A l’occasion d’une semaine consacrée à l’intelligence artificielle en France, entre Paris et Cannes, Territoire Eco, l’émission du Groupe Nice-Matin réalisée en partenariat avec la CCI Nice-Côte d’Azur et Tribune Côte d’Azur, vous propose un invité de marque qui va nous parler d'IA. Quelle surprise !
Dans ce 21e numéro de Territoire Eco, l’émission consacrée à l’économie azuréenne du Groupe Nice-Matin, nous recevons Christophe Aulnette, investisseur chez Seven2 après 17 ans passés chez Microsoft. Il nous parle d’intelligence artificielle, de la carte que l’Europe pourrait jouer et comment ? Mais aussi du positionnement de Sophia Antipolis.
L’émission fait aussi la part belle à la riche actualité économique du territoire avec un journal complet. Puis nous vous emmenons dans les coulisses de Marcus Spurway, une pépite basée à Saint-Cézaire qui crée des parfums pour femmes, hommes, des produits cosmétiques et d’ambiance, les embouteille, les conditionne, et les diffuse à son réseau de 3800 vendeuses et vendeurs. Car l’entreprise a choisi de commercialiser ses produits uniquement en vente directe. Un reportage signé Franck Fernandes
Enfin, le Pitch du mois est mené par Charles Cohen, cofondateur de Bodyguard. La startup basée à Nice nous dévoile en 90 secondes comment elle a déjà levé 16 millions d’euros pour sa techno qui protège, en temps réel, particuliers et entreprises des contenus toxiques qui inondent leurs réseaux sociaux.
Dans ce 21e numéro de Territoire Eco, l’émission consacrée à l’économie azuréenne du Groupe Nice-Matin, nous recevons Christophe Aulnette, investisseur chez Seven2 après 17 ans passés chez Microsoft. Il nous parle d’intelligence artificielle, de la carte que l’Europe pourrait jouer et comment ? Mais aussi du positionnement de Sophia Antipolis.
L’émission fait aussi la part belle à la riche actualité économique du territoire avec un journal complet. Puis nous vous emmenons dans les coulisses de Marcus Spurway, une pépite basée à Saint-Cézaire qui crée des parfums pour femmes, hommes, des produits cosmétiques et d’ambiance, les embouteille, les conditionne, et les diffuse à son réseau de 3800 vendeuses et vendeurs. Car l’entreprise a choisi de commercialiser ses produits uniquement en vente directe. Un reportage signé Franck Fernandes
Enfin, le Pitch du mois est mené par Charles Cohen, cofondateur de Bodyguard. La startup basée à Nice nous dévoile en 90 secondes comment elle a déjà levé 16 millions d’euros pour sa techno qui protège, en temps réel, particuliers et entreprises des contenus toxiques qui inondent leurs réseaux sociaux.
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00:00Bonjour et bienvenue à ce 21e numéro de Territoire Éco. Territoire Éco, c'est l'émission dédiée à
00:18l'économie azuréenne du groupe Nice Matin, réalisée en partenariat avec la Chambre de
00:22Commerce et d'Industrie Nice Côte d'Azur et nos confrères du journal Tribune Côte d'Azur.
