Le démantèlement

  • il y a 6 mois
A New York, dans les années 80, les forces de police luttaient contre les barons du crime...

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00:11 À New York, dans les années 80, le service de police de la ville luttait désespérément contre les barons de la drogue.
00:18 Le sergent détective Mike McGinnis faisait partie de la section des narcotiques du secteur du Queens.
00:28 Plusieurs organisations criminelles faisaient le commerce de cocaïne et d'héroïne dans le sud-est du Queens.
00:33 L'une d'elles était menée par Lorenzo "Fat Cat" Nichols.
00:37 Lorenzo "Fat Cat" Nichols, âgé de 26 ans, était un grossiste en narcotiques.
00:44 Il distribuait de la cocaïne et de l'héroïne à des vendeurs intermédiaires.
00:48 Pour un kilo de cocaïne, il demandait 50 000 dollars.
00:56 Il valait des millions de dollars.
00:58 Nichols protégeait ses opérations en s'entourant d'un groupe très sûr, la plupart de ses complices étant des proches parents.
01:05 Pour la police de Queens, démanteler l'organisation de Nichols ne serait pas une mince affaire.
01:13 Son quartier général se trouvait dans une épicerie à l'intersection de la 107ème avenue et de la 150ème rue dans le quartier Jamaica de Queens.
01:25 On avait mené des opérations de surveillance à cet endroit et parlé à plusieurs informateurs.
01:30 On avait aussi acheté de la drogue et fait des arrestations grâce à des agences civiles.
01:35 Le problème était permanent dans ce secteur.
01:38 Mais on n'arrivait pas alors à monter un dossier solide contre "Fat Cat" ou l'un de ses compagnons.
01:50 Tout ça a cependant changé en juillet 1985.
01:54 Une de nos équipes a mené une opération d'achat suivie d'une arrestation et a recueilli des informations.
02:02 Ça nous a permis d'obtenir un mandat de perquisition de l'épicerie de "Fat Cat" et de l'appartement situé au-dessus du commerce.
02:10 Un informateur nous avait dit qu'il y avait des armes, de l'argent liquide et plusieurs soldats.
02:16 Un informateur nous avait dit qu'il y avait des armes, de l'argent liquide et plusieurs sortes de stupéfiants.
02:21 Deux enquêteurs et moi-même sommes entrés dans l'épicerie.
02:25 Je me suis dirigé derrière le comptoir et en m'y rendant j'ai vu que la lumière était allumée dans l'arrière-boutique.
02:31 Je suis alors entré dans l'arrière-boutique où il y avait trois hommes derrière un gros bureau.
02:36 Je me suis rendu compte que l'un d'eux était "Fat Cat" Nichols.
02:40 Je me suis rendu compte que l'un d'eux était "Fat Cat" Nichols.
02:42 Les policiers ordonnaient aux hommes de mettre leurs mains sur le mur.
02:51 Nichols se penchait alors comme s'il allait prendre quelque chose.
02:57 Sur un fauteuil, sous une serviette,
03:02 les policiers trouvèrent une arme automatique chargée et un revolver.
03:08 Les policiers fouillèrent la pièce et y trouvèrent de l'héroïne, de la cocaïne et 30 000 dollars en argent liquide.
03:13 Il y avait aussi plusieurs grammes de marijuana sur le bureau de Nichols.
03:17 L'équipe qui est allée perquisitionner l'appartement à l'étage a été rencontrée.
03:30 Elle a été rencontrée par un homme qui avait un arbre.
03:35 L'équipe qui a perquisitionné l'appartement à l'étage a trouvé 150 000 dollars en argent liquide dans des cartons.
03:40 Il y avait des centaines, voire des milliers de sachets en papier d'aluminium de cocaïne comme ceux que l'on trouve sur le marché noir.
03:50 Des sachets de papier de cristal contenant de l'héroïne et d'autres armes.
03:54 Nichols fut arrêté pour possession d'armes et de stupéfiants.
04:00 24 heures plus tard, il fut remis en liberté après avoir payé sa caution de 70 000 dollars.
04:05 Au moment de son arrestation, Nichols était déjà en liberté conditionnelle.
04:09 Il alla rencontrer son agent de probation pour lui demander si son arrestation violait les termes de sa libération.
04:15 Il déclara à son agent, Brian Rooney, qu'il n'était entré dans l'épicerie que pour y acheter un sandwich.
04:21 Rooney appela McGuinness pour vérifier la version des faits du contrevenant.
04:24 Je lui ai raconté qu'on avait arrêté Nichols dans l'épicerie et qu'il avait plusieurs armes.
04:31 Malheureusement, il avait été libéré sous caution et j'étais sûr qu'il avait disparu.
04:36 Rooney m'a alors dit non, il est assis devant mon bureau.
04:41 Rooney arrêta Nichols pour violation des conditions de sa libération.
04:44 Ce que ça signifiait pour Nichols, c'est que même s'il avait pu être mis en liberté conditionnelle relativement à notre enquête,
04:52 il avait enfreint les conditions de sa remise en liberté.
04:55 Il avait été arrêté pour possession d'armes et de stupéfiants.
04:58 Il avait été arrêté pour possession d'armes et de stupéfiants.
05:01 Il avait été arrêté pour possession d'armes et de stupéfiants.
05:04 Il avait été arrêté pour possession d'armes et de stupéfiants.
05:08 En plus des crimes dont on l'accusait, nous, il devait 14 ans de prison à l'État.
05:12 Il avait de gros ennuis.
05:15 Une semaine plus tard, McGuinness et Rooney témoignèrent lors de l'audience de libération conditionnelle de Nichols.
05:21 J'ai brièvement décrit ce qui était arrivé ce soir-là et l'arbitre a aussitôt déclaré qu'il avait violé les conditions de sa libération,
05:29 ce qui signifiait qu'il serait incarcéré.
05:33 Il n'avait plus droit qu'à une seule autre audience comme celle-là.
05:36 Ensuite, il devrait purger ce qui lui restait de sa peine de 14 ans.
05:40 Mais le narcotrafiquant n'avait nullement l'intention de retourner en prison.
05:45 Deux mois après l'audience, l'agent de probation de Nichols, Brian Rooney,
05:54 reconduisit une de ses collègues à la maison.
05:58 Il traversa la partie sud de Jamaica dans le Queens.
06:01 Il savait que ce secteur du Queens était dangereux.
06:07 Mais il ignorait qu'il était suivi.
06:19 Il avait été arrêté par la police.
06:24 Mais il ignorait qu'il était suivi.
06:26 Bientôt, une voiture arriva à sa hauteur.
06:51 Brian Rooney fut touché aux bras et dans le dos.
06:53 Il mourut sur le cou.
06:56 Ses meurtriers disparurent aussitôt dans la nuit.
07:00 Les policiers arrivaient rapidement, mais ils ne pouvaient que constater le décès.
07:09 Ils examinèrent la scène du crime et les images.
07:12 Ils ont découvert que Brian Rooney avait été tué.
07:15 Il avait été tué par un homme.
07:18 Ils examinèrent la scène du crime et n'y trouvèrent que peu d'indices.
07:21 Il n'y avait pas de douille de projectile et personne n'avait été témoin de la fusillade.
07:26 La nouvelle du meurtre fut rapidement transmise au sergent détective Mike McGinnis.
07:31 Un sergent de mon bureau m'a appelé pour m'annoncer la nouvelle.
07:36 Il m'a appris qu'on venait de tuer un agent de probation sur Stutthofen Boulevard.
07:40 Il s'agissait de Brian Rooney.
07:43 C'était un type bien et un bon agent de probation.
07:46 Il avait à la fois des qualités de travailleur social et de policier,
07:51 ce qui est nécessaire pour être un bon agent de probation.
07:55 Le meurtre de Rooney était le dernier d'une série d'homicides à Jamaica Sud.
08:08 Des gangs rivaux se disputaient le territoire de distribution de la drogue.
08:12 Le taux d'homicide dans cette partie de la ville où l'on vendait des stupéfiants augmentait sans cesse.
08:19 Les fusillades étaient monnaie courante.
08:22 Les gens avaient peur de sortir de chez eux.
08:25 On savait donc qu'on n'avait pas d'autre choix que de poursuivre ces gangs.
08:29 Le service de police de New York mit alors sur pied l'opération de la police.
08:36 Une importante opération antidrogue.
08:38 Ils firent appel à des centaines de policiers de postes de police partout à travers la ville.
08:46 L'opération visait les vendeurs de drogue de Jamaica où Rooney avait été assassiné.
08:51 Des enquêteurs attissèrent également le quartier près de Stutthofen Boulevard où la fusillade avait eu lieu.
08:59 Ils interrogèrent les gens du quartier en espérant que quelqu'un aurait vu quelque chose de mal.
09:05 Quelqu'un aurait vu quelque chose d'inhabituel le jour où l'on avait tué Rooney.
09:08 La police apprit que deux hommes reliés à Lorenzo "Fat Cat" Nichols avaient été aperçus dans le secteur.
09:20 Howard Mason et Perry Bellamy.
09:23 Nichols avait un motif solide pour tuer Rooney.
09:30 Je crois que Nichols pensait que si Rooney ne lui barrait plus la route, il pourrait recouvrir la liberté.
09:35 J'ignore pourquoi il pensait ça, mais c'est ce qu'il pensait.
09:38 À titre d'enquêteur ayant arrêté Nichols, McGuinness savait qu'il pouvait être la prochaine cible sur la liste.
09:45 Je regardais toujours derrière moi, j'étais prudent.
09:49 Je ne me suis jamais empêché de faire ce que j'avais à faire cependant.
09:57 Que ce type ait pensé que s'il tuait cet agent, il pourrait être remis en liberté, c'était vraiment inhabituel.
10:02 Et je crois que les gens des forces de l'ordre ainsi que la population en général trouvaient la situation très préoccupante.
10:10 Les policiers savaient que Howard "Papi" Mason, un des lieutenants de Nichols,
10:19 et Perry Bellamy, un de ses complices, avaient été vus dans le secteur le soir de l'assassinat de Rooney.
10:24 Un informateur anonyme déclara que Bellamy était à l'extérieur de la voiture quand Rooney avait été abattu.
10:33 Le lendemain, un autre informateur indiqua aux policiers où se trouvait Bellamy.
10:37 Le tuyau permit aux policiers de trouver le suspect.
10:50 Bellamy fut arrêté dans une rue de son quartier et conduit au poste de police pour y être interrogé.
10:55 Il reconnut avoir vu Rooney à peine quelques heures avant le meurtre.
11:09 Il affirma qu'il avait entendu parler de ce meurtre sur commande et qu'il avait essayé de mettre Rooney en garde.
11:18 Il a été inquiété pour cette raison qu'il se trouvait dans le secteur ce soir-là.
11:21 Après plusieurs heures d'interrogatoire, les enquêteurs apprirent que Bellamy ne s'était pas contenté de mettre Rooney en garde.
11:27 Bellamy déclara qu'il se trouvait dans la voiture de Rooney le soir où il avait été tué.
11:33 Il ajouta que c'était Howard Mason qui avait tiré sur l'agent de probation.
11:38 Bellamy était derrière les barreaux quelques semaines avant le meurtre.
11:44 Il prétendait avoir entendu Nichols déclarer à un autre détenu que son agent de probation allait y passer.
11:49 Les autorités inculpèrent Bellamy de complicité pour le meurtre de l'agent Rooney.
11:55 Par la suite, les enquêteurs se mirent à la recherche d'Howard "Papi" Mason.
12:02 - What's up officer? - What's your name?
12:04 - Stick your hands up against the wall. - Officer, I don't have my permit on this house.
12:13 Dans une des bottes du suspect, il trouvait un pistolet Derringer de calibre 22 chargé.
12:18 Mason fut accusé de meurtre et de possession illégale d'arme à feu.
12:22 Les enquêteurs avaient mis les complices derrière les barreaux,
12:27 mais ils ne pouvaient pas prouver que Fat Cat Nichols avait ordonné à Mason et à Bellamy d'abattre son agent de probation.
12:33 Pendant que les autorités essayaient de se constituer un dossier contre Nichols, qui était toujours en prison,
12:41 son organisation continuait de prendre de l'ampleur.
12:44 En 1987, la situation dégénéra encore.
12:48 Une nouvelle drogue venait de faire son apparition.
12:55 Le crack a pris la population d'assaut. Je n'avais jamais rien vu de tel.
12:59 L'agent spécial David Higgins travaillait alors pour l'escouade antidrogue de la police de New York.
13:04 La préparation de crack ne requiert qu'une petite quantité de cocaïne que l'on combine à d'autres ingrédients,
13:13 ce qui fait qu'on n'en utilise que très peu.
13:19 Ainsi, les vendeurs qui touchaient 100 dollars pour un gramme pouvaient désormais toucher 1000 dollars avec la même quantité.
13:25 La drogue se vendait à petit prix, seulement 2 dollars la dose, et elle créait rapidement une accoutumance.
13:35 Pour la population ouvrière de Jamaica, le crack représentait une réelle menace.
13:43 Comme cette drogue provoque une forte dépendance, les gens qui la consommaient cherchaient sans arrêt à être sous son effet,
13:50 et ils faisaient tout pour se l'offrir.
13:52 Bien entendu, ils commettaient des crimes comme des vols et des cambriolages,
13:56 ce qui avait un effet direct sur le taux de criminalité des quartiers où le crack était vendu.
14:01 Le service de police de New York redoubla d'efforts.
14:06 On donna un autre nom à l'opération Clean Up, l'opération Queens.
14:12 Au début des années 80, une escouade antidrogue fédérale fut mise sur pied à New York.
14:16 Son objectif était de mettre le grappin sur les vendeurs et les distributeurs de stupéfiants.
14:21 L'agent spécial Richard Martinez fut assigné à cette escouade.
14:27 Cette escouade bénéficiait à la fois des ressources du FBI, de la police de New York et de la DEA, ainsi que d'autres services.
14:37 On voulait une approche coordonnée pour attaquer le problème.
14:41 L'escouade était divisé en plusieurs unités et chacune de ces unités avait sa propre mission.
14:47 Notre mission à nous visait les revendeurs de cocaïne, d'héroïne et de crack qui sévissaient en ville.
14:53 L'escouade enquêtait sur plusieurs gangs de narcotrafiquants de Jamaica.
15:00 On croyait que la meilleure chose à faire pour les citoyens de ce secteur, c'était de combattre les gangsters.
15:08 Et que la meilleure chose à faire pour les citoyens de ce secteur, c'était de consacrer le plus de ressources possibles à l'unité qui pourchassait ces types.
15:14 Le plus de ressources possibles.
15:18 La vente de stupéfiants à Jamaica dans le Queens était une entreprise lucrative.
15:23 Et plus les profits étaient élevés, plus la compétition était féroce et entraînait de la violence.
15:29 Près de la moitié des crimes graves commis à New York étaient reliés à la vente de crack.
15:36 En octobre 1987, la répartitrice d'une entreprise de taxi fut assassinée pour avoir témoigné en cours après avoir assisté à une fusillade.
15:43 Un mois plus tard, un immigrant originaire de Guyane se plaignit à la police des types qui vendaient du crack dans sa rue.
15:50 Le lendemain soir, quelqu'un lança une bombe incendiaire dans sa maison.
15:59 Les agents de police du poste centraux de Jamaica Sud furent assignés à la protection du témoin et de sa famille, mais les menaces continuèrent.
16:26 Thomas Godbolt, un membre du gang de Lorenzo "Fat Cat" Nichols, s'approcha du témoin dans la rue.
16:32 Il lui dit qu'il lui donnait trois semaines pour quitter le quartier, sans quoi toute sa famille mourrait.
16:40 En 1987, les vendeurs de stupéfiants faisaient la loi à Jamaica Sud dans le Queens.
16:44 Les citoyens qui avaient le courage de s'opposer ouvertement à eux étaient intimidés quand ils n'étaient pas tués.
16:50 Leur loi a été écrite en 1987.
16:54 Leur loi a été écrite en 1987.
16:58 Leur loi a été écrite en 1987.
17:04 Leur loi a été écrite en 1987.
17:07 Le service de police de New York et l'espoir d'antidrogues fédérales commencèrent à exercer de plus en plus de pression sur les gangs reliés au trafic de drogue de Jamaica.
17:18 Ils effectuèrent plus de 2000 arrestations relatives au commerce et à la possession de stupéfiants entre octobre 1987 et janvier 1988.
17:32 À la fin du mois de janvier 1988, un des lieutenants de Lorenzo Nichols, Thomas Mustapha Godbolt, fut envoyé à la prison de Riker Island pour avoir menacé un témoin d'origine guyanaise.
17:44 Le 24 février, Howard "Pappy" Mason, soupçonné d'avoir abattu l'agent de probation Brian Rooney, fut reconnu coupable de possession d'armes.
17:54 Le lendemain, Lorenzo Nichols fut condamné à une peine minimale de 25 ans d'incarcération pour enchef d'accusation de trafic de drogue et de possession d'armes.
18:02 On avait coupé la tête du serpent et capturé certains membres haut placés et notre dossier était solide. On croyait avoir démantelé cette organisation.
18:14 Le service de police de New York et le FBI progressaient dans leur lutte pour reprendre le contrôle des rues de Jamaica.
18:23 Mais la guerre était sur le point de devenir encore plus féroce.
18:27 Le 26 février 1988, quelques jours après la condamnation de Nichols et de Mason, l'agent Edward Byrne assurait la protection du témoin guyanais.
18:38 Même si l'homme qui avait menacé sa famille était derrière les barreaux, il recevait encore des menaces.
18:50 Byrne était un tout jeune policier, il n'avait que 22 ans. C'était une soirée comme les autres.
18:56 À 3 heures du matin, une voiture passa à côté de celle de l'agent Byrne. Il y avait 4 hommes à bord.
19:09 La berline poursuivit son chemin, tourna à l'intersection puis disparut.
19:15 20 minutes plus tard, 3 hommes arrivèrent silencieusement derrière la voiture de l'agent Byrne.
19:41 Le témoin entendit des coups de feu. À 3h28, les répartiteurs transmirent aux unités la nouvelle, un agent était tombé à Jamaica dans le Queens.
19:55 Des agents arrivèrent sur la scène quelques minutes plus tard. Les deux vitres avant de la voiture de l'agent Byrne avaient été fracassées. Le jeune policier était mort.
20:08 Les policiers sont très touchés par cela. Ils sont ébranlés quand l'un des leur est assassiné.
20:13 Le témoin que l'agent Byrne protégeait déclara à la police qu'il avait entendu des coups de feu et ensuite aperçu des hommes monter à bord d'une voiture brun clair avant de s'enfuir des lieux.
20:24 Par après, les enquêteurs trouvèrent une Oldsmobile Cutlass 1976 de cette couleur garée à environ 3 kilomètres de la scène du crime.
20:32 Malheureusement, rien dans la voiture ne démontrait qu'elle était reliée au meurtre.
20:37 Immédiatement après le meurtre de l'agent Byrne, le service de police de New York a vraiment sévi contre les revendeurs de drogue.
20:43 On a exercé beaucoup de pression sur les narcotrafiquants de Jamaica. Les agents voulaient capturer les assassins de l'agent Byrne.
20:50 Des centaines d'agents de police de la 103e rue, de la 105e rue et de la 113e rue effectuaient des quarts de travail de 12 heures.
21:03 Ils prirent le quartier sud-est du Queens d'assaut.
21:06 Ils effectuèrent des raids dans près de 200 endroits et interrogèrent pas moins de 300 présumés vendeurs de drogue.
21:15 Les policiers croyaient que Lorenzo Nichols avait commandé le meurtre de son agent de probation depuis la prison.
21:29 Et l'homme qui avait menacé le témoin que protégeait l'agent Byrne avait des liens avec l'organisation de Nichols.
21:34 Nichols était assurément un suspect dans cette affaire.
21:38 Au moment du meurtre de l'agent Byrne, plusieurs membres de l'esquadre du FBI enquêtaient sur un narcotrafiquant du Queens qui avait des liens avec le gang de Nichols.
21:46 On a simplement modifié l'angle de notre enquête.
21:50 On s'est mis à examiner le gang de Smith qui faisait affaire avec plusieurs personnes associées à Nichols.
21:58 On y est ensuite allé à plein gaz.
22:00 On obtenait des informations sur l'organisation de Nichols parce que nos informations nous provenaient des mêmes taupes que celles de l'organisation de Smith.
22:08 On a ciblé des membres du gang qui étaient toujours en liberté et qui poursuivaient les opérations de l'organisation.
22:15 Trois jours après le meurtre, un informateur anonyme déclara qu'il savait qui avait tué le policier.
22:25 Un enquêteur le convainquit de venir le rencontrer.
22:28 L'homme déclara à la police que le meurtrier était un certain Todd Scott.
22:35 Les agents connaissaient déjà Scott. Il était soupçonné d'avoir tué une prostituée.
22:40 Les enquêteurs se mirent à sa recherche.
22:43 A l'appartement d'un de ses proches, ils trouvèrent quelqu'un qui était prêt à parler.
22:48 Celui-ci déclara aux enquêteurs qu'il connaissait les hommes qui avaient commis l'assassinat.
22:55 Il était présent lorsque ce meurtre avait été planifié et il savait qui l'avait commandé.
22:59 Le 24 février, seulement quelques heures après sa condamnation pour port d'armes illégales,
23:06 Howard Mason avait appelé l'un de ses revendeurs, Philip Copeland, depuis un téléphone public de la prison de Rikers Island.
23:13 Le lendemain, Copeland avait rencontré les membres Todd Scott, David McCleary et Scott Cobb dans un appartement à dix pas de maison de la scène du crime.
23:23 Copeland leur avait annoncé que le patron était devenu fou.
23:30 Il leur avait demandé de tuer un policier, n'importe lequel.
23:33 Il devait toucher 8000 dollars pour ce meurtre.
23:38 Selon l'informateur, les hommes avaient tiré à la courte paille pour choisir le tueur.
23:45 C'est Todd Scott qui appuierait sur la détente.
23:57 Le destin de l'agent de police était scellé.
24:13 Le lendemain matin, Scott revint à l'appartement en se vantant de ce qu'il avait fait.
24:17 Il ne touchait que quelques centaines de dollars des 8000 qui avaient été promis.
24:22 Ce type m'a raconté comment s'était déroulé le meurtre et qui ils avaient choisi comme cible.
24:31 Ils ne visaient pas l'agent Burns personnellement, ils avaient simplement choisi de tuer le policier qui protégeait la maison du témoin.
24:37 C'était ça leur cible.
24:40 Howard Mason voulait par ce meurtre envoyer un message clair aux autorités.
24:44 Votre réputation est très importante quand vous êtes un narcotraficant.
24:53 Si l'on apprend que vous avez hésité à commettre des actes violents pour vous protéger, vous ou votre organisation, vous ne pourrez pas être un narcotraficant pendant très longtemps.
25:04 Mais ce meurtre a littéralement galvanisé le service de police de New York.
25:08 Tous les agents étaient révoltés par ce meurtre d'un collègue portant l'uniforme.
25:13 Il n'avait pas été tué pour ce qu'il avait fait, mais simplement parce qu'il était agent de police.
25:18 La police de New York avait enfin les noms de suspects relativement au meurtre.
25:24 On émit des mandats pour Philip Copeland, Todd Scott, Scott Cobb et John H.
25:31 On émit des mandats pour Philip Copeland, Todd Scott, Scott Cobb et David McLeary.
25:36 Copeland était déjà en prison pour une autre affaire.
25:39 Les policiers se mirent à la recherche des trois autres hommes.
25:42 Plus tard au cours de l'après-midi, la mère de Scott Cobb appela la police.
25:48 Elle voulait que son fils se rende à la police, mais celui-ci était introuvable.
25:56 Il y avait des gens qui croyaient que Cobb finirait par contacter sa mère, installer un dispositif sur sa ligne téléphonique,
26:01 afin de connaître les numéros de toutes les personnes qui l'appelleraient.
26:04 L'histoire du meurtre continuait de faire la une des journaux et la police talonnait toujours les revendeurs.
26:10 Peu de temps après, un important témoin se manifesta.
26:18 Une jeune femme déclara aux enquêteurs qu'elle avait assisté au meurtre de l'agent Byrne.
26:24 Elle marchait dans la rue quand elle avait entendu un coup de feu et aperçu des hommes tout autour d'une voiture de patrouille.
26:30 Elle s'était cachée derrière un véhicule jusqu'au départ des hommes.
26:33 Elle ne croyait pas qu'ils l'avaient vu.
26:35 Les enquêteurs lui montrèrent des photos signalétiques.
26:49 Elle confirma que Todd Scott était l'homme qu'elle avait vu devant la vitre du côté du passager de la voiture de patrouille.
26:54 Elle identifia également David McClary comme étant l'homme devant la vitre du côté du conducteur et Copland l'homme debout derrière McClary.
27:02 Les policiers disposaient enfin d'un témoin à cette fusillade.
27:06 Ils devaient maintenant trouver les suspects qui avaient disparu.
27:13 Le jour après avoir installé un dispositif sur la ligne téléphonique de la mère de Scott Cobb, les policiers optèrent quelque chose.
27:19 Un appel à cette ligne provenait du Queens Village.
27:22 Il s'agissait d'un des repères d'Aaron Mason.
27:37 Le 3 mars, moins d'une semaine après le meurtre de Byrne, les enquêteurs aperçurent Scott Cobb.
27:43 Il fut rapidement mis en détention.
28:05 Les policiers fouillèrent ensuite le repère.
28:07 Dans le sous-sol, ils trouvèrent Todd Scott.
28:12 A midi le lendemain, David McClary se rendit à la police.
28:23 Sa mère l'accompagnait.
28:26 David était un peu déçu.
28:32 Des 4 hommes accusés de la mort de Byrne, McClary était le seul n'ayant aucun dossier criminel.
28:38 La version des faits de Todd Scott et de David McClary était contradictoire, chacun accusant l'autre d'avoir appuyé sur la détente.
28:46 Dans toutes les versions des faits toutefois, on disait que Scott Cobb se trouvait au volant de la voiture du groupe.
28:54 La police et les procureurs purent finalement reconstituer les faits.
29:00 A 3h25 du matin, Todd Scott avait attiré l'attention de l'agent Byrne en frappant sur la vitre du côté du passager de la voiture de patrouille.
29:08 David McClary avait ensuite tiré à 5 reprises sur l'agent Byrne à travers la vitre du côté du conducteur.
29:15 Philip Copland se trouvait juste derrière McClary.
29:18 Les 4 hommes furent accusés de meurtre au second degré.
29:23 Mais pour les agents et les policiers, des questions restaient toujours en suspense.
29:28 Est-ce que Howard "Papi" Mason avait pris seul la décision de faire tuer le policier ?
29:32 Fat Cat Nichols avait-il joué un rôle dans ce meurtre ? Et si oui, comment pourrait-on le prouver ?
29:37 La police et les agents du FBI soupçonnaient 2 hommes d'avoir commandé le meurtre d'un agent de police de New York,
29:48 le narcotrafiquant Lorenzo "Fat Cat" Nichols, ou son ancien employé, "Papi" Mason.
29:54 L'agent spécial, David Higgins.
29:58 L'enquête sur le meurtre de l'agent Byrne était sous la responsabilité de l'État.
30:03 Elle était menée par le service de police de New York.
30:07 Pendant cette enquête pour homicide, les autorités fédérales et les membres locaux de l'escouade fédéral
30:13 menaient une enquête parallèle qui ciblait toute l'organisation de Nichols.
30:18 Les enquêteurs se rendirent alors compte qu'il ne suffisait pas de mettre en prison les chefs de l'organisation et leurs lieutenants.
30:26 Pour mettre un terme à la violence, on devait détruire les gangs.
30:29 Le réseau de distribution de drogue de "Fat Cat" Nichols était énorme et rapportait plus de 20 millions de dollars par année.
30:36 Grâce à des informateurs, on avait déjà établi que le centre névralgique des opérations de l'organisation de Nichols
30:44 était le Big Mac Daily, situé dans le secteur de Laurelton, dans le Queens.
30:49 On a immédiatement obtenu l'autorisation d'examiner les relevés d'appel de cet endroit.
30:55 Pour enquêter sur cette dangereuse et imposante organisation, le FBI se servit de micros.
31:01 L'agent spécial Richard Martinez fut assigné à cette mission.
31:04 C'est seulement par ce moyen qu'on peut recueillir des informations sur des gangs importants.
31:10 Quand un agent d'infiltration achète de la drogue d'un vendeur, il ne rencontre qu'une ou deux personnes.
31:15 Pour démanteler toute l'organisation, on doit pouvoir faire de l'écoute électronique.
31:22 Les agents posèrent des micros au quartier général de Nichols, mais ils ne tardèrent pas à avoir des problèmes.
31:27 Les suspects qui faisaient partie du gang de Nichols craignaient tellement d'attirer l'attention des autorités,
31:35 comme c'était arrivé à la suite du meurtre de Byrne, qu'ils étaient déjà convaincus que toute leur conversation était enregistrée.
31:42 Ils ont alors décidé de mener leurs opérations à un autre endroit.
31:49 Les agents ciblèrent la famille de Nichols.
31:52 Une semaine après le meurtre, ils commencèrent à écouter les conversations de la sœur de Lorenzo Nichols.
31:58 On savait que plusieurs vendeurs intermédiaires transigeaient avec elle.
32:05 C'était donc une bonne idée de poser un micro sur sa ligne.
32:09 Elle parlait fréquemment à Lorenzo Nichols ainsi qu'à une dizaine de distributeurs intermédiaires pour qui elle préparait les commandes.
32:19 Elle transmettait souvent leurs commentaires à Lorenzo Nichols.
32:23 Elle était au cœur de l'organisation et c'était un coup de chance pour nous parce qu'elle aimait parler.
32:33 La sœur de Nichols avait peur d'être surveillée.
32:38 Elle disait que sa ligne était sur écoute et demandait à ses interlocuteurs de ne rien dire, mais souvent c'était elle qui parlait.
32:47 Parfois même, elle laissait le combiné décrocher, ce qui nous permettait de tout entendre dans la maison.
32:52 Et l'on pouvait l'entendre parler avec ses types quand ils venaient s'approvisionner.
32:57 Grâce au micro, le FBI enregistrait une conversation clé entre Nichols et sa sœur où il parlait de Papy Mason.
33:12 Au cours d'une conversation en particulier, elle a demandé pourquoi Papy Mason avait fait tuer l'agent Byrne et Lorenzo lui a dit qu'il l'ignorait.
33:19 Papy Mason avait la réputation d'être un type violent et vers la fin, même Lorenzo avait pris ses distances de lui.
33:28 Il ne voulait plus lui parler parce que Mason attirait trop l'attention des autorités.
33:36 Avant cette conversation, tout semblait indiquer que Lorenzo était mêlé à ce meurtre, mais à la suite de cette conversation et après avoir corroboré ces informations avec nos contacts, on a su que c'était Howard Mason qui avait commandé le meurtre de l'agent de police Byrne.
33:50 Papy Mason était d'avis que le service de police lui manquait de respect.
33:54 Il avait donc ordonné à ses associés d'aller tuer un policier.
33:58 N'importe lequel.
34:04 Ainsi donc Nichols n'avait joué aucun rôle dans le meurtre de l'agent Byrne, mais ses opérations continuaient de prendre de l'expansion et de fournir des narcotiques à de dangereux gangs de rue.
34:15 On a pu établir par nos opérations d'écoute que Lorenzo "Fat Cat" Nichols communiquait régulièrement avec les policiers de la police.
34:26 On a pu établir par nos opérations d'écoute que Lorenzo "Fat Cat" Nichols communiquait régulièrement avec les membres clés de l'organisation.
34:30 Toutes les semaines ou toutes les deux semaines, un groupe le rencontrait pour qu'il puisse donner ses consignes en personne sur la façon de gérer l'organisation.
34:42 Les agents posèrent des micros dans la salle de visite de la prison de Rikers Island.
34:52 Ils tentèrent ensuite d'écouter les échanges de Lorenzo Nichols avec ses lieutenants.
35:04 Malheureusement, la qualité du son était trop pauvre pour qu'il puisse comprendre la moindre chose.
35:10 Les agents et la police continuèrent néanmoins à consolider leur dossier.
35:14 On a su comment ils distribuaient la drogue et comment ils la préparaient.
35:20 On a pu identifier certains de leurs fournisseurs et savoir qui communiquait avec qui et comment ils s'y prenaient.
35:26 On a évalué l'ampleur de leur trafic et établi la liste de quelques-uns de leurs clients.
35:31 Cela nous a ensuite permis d'établir la position hiérarchique de chacun au sein de l'organisation.
35:37 On a poursuivi nos opérations de surveillance en nous basant sur les informations recueillies grâce aux micros.
35:44 Mais les opérations de surveillance étaient ardues.
35:49 Les vendeurs de drogue les plus prospères sont rusés et ils savent comment déjouer les autorités qui tentent de recueillir des informations.
35:59 Les narcotrafiquants ont des techniques de contre-surveillance.
36:05 Ils paient littéralement des gens dans la rue pour qu'ils surveillent les policiers dans un secteur en particulier.
36:14 Quand les agents en ont reçu suffisamment d'informations grâce aux micros, ils procéderont à des arrestations.
36:20 Quand par exemple on interceptait un appel dans lequel ils parlaient d'une transaction ou du transport de stupéfiants d'un endroit à un autre,
36:30 je disais aux enquêteurs qui travaillaient sur l'affaire de passer à l'action.
36:35 Après cinq longs mois, les agents rencontrèrent le procureur.
36:42 Il était temps de faire inculper des suspects, d'obtenir la coopération d'autres personnes et de faire des perquisitions pour trouver les armes et la drogue
36:49 et confirmer ce qu'on avait entendu lors des conversations.
36:53 Martinez croyait qu'ils avaient un motif raisonnable pour obtenir des mandats de perquisition et d'arrêt.
36:59 Il faut attendre le moment approprié pour passer aux actes. Et c'est ce qu'on a fait en août.
37:07 Le procureur était d'accord.
37:11 Le moment était venu de démanteler l'organisation de Nichols.
37:15 Après cinq mois d'enquête, l'agent spécial Richard Martinez planifiait une opération d'arrestation complexe et risquée.
37:27 Son but était le démantèlement complet de l'organisation de trafic de drogue de Nichols.
37:33 Le jury avait besoin de trois choses pour en arriver à un verdict de culpabilité formelle.
37:40 Numéro un, il devait entendre le témoignage de quelqu'un de l'intérieur, d'un informateur.
37:44 Deuxièmement, à titre d'enquêteur, je devais fournir des enregistrements des prévenus qui montraient les activités quotidiennes de l'organisation.
37:51 Et finalement, on devait présenter des preuves matérielles.
37:55 Lors de l'opération, on allait procéder à des arrestations dans 20 endroits différents.
38:00 Les agents croyaient que les mandats de perquisition leur permettraient de trouver des preuves matérielles, des armes à feu, des stupéfiants et de l'argent.
38:09 Ils devaient également arrêter 38 suspects. Ils espéraient que certains d'entre eux collaboraient avec les autorités.
38:14 Quand le jury écoute un collaborateur ainsi que les conversations qui ont été interceptées ou enregistrées sciemment par lui,
38:23 et que les preuves corroborent ce qu'il dit, il ne peut en arriver qu'à un verdict. Le prévenu est coupable.
38:34 Les agents préparèrent des affidavits et coordonnèrent les quelques 400 corps policiers nécessaires à l'exécution de l'opération.
38:40 Toutes les personnes qui y participaient connaissaient les risques qu'elles couraient.
38:44 Il y a toujours des dangers lorsqu'on exécute des mandats de perquisition et des mandats d'arrêt.
38:50 On ne sait jamais comment ces types vont réagir. On doit être bien armé et assez nombreux pour réduire au maximum le risque de violence.
39:01 Le 11 août 1988, les affidavits avaient été préparés.
39:05 Les mandats de perquisition et d'arrêt étaient émis et les équipes d'arrestation étaient prêtes.
39:10 Tout était en place.
39:13 Chacun sait ce qu'il a à faire, qui il va arrêter et où il doit aller. Le temps était venu de procéder aux arrestations.
39:22 Plusieurs des endroits ciblés étaient très dangereux.
39:30 Dans trois de ces endroits, on a déployé des unités SWAT parce qu'il y avait un risque de violence.
39:35 Les équipes se rendirent aux endroits où les stupéfiants étaient entreposés et vendus.
39:46 Heureusement, il n'y a pas eu de fuite au cours de cette enquête. Nos suspects ignoraient donc qu'on allait les arrêter quand on est passé à l'action.
39:54 La sœur de Nichols fut surprise par une équipe d'arrestation. Elle réagit avec colère.
40:21 C'était une enquête assez unique en ce sens que les mères de plusieurs suspects étaient impliquées.
40:26 Il y avait la mère de Lorenzo Nichols, par exemple, de même que celle d'Howard Mason.
40:33 Cette dernière a été arrêtée parce qu'on a trouvé chez elle un kilo de craque et un pistolet.
40:38 Un peu partout à Jamaica, dans le Queens, les membres de l'organisation de la police ont été arrêtés.
40:49 Les membres de l'organisation de Nichols furent arrêtés et l'ont recueilli des indices.
40:53 Lors de l'exécution des mandats de perquisition, on a trouvé des armes à feu et une importante quantité de matériel d'emballage et de craque.
41:06 En outre, plusieurs suspects avaient de grosses sommes d'argent sur eux. On a tout saisi.
41:13 Lorenzo "Fat Cat" Nichols et Howard "Papi" Mason furent tous deux accusés de crimes reliés au trafic de drogue.
41:19 Ainsi, ils resteraient derrière les barreaux pour le restant de leur jour.
41:22 A la fin de la journée, 30 personnes avaient été arrêtées et 5 propriétés avaient été saisies.
41:29 La sœur de Nichols et d'autres membres clés de l'organisation décidèrent de collaborer avec la justice.
41:42 La violente organisation de trafic de stupéfiants qui valait plusieurs millions de dollars fut démantelée.
41:46 Pour Lorenzo Nichols, c'est le meurtre de l'agent Edward Byrne, un meurtre dans lequel il n'a pourtant joué aucun rôle qui a provoqué la chute de son empire.
41:56 Lors de cette enquête, on a démantelé le gang de Lorenzo Nichols. Celui-ci a été inculpé et il a comparu en cours.
42:08 Tous les membres de l'organisation ont été accusés et sont allés en prison.
42:11 En 1992, Lorenzo Nichols plaida également coupable d'avoir commandé le meurtre de l'agent de probation Brian Rooney.
42:20 Plus tard, au cours de la même année, on obtint de nouvelles informations concernant cette affaire.
42:26 Randolph Lucas, qu'on avait arrêté pour un autre crime, avoua avoir joué un rôle dans l'affaire.
42:34 Selon lui, son frère Eric conduisait la voiture quand il avait tiré sur Brian Rooney et l'avait tué.
42:39 Ils avaient été engagés par un associé de Nichols pour blesser Rooney, mais dans la panique, ils avaient abattu l'agent.
42:47 Personne n'a jamais su pourquoi Perry Bellamy avait déclaré s'être trouvé sur la scène du crime et vu Aaron Mason abattre Brian Rooney.
42:59 Le travail de l'escouade antidrogue de la police de New York et du FBI, qui ciblait les trafiquants de drogue du Queens, a eu un profond impact sur les crimes reliés aux commerces de stupéfiants.
43:08 L'agent spécial David Higgins du FBI.
43:12 L'escouade antidrogue de New York a fini par envoyer un message aux trafiquants de la rue.
43:19 Le crime ne paie pas.
43:21 Si vous vous livrez au trafic de drogue à New York, vous devrez ultimement être arrêté.
43:27 Si vous vous livrez au trafic de drogue à New York, vous devrez ultimement affronter la justice dans une cour fédérale.
43:32 Je crois que ce message s'est répandu dans les rues de New York et dans celles d'autres villes importantes, parce que le taux de crime violent a diminué de façon significative dans les années 90.
43:42 Et je crois que c'est arrivé grâce à toutes ces poursuites et à leur heureuse conclusion.
43:47 On a mis le nom de Brian Rooney sur un monument funéraire dédié aux agents de probation tués dans l'exercice de leurs fonctions.
43:56 Avec l'aide de l'agent Edward Byrne, on a créé une fondation à son nom.
43:59 Leur mort a permis de démanteler une violente organisation qui menaçait un quartier que les policiers avaient juré de protéger.
44:07 [Musique]

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