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Hugonnet affiche ses ambitions pour la Sodeal

Rencontre - Le nouveau président de la société publique met le cap sur le numérique et compte créer l’émulation.

Sur fond de mer azur, au premier étage de la capitainerie, le nouveau président de la Sodeal, Stéphane Hugonnet, s’est exprimé, jeudi après-midi pour la première fois, sur l’avenir de la société d’économie mixte gestionnaire des ports d’Agde, de plusieurs campings et du centre nautique.

Une dizaine de jours après sa prise de fonction - en lieu et place de Jean-Luc Chaillou - il animait en effet une conférence de presse. À l’aise dans son fauteuil de PDG, ce passionné du monde de l’entreprise entend donner «une nouvelle impulsion» à la Sodeal.

Pour cela, première évolution annoncée: une mise en orbite sur la planète numérique prévue avant la fin de l’année. L’entreprise sétoise “Signes et caractères” planche sur ce projet de «transformation digitale des ports». «L’objectif est de devenir la première offre de loisirs de ports en France», intervient Stéphane Hugonnet. À échéance de deux ans.

«Prendre la tête d’une entreprise, c’est comme une rencontre, on ne voit pas tout du premier coup» Stéphane Hugonnet

Dans cette optique, le nouvel outil numérique devrait être présenté au salon nautique de Paris, début décembre. Au menu: un site web intuitif et international avec une identité graphique efficace, un travail sur le référencement Google, l’exploitation des réseaux sociaux, e-mailing, application mobile... « Cela va permettre de connecter les clients. Nous allons aller vers eux. Nous serons capables d’organiser le séjour de tous ceux qui arrivent par la mer, de leur proposer des activités.» Cela en complémentarité avec l’office de tourisme. Parallèlement, une réflexion sur la «marque» se poursuit.

Autres projets: le développement des zones de mouillage écologique près du rocher des Deux frères ou encore la modernisation du centre nautique - déficitaire - pour en faire un lieu «plus fun, plus jeune». Le discours se veut offensif. Et de mettre les points sur les “i”: «La Sodeal n’est pas juste un outil logistique, mécanique pour l’entretien
des pontons et des ports. C’est une véritable aide pour les acteurs des activités maritimes et les commerces en général.» «Oui», la Sodeal a vocation à faire du chiffre. À ce sujet, un résultat de plus 4 % par rapport à 2014 est mis en avant. Et «être à l’équilibre en 2015, nous sommes enviés.»

Côté ports, si aucun engagement n’est pris par rapport aux tarifs des places, plusieurs mesures viennent d’être mises en place à destination des plaisanciers: baisse du tarif du carburant, baisse de 50% des tarifs de grutage de septembre à mai. «On envoie des gestes forts mais on ne peut pas devenir philanthrope», commente encore Stéphane Hugonnet, peu avare en petites formules du style: «Prendre la tête d’une entreprise, c’est
un peu comme une rencontre, on ne voit pas tout du premier coup, il faut laisser du temps au temps.» Ou encore:
«Et ne pas se cacher derrière son petit doigt, il peut y avoir des problèmes... »

On sait d’ailleurs que la Sodeal a connu une année mouvementée, en interne et surtout dans ses relations avec les acteurs du nautisme. «Mais on ne peut pas considérer que le climat soit tendu», estime le président de la Sodeal, le regard tourné vers l’avenir.

En clôture, il tient toutefois à revenir sur le sujet polémique de l’embauche de Jean-Louis Cousin. «Nous avons souhaité profiter de son professionnalisme et de son expérience. Je demande du discernement aux gens qui ont des a priori... »

MÉLISSA ALCOLÉA
malcolea@midilibre.com

À SAVOIR

CV et casquettes

Déjà président des caves Richemer et patron de camping, Stéphane Hugonnet, 45 ans, n’a pas peur de cumuler les casquettes (même s’il vient de délaisser celle de vice-président de l’Agglo au Développement économique au profit de sa mission à la Sodeal). «On peut diriger plusieurs structures, la recette c’est d’avoir plusieurs lieutenants. Et puis je ne regarde pas la télé... », sourit-il.

Sodeal?

La Sodeal (Société d’aménagement d’Agde et du littoral) est une société d’économie mixte créée en 1990 de la volonté de la Ville de se doter d’un outil de droit privé pour gérer les grands équipements touristiques de la station (ports, campings Baldy, de La Clape et de La Tamarissière, centre nautique).

Elle compte 100 salariés à l’année et jusqu’à 160 en été, qui exercent plus de 25 métiers différents, cadres, plongeurs, menuisiers... Un effectif appelé à rester stable

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