• il y a 7 mois
Ce 12e numéro de Territoire Eco va décoiffer.

L’émission dédiée à l’économie azuréenne du Groupe Nice-Matin n’a pas coupé les cheveux en quatre en demandant à Pascal Coste d’être l’invité de La Grande Interview. A la tête de 350 salons en franchises et nom propre, le président et fondateur du Groupe Pascal Coste ambitionne de redorer l’image de la profession.

Nouvelle séquence

Après Le Journal de l’Eco qui passe en revue l’actualité économique des Alpes-Maritimes, Territoire Eco vous fera découvrir une nouvelle séquence : La Minute d’Agnès. Proposée par Agnès Farrugia, journaliste au service Economie du journal, ce format court explique une notion d’économie de façon ludique et décalée. En l’occurrence, les levées de fonds. A quoi servent-elles ? A qui s’adressent-elles ? Réponses dans La Minute d’Agnès.

Enfin, la dernière partie de l’émission est dédiée au redoutable exercice du Pitch. Gauthier Bonacorsi est le cofondateur de la Sophipolitaine Tada dont la plateforme d’intelligence artificielle générative offre un assistant de recrutement aux entreprises. La startupper disposera de 90 secondes pour convaincre les entreprises de faire appel à sa technologie.

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Transcription
00:00 [Musique]
00:15 Bonjour à tous et bienvenue dans notre studio vidéo du groupe Nice Matin pour ce douzième numéro de Territoire Éco,
00:21 l'émission dédiée à l'économie azuréenne réalisée en partenariat avec l'UPE06 et nos compagnons de la tribune Côte d'Azur.
00:28 Et comme toujours pour présenter cette émission j'ai le plaisir d'accueillir à mes côtés Karine Wenger,
00:32 chef du service économie du groupe Nice Matin. Bonjour Karine. Bonjour Christian.
00:36 Et Isabelle Ozias, rédactrice en chef du journal, on va y arriver, tribune Côte d'Azur. Bonjour Isabelle. Bonjour Christian.
00:44 Et pour débuter ce numéro 12 de Territoire Éco, vous en avez l'habitude, place à la grande interview.
00:50 [Musique]
00:57 Il est arrivé sur la Côte d'Azur en 1987 avec deux rêves. D'abord ouvrir un salon de coiffure,
01:03 mais aussi coiffer la princesse Stéphanie de Monaco dont on parlait énormément à l'époque.
01:08 Deux objectifs qu'il a très rapidement atteints. Aujourd'hui Pascal Coste est à la tête d'un groupe de 350 salons en franchise et en nom propre.
01:16 Et il a pour ambition de refaire briller ce beau et noble métier qu'est la coiffure.
01:20 Pascal Coste, bonjour. Bienvenue sur notre plateau et merci infiniment d'avoir accepté notre invitation.
01:25 Et pour commencer, avant de vous laisser aux questions expertes de Karine et Isabelle,
01:29 j'aimerais que vous nous dressiez un petit peu la cartographie, le portrait robot de ce qu'est le groupe L'Empire, Pascal Coste aujourd'hui.
01:35 Bonjour Christian, bonjour Isabelle, bonjour Karine. C'est un beau mot, L'Empire. Je vais le prendre pour un grand tempérant.
01:43 Le groupe aujourd'hui est divisé en trois parties différentes.
01:47 Donc une partie qu'on appelle la sucursale qui représente à peu près 150 salons.
01:52 Sucursale veut dire en fait que ce sont des salons qui appartiennent à la maison mère, donc gérés par nous-mêmes en direct avec à peu près 1000 salariés.
01:59 Une deuxième division avec une gestion différente qui est la section franchise où là nous avons affaire à des patrons indépendants
02:06 donc qui utilisent tous nos process, marketing, images, formation et qui suivent un petit peu nos directives.
02:12 Donc ce sont des patrons indépendants. Là on est à la tête à peu près de 160 salons avec une soixantaine de patrons différents
02:18 et à peu près 1000 salariés aussi sur ce réseau.
02:21 Et la troisième division qu'on a créée en 2008, où là c'est comme Astérix et Obélix, on est tombé dedans par hasard
02:28 et on est devenu un leader sur le marché français, c'est le e-business, donc le site de vente en ligne Pascal Coste, shopping,
02:35 où on a créé véritablement un vrai business de B2C, où on vend quasiment 18 000 références à des consommatrices à des tarifs très attractifs.
02:44 Donc voilà un petit peu ce que représente l'ensemble de ce groupe aujourd'hui.
02:47 Au total combien de salariés et quel chiffre d'affaires ?
02:49 On est à plus de 2000 salariés et on doit être aux alentours de 72 millions de chiffre d'affaires véritablement consolidés.
02:56 Si on devait prendre le chiffre d'affaires volumétrique autour des salons franchisés, on dépasse le 100 millions.
03:01 Mais en consolidé réel pur, on est à 70 millions.
03:04 Karim ?
03:05 Alors Pascal, vous avez actuellement plus de salons en en propre qu'en franchise,
03:09 mais vous dites vouloir changer de business model et justement en inversant la tendance.
03:13 Oui.
03:14 Vous pouvez nous expliquer ?
03:15 Alors l'objectif, oui, au départ, ça a été, on était vraiment des succursalistes.
03:18 Donc on a créé une âme de travail avec des politiques directives et véritablement un outil de capitalisation,
03:24 parce qu'on est propriétaire de 150 fonds de commerce avec des emplacements sur toute la France.
03:29 Et on s'aperçoit aujourd'hui que notre savoir-faire finalement plaît beaucoup à des patrons artisans
03:34 pour leur amener justement cette stratégie de formation, de marketing, d'évolution de leurs propres affaires.
03:40 Et ça nous permet aussi le fait de développer beaucoup plus vite la franchise,
03:43 de prendre des prises de marché plus importantes et plus rapides.
03:47 Développer en succursale, c'est beaucoup d'investissements, c'est des investissements lourds.
03:51 Un salon de coiffure coûte en moyenne 200 000 euros.
03:53 Donc quand vous voulez en ouvrir 10, 15, 20, donc ça va très très vite au niveau des enveloppes.
03:57 En franchise, il y a moins d'investissements, mais par contre il y a tout un effet de structure derrière
04:02 et qui nous permet d'aller beaucoup plus vite dans des secteurs où nous n'aurions pas pu être présents tout simplement en succursale.
04:08 Alors justement votre stratégie c'est aussi de la croissance externe.
04:11 Vous avez racheté un gros réseau Lafayette il y a peu, plus de 100 salons si je ne m'abuse.
04:17 Quel est votre objectif ? C'est mailler le territoire ou bien s'élargir sur d'autres gammes, d'autres clientèles ?
04:24 Alors lorsque nous avons racheté Lafayette, il y avait une stratégie simple, c'est que le groupe a démarré dans le sud.
04:29 Donc très présent dans le sud. Les deux régions les plus puissantes autant en succursale qu'en franchise, c'était le sud-est et le sud-ouest.
04:36 Nous étions présents un petit peu sur la région parisienne et Paris, mais avec une vingtaine d'implantations, donc il veut dire que c'était peu.
04:42 Et l'opportunité de ce fameux groupe Lafayette, c'est que tout d'un coup on prenait possession de 100 salons essentiellement dans le nord.
04:47 90% de ces salons étaient dans le nord. Donc c'était l'opportunité de pouvoir tout de suite être présent dans le nord.
04:53 Et ensuite c'était une marque qui avait véritablement 40 ans d'âge, donc qui avait une très très forte notoriété dans le nord.
05:00 Je dirais autant que Pascal Causse, qui avait sa notoriété dans le sud.
05:03 Donc ça aurait été dommage de détruire cette notoriété. Donc en fait on a appris à gérer ce qu'on appelle du multi-marques tout simplement,
05:09 mais par contre en améliorant tous les process et autres.
05:11 Et la deuxième opportunité, c'est que ce groupe était à 80% franchiseur et à 20% succursaliste.
05:17 Donc il était à l'envers de notre ADN finalement. Et on a à la reprise de ce groupe découvert vraiment le véritable métier de franchiseur,
05:26 avec des nouveaux process et autres. Et c'est tout simplement le mariage de ces deux savoirs qui j'espère fera la réussite de cette entreprise de demain.
05:33 Voilà.
05:34 Votre croissance restera-t-elle cantonnée à la France ou bien regardez-vous aussi du côté de l'étranger ?
05:38 Alors, par habitude, on va essayer d'être bien fort chez nous. On va essayer de bien consolider.
05:43 Avoir 350 salons, ça paraît être magique, monstrueux, empirique ou autre, mais ça ne l'est pas.
05:51 Je veux dire, à l'échelle française, aujourd'hui, pour véritablement représenter un pouvoir en termes de prise de part de marché,
05:57 il faudrait avoir 700 ou 800 salons. Nous voyons, on en est encore très très loin. Voilà.
06:01 Donc je préfère aujourd'hui répondre en disant, la priorité est de se concentrer sur ce marché français, clairement.
06:08 Et lorsque nous serons véritablement puissants sur ce marché français avec une véritable organisation en vrai savoir,
06:14 éventuellement, on pourra s'ouvrir à l'international. Mais l'international ne s'ouvrirait que sous forme de master franchise.
06:21 Voilà. C'est une vraie volonté. C'est que si demain, on devait attaquer des pays, respect au pays, respect à la culture du pays.
06:27 Donc ça passerait par des propriétaires de marques présents sur leur propre territoire à qui on vendrait notre savoir-faire, notre image, notre économie, finalement.
06:34 Mais tenu par Verity and Blonde et Loco, je crois que c'est comme ça que ça marche bien.
06:38 Le chiffre de 700, 800 salons, c'est ce que vous voulez atteindre. À quelle échéance ?
06:43 C'est un objectif. Alors, on a parlé de rêve tout à l'heure. Donc ça peut être un rêve. Voilà. Ça peut être la réponse.
06:48 Donc, mais en tout cas, c'est véritablement une potentialité de marché. Est-ce qu'on va y arriver ?
06:53 Et bien, on va tout faire pour essayer. L'entreprise est jeune. Donc, le moyen d'âge du staff, aujourd'hui, est quasiment d'une quarantaine d'années.
07:00 Donc ça veut dire qu'elle a cette entreprise un potentiel très très avancé et très loin en vision.
07:05 Donc, oui, on pourra y prétendre. Je veux dire, en tout cas, on va faire tout pour, tout simplement. Le marché va s'y prêter, je pense.
07:12 Justement, ce marché, on voit que vous avez de l'appétit. Vous avez parlé des ressources humaines que vous avez déjà.
07:16 Mais, écoutez, finance, comment est-ce qu'on fait pour digérer une croissance aussi rapide ?
07:23 Alors, on a eu cette croissance rapide. Aujourd'hui, on est en projet. Donc, on a signé avec une banque d'affaires d'ouverture de capital pour deux raisons.
07:31 La première, c'est déjà d'illuer nos dettes parce que ce groupe a quand même un endettement lourd.
07:35 En plus, on sort d'une période Covid avec un PGE qui, nous, a été utilisé parce qu'on a eu besoin, justement.
07:41 Nos établissements étaient fermés. On a subi deux fermetures en deux ans avec 1000 personnes qui restent à la maison, mais des charges qui ont continué à courir.
07:48 Donc, ça pesait très très lourd. Donc, aujourd'hui, on a besoin de désendetter ce groupe pour se permettre de remettre une situation saine, tout simplement,
07:55 et de repartir après, une fois qu'on aura digéré cette opération à la charge, justement, de la conquête et pourquoi pas du développement.
08:02 Mais, je parle bien en essayant de respecter ce nouveau pourratat de 30% de succursale, 70% franchise, en sachant que sur la franchise, ça demande moins d'investissement lourd de départ, clairement.
08:12 - Vous parliez tout à l'heure de votre site e-business. Pourquoi vous l'avez lancé à ce moment-là ? C'est en 2008, vous disiez ?
08:19 - Oui, alors, c'est marrant. Tous les lundis matins, il y a un brainstorming dans mes bureaux. Donc, un lundi matin, le directeur de marketing, le directeur de l'informatique, on prend le café.
08:28 Puis, je leur dis "écoutez les garçons, il va falloir être ingénieux et trouver de nouvelles méthodes". On était en 2008.
08:34 De nouvelles méthodes pour faire entrer de nouvelles consommatrices dans nos salons.
08:37 Et une semaine après, ils rentrent dans le bureau en me disant "boss, on a l'idée du siècle. On va créer un site de vente en ligne. On va vendre des produits, des shampoings, des soins aux consommatrices en B2C direct.
08:46 Comme ça, toutes les consommatrices qui recevront un colis, on les redirigera vers le salon le plus proche de leur domicile".
08:52 Je dis non. A l'époque, j'ai 44 ans, je crois, un truc comme ça.
08:56 Et je dis non. Vous rigolez ou quoi ? Est-ce que vous imaginez une femme acheter des shampoings sur Internet ?
09:00 Vous voyez, on est en 2008. Donc, j'y crois pas. Je les renvoie sur la touche.
09:04 En leur disant "non, non, trouvez d'autres solutions, je crois pas du tout à ce projet".
09:07 En plus, je venais d'acheter moi-même une paire de skis sur Internet que j'ai jamais reçues.
09:12 Donc, vous voyez, j'avais vraiment du mal à...
09:14 - Le mal au doute, le désordre au doute.
09:16 - Oui. Et à partir de là, ils reviennent à la charge au bout de 15 jours.
09:21 Et puis, avec une vraie stratégie dessinée, des vrais investissements, ils me disent "voilà, regarde, ça va pas coûter beaucoup. Laisse-nous le projet.
09:27 On va prendre des stocks dans les salons, on va déjà démarrer avec 2-3 marques, et ainsi de suite".
09:31 Et puis, bon, ils me font comprendre que je suis un peu has-been.
09:34 Donc, c'est un peu dommage parce que l'avenir, il est là et que je vais passer peut-être à côté d'un marché.
09:37 Le mot "has-been" me dérange.
09:39 Donc, et je dis "bingo, ça coûte combien le projet ?"
09:42 On trouve un local en face et on démarre. Un petit site.
09:44 On prend un jeune qui sort de l'école de commerce, il prépare ses cartons, il met les produits en ligne.
09:49 Et ça démarre. Et je pars en vacances à cette période-là.
09:52 Et je venais d'acheter le local pour le site, et je dis à ce petit jeune "tu m'envoies tous les jours le nombre de cartons et le chiffre que t'as réalisé".
09:59 Et je vois les directeurs de l'informatique et de marketing, et je leur dis "attention, j'ai un investissement de ce petit local, donc il faut que ça m'en rapporte au moins pour couvrir le prêt".
10:07 Donc, vous avez intérêt à suivre les chiffres de très près.
10:10 Et je pars en vacances, et mon premier jour, je vois mon jeune qui m'envoie une photo avec 3 cartons.
10:15 Puis le deuxième jour, 6 cartons.
10:17 Et puis, pendant toutes mes vacances, je vois monter ce fameux mur de cartons avec les chiffres qui progressent.
10:21 Et le dernier jour, je vois mon assistante devant un mur de cartons avec ce petit jeune, et elle me dit "votre tour est demain, on a de belles nouvelles".
10:27 Le lendemain, je rentre de vacances, et l'EDG me convoque dans son bureau.
10:30 Il a fait des études, et pas moi.
10:32 Et il me sort des courbes jaunes, vertes, rouges, comme ça veulent faire les financiers,
10:36 en m'expliquant qu'on vient de mettre le doigt dans quelque chose.
10:38 Et lui, là où moi je voulais rembourser un prêt au banque de 1000 euros pour payer mon établissement,
10:42 lui me parlait en millions d'euros.
10:44 Donc, ça a été bizarre.
10:46 Et en fait, il s'est pas trompé.
10:48 - Et aujourd'hui, on en est où de cette vente en ligne ?
10:51 - Aujourd'hui, c'est 5000 expéditions par jour, c'est une usine à carrosse de 3500 m² avec nos propres salariés qui font toute la logistique.
10:58 C'est 18000 références, plus de 200 marques.
11:00 C'est du capillaire, c'est du petit matériel, c'est du maquillage, c'est tout l'univers de la beauté, un peu de phara-pharmacie, un peu de parfum.
11:07 Donc on a vraiment inondé le marché.
11:09 Et ce qui est marrant, c'est qu'aujourd'hui, la marque, nationalement, est beaucoup plus reconnue en France par ce site de vente en ligne,
11:15 qui touche plus de 7 millions de visiteurs par an aujourd'hui, que nos propres salons.
11:19 Donc finalement, ce site, non seulement c'est un véritable business, mais derrière, ça apporte une notoriété forte, justement, à la marque.
11:26 - Et votre directeur informatique et votre directeur général ont eu une belle prime, j'imagine ?
11:32 - Oui, bien sûr !
11:33 - Bah, vous savez, ils sont au capital de l'entreprise, parce qu'on part du principe que tout le monde doit participer aux Jeux de l'Entreprise.
11:40 Et puis voilà, c'est ce qui donne la valeur et le projet d'une équipe.
11:43 Vous savez, c'est jamais un homme qui réussit, c'est une équipe.
11:45 C'est Paul Ricard qui l'avait dit, c'est très important.
11:47 - Pardon Isabelle, je vous ai coupé la parole.
11:49 - Non mais moi, si on parle de Paul Ricard...
11:51 - Ah oui !
11:52 - On part de chiffre d'affaires, ce secteur du e-commerce, qu'est-ce que ça représente ?
11:57 - Là, il va atteindre quasiment 30% du chiffre du groupe, en consolidé.
12:00 - Énorme !
12:01 - C'est pas mal ! C'est jamais assez !
12:03 - À quoi vous attribuez cette réussite ? Est-ce que c'est la diversification de votre offre ?
12:09 - Alors, déjà, je ne vais pas prendre le mot réussite.
12:12 - 30% du chiffre d'affaires d'un marché d'affaires comme le vôtre, c'est une réussite ?
12:17 - C'est pas mal, mais je ne m'en contente pas.
12:18 Pourquoi je ne prends pas le mot réussite ? Parce que je suis un entrepreneur, je suis un bâtisseur.
12:23 Je suis entouré d'une équipe qui est là pour amener des projets, pour faire avancer cette entreprise et ce groupe.
12:28 Donc la réussite, je l'aurai le jour où je céderai cette entreprise à tous ces jeunes que je prépare.
12:32 Et là, j'estimerai que je réussis.
12:34 Pour l'instant, je bâtis, je construis, je prends des risques tous les jours.
12:37 Et avec des divisions, justement, qui font avancer la machine.
12:41 Donc, on n'est plus dans un schéma d'ambition, de projet, de risque.
12:46 Parce que quand on est bâtisseur, entrepreneur, on se doit de prendre des risques.
12:49 Parce que c'est des investissements.
12:50 Quand on a acheté l'usine à carrosses et qu'il a fallu investir pour tout robotiser, pour mettre en place ces machines,
12:55 ça a été de lourds investissements, ça a été des choix dans un métier qui n'était pas le nôtre.
12:59 Je vous donne un exemple.
13:00 Le directeur général, la 4ème ou la 5ème année où le site commençait à prendre son essor,
13:05 rentre dans mon bureau et me dit "Bon, cette année, on va investir sur de l'ERP".
13:10 "ERP", je lui dis "Oui, ERP, c'est bien".
13:12 Et moi, je m'attendais à ce qu'il m'annonce un projet ERP qui allait coûter 10 000 euros.
13:16 Non, non, il parlait en millions d'euros parce que la gestion des stocks, les expéditions et tout ça.
13:21 Donc, et moi je lui dis "Mais non, avec ça, je vais faire 10 salons de plus".
13:24 Il me dit "Non, non, là on est sur un..."
13:26 Donc, vous voyez, c'est toujours des moments où quand on est chef d'entreprise,
13:29 on est entouré de gens autour de soi qui maîtrisent les outils, qui maîtrisent la stratégie entre guillemets,
13:34 qui se doivent de vous conseiller le mieux possible.
13:37 Et après, vous avez le beau rôle, c'est oui ou c'est non.
13:40 - Oui, mais c'est quand même... Moi, j'entends des réussites par le fait que vous vous battez quand même contre des concurrents incroyables.
13:45 Amazon, les grands sites de cosmétiques qui existaient déjà.
13:50 Vous êtes quand même, voilà, dans ce milieu-là, autour de géants.
13:55 Et pour autant, 18 000 références et 30 % de votre chiffre d'affaires.
13:59 - Voilà, je suis le... On va dire qu'on est Astérix et Obélix,
14:02 le petit village gaulois entouré de tous ces méchants romains.
14:05 - D'une manière générale, après la parenthèse difficile de la Covid,
14:11 la profession, est-ce qu'elle a été impactée par l'inflation et la baisse du pouvoir d'achat des Français ?
14:18 - Oui, la profession souffre énormément. Voilà, clairement, la profession souffre énormément.
14:23 Même pour nous, ce n'est pas évident, on n'affiche plus les croissances.
14:26 Je parle en constante, bien sûr, parce que quand vous achetez des nouveaux groupes, vous faites de l'évolution.
14:30 Mais la croissance est quand même très compliquée aujourd'hui.
14:32 Il y a un pouvoir d'achat qui est très très serré.
14:35 Donc, des coûts... Je vous donne un exemple.
14:38 Le coût d'électricité du groupe en 2022, 450 000 €.
14:42 Le coût d'électricité du groupe en 2023, 1 250 000 €.
14:47 Les loyers. Sur l'ensemble de nos salons, il y a une nouvelle loi qui est passée avec un déplafonnement des loyers.
14:53 On a pris 8 % d'augmentation.
14:55 Quand vous payez 1 million de loyers par mois, vous calculez les 8 % d'augmentation,
14:59 vous ramenez ça sur 12 mois.
15:00 Donc, oui, l'inflation pénalise les entreprises.
15:05 Il va falloir, surtout, mais il faut être ingénieux pour aller toujours chercher la clé,
15:11 pour ne pas se contenter de dire "tout explose, c'est le consommateur qui va payer".
15:15 Donc, on essaie justement...
15:17 - Et vous avez réussi à maintenir vos prix ?
15:18 - Alors, on a dû augmenter un petit peu, mais honnêtement, on a augmenté de 3 %.
15:22 Donc, on essaie d'avoir des augmentations véritablement infimes,
15:25 parce qu'on a besoin de la consommatrice, on a besoin qu'elle vienne souvent.
15:28 Donc, on a ce facteur, je dirais, hyper important de dire
15:31 "on est dans une conjoncture difficile, on est dans une conjoncture où, après Covid,
15:36 derrière cette sorte de crise économique qui s'est créée,
15:38 de perte de pouvoir d'achat, d'inflation des prix,
15:41 on a eu un effet qui se coule terrible, c'est les salariés, ce qu'on appelait la grande démission".
15:47 Je vous donne une idée, juillet 2022, sur les 1 000 salariés de la succursale,
15:52 il nous en reste 800.
15:54 En juillet 2022, il nous manque 200 personnes pour tenir nos salons.
15:58 Quand on sait qu'une coiffeuse va faire entre 6 et 8 000 euros de chiffre d'affaires par mois,
16:02 je vous laisse faire le calcul.
16:04 Et comment on réagit par rapport à ça ?
16:06 Donc, il a fallu se remettre en question, parce qu'on avait tout imaginé à l'après Covid.
16:11 Les problèmes économiques, les problèmes de crise et autres,
16:13 mais on n'avait pas imaginé que, socialement, nos propres salariés,
16:17 le monde du travail, allaient voir la vie différemment.
16:20 La vie du travail différente.
16:22 Et ça a créé une sorte de cellule de crise chez nous, pour répondre à tout ça.
16:27 On va reparler du recrutement et des problèmes que vous pouvez rencontrer un peu plus tard.
16:31 Comment vous vous démarquez dans cette situation de marché qui se tend, clairement,
16:35 sur le secteur de la coiffure ?
16:37 Qu'est-ce qui va être le petit plus de Pascal Coste ?
16:40 Alors, il se tend, les salons ferment.
16:43 Donc derrière, l'Aubaine, c'est pas beau ce que je vais dire,
16:46 mais quand vous avez aujourd'hui 15% du marché qui est appelé à disparaître,
16:50 la France, c'est 75 000 entreprises coiffures.
16:53 Et on sait que 15% vont disparaître,
16:55 parce que malheureusement, les petits ne vont pas pouvoir tenir.
16:57 Donc, vous avez l'Aubaine de dire, on va récupérer leur consommatrice,
17:02 et on va récupérer leur collaborateur.
17:05 C'est ça qui fera la différence.
17:07 C'est qu'on est dans une période, entre guillemets, de compliqués,
17:09 donc il faut tenir, il faut être serré,
17:11 et devenir, finalement, cette valeur refuge,
17:13 où aujourd'hui, on est parti à la chasse de la communication.
17:16 Je donne l'exemple au niveau du recrutement,
17:18 de récupérer tous ces collaborateurs qui étaient dans ces petits salons qui ont fermé,
17:21 pour dire à ces femmes qui ont une quarantaine, cinquantaine d'années,
17:24 nous sommes des valeurs refuge, nous sommes un groupe où nous pourrons vous garantir vos salaires et autres,
17:28 et de récupérer ce monde-là, tout simplement.
17:30 - Ça va être un peu réducteur pour les métiers,
17:32 d'avoir que des grandes chaînes et plus de petits indépendants ?
17:35 - Non, la répartition, vous savez, les grandes chaînes ne représentent même pas 15%
17:39 en nombre de salons.
17:41 Donc, ça reste quand même un métier largement dominé par l'indépendant,
17:44 donc c'est clair.
17:46 Et les grandes chaînes représentent 30% du chiffre d'affaires de la coiffure en France.
17:50 Voilà, donc ça vous donne un petit peu cette répartition.
17:53 Donc, c'est vrai que ça va nous permettre de, peut-être malheureusement,
17:56 de grignoter sur l'indépendant qui va lui souffrir de cette situation économique,
18:00 mais ce qu'il faut voir, c'est que, ben voilà, on doit réagir.
18:02 Vous savez, le terme "crise", en japonais, c'est l'opportunité.
18:06 Donc, il faut y aller.
18:08 - Vous avez lancé dernièrement une collection de perruques.
18:11 Généralement, l'image que l'on a des perruques, c'est des personnes malades,
18:15 qui les portent. C'est un risque que vous prenez ?
18:18 - Alors, je ne pense pas le risque, non, mais en fait, il faut innover.
18:23 On a innové avec Internet, on a innové avec le digital au niveau de nos salons,
18:26 et on a un directeur artistique qui travaille essentiellement tous nos mannequins avec des perruques.
18:31 Pourquoi ? Parce que quand vous prenez des top modèles, des stars,
18:33 elles ne veulent pas qu'on leur coupe les cheveux.
18:35 Donc, on s'est habitué à créer des collections au travers des perruques.
18:38 Et puis, je me suis rappelé que dans les années 70,
18:40 quand j'étais petit garçon, dans la salle de bain de ma maman,
18:43 il y avait 2-3 perruques différentes, et je revoyais ma mère, dans les années 70,
18:46 sortir le samedi soir avec une perruque blonde, le samedi d'après, une perruque brune, et ainsi de suite.
18:51 Et c'était un objet de mode. Malheureusement, les années sont passées,
18:55 et la perruque est devenue, oui, un outil pour femmes malades, malheureusement.
18:59 Et aujourd'hui, le pari que nous lançons là-dessus, c'est de, comme les lunettes,
19:03 qui sont devenues un article de mode aujourd'hui,
19:05 qui n'a pas 3 ou 4 paires de lunettes et de montures différentes chez soi ?
19:08 Que ce soit des lunettes de vue ou des lunettes de soleil ?
19:10 Eh bien, c'est de faire ce pari, de dire, on veut essayer de relancer cette image,
19:14 et donner l'opportunité à la femme de pouvoir, à des prix modestes, tout simplement,
19:18 et avoir sa propre perruque, et de pouvoir changer de look,
19:21 donc, quand elle le désire, et tout d'un coup, vous transformez, pourquoi pas, en rousse,
19:26 ou peut-être en beaucoup plus long, tout d'un coup, ou beaucoup plus court.
19:30 Et c'est ça le pari. C'est de redémocratiser, de refaire de la perruque un véritable article de mode.
19:36 Voilà. On va tenter, on a lancé, ça démarre gentiment,
19:39 mais on va avoir besoin des influenceuses, des artistes, des stars,
19:42 pour vraiment donner une image, parce que vous savez, tout ce que vous voyez à la télé aujourd'hui,
19:46 toutes les stars que vous pouvez voir à la télé, que ce soit de la chanson,
19:48 que ce soit du cinéma et autres, la plupart portent des perruques.
19:53 Deux dernières questions, rapidement, Isabelle. Une sur la formation, et une ensuite sur la RSE.
19:57 Oui, vous parliez des difficultés de recrutement tout à l'heure.
20:00 Vous avez ouvert, sous enseigne Pascale Cost, 3 académies de formation,
20:05 dont une historique à Nice. Alors ces académies, à quoi servent-elles ?
20:09 Et combien de jeunes coiffeurs passent par vos académies ?
20:14 Alors, les académies, pourquoi ? Il a fallu réagir.
20:16 Ça fait partie de la scelle de crise de 2022.
20:18 Et donc de dupliquer ce que nous avions créé à Nice depuis des années.
20:21 Donc à Nice, on a une académie qui a plus de 10 ans,
20:23 et on recrutait une moyenne de 30, 40 de jeunes tous les ans.
20:26 En déployant, dans les secteurs où nous avons beaucoup de salons, ces académies,
20:29 notamment dans le nord, à Lille, ensuite dans le sud-ouest, donc à côté de Toulouse, à Montauban.
20:33 Donc on a embauché en 2023 350 jeunes.
20:36 On va rembaucher en 2024 400 jeunes, avec l'opportunité de dire,
20:41 voilà ces jeunes, on les prend, ils ont 16 ans.
20:43 On en fait des coiffeurs en 2 ans. À 18 ans, ils sont dans nos salons.
20:46 On en fait des cadres et managers d'établissements de salons de coiffure à 22 ans,
20:50 donc ils peuvent diriger parce qu'ils ont la maturité, l'expérience et autres.
20:53 Et puis on se dit, on les amène à 25-26 ans,
20:55 comme la jeune personne que j'ai amenée avec moi, qui est en régie,
20:57 qui est l'exemple parfait, elle s'appelle Vanessa.
20:59 Elle a démarré avec Sunu Coiffeuse. Elle a été manager d'un salon succursal.
21:02 Elle a pu racheter le salon après. Aujourd'hui, elle a 35-40 ans
21:05 et elle est propriétaire de ces deux établissements.
21:07 Donc c'est d'amener dans cette culture de RSE, cette potentialité à ces jeunes,
21:11 de les faire rentrer dans un métier et de les accompagner jusqu'à en faire des auto-entrepreneurs.
21:15 Ça, c'est un beau pari et un beau rêve aussi.
21:18 - Et une formation continue. - C'est une formation continue, tout à fait.
21:21 - Et côté RSE, alors qu'est-ce que vous avez mis en place au sein de votre groupe
21:25 pour répondre aux différents enjeux environnementaux et sociétaux ?
21:28 - Alors, on a la chance de travailler avec le groupe L'Oréal, qui est hyper pointilleux sur ce schéma-là actuellement.
21:34 Donc on a mis en place, avec une société qui appartient au groupe L'Oréal, qui s'appelle GOBSA,
21:40 un nouveau système de robinetterie qui fait qu'on a une pression d'eau.
21:44 Alors, je ne saurais pas vous dire techniquement comment c'est présenté,
21:46 mais qui a une très forte économie. Pour vous donner une idée, grâce à cette robinetterie
21:50 et ces jets de pulsions d'eau, avant, pour rincer une coloration, pour une cliente,
21:54 il fallait quasiment 18 litres d'eau, entre 18 et 20 litres d'eau.
21:57 Aujourd'hui, pour faire le même rinçage, on va avoir besoin que de 3 litres d'eau.
22:00 Pour faire un shampoing, là où il fallait 8 litres d'eau, aujourd'hui on n'a plus besoin que de 1 litre d'eau.
22:05 Donc on a mis en place toute une culture, en fait, économique par rapport à la consommation d'eau,
22:09 parce que nous sommes des gros consommateurs d'eau.
22:11 Ensuite, on essaie de mettre en place avec nos fournisseurs tout un travail de produits
22:15 avec packaging, recyclables et autres. Et là, on est bien dépolé par L'Oréal,
22:18 parce qu'ils sont très très pointilleux là-dessus.
22:20 On a mis en place avec une société toute la partie récupération de cheveux,
22:24 la société Capilum, qui fait la une de beaucoup de journaux en ce moment,
22:27 et où on récupère tous nos cheveux pour retraiter le cheveu au travers des pores.
22:32 On met dans des soufflets, on récupère tout, parce qu'il absorbe l'hydrogène, l'hydrocarbure pardon.
22:36 Donc ça permet de retraiter tout ça.
22:39 Donc voilà, on essaie de trouver toutes ces filières possibles,
22:41 pour amener un état d'esprit au travers de nos salariés, de l'entreprise et de nous-mêmes,
22:47 d'éco-responsabilité et de culture RSE, pour donner à nos collaborateurs
22:51 cet art de bien vivre au travers d'une entreprise.
22:54 Je sais qu'on est super en retard, mais moi j'ai une dernière question à poser,
22:57 parce qu'on voit dans vos paroles que vous êtes un entrepreneur,
22:59 peut-être plus encore qu'un coiffeur.
23:02 Qu'est-ce que vous auriez pu faire si vous n'aviez pas versé dans la coiffure ?
23:07 J'étais prédestiné à faire de la restauration.
23:09 Donc je devais faire serveur, quand j'ai fait coiffeur,
23:11 et ma maman m'a demandé de choisir entre les deux métiers, mais j'avais 16 ans.
23:14 Et j'avais réalisé qu'en étant serveur, j'allais arriver en boîte de nuit à 16 ans,
23:18 à 1h du matin. C'était trop tard.
23:21 Donc les copains auraient déjà fait place sur la main.
23:25 Donc quelque part, j'ai fait coiffeur en me disant,
23:27 "Tout finira à 18h au trélon, ou à 19h, et ça te laissera tout le temps
23:30 de te bien te préparer pour aller danser le samedi soir."
23:33 Donc voilà, j'aurais pu être serveur, j'ai fait coiffeur.
23:35 Je crois que je suis surtout un bâtisseur.
23:37 Quoi que je fasse, j'avais l'envie d'avancer,
23:39 de faire avancer l'état d'esprit qui était derrière moi,
23:42 et l'état d'équipe, tout simplement.
23:44 Eh bien, merci pour ce bel enthousiasme, Pascal Coste,
23:46 et surtout cette magnifique réussite.
23:48 Merci à toutes les deux, mesdames, pour cette interview.
23:50 Vous restez avec nous, parce que nous allons passer maintenant
23:52 au Journal de l'économie. Bien sûr, vous allez pouvoir intervenir
23:55 à chaque fois que vous le souhaiterez. Le Journal de l'éco.
23:57 Vous allez maintenant passer au Crible, l'actualité économique
24:07 et la vie des entreprises azuréennes de ce dernier mois.
24:10 Pascal Coste, vous restez là, et vous nous écoutez attentivement,
24:13 mais vous avez le droit aussi de parler et d'interrompre nos deux amis.
24:17 Et on commence par des levées de fonds, Isabelle.
24:19 Oui, Firecell, qui annonce une levée de fonds de 6,6 millions d'euros.
24:24 C'est la spécialiste des réseaux de télécommunications sécurisés
24:28 en interne adaptés aux besoins de l'entreprise.
24:30 On appelle ça la 5G industrielle.
24:32 Elle a déjà 75 clients, dont le groupe Stellantis,
24:36 Thales, Airbus ou la SNCF.
24:38 Sont entre capitales Ventec, Matterwave, BPI France et Bouygues Télécom Initiatives.
24:44 Inalv, la Deep Tech niçoise, leader de la production de micro-algues sur biofilm,
24:50 vient de lever 2,7 millions d'euros.
24:52 Ce tour de table complète celui de décembre, qui était de 2 millions.
24:57 Donc ça fait soit 4,7 millions au total,
25:00 pour accélérer son déploiement industriel et produire davantage de micro-algues,
25:03 des micro-algues qui sont destinées à nourrir naturellement les animaux
25:06 pour éviter la surpêche et l'épuisement des ressources naturelles de la planète.
25:10 Une autre levée de fonds encore ?
25:11 Autre levée de fonds, celle de Tarian Pharma.
25:13 C'est une grassoise qui développe depuis 2021 des médicaments
25:16 pour prévenir des effets secondaires topiques sur la peau,
25:20 des traitements anticancéreux.
25:22 Le gel à appliquer localement et de façon préventive
25:25 atténue ces effets secondaires.
25:27 La Biotech vient de réaliser un tour de table de 2 millions d'euros
25:30 auprès d'un investisseur privé qui avait déjà mis au pot sur une première levée de fonds
25:34 et avec le soutien de BP et France, 1 million chacun.
25:36 On reparlera des levées de fonds après, vous allez voir.
25:38 On part au MIPIM, cette fois-ci à Cannes, le salon des professionnels de l'immobilier,
25:42 où cette année on a vu particulièrement vert.
25:45 N'est-ce pas, Karine ?
25:47 En effet, Christian !
25:49 La métropole de Nice-Côte d'Azur a dévoilé sa stratégie de renaturation.
25:53 Elle a annoncé une première livraison d'ici la fin 2025
25:57 du Grand Parc Paysager dans la Plaine du Var,
26:00 un espace de 5,5 hectares pour lequel est prévue la plantation de 140 000 arbres.
26:06 Et du côté de Sofia, sur le MIPIM, toujours pas de grande annonce,
26:10 mais des confirmations sur les projets en cours.
26:13 Alors à Sofia, on parle durabilité et mixité.
26:16 Exemple avec Ecotone, un cocktail bureau et service,
26:20 avec des premières livraisons attendues en 2025.
26:23 Exemple aussi avec Canopée, 25 000 m² pour 100 millions investis,
26:28 y compris sur du résidentiel, et ça c'est nouveau.
26:31 Exemple enfin avec la place Sofi Lafitte,
26:34 qui va être réhabilitée, c'est le cœur naissant de Sofia Antipolis en 1969.
26:39 Et c'est un beau symbole pour regarder vers l'avenir.
26:42 Absolument. Et on passe maintenant à l'avis des entreprises, Karine.
26:45 La sophie politaine "Symtou", dont le nom s'inspire du plus haut sommet de Corse,
26:49 le mont Symtou, un mot que vous, Isabelle, en tant que Corse,
26:52 avez graphié à maintes reprises, je suppose ?
26:55 Bien sûr ! J'adore !
26:56 Tu n'en doutes pas ?
26:57 J'adore !
26:58 Symtou a déménagé dans des locaux plus spacieux, toujours sur la technopole.
27:02 L'entreprise a mis au point une technologie de jumeaux numériques 3D,
27:05 qui sont particulièrement utiles pour la construction d'une industrie.
27:09 Cette plateforme est disponible en 7 langues,
27:12 elle est utilisée par plus de 450 compagnies dans 43 pays,
27:15 et compte 60 000 utilisateurs.
27:18 Pour info, Symtou emploie 60 personnes, dont 15 en Amérique du Nord,
27:23 mais sa R&D et son siège social restent sur la technopole.
27:27 Et retour en métropole, on fait un beau yo-yo cette semaine,
27:31 où sa pulse pour Virbac Sébastien Huron, son directeur général,
27:35 parle de "comeback incroyable" pour le laboratoire vétérinaire,
27:39 sixième de sa filière mondiale.
27:41 Installé à Carrosse, il a affiché un fort rebond au second semestre 2023
27:45 et signe une année à 4,9% de croissance,
27:49 soit plus de 1,2 milliard d'euros de chiffre d'affaires.
27:52 Le groupe anticipe déjà une belle poussée de 4 à 6% pour l'année 2024.
27:58 - Alors le classement Choiseul, est-ce qu'on a des Azuréens
28:00 dans les meilleurs classés cette année ?
28:02 - Mais oui, le classement Choiseul, c'est le des jeunes décideurs
28:04 électroéconomiques de demain, c'est-à-dire des moins de 40 ans.
28:07 On trouve à l'honneur Pierre Hippolyteau, à 35 ans,
28:10 le directeur général du groupe Hippolyteau, figure à la 46ème place,
28:14 et c'est le premier Azuréen du classement.
28:16 On trouve un peu plus loin aussi, à la 87ème position,
28:20 Julien Maubert, qui est le directeur de la division ingrédients
28:23 et développement durable du Grassois Roberté,
28:25 leader mondial des arômes naturels.
28:28 - Et on repart direct sur Pierre Hippolyteau,
28:30 parce que Boost06, c'est un peu son bébé.
28:32 Boost06, c'est le programme d'accompagnement des dirigeants de PME
28:37 qui veulent tripler leur chiffre d'affaires en 5 ans
28:40 via de la croissance externe.
28:42 Le programme a été lancé officiellement par l'UPE et l'IRCE.
28:48 Il vise à former des entrepreneurs avant de potentiellement les financer.
28:51 10 places sont ouvertes et les appels à candidature sont ouverts jusqu'au 17 avril.
28:58 - La 4ème édition des trophées de l'hypercroissance de Rise Partners
29:02 a mis en lumière toute l'économie de l'innovation de la région.
29:06 4 prix ont été remis.
29:07 On ne parlera que de celui qui concerne la société azuréenne
29:11 Smart Global Governance.
29:13 C'est un éditeur de logiciels sophie-politain
29:15 qui aide les entreprises à identifier les risques qu'elles peuvent un jour rencontrer
29:19 qu'ils soient géopolitiques, économiques ou réglementaires.
29:22 - Petite douceur en pleine panade immobilière.
29:25 C'est une agence niçoise qui a été élue meilleure agence de l'année
29:28 en chiffre d'affaires sur le réseau Ceinturé 21, un des plus importants de France
29:32 pour la 4ème année consécutive.
29:34 La championne, c'est l'agence Lafage Transactions Montboron.
29:37 Le secteur y est peut-être pour quelque chose.
29:39 C'est le fleuron d'un groupe de 11 agences
29:42 qui est arrivé par Benjamin Mondoux sur la métropole niçoise.
29:45 Elle a réalisé en 2023 plus de 3,7 milliards d'euros de transactions
29:50 dans une période pourtant morose.
29:52 - 3,7 milliards c'est énorme. - Pas mal.
29:54 - On reste dans l'immobilier avec meilleurs agents.
29:58 C'est les spécialistes de l'estimation immobilière en ligne
30:01 qui s'est demandé quelles étaient les rues les plus chères de France.
30:04 Sans surprise, Paris squatte la 1ère place.
30:06 Mais on retrouve à la 2ème, 3ème et 4ème places
30:09 de la Côte d'Azur, en l'occurrence Cannes, Antibes et Nice.
30:12 Alors, des petits chiffres.
30:13 A Cannes, les prix Boulevard de la Croisette s'envolent à 12 410 euros le mètre carré.
30:18 A Antibes, c'est le boulevard John Fitzgerald Kennedy
30:20 qui est l'artère la plus chère avec 10 948 euros le mètre carré.
30:25 - Et alors dans ce jeu de monopolie,
30:27 quelle est la rue la plus chère de France, Karine ?
30:29 - Elle est à Paris. Dans le 6ème arrondissement,
30:31 c'est la rue de Fürstenberg qui affiche un mètre carré à 24 272 euros.
30:38 Vous ne me l'avez pas demandé, mais je vous donne la rue la moins chère de France.
30:41 Elle est à Saint-Etienne. C'est la rue Gabrielle Calamans
30:44 qui est la plus onéreuse quand même de la cité.
30:46 Et elle voit son mètre carré plafonné en moyenne à 2165 euros.
30:51 - Alors la moins chère, mais je précise qu'on aime beaucoup les Stéphanois
30:53 et surtout, allez les Verts.
30:55 Malgré le ciel bleu... - Ça, ça vous regarde.
30:58 - Tout n'est pas rose sur la Côte d'Azur. Karine, pourquoi tout n'est pas rose sur la Côte d'Azur ?
31:02 - Parce qu'après 27 années d'existence, le clap de fin d'Atica a lieu fin mars
31:07 lors de la dernière Assemblée Générale.
31:09 Alors l'Atica, c'est pour Alliance des Techs et des Industries Côtes d'Azur,
31:14 ex-APIM pour ceux qui connaissent.
31:16 Présidée par Michel Manago, l'association a été l'une des victimes de la pandémie.
31:21 - Ok. - Et oui, les petites vignettes.
31:23 - Puisque vous me cherchez avec le foot, eh bien ça n'a pas collé avec le groupe italien Panini
31:28 dont le siège français est à Nice, qui s'est fait rattraper par la patrouille du droit à l'image.
31:33 Quatre footeux dont l'ancienne igloo Jérémy Pied n'ont pas du tout adhéré à leur option autocollante
31:39 et en appel à la justice pour exploitation de leur image à l'insu de leur plein gré.
31:43 - Bon alors on va peut-être finir par une bonne nouvelle quand même, mesdames ?
31:46 - Oui, petite bonne nouvelle. On dit souvent que le numérique est case de l'emploi.
31:50 Eh bien pas toujours. Démo avec Christophe Courtin, sa nouvelle startup s'appelle SAS Office
31:55 et elle propose une gestion et une maintenance des sites de bureaux de travail partagés
32:00 facilité par une solution logicielle.
32:03 Eh bien à peine enregistré, son nouveau bébé annonce son recrutement dont 60 sur le Technopole.
32:10 Bah c'est pas si mal.
32:11 - C'est pas mal du tout même. Merci beaucoup mesdames pour ce journal très complet
32:15 qui nous permet comme chaque mois d'en savoir plus sur l'actualité azuréenne.
32:18 Et nous passons à notre nouvelle rubrique, la Minute d'Agnès.
32:23 [Générique]
32:28 - Et nous accueillons dans ce studio Agnès Farouzia qui va nous rejoindre.
32:32 Agnès Farouzia c'est notre journaliste économie du groupe d'ice matin
32:35 qui travaille quotidien avec Karine Wenger pour vous informer sur l'économie.
32:39 Et Agnès fait son entrée dans notre émission pour la première fois
32:42 pour une nouvelle rubrique qui s'appelle la Minute d'Agnès.
32:45 Alors attention, chartes et défectateurs, tout ça ça va défriser, c'est un petit clin d'œil
32:49 pour notre ami Pascal Kos qui est avec nous aujourd'hui.
32:51 La France entière est suspendue à vos lèvres.
32:53 Enfin au tout cas, au moins l'écosystème azuréen.
32:55 De quoi vous allez nous parler et en quoi consistent les minutes d'Agnès ?
32:58 - Alors défriser, je ne sais pas moi, j'ai un Christian, mais en tout cas c'est un format court,
33:02 un nouveau format, une minute où on va expliquer une notion d'économie de façon ludique.
33:06 Voilà donc pour ça j'ai créé deux petits personnages, Lola et sa tata,
33:09 qui vont parler d'économie. Donc j'espère qu'elles vous plairont
33:12 parce qu'elles ont plein de choses à vous faire découvrir.
33:14 - Eh bien on espère aussi et on part découvrir Lola et sa tata.
33:17 Je ne vous cache pas que je suis très inquiet. Bonne chance Agnès.
33:20 [Générique]
33:23 - Non mais tata, je te jure, je lis. Je lis l'économie comme tu m'as dit,
33:29 parce que c'est intéressant, parce que c'est intelligent, parce que tu m'obliges en fait.
33:33 Mais tiens là, regarde, un article de Karine Wenger, de Nice Matin.
33:37 Bon, c'est bien écrit, il y a des photos et tout, on comprend bien.
33:40 Mais là, la levée de fond. Qu'est-ce à quoi la levée de fond ?
33:43 Il faut lever des fonds, tu prends ça et tu cours là.
33:46 On dirait une épreuve des Jeux Olympiques, mais en fait ça ne voudrait rien dire.
33:50 Mais ma petite Lola, en fait c'est très simple.
33:53 Une levée de fonds, c'est une opération de financement participatif
33:56 dans laquelle tu vas aller chercher des fonds auprès de Business Angel
33:59 ou de fonds d'investissement pour faire croître ton entreprise. C'est simple.
34:03 - Non mais tata, tu déconnes là. Franchement Karine Wenger, elle est plus claire que toi.
34:07 Laisse tomber.
34:08 - Pour faire simple, lever des fonds, c'est aller chercher de l'argent.
34:11 Quand ton entreprise est trop jeune ou que tu veux la faire avancer,
34:14 il te faut des sous pour envoyer des gens, pour faire des recherches.
34:17 Et si ton idée est bonne, que ton produit est innovant et que la demande est là,
34:21 alors des investisseurs vont venir te prêter de l'argent.
34:25 - Ah, mais ok. En fait, lever des fonds, c'est se faire prêter de l'argent.
34:29 Dis-le comme ça.
34:31 - Oui, enfin, c'est un peu plus compliqué.
34:34 Ça peut être en prêt, ça peut être en don et en contrepartie,
34:37 la personne qui va te donner de l'argent pour ta société,
34:40 elle va rentrer au capital.
34:42 C'est-à-dire qu'elle va participer avec toi aux décisions stratégiques de la société
34:47 et en plus, elle va récupérer un peu des bénéfices.
34:50 - Ah, d'accord, ok. J'imagine que les financeurs,
34:53 alors ça ne se trouve pas à tous les coins de rue.
34:55 - Et voilà, tu as compris.
34:57 Et comme on n'en trouve pas à tous les coins de rue,
34:59 quand ça arrive, ça passe dans le journal.
35:01 - Enfin, ce que je comprends surtout, c'est que ça m'a l'air plus simple
35:04 de lancer des poids aux Jeux olympiques
35:06 que de lever des fonds sur la côte d'Azur, en fait.
35:08 - Exactement Lola.
35:10 - C'est pas facile de lever des fonds sur la côte d'Azur ou ailleurs.
35:13 Par contre, arrête avec ton accent marseillais, tu es de Nice.
35:16 - Bon, et bien, bravo pour cette grande première.
35:20 Je crois qu'on n'ignore plus rien à des levées de fonds.
35:22 - J'espère, j'espère.
35:24 - Grâce à Lola et sa chère Tata.
35:26 - C'était bien clair.
35:28 - Pascal Coch, c'était clair ? Vous avez levé des fonds dès le début de ta carrière ?
35:30 - Oui, ça m'est déjà arrivé.
35:32 Donc, en 2002, je crois, on a eu un fonds qui est resté,
35:35 c'est une banque, 8 ans au capital, et qui est ressorti.
35:38 On a acheté leur participation et puis voilà, on va recommencer à nouveau.
35:41 Et c'est une très très bonne technique, justement, pour les entreprises,
35:44 pour leur permettre de prendre la croissance, des acquisitions, de l'évolution et autres.
35:48 Donc, c'est un très beau marché, oui.
35:51 C'est le private equity.
35:53 - Alors, on peut dire qu'Agnès, elle est prête pour l'Acteur Studio,
35:55 mais peut-être qu'on va la garder un petit peu avec nous pour qu'elle revienne le mois prochain,
35:57 nous parler d'autre chose.
35:59 Et de quoi on parlera, Agnès ?
36:01 - De start-up, de scale-up et autres termes un peu compliqués.
36:03 - Très bien, vous y disposez Agnès.
36:05 - Je vous en prie, monsieur.
36:07 - Il me reste à vous remercier, Pascal Cotte, d'être venu jusqu'à nous.
36:09 A très bientôt et nous passons maintenant à la dernière rubrique de notre émission, le pitch.
36:14 Dans cette dernière partie de l'émission, nous abordons le sujet crucial du recrutement avec TADA.
36:27 TADA, c'est une start-up basée à Sofia Antipolis,
36:29 dont la plateforme d'intelligence artificielle générative
36:32 offre un assistant de recrutement aux entreprises.
36:35 Gauthier Bonacorsi,
36:37 - Effectivement, c'est dire ça, Bonacorsi.
36:39 - Bonjour, vous êtes le co-fondateur de TADA
36:42 et vous êtes là pour nous convaincre des avantages de votre belle technologie.
36:45 Gauthier, vous allez maintenant avoir 90 secondes en regardant le petit chronomètre
36:49 qui s'affiche juste derrière Karine.
36:51 Attention, top départ.
36:52 - Messieurs, dames, bonjour, Gauthier Bonacorsi, j'ai 28 ans,
36:55 effectivement, je suis le fondateur de TADA,
36:57 une application de recrutement qui utilise l'intelligence artificielle
36:59 pour transformer les offres d'emploi qui sont déjà existantes
37:02 afin de créer vraiment de l'animation autour des candidats.
37:05 Aujourd'hui, il y a deux chiffres clés à avoir à l'esprit.
37:07 Une personne sur trois en France souhaite changer de métier,
37:10 mais ne passe pas à l'action.
37:11 Et à cela vient se rajouter le rapport de Goldman Sachs
37:15 qui confirme que 300 millions d'emplois à travers le monde
37:17 vont être remplacés par des systèmes d'intelligence artificielle ou la robotique.
37:20 C'est ici que nous intervenons chez TADA.
37:22 Nous proposons ces vidéos d'offres d'emploi en quelques clics pour les entreprises
37:26 afin de présenter leurs offres d'emploi et renforcer leur marque employeur.
37:29 Pour les candidats, ils vont également jouer le jeu
37:31 puisqu'ils vont créer des vidéos de 30-40 secondes
37:34 afin de se présenter d'une manière plus authentique auprès du recruteur,
37:37 ce qui va leur permettre de déclencher des rendez-vous.
37:39 Il faut comprendre quelque chose de fondamental,
37:41 le succès, le bonheur et la liberté professionnelle ne viennent pas par hasard.
37:45 Ils sont le résultat d'un choix réfléchi
37:47 et non pas d'une décision prise une fois il y a dix ans en arrière.
37:50 Et je tiens à remercier des médias visionnaires comme Nice Matin
37:52 ou nos clients comme l'aéroport de Nice IKEA
37:54 qui comprennent que l'avenir du recrutement
37:56 dépend d'une nouvelle approche de ces candidats.
37:58 Et je terminerai juste par ajouter que Darwin nous l'a déjà appris,
38:01 les espèces qui survivent le mieux
38:03 ne sont pas les espèces les plus fortes ni les plus intelligentes,
38:06 mais celles qui s'adaptent le mieux aux changements.
38:08 C'est pourquoi la compétition à présent réside entre les gens qui utilisent l'IA
38:11 et ceux qui ne le font pas.
38:12 Donc vous devez faire un choix en fonction de la plateforme que vous allez utiliser.
38:15 Tadaworld.com, gratuit pour les candidats,
38:17 99 euros par mois pour les entreprises, représente cet avantage.
38:21 Je vous remercie pour votre attention et je vous attends sur Tada.
38:24 Bravo Wautier.
38:25 Vous faites appel à Darwin et vous terminez dans le temps imparti.
38:29 On va dire Paris réussit.
38:31 On fait ce qu'on peut toujours, on aime les défis, aucun problème.
38:34 Merci et bonne chance pour votre start-up.
38:36 Merci à vous, à très bientôt.
38:37 C'est avec vous que s'achève cette émission
38:39 que vous pourrez voir et revoir sur nos sites internet,
38:41 sur nos pages Facebook du groupe Lice Matin,
38:43 sur la chaîne YouTube également de Lice Matin,
38:45 mais aussi bien sûr sur le site de la Tribune Côte d'Azur,
38:47 tribucat.net, chère Isabelle.
38:49 Merci à tous de nous avoir suivis.
38:51 Merci à Sophie Doncet, Philippe Bertigny
38:53 pour la réalisation de l'émission, à Chloé Wargard
38:55 pour sa conception.
38:57 Et merci à vous, Karine et Isabelle.
38:59 On vous retrouve comme d'habitude et avec plaisir le mois prochain
39:01 pour de nouvelles informations économiques.
39:03 Excellente journée à tous.
39:05 [Musique]

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