Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce mercredi 10 avril, il revient sur l'intelligence artificielle au service de la lutte contre les tumeurs cancéreuses.
Retrouvez "Les initiatives positives" sur : http://www.europe1.fr/emissions/initiative-a-impact
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00:00 (Générique)
00:04 Vous avez choisi Europe 1 et vous avez bien raison.
00:06 A bientôt 7h moins 10, c'est mercredi matin, les initiatives positives.
00:09 Bonjour Jean Zed.
00:10 Bonjour Alexandre.
00:11 Ce matin, l'intelligence artificielle part à l'assaut des tumeurs cancéreuses.
00:15 Oui, beaucoup d'espoir.
00:16 Ici, une analyse approfondie des données, des thérapies personnalisées.
00:19 L'arrivée de l'intelligence artificielle dans la lutte contre le cancer s'annonce avec son cortège de vertus.
00:23 Mais est-ce que c'est bien le cas dans les faits ?
00:25 À Paris, l'Institut Curie a créé une intelligence artificielle capable de déterminer l'origine de cancers difficiles à déceler.
00:30 C'est ce qu'on appelle les cancers de primitifs inconnus.
00:33 Les CPI touchent à 6 000 à 7 000 patients par an en France.
00:36 L'IA permet un taux de réussite élevé quant à leur détection, avec une précision et une rapidité supérieures aux spécialistes humains.
00:43 A l'Institut Pasteur, les résultats livrés par cette IA permettent aux médecins de prescrire des traitements ciblés plus efficaces que les protocoles habituels.
00:49 Elle fonctionne comment cette intelligence artificielle ?
00:52 Comme les autres IA génératives dont on parle depuis deux ans comme Tchad GPT, on l'entraîne.
00:56 Ça veut dire qu'on peut concrètement entraîner pour reconnaître l'origine des cancers à partir de sources de détection possibles, comme la biopsie.
01:02 On lui fait enregistrer plus de 20 000 échantillons différents qui seront autant de références pour elle lorsqu'elle devra analyser un nouvel échantillon.
01:09 Et pour les tests, les professionnels de santé lui ont présenté des tumeurs sans rien lui dire de précis, juste pour voir ce qu'elle allait faire comme diagnostic.
01:16 Et dans 80% des cas, pas 100% mais 80%, l'IA a pu donner une analyse très fiable.
01:21 Et pour les 20% restants ?
01:23 Elle ne pouvait pas rendre de diagnostic, donc sa base d'entraînement devant être enrichie par la suite sans doute et améliorée qualitativement.
01:29 D'autres outils d'intelligence artificielle sont en cours de déploiement comme MIA.
01:33 MIA c'est une IA testée dans certains hôpitaux britanniques pour les cancers du sein avec près de 10 000 mammographies analysées déjà.
01:39 Là encore le logiciel a réussi à identifier de petits signes chez une dizaine de femmes des cancers passés inaperçus auprès des médecins.
01:45 Et plus la maladie est des slétaux, plus les chances de guérir augmentent.
01:48 Et pourtant Jean, un collectif de radiologues français ne cache pas son inquiétude.
01:54 Exactement, si dans le même temps ils acceptent volontiers l'utilisation de l'IA, ils demandent dans une tribune au monde des modalités de recours à cette IA.
02:00 Une étude sur des centaines de milliers de cas révèle que le radiologue en situation de routine est plus performant que l'IA dans cette détection de la maladie.
02:09 Là il y a des centaines et des centaines de milliers de cas qui ont été pris en compte pour cette étude.
02:13 La question c'est pour combien de temps, c'est à dire combien de temps ça va résister à cette IA, à ces progrès de l'IA.
02:19 Mais aussi est-ce qu'on ne prêterait pas à cette IA un costume un peu trop grand pour ses déjà grandes épaules à suivre ?
02:24 Ah bah écoutez, il faudrait peut-être lui poser la question à cette IA.
02:27 Elle répondra en plus.
02:28 Oui elle va répondre.
02:30 Les initiatives positives.
02:32 Merci Jean Zed, à demain sur Europe 1.