Karima Brikh : «On a l'impression qu'il y a vraiment une régression sociétale»

  • l’année dernière
Karima Brikh, journaliste, s'exprime en marge de l'ouverture ce vendredi du procès du chauffeur de bus massacré à Bayonne il y a plus de trois ans : «On a l'impression qu'il y a vraiment une régression sociétale». 

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00:00 - Oui, on a l'impression qu'il y a vraiment une régression,
00:02 je voulais dire sociétale aussi, une régression en termes de
00:05 valeurs, comme s'il y avait un vide presque, probablement même
00:09 spirituel, moral, on ne le distingue plus, ça a l'air d'être
00:12 des vieilles notions un peu réac, bien mal, mais pour
00:15 certaines personnes, pour certains jeunes aussi, parce
00:17 qu'il y a quand même cette délinquance qui est très
00:19 présente, bien, on n'arrive plus à faire le distinguo entre
00:23 ce que tuer quelqu'un, frapper quelqu'un, finalement, c'est pas
00:26 si grave que ça. On a vu des histoires aussi il y a quelques
00:29 mois, rappelez-vous, ce jeune de 18 ans qui avait été recruté,
00:33 qui était tueur à gage et qu'on soupçonne, par exemple, d'avoir
00:36 commis 10 meurtres. Donc, ça donne quand même un état des
00:40 lieux en ce moment qui est assez dramatique et on le voit au fil
00:43 des dernières années. Vous avez parlé des fois que ça se
00:46 manifeste pas nécessairement dans les statistiques, mais il
00:48 y a quand même le ministère de l'Intérieur en 2022 qui disait
00:51 qu'il y avait eu une augmentation des coûts et
00:53 blessures, aussi sur les violences sexuelles,
00:55 augmentation de plus de 11 % et à Paris, c'était encore plus,
00:58 c'était augmentation de 30 % des violences sexuelles.
01:01 Donc, tout ce qu'on ne peut pas quantifier, la peur au ventre
01:05 et cette résignation, ce climat délétère, non, moi, je pense
01:09 que ça mérite véritablement un fameux sursaut et je pense
01:12 qu'on s'en rend compte quand même.
01:13 ♪ ♪ ♪
01:16 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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