Karima Brikh : «Il y a une jouissance à aller dans l'extrême violence»

Karima Brikh, journaliste, sur un regain de violence dans la société : «Il y a une jouissance à aller dans l'extrême violence».

Transcript

00:00 -Quelqu'un qui fait tout simplement son travail,

00:02 moi je trouve ça consternant, révoltant,

00:04 de voir une sorte de banalisation du passage à l'acte violent

00:07 dans toutes sortes de situations

00:09 et avec des acteurs, disons, de plus en plus jeunes.

00:13 Donc oui, il y a cet aspect d'éducation,

00:16 il y a vraiment un manquement quelque part.

00:17 Il arrive à un moment donné où cette espèce de digue morale,

00:20 cette digue de civisme de base,

00:23 de ne pas agresser l'autre, ça a complètement cédé.

00:26 Alors oui, je pense qu'il ne faut pas avoir peur de le dire,

00:29 ce tabou, il y a une éducation qui ne se fait pas,

00:32 il arrive à un moment donné où le message ne passe pas,

00:34 ce n'est pas normal.

00:35 Ensuite, oui, ça s'étend, maintenant on parle de quelqu'un,

00:39 je veux dire, un employé, un brancardier qui fait son travail,

00:43 on a l'impression vraiment qu'il y a cette, je ne sais pas,

00:46 cette frustration ou même cette jouissance de certains,

00:49 je ne connais pas particulièrement cette histoire,

00:52 mais si on regarde le nombre d'histoires qui se multiplient,

00:55 bien manifestement pour certains, il y a une sorte de jouissance

00:58 à aller dans l'extrême violence,

01:00 et la preuve étant aussi qu'on voit certains jeunes,

01:03 si on parle de délinquance, certains jeunes qui vont même filmer les scènes

01:06 comme si c'était un trophée de chasse de montrer quelqu'un

01:09 qui est par terre.

01:10 C'est souvent prémédité pour être filmé, en effet.

01:12 Voilà.

01:13 [Musique]

01:16 [SILENCE]