00:26Avec moi pour présenter cette émission Agnès Favoudia, journaliste au service économique de
00:31Nice Matin. Bonjour Agnès. Bonjour Karine. Et Isabelle Ozias, rétractrice en chef de
00:36Tribune Côte d'Azur. Bonjour Isabelle. Bonjour Karine. Et on débute sans plus tarder ce 21e
00:42numéro de Territoire Éco avec la grande interview. Alors on n'a jamais autant parlé
00:54intelligence artificielle que ces derniers jours avec le Sommet pour l'action sur l'IA qui vient
00:58de se terminer à Paris, mais aussi le World Artificial Intelligence Cannes Festival qui
01:03débute aujourd'hui. Alors outre les nombreuses annonces qui ont été faites, ces deux événements
01:07ont eu le mérite de positionner l'Europe et la France sur la carte mondiale de l'IA. Pour
01:13aborder ce sujet, nous avons invité Christophe Hollenette. Bonjour Christophe. Bonjour. Alors
01:18vous êtes investisseur, vous êtes Business Angel chez Seven2 qui est un important fonds
01:23en capital investissement. Vous coachez les PME, notamment à se développer à l'international. Mais
01:29vous avez tout au long de votre carrière eu la technologie pour fil conducteur. Vous avez notamment
01:34été président Microsoft d'Asie du Sud et de France. Et donc l'innovation et la tech, ça vous
01:41connaît. Vous suivez attentivement les avancées en IA, ce qui tombe très bien parce que ça va être
01:46notre sujet. Alors avant de vous laisser entre les mains expertes d'Isabelle et d'Agnès, je commence
01:51avec une première question. Emmanuel Macron a déclaré lors du sommet pour l'action sur l'IA
01:56qu'il aimerait faire de la France la tech pensante européenne de l'intelligence artificielle. Les
02:01entreprises qui domineront ces technologies seront parmi les leaders mondiaux de demain,
02:04a-t-il déclaré. Alors comment se présente le réveil français ? Je crois que ce sommet pour
02:10l'intelligence artificielle a été un vrai succès. Donc il faut s'en féliciter. Je pense que c'est
02:17quelque chose qu'Emmanuel Macron sait particulièrement bien faire, notamment un peu dans
02:22la lignée de ce qu'il fait avec les Choose France, c'est-à-dire la capacité à faire venir un ensemble
02:27de bonnes volontés, d'acteurs prêts à investir et de cristalliser ça dans un moment qui crée
02:32une dynamique. Donc de ce point de vue, je pense que c'était très positif, surtout à un moment où
02:38il est important de faire prendre conscience de la révolution que représente l'intelligence
02:42artificielle, qui va toucher la façon dont on s'éduque, la façon dont on s'informe, la façon
02:47dont on travaille, avec des répercussions énormes. Et je pense que de ce point de vue, l'effet
02:52médiatique a été très positif dans une prise de conscience nécessaire de toute la société,
02:57des enjeux qui sont autour de l'intelligence artificielle. Agnès ? Oui, je voulais juste
03:03savoir, les 109 milliards d'euros annoncés par Emmanuel Macron, d'où viennent-ils ? La France
03:08ne peut pas, elle, investir seule dans ce domaine ? C'est un très bon point et c'est vrai que ce
03:13qu'on observait depuis quelques mois, c'est une différence énorme entre les investissements qui
03:16étaient faits en France, en Europe et les États-Unis. Le fait qu'il ait franchi la barre des
03:21100 milliards, c'était pour lui, arriver à un cinquième de Stargate, qui était l'investissement,
03:26le montant total d'investissement des 500 milliards annoncés par les Américains. Et comme on est à
03:30peu près un cinquième du marché, c'était, je dirais, un marqueur important. Ces 109 milliards,
03:36ils viennent d'investissements privés pour l'essentiel, à part peut-être une dizaine de
03:40milliards prévus par la BPI. La moitié est dans un fonds d'investissement des Émirats Arabes Unis,
03:45qui s'appelle MGI, ce qui représente à peu près 50 milliards. Quelques gros fonds d'investissement
03:49américains pour une trentaine de milliards, sachant que l'essentiel de ces investissements
03:53va être concentré sur l'infrastructure, parce que l'intelligence artificielle, pour tourner,
03:58elle a besoin de beaucoup, beaucoup, beaucoup de serveurs et beaucoup de gros centres de données,
04:03ce qu'on appelle des data centers. Et c'est vrai que la France a un avantage concurrentiel avec la
04:08qualité et la non-carbonation de son énergie. On veut en faire un caractère différenciateur et
04:14donc il a beaucoup poussé dans les investissements sur cet aspect infrastructure.
04:18N'est-ce pas un peu gênant que ce soit des entreprises ou des fonds d'investissement
04:22étrangers qui investissent en France ? Je crois qu'aujourd'hui, on est dans une
04:27économie mondiale et on n'a certainement pas, nous, la capacité, surtout avec notre budget à
04:32l'heure actuelle, à libérer 100 milliards. Et puis, je ne pense pas que ce serait ça. Moi,
04:36je pense que le gouvernement est là pour organiser un environnement attractif pour
04:42les investisseurs. Et à côté de ça, il faut un certain nombre de règles, notamment sur les
04:47enjeux de souveraineté. Mais il faut mieux avoir les data centers chez nous, gérés dans nos lois
04:53territoriales, plutôt que de dépendre des data centers à l'international. Donc, de ce point de
05:00vue, je pense que c'est bien. Et puis, c'est aussi positif de voir qu'on est capable de mobiliser des
05:04fonds qui ne sont ni américains, ni chinois, parce qu'il y a une vraie bataille géopolitique. Il faut
05:08qu'on soit un peu pragmatique, voire un peu cynique, en étant capable de faire jouer des
05:12alliances diverses. Justement, on voit bien, ce n'est pas qu'un enjeu économique, c'est aussi un
05:15enjeu géopolitique. Avec l'arrivée du robot conversationnel DeepSeek, qui nous vient de Chine,
05:21on a l'impression que l'IA prend un deuxième souffle et que l'Europe pourrait se placer
05:26entre les blocs américains et chinois. Mais comment ? Alors, vous avez tout à fait raison.
05:29Et DeepSeek, c'est un événement très important qui s'est produit il y a quelques semaines. C'est
05:35à dire l'annonce par les chinois d'un modèle beaucoup moins gourmand, à la fois beaucoup moins
05:39gourmand dans son entraînement pour la mise en œuvre et dans son exploitation. Un rapport de 1 à 20.
05:46Donc, ça, ça a été un choc. Et d'ailleurs, parce que les américains étaient dans une dynamique de
05:52dire finalement, nous, on a les puces Nvidia, donc les fameuses microprocesseurs, on a les
05:57ordinateurs, on a la technologie. Et finalement, on va mettre tellement de milliards que personne
06:01pourra suivre. Donc, on était face à une sorte de mur du financement en se disant comment on va
06:05pouvoir pouvoir rivaliser. Et ce qu'a apporté DeepSeek, c'est de se dire attention, on peut
06:10peut-être demain avoir des grands modèles de langage, donc ces systèmes d'exploitation de
06:14l'intelligence artificielle, qui soient beaucoup moins gourmands en énergie, beaucoup moins gourmands
06:19en capitaux. Et donc, c'est une énorme opportunité qui d'ailleurs a été tout à fait prise au sérieux
06:25par la bourse puisque 1000 milliards de valorisation ont été effacés le lendemain essentiellement sur
06:29les grands géants de la tech. Donc, pour nous, c'est un espoir parce que le produit est open source, on peut
06:34tout à fait nous-mêmes développer nos propres systèmes et on pourrait effectivement s'interroger
06:37de pourquoi est-ce qu'on ne l'a pas fait nous avec notre savoir-faire et nos compétences.
06:42Il y avait des pistes en Europe, en France, même ici sur la côte d'Azur, en ce sens, sur la frugalité
06:48de la récolte de data. Je pense que c'est une bonne leçon parce que plutôt que d'essayer de faire
06:55comme les Américains, c'est-à-dire de partir dans cette course effrénée aux gigantistes data centers,
07:01on aurait pu réfléchir à une innovation sous contrainte, c'est ce qu'ont fait les Chinois,
07:06ils ont réussi à sortir quelque chose. Et donc, je crois que ça veut dire aussi, et c'est peut-être à
07:11mon avis aussi un message plus général pour l'Europe, c'est de ne pas seulement essayer de répliquer ce
07:16que font les Américains, on ne va pas recommencer Qwant ou Quero ou ce genre de choses, on a claqué
07:20des centaines de millions d'euros, finalement, ou des dizaines de millions d'euros pour faire
07:25des produits qui étaient des vagues copier-coller de ce qui existait en moins bien. Il faut réfléchir
07:30à quelle est la vague suivante. Et ce qu'a montré DeepSeek, c'est qu'il y a une vraie révolution,
07:36une transformation de la chaîne de valeur autour de l'intelligence artificielle. Est-ce que les
07:41modèles de langage très larges, est-ce qu'ils ne vont pas être commoditisés et perdre de leur
07:45spécificité ? Et moi, je crois que oui, et je pense que la valeur va se déplacer vers les usages.
07:49Moi, je voulais parler réglementation. A priori, l'Europe avec l'IA Act entre avec la
07:57réglementation. Est-ce que ça ne sera pas être un frein à l'innovation ?
08:00Alors ça, c'est un débat, je dirais qu'aujourd'hui, on avait pris du retard sans avoir l'IA Act. Donc,
08:06je pense qu'on aime bien prendre le bouc émissaire européen plutôt que de se poser la question de
08:12savoir pourquoi on n'a pas fait DeepSeek nous-mêmes. Ceci étant, je pense qu'il y a eu un gros débat
08:17hier et on a vu ces tensions géopolitiques puisque finalement les Américains et les Anglais,
08:22mais surtout les Américains, n'ont pas signé le communiqué final. C'était assez rare dans
08:26l'administration de Trump précédente. Ils signaient et puis ils se dédiaient dans l'avion
08:30du retour. Là, ils sont venus avec vraiment une volonté extrêmement affirmée, presque agressive,
08:34en disant, en refusant de signer et en voulant imposer un modèle de développement, notamment
08:44sur la liberté d'expression ou ce genre de choses, à l'Europe. Face à ça, il faut qu'on
08:48réagisse. Ou alors, on rentre dans un monde où tous les accords multilatéraux vont exploser et
08:55c'est la loi du plus fort. Les Américains n'auront plus d'alliés mais des vassaux. Soit on va vers
09:02ce destin de vassal aux Etats-Unis, soit on est capable de réagir. La réaction doit être au
09:07niveau européen. Il faut arrêter avec cette souveraineté française. La bonne échelle de
09:13souveraineté, c'est l'échelle européenne. Et de ce point de vue, il y a quand même eu des
09:16signes intéressants dans le sommet pour l'IA avec cette initiative des champions de l'Union
09:24européenne pour l'intelligence artificielle, en anglais c'est AIEU Champions Initiative,
09:29et donc qui est très intéressante parce qu'elle a mobilisé des acteurs, Airbus, Siemens, des
09:36acteurs européens, autour du développement de nouvelles compétences sur les usages et qui,
09:40à mon avis, sont un domaine sur lequel on a vraiment notre mot à dire. Et puis,
09:44l'autre élément intéressant, c'est qu'on parlait de 109 milliards et la Commission européenne a
09:49décidé d'abonder les 150 milliards qui étaient engagés par ces acteurs-là sur l'UEI, de 50
09:56milliards supplémentaires, ce qui fait qu'il y a eu une sorte de promesse de don, si je puis dire,
10:00un peu comme le Téléthon, 300 milliards en tout, ce qui est énorme. Bien sûr, tout ne sera pas
10:04investi, certaines choses sont comptées deux fois, mais quand même, d'un point de vue symbolique,
10:07c'était quand même très important. Donc, l'Europe peut réagir, et la régulation, pour répondre à
10:11votre question, je pense qu'il faut, on en a besoin d'une, parce qu'avec la puissance de ces outils,
10:18il y a des risques absolument énormes qui sont potentiels et on ne peut pas les ignorer. Donc,
10:26il faut qu'on soit capable de déterminer un certain nombre de règles qui ne soient pas un
10:30frein pour l'innovation. Et de ce point de vue, il y a eu des pistes d'amélioration de l'IA Act
10:36pour faire en sorte qu'il ne soit pas trop contraint et vraiment centré sur les très
10:44très grands modèles de langage et laissant plus de liberté aux acteurs qui sont justement sur les
10:48applications et les usages. Alors, on dit souvent qu'en France, notre grande force, c'est d'avoir
10:55des cerveaux et que justement, ces cerveaux sont souvent expatriés aux États-Unis parce qu'il y a
11:00plus de sous pour développer les techs. Et puis, dans un même temps, les Chinois font des psyches
11:05et nous on fait l'UCI qui ne marche pas du tout, qui marche aléatoirement. Quelles sont nos forces
11:11et quelles sont nos faiblesses ? Je pense qu'il faut tout de suite évacuer le sujet de l'UCI.
11:17Je pense qu'il y a un ensemble d'acteurs qui ont voulu profiter du sommet pour faire un peu
11:23publicité. Ils ont lancé un outil qui n'était pas du tout prêt. Moi, ce que je regrette,
11:26c'est que l'État, finalement, ait apporté une caution. Quand on lance un grand modèle de
11:32langage, la première chose qu'on fait, c'est qu'on vérifie quand même qu'il y a des hallucinations
11:36de base qui existaient il y a deux ans et qui ne sont pas un truc. Tout ça me paraît, en fait,
11:40non professionnel. Donc, oublions ça et je pense qu'il ne faut pas juger la capacité de la France
11:45en IA à l'aune de l'UCI. C'est quand même un super mauvais signal. Oui, mais aujourd'hui,
11:50on voit que, par exemple, autour de Mistral, il y a un ensemble d'applications qui ont été mises
11:53en oeuvre, notamment avec France Travail et avec d'autres. Et finalement, on voit que les utilisateurs
11:57disent « c'est faux, ça me fait gagner beaucoup de temps, ça me fait gagner en productivité ». Donc,
12:00on voit que là, il y a un certain nombre de... Je pense qu'on va être capable de mobiliser nos
12:06cerveaux, nos entreprises. Après, qu'il y ait des Français qui soient à l'étranger, je pense,
12:11par exemple, à une société absolument formidable dont on ne parle pas souvent assez, qui est Hugging
12:16Face, qui a été créée par des Français et qui, à mon avis, va être un acteur très important parce
12:22qu'il se positionne, eux, au-dessus des modèles de langage en permettant finalement d'être une
12:27sorte de place de marché pour pouvoir choisir la meilleure IA en fonction de ses besoins. Et je
12:33pense que c'est un positionnement très malin. Et voilà. Donc, ces Français-là, certains,
12:37effectivement, travaillaient, par exemple, chez FAIR, le laboratoire de recherche-développement
12:42de méta. Ils ont appris beaucoup de choses et ils sont revenus et créent des startups maintenant
12:46en France. Il y a beaucoup de startups qui se créent autour de ce vivier de compétences qui
12:50avait été créé par les acteurs de la tech. Donc, je pense qu'il ne faut absolument pas être en
12:54autarcie. Il faut accepter la mobilité des talents. Et il faut accepter aussi qu'on ait moins
12:59d'investissements que les Américains ou que les Chinois et peut-être adresser des marchés plus
13:05de niches ? Alors, d'abord, aujourd'hui, les investissements qui ont été annoncés sont
13:09colossaux et correspondent à un modèle de développement qui sera peut-être mis en cause
13:12par des modèles plus légers, plus frugaux. Et je pense qu'on a un génie qui nous permet de pouvoir
13:22imaginer d'autres choses. Et aussi, peut-être, plutôt que des niches, je préfère dire
13:29anticiper le coup d'après. Et je vais vous donner un exemple. Ce sont les agents IA autonomes qui
13:36peuvent, à mon avis, révolutionner l'industrie du logiciel. Aujourd'hui, quand vous avez dans
13:42les entreprises des CRAM, des logiciels SAP avec des écrans compliqués, on a tous souffert de ça.
13:47En fait, dans la réalité, c'est qu'aujourd'hui, ce qui est important, c'est qu'il y a une base de
13:50données très importante d'un côté. De l'autre côté, il y a une interface conversationnelle à
13:54laquelle je peux m'adresser en disant, tiens, je voudrais connaître tous les clients, tous les
13:58prospects qui ont l'intention d'achat à un horizon de trois mois pour un premier moyen de temps. En
14:03fait, l'IA, quand l'agent conversationnel va lancer des petits agents autonomes qui vont aller
14:08chercher les infos et me les redonner dans un langage naturel. Donc, on voit qu'on a une
14:11opportunité de complètement disrupter l'industrie du logiciel. Et moi, là, c'est un domaine sur
14:16lequel nous, on est très bons, les Français, et je pense qu'on devrait aller à fond là-dessus.
14:19Et ça ne risque pas, justement, de réveiller cette peur que l'IA va faire perdre des emplois ?
14:25Alors, effectivement, je parlais tout à l'heure des risques qui sont associés. L'intelligence
14:29artificielle va permettre de gagner en productivité, mais elle va affecter effectivement un certain
14:33nombre d'emplois. Alors, tout n'est pas négatif. On a un problème, comme vous le savez, en France,
14:38en Europe et dans beaucoup de pays développés. C'est ce choc démographique qui nous attend,
14:41puisqu'on va perdre chaque année plus de 2 millions de travailleurs en Europe actifs parce
14:48que la tranche 15-64 ans diminue l'argent au profit de la tranche suivante. Et donc,
14:55là, ça pose d'énormes problèmes. Il y a une vision positive qu'il faut avoir de l'IA qui
15:01permettrait de découpler croissance économique et croissance démographique, parce que la
15:06décroissance démographique fait perdre du PIB, alors que si on arrive à recréer de la valeur
15:12et par l'intelligence artificielle, on pourrait découpler la capacité en force de travail de la
15:20croissance économique. Donc, ça, c'est une vraie opportunité. À côté de ça, c'est vrai que ça
15:24pose des questions fondamentales, plus globalement, sur la façon dont le travail va être réparti et
15:31sur le sens du travail à terme. Et c'est, à mon avis, un sujet sociétal sur lequel il serait
15:37intéressant d'avoir une vraie réflexion. Mais aujourd'hui, il faut reconnaître que,
15:41poussé par les Américains, on est plutôt dans une fuite en avant, avec une dérégulation effrénée.
15:45Isabelle, l'état des lieux dans vos régions sud ?
15:49Oui, l'état des lieux. Alors, on est en plein WAICF à Cannes. C'est un grand événement mondial,
15:55alors qu'on s'est fait un petit peu voler par Paris. Mais on voit qu'ici, on a des ambitions.
16:00Vous, avec votre regard un petit peu extérieur, bien que vous connaissiez bien notre région,
16:05qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce qu'on est vraiment une région d'IA ?
16:11J'ai toujours pensé que, en tant que Parisien et Breton, que je suis à l'origine, j'ai toujours
16:15pensé que la région au Nissois, Sauquy-Antipolis, c'était vraiment potentiellement la Silicon
16:21Valley de l'Europe. Et j'ai toujours finalement regardé avec déception ce qui se passait en me
16:27disant qu'on n'arrivait pas à croiser ça. Il y a un tas de raisons, vous connaissez certainement
16:31mieux que moi, mais je vois qu'il y a un dynamisme économique qui existe, il y a des start-up,
16:36il y a le projet, les plans sur l'intelligence artificielle. Donc maintenant, ce qu'il faut
16:41espérer, c'est peut-être que sur tous ces milliards qui ont été annoncés, on ne saupoudre
16:48pas, mais on décide de vraiment mettre le paquet à certains endroits. Je pense que c'est ce qui
16:53manque souvent aux décisions à la fois européennes et politiques. On l'a vu par exemple à l'époque
16:57avec les pôles de compétitivité, 94 pôles de compétitivité, évidemment, on saupoudre de
17:01l'argent et ça n'a aucun effet. Donc, je pense que ce qu'il faut, c'est arriver à affirmer une
17:04identité, à savoir faire spécifique peut-être dans la santé. Je sais qu'il y a pas mal d'acteurs
17:09dans ce domaine ou d'autres. C'est de trouver là, en l'occurrence, une niche, d'avoir vraiment
17:14une différenciation et de faire en sorte qu'il y ait des fonds conséquents qui soient mobilisés
17:19sur la région et peut-être ailleurs dans d'autres régions sur d'autres sujets. C'est ça qu'il faut
17:23plutôt que d'essayer de donner un peu à tout le monde. Là, il y a l'impression un petit peu,
17:26enfin excuse-moi Karine, mais on parle beaucoup de Saclay, on a toujours une espèce de rengaine
17:32qui fait que les investissements sont dirigés ou sur Paris ou effectivement sur des pôles de
17:37niches. Et nous, Sophia Antipolis, on a l'impression qu'on est plus connu à l'international que reconnu
17:42au national. Oui, là je pense qu'il y a un vrai travail de lobbying à faire, de relations publiques
17:47sur Sophia Antipolis pour être peut-être plus identifié, la région nichoise dans son ensemble,
17:52plus identifié. Mais là, je pense qu'il faut faire valoir des spécificités et essayer de
17:57mobiliser les acteurs par rapport à ça. Après, dans l'enveloppe de 209 milliards d'euros qui a
18:01été annoncé par le Président Macron d'investissements étrangers pour l'IA en France,
18:05il y a quand même un projet du Suédois Ebroc qui vient construire un méga data center ici à Mougins
18:11ou encore Accenture qui prévoit d'investir. Et plus largement sur la région sud, il y a pas
18:17mal de projets et pas mal d'argent qui vont être mis, qui sont des promesses d'investissement.
18:22Voilà, et ça, il va falloir le suivre. Ebroc, c'est un très bon exemple. Après, il n'y a pas
18:27forcément le foncier disponible pour pouvoir faire les data centers, mais il y a, je pense,
18:32l'énergie entrepreneuriale, il y a les acteurs économiques. Cette émission est un bon exemple
18:36du fait qu'on est capable de valoriser aussi les acteurs locaux. Mais il y a certainement une
18:42liaison peut-être à améliorer, mais je ne suis pas un spécialiste, je ne suis pas penché en détail
18:47sur la question, mais améliorer dans la relation avec Paris. Mais c'est vrai qu'il y a un potentiel
18:50absolument énorme de faire de cette région, de faire de l'an sur certaines applications de l'IA.
18:56Agnès, une dernière question sur le côté énergie.
19:00Tout à fait.
19:00Je peux ?
19:00L'IA est très énergivore, on le sait. 35 data centers annoncés en création en France. Est-ce
19:08qu'on peut concilier course à l'IA et frugalité ?
19:10En fait, la réponse est probablement non parce que même si on a des modèles un peu plus frugaux,
19:20on va voir, quand on pense qu'aujourd'hui une requête, un petit dialogue va consommer un
19:26demi-litre d'eau, mais alors qu'il y en a à l'instant de raison des centaines de millions,
19:31voire des milliards dans le monde et on va aller vers une course accélérée. Donc, je pense que
19:34même si on avait une IA entre guillemets plus frugale, on occuperait très largement tous ces
19:39data centers. Maintenant, la question qui se pose, c'est que le président Macron a bien dit,
19:43on a de l'énergie fiable, décarbonée, c'est formidable. Mais aujourd'hui, même si on est
19:49un peu exportateur net, si on rajoute 35, si on rajoute plusieurs data centers à plusieurs
19:55gigawatts de consommation, on n'arrivera jamais à assurer, ou alors il faut développer des EPR,
20:01mais le temps de développement d'un EPR n'est pas tout à fait compatible avec les 5 à 7 ans
20:05d'horizon qu'on nous a donnés. Donc, je crains malheureusement, et notamment parce que les grands
20:11acteurs les plus dominants, il y a cette citation de Winston, qu'on a prévu à plein de gens et
20:17dont Winston Churchill, avec le grand pouvoir viennent les grandes responsabilités, qui étaient
20:22très reprises par les Américains dans la culture américaine, y compris dans Superman. En fait,
20:26on se rend compte qu'on est très loin de ça, puisque là maintenant, c'est une course effrénée à la
20:31domination sans se préoccuper des régulations et du réchauffement climatique. Malheureusement,
20:38je pense qu'on ne va pas améliorer les statistiques d'accroissement de la température moyenne de la
20:49planète avec ce qui se passe sur l'intelligence artificielle. C'est sur cette note un peu
20:53alarmiste que nous allons terminer cette interview. Merci à vous trois, merci Christophe Hollenette,
20:59vous restez avec nous et nous passons au journal de l'écho.
21:09Agnès Isabelle, c'est à vous de jouer. Christophe Hollenette, vous n'hésitez pas à intervenir si vous
21:14le souhaitez. Alors, mesdames, en février, c'est un peu normal, on jongle entre le froid et un peu
21:21le chaud. Côté contexte économique ? Oui, le bon indicateur du mois, c'est celui qui nous est
21:26fourni par l'aéroport de la Côte-les-Ais, l'aéroport de la Côte d'Azur. Nice-Renouf,
21:30avec ses records historiques de fréquentation, en 2024, l'aéroport a accueilli environ 15
21:35millions de passagers, 14,8 millions pour être précis. C'est mieux qu'en 2023, mais c'est surtout
21:40beaucoup mieux qu'en 2019, qui était l'année de référence jusque-là, 14,5 millions de passagers
21:46accueillis. Alors l'explication, c'est un tourisme florissant, mais ce sont aussi les 112 destinations
21:51proposées vers 45 pays et la hausse des longs courriers vers les USA, le Canada, les pays du
21:57golfe. Et en 2025, bonne nouvelle, on annonce encore davantage de ces longs courriers, notamment vers
22:03les USA. On va voyager. Agnès ? Notre bon indicateur, ce sont les 500 millions d'euros
22:08d'investissements sanctuarisés sur le budget de la Métropole Nice-Côte d'Azur en 2025. Une annonce
22:13faite par Christian Estrosi devant tous les acteurs économiques du territoire et qui a été saluée par
22:18les entreprises qui ont dit que c'était un excellent signal à donner aux autres collectivités. Et on
22:23continue dans les investissements avec un fonds de tourisme Côte d'Azur qui annonce poursuivre sur
22:28sa lancée, toujours avec un capital aux commandes. En 2021, il avait été doté de 45 millions d'euros
22:35et avait aidé à financer 31 projets axés tourisme durable. Alors on parle des hôtels, des restaurants,
22:41chambres d'hôtes ou camping, avec en ligne de mire les Jeux Olympiques 2030. L'ensemble des
22:48partenaires se dit prêt à remettre le couvert avec la création d'un nouveau fonds fin 2025.
22:55Toujours pour parler d'infrastructures, après Marétera, le nouveau quartier de 6 hectares qu'a
23:00bâti Monaco sur les eaux, Monaco va cette fois-ci pousser les murs du Grimaldi Forum pour les 25
23:05ans du centre de congrès et de culture. 8000 m² de plus, Karine, bientôt pour ce centre qui accueille
23:12300 000 visiteurs chaque année et qui génère 70 millions d'euros de retombées économiques.
23:17Alors malgré ces indicateurs plutôt ouverts, les chefs d'entreprise restent inquiets.
23:21On en a fini avec les bonnes nouvelles, nous entrons dans une très forte accélération des
23:26difficultés, même pour les plus solides. L'oracle n'est pas optimiste, il est signé Jean-Pierre
23:31Savarino, président de la Chambre de commerce et d'industrie NISCODE d'Azur. Ce qui l'inquiète
23:35particulièrement c'est que ce sont désormais des grosses PME, voire des ETI, entreprises de
23:40taille intermédiaire, qui sont en souffrance et ça part recoucher, et bien c'est très mauvais
23:45pour le territoire, les partenaires, les fournisseurs et les sous-traitants. Il y a justement qu'en
23:49pense les syndicats patronaux à NIS ? Pas mieux, on peut citer Pierre Eppolito, le président du
23:55BNF et de l'union patronale pour les Alpes-Maritimes. Il a dit, je cite, nous avons besoin de stabilité
24:00et de visibilité sinon nous fonçons droit vers la décroissance. Décroissance, le mot est lâché,
24:05semble décrire une conjoncture qui s'annonce mois de sept pour 2025 avec à peine 0,8 point de
24:11croissance annoncé. Et on passe au sujet du mois qui, ô surprise, est l'intelligence artificielle.
24:16Oui, s'il y a un secteur qui garde la patate comme à NIS, c'est celui de l'intelligence
24:20artificielle. Hormis le petit camouflet dont on parlait tout à l'heure du WAICF qui s'est fait
24:25un petit peu voler la vedette par son concurrent parisien. Parmi les grandes annonces, on peut
24:31citer quand même une alliance entre 60 grands groupes, dont Thalès, et pour nous c'est important
24:36ici, pour faire de l'Union Européenne un leader en intelligence artificielle. Pour ceux qui ont
24:41raté tout à l'heure l'interview, on va reparler des 109 milliards d'euros annoncés par Macron sur
24:49l'intelligence artificielle. Une petite partie va être captée ici à Mougins par la suédoise Ibroc,
24:54avec la création d'un méga data center 96 mégawatts, capacité 50.000 GPU, autrement dit,
25:02un gros centre de stockage de données ultra sécurisé et ce sera donc à Mougins. D'ici
25:082000 opérationnels, d'ici la fin de l'année. Il y a une filière qui dénote un peu par son
25:13dynamisme, c'est celle de la culture. Oui, on ne s'y attendait pas forcément,
25:16mais parmi les lauréats France 2030, il y a un ovni, c'est Directoprod, celle qui a monté et
25:22promu Piaf le spectacle. Je ne sais pas si vous avez vu Piaf le spectacle. C'est le plus gros
25:28succès francophone de tous les temps sur scène, un million de spectateurs déjà captés. Mais sous
25:35les planches, il s'agit bien d'une entreprise, 39 salariés, 200 intermittents du spectacle
25:40affilié, 500 événements promus et produits l'année dernière pour un chiffre d'affaires de 3,2 millions,
25:46dont 44% à l'export. C'est quand même une très belle performance. Bonne nouvelle pour la team de
25:52Jeanne Marsