit attention, ne revenons
01:14:42pas sur ce qu'a fait notre force politique. Mais jamais il n'a dit à aucun moment qu'il
01:14:46pensait que le gouvernement allait tomber. Ça je peux le confirmer.
01:14:49Et plus globalement, comment est-ce que le Président de la République, il vit la séquence
01:14:53depuis l'arrivée de Michel Barnier à Matignon, et le fait qu'il ait moins de pouvoir et
01:14:57de prise sur l'État aussi ?
01:14:59Il vit dans le rôle qui est le sien aujourd'hui. Il est chef de l'État. On voit bien que
01:15:03la France, et par son intermédiaire, vient d'agir aujourd'hui sur les accords qui sont
01:15:07passés au Liban entre l'Aban Israël, où l'importance de la France est réelle.
01:15:15Il est dans son rôle aujourd'hui.
01:15:16Il n'est pas cornerisé ?
01:15:17Il le dit lui-même. Le gouvernement, c'est le gouvernement de Michel Barnier qui l'a
01:15:21constitué. Je n'y suis pas responsable. Et aujourd'hui, la politique du gouvernement,
01:15:25c'est le gouvernement qui l'amène. Je ne m'en mêle pas. Simplement, je dirai les
01:15:29choses qui ne peuvent pas convenir.
01:15:31Merci. Merci François Patria pour cette réaction au micro de Public Sénat.
01:15:35Merci à vous. Merci.
01:15:41Dernier extrait dans cette émission, et les débats autour de la contribution de la
01:15:44France à l'Union Européenne. Elle est de 23,3 milliards d'euros dans le budget
01:15:492025. Le MRN qui aimerait d'ailleurs que la France taille dans ce budget. On écoute
01:15:54les débats.
01:15:55C'est un moment vis à réduire la contribution financière de la France à l'Union Européenne
01:15:58en ajustant le montant, en réduisant le montant de 23 milliards à 18 milliards d'euros.
01:16:02Aujourd'hui, la France est le dernier grand contributeur net à ne bénéficier d'aucune
01:16:06compensation ou de rabais. Contrairement à d'autres Etats membres, tels que l'Allemagne
01:16:10ou les Pays-Bas, cette situation est d'autant plus intolérable que notre pays traverse
01:16:13une crise budgétaire sans précédent. Sachant que la contribution est vouée à augmenter
01:16:17dans les prochaines années, dépassant les 30 milliards en 2027, il est donc nécessaire
01:16:20de dire stop dès maintenant à la folie de l'Union Européenne. Il est essentiel de rappeler
01:16:24que la coopération européenne ne doit pas nécessairement passer par des augmentations
01:16:27incessantes de budget. Puisque l'Union Européenne ne comprend que la force et que notre force
01:16:31c'est notre contribution, nous devons envoyer un signal fort à Bruxelles. L'Union Européenne
01:16:35doit apprendre à faire mieux avec moins en se recentrant sur ses missions fondamentales.
01:16:39Cet ajustement financier permettrait également de concentrer les ressources nationales vers
01:16:43des priorités vitales, telles que la réduction de la dette publique ou le soutien aux services
01:16:47publics. Je vous remercie.
01:16:49Je vous remercie. Madame Nathalie Goulet.
01:16:52Oui, Madame la Présidente, Monsieur le Ministre, je suis bien ennuyée que mon amendement soit
01:16:55en discussion commune avec le précédent, parce qu'il n'a quand même pas grand-chose
01:16:58à voir. Et moi, je voudrais d'abord dire que je m'associe à tout ce qui a été dit
01:17:03en faveur d'une politique européenne, et notamment ce qu'a dit notre collègue Olivier
01:17:08Henault. Mais, Monsieur le Ministre, rien n'y fait, ni les rappels du ministre Darmanin,
01:17:15ni le travail de Nathalie Loiseau, ni le travail de Monsieur Bellamy, ni les rappels au règlement,
01:17:22ni les interventions de mes collègues à la tribune, ni les questions d'actualité.
01:17:25Rien n'y fait. Les financements européens au profit d'entités en lien avec les Frères
01:17:31musulmans et l'islam radical ne cessent pas avec une opacité de métronome. Alors, j'ai
01:17:37travaillé dans le budget de l'Union européenne et j'ai retrouvé les lignes budgétaires.
01:17:41C'est tout à fait affolant. Je ne vous ferai pas l'inventaire que j'ai fait au QAG il
01:17:46y a quelques semaines, mais c'est quand même tout à fait agaçant de voir que des programmes
01:17:50Erasmus sont confiés à l'université islamique de Skopje, de voir que nous finançons des
01:17:56entités qui font la promotion du voile et de l'antisémitisme. Vous étiez hier, Monsieur
01:18:02le ministre, au journée du CRIF pour soutenir nos compatriotes juifs contre la montée de
01:18:09l'antisémitisme. Quand vous voyez qu'aujourd'hui, à Berlin, il y a des no-Jews zones, quand
01:18:14vous voyez ce qui se passe à Amsterdam et ailleurs, Monsieur le ministre, il faut stopper
01:18:18ces financements. C'est la raison pour laquelle je demande une diminution de budget de 80
01:18:23millions d'euros jusqu'à ce que l'Europe entende ce qu'on leur dit, ce qu'on lui
01:18:28dit, et rendre plus transparent ces financements et, en tous les cas, arrête de financer des
01:18:33entités au nom de la diversité et finance les ennemis de la République.
01:18:37Merci, chers collègues. Je vais demander l'avis de la Commission sur ces deux amendements,
01:18:41s'il vous plaît.
01:18:42Merci, Madame la Présidente. S'agissant de l'amendement présenté par notre collègue
01:18:52au char, je lui rappellerai que les rabais, ça ne se décide pas tout seul. Ça se négocie
01:18:59au moment de la prise de décision sur les ressources propres. Sinon, c'est un coup
01:19:04d'Etat. Et donc, comme on ne peut pas se désengager d'un engagement qu'on a pris
01:19:10ensemble, j'y mettrai un avis défavorable. S'agissant de l'amendement de la sénatrice
01:19:16Nathalie Goulet, je partage et je comprends l'argumentaire que soutient votre amendement.
01:19:25L'argent européen ne doit pas financer des structures qui ont le soutien de l'islam
01:19:32radical. Pour autant, nous sommes ici, non pas dans un exercice philosophique ou politique,
01:19:38mais dans un exercice comptable, budgétaire. Nous avons un engagement qui a été pris
01:19:44à travers la décision ressources propres. Votre amendement, s'il devait être voté,
01:19:50consisterait à réduire unilatéralement la contribution française au budget européen,
01:19:55ce qui n'est pas, dans un Etat de droit, acceptable. Je demanderai de le retirer,
01:20:01si elle le veut bien.
01:20:04Monsieur le ministre, votre avis sur ces deux amendements?
01:20:07Merci, madame la présidente. Je reprendrai les arguments du rapporteur spécial sur les
01:20:15deux amendements, mais je voudrais rajouter un point important. Je vous remercie de votre
01:20:21combat et de votre engagement sur ce sujet. Je me suis moi-même engagé aux côtés du
01:20:26ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, précisément sur le sujet des financements
01:20:30vers l'université de Gazantiep et que nous sommes en lien avec la Commission pour demander
01:20:35la fin de ces financements. Je suis totalement aligné sur les propos que vous avez tenus.
01:20:40L'Union européenne, c'est une union de valeurs. Il n'y a aucune raison que des fonds
01:20:45européens aillent soutenir des organisations liées à l'islam radical, aux frères musulmans
01:20:51et a fortiori à l'antisémitisme. Nous serons d'une vigilance et d'une mobilisation
01:20:57absolue. Nous l'avons été dans la mandature précédente, puisqu'un certain nombre de
01:21:02financements avait déjà été arrêtés, notamment grâce à la mobilisation des députés
01:21:06européens que vous avez mentionnés, comme Nathalie Loiseau et François-Xavier Bellamy,
01:21:10que je voudrais aussi féliciter pour leur engagement sur ce sujet. Nous serons d'une
01:21:14mobilisation absolument intraitable pour défendre nos valeurs et la sécurité de tous nos
01:21:19concitoyens en Europe. Merci beaucoup.
01:21:21Mais vous donnez deux avis défavorables sur ces deux amendements.
01:21:24Favorables sur les deux pour les raisons notamment comptables qu'a indiquées le rapporteur spécial.
01:21:29Absolument. Je vous remercie Monsieur le Ministre. Je vais donc mettre aux voix l'amendement
01:21:33566 de Monsieur Ochar, qui est pour, qui est contre, qui s'abstient, il n'est pas adopté.
01:21:39Le 172, qui est pour, qui est contre, qui s'abstient, il n'est pas adopté. J'ai été
01:21:47saisi d'une demande de scrutin public par le groupe RDPI sur l'article 40. Je vous
01:21:52demande donc de vous préparer. Je déclare le scrutin ouvert. Est-ce que tout le monde
01:21:57a voté ? Je déclare donc le scrutin clos. Votant 343, exprimé 343 pour, 322 contre
01:22:1021, l'article 40 est donc adopté.
01:22:13Voilà pour cet extrait de la séance qui se tenait cette semaine au Sénat. Pour en
01:22:17parler, j'accueille ici Christopher Zurek. Bonjour.
01:22:19Bonjour.
01:22:21Pour 2025, la France prévoit de reverser à l'Union Européenne 23,3 milliards d'euros
01:22:26contre 22,2 milliards en 2024. Cette partie du budget et la contribution de la France
01:22:31à l'Union Européenne, ça fait partie des lignes rouges de Marine Le Pen et du
01:22:34RN pour voter ce PLF ?
01:22:36Oui, ça fait partie des lignes rouges parce qu'en fait, on pense que ce serait
01:22:39finalement un levier d'économie quasiment immédiatement disponible. On ne propose
01:22:43pas de supprimer la contribution de la France à l'Union Européenne. On dit juste
01:22:47la chose suivante. La France est l'un des principaux contributeurs nets à l'Union
01:22:51Européenne. Contributeur net, ça veut dire qu'on contribue plus que ce qu'on perçoit
01:22:54en retour. On dit juste qu'on n'est peut-être pas obligé d'être aussi jusqu'au boutiste
01:22:58dans le soutien, finalement, dans le soutien économique à l'Union Européenne. On pourrait
01:23:02très bien imaginer un, deux ou trois milliards d'euros de moins. L'Union Européenne
01:23:06continuerait de très bien fonctionner. On serait encore contributeur net. Mais
01:23:09simplement, je constate qu'il y a manifestement un refus idéologique.
01:23:14Marine Le Pen en a parlé avec Michel Barnier lundi quand ils se sont vus à Matignon.
01:23:18Quelle était la réponse ? Il semblerait que ce soit net, entre guillemets. On nous
01:23:22dit à chaque fois que tout ça fait l'objet de négociations. Encore faut-il les faire.
01:23:25Finalement, ça paraît parfaitement réalisable. Encore une fois, on ne dit pas qu'il faut
01:23:30assortir l'Union Européenne. On ne dit pas qu'il faut arrêter de contribuer. On dit
01:23:32juste peut-être un petit peu moins. Deuxième point saillant dans l'examen du budget
01:23:36cette semaine. Le Sénat qui a refusé la hausse des taxes sur l'électricité. Cela
01:23:40répond, pour le coup, à une autre de vos lignes rouges, non ? Le Sénat, oui. Mais
01:23:45la question, c'est qu'est-ce qui se passera finalement en commission liste par EITR ?
01:23:49Est-ce que s'il doit y avoir un 49.3, le gouvernement retiendra ça ? Moi, j'ai
01:23:54écouté depuis lundi les différentes interventions des ministres, de Michel Barnier également.
01:23:58On a l'impression qu'ils ne savent pas très bien ce qu'ils veulent faire. C'est-à-dire
01:24:01que d'un côté, on profite finalement de la baisse du coût de l'énergie au niveau
01:24:04européen. Mais de l'autre côté, on dit on va augmenter la 6 parce que finalement,
01:24:07cette baisse, on peut un petit peu en profiter pour faire rentrer un petit peu d'argent.
01:24:10Et pour rembourser le bouclier énergétique que les Français aussi, dont ils ont profité
01:24:14pendant la crise. Ce qui, fondamentalement, n'est pas totalement faux. Mais en fait,
01:24:17nous, on dit surtout qu'on peut d'abord renégocier au niveau européen les prix
01:24:21de l'énergie. Le Portugal et l'Espagne l'ont fait. Finalement, ça se passe plutôt
01:24:24pas si mal manifestement. Là encore, c'est une source de libération immédiate du pouvoir
01:24:29d'achat pour les Français, pour les collectivités, pour les entreprises. Mais là encore, je
01:24:34ne suis pas sûr que le gouvernement sache réellement où il va. Marine Le Pen, dit
01:24:37vouloir protéger, en tout cas, le pouvoir d'achat des Français. Est-ce que cela signifie,
01:24:41Christopher Zurek, que la moindre hausse de taxes pour les Français, cela signifie la
01:24:47censure du RN ? La moindre taxe ? Non, pas forcément. Mais typiquement, nous, on veut
01:24:53baisser la TVA sur le prix de l'énergie. On constate que c'est un non catégorique,
01:24:57manifestement. Il y a beaucoup de mesures comme ça qui nous semblent pouvoir être
01:25:00génératrices de pouvoir d'achat pour les Français. Voilà ma question suivante. Est-ce
01:25:04que la censure est inévitable ? Elle n'est pas forcément inévitable. Encore une fois,
01:25:08il faut voir à quel point le gouvernement est prêt à faire des efforts. Il lui reste
01:25:11encore quelques occasions, quelques fenêtres de tir. Si manifestement, c'est un blocage
01:25:15complet, ça peut être immédiat comme ça peut encore. Encore une fois, on n'est pas
01:25:19fermé, on n'est pas dogmatique. Alors quand est-ce que Marine Le Pen prendra cette décision
01:25:23et sur quels critères ? Très précisément, ça peut être potentiellement dès aujourd'hui,
01:25:28selon ce qui a pu être retenu en commission mixte paritaire sur le PLFSS. Ça peut être
01:25:32aussi plus tard. Encore une fois, on n'est pas dogmatique. On ne veut pas, si vous voulez,
01:25:35être dans l'agitation permanente, dans une opposition systématique, mais on veut des
01:25:39gages pour les Français prioritairement. Alors justement, que dire de l'accord trouvé
01:25:43en commission mixte paritaire hier ? Sept députés et sept sénateurs qui se sont mis
01:25:47d'accord sur le texte sur le budget de la Sécurité sociale. Est-ce que vous allez
01:25:51dénoncer ou valider cet accord ? Pour l'instant, je ne peux pas avoir de réponse
01:25:57catégorique. Nous allons aussi en discuter entre nous. Les conclusions de cette commission
01:26:01mixte paritaire vont faire l'objet d'une réunion entre tous les parlementaires du
01:26:05RN et nous allons en discuter cet après-midi. Qu'est-ce qui se passe si vous décidez
01:26:13d'activer la censure la semaine prochaine ? Vous seriez d'accord avec cette période
01:26:17de transition forcément instable qui interviendrait ? Finalement, on partirait sur les bases
01:26:23d'un budget 2024, c'est-à-dire à priori moins coûteux que celui présenté pour
01:26:28l'année 2025. Encore une fois, le risque de shutdown n'existe pas. Il n'y a pas
01:26:32un risque de blocage complet du fonctionnement de l'État, des collectivités, des institutions.
01:26:36C'est le gouvernement qui veut faire monter la pression sur nous en évoquant ça. On
01:26:40n'en est pas là en fait. Il y a très bien moyen de reconduire un petit peu les politiques
01:26:43d'État en attente. Il nous reste 30 secondes. On en est où selon vous à l'état d'esprit
01:26:47de Marine Le Pen ? D'ailleurs, vous, à titre personnel, vous la poussez à dire
01:26:51que vous allez banco, on fait censure. Moi, à titre personnel, j'y suis favorable parce
01:26:55que les échos de terrain que j'ai sont extrêmement négatifs dans le Pas-de-Calais
01:26:59de la part des élus, de la part de nos concitoyens de manière générale. Je pense que Marine
01:27:03Le Pen n'a pas totalement fait son opinion, mais encore une fois, ça peut vite venir.
01:27:08Simplement, elle constate, me semble-t-il, que le gouvernement ne fait pas tous les efforts
01:27:12pour pouvoir finalement recueillir l'assentiment. Merci pour toutes ces explications au micro
01:27:17de Publix. Merci à vous.
01:27:22Voilà, c'est la fin de cette émission. Merci à vous de l'avoir suivie. N'hésitez pas
01:27:26à lire les décryptages et à voir les replays, c'est sur notre plateforme publicsenat.fr.
01:27:31Prochain rendez-vous avec l'info dans quelques minutes à 18h. Thomas Hugues et ses invités
01:27:35qui reviendront notamment sur ce risque de censure qui menace le gouvernement en Barnier.
01:27:40Très belle suite des programmes sur Public Sénat.
01:27:51– Sous-titrage Société Radio-Canada

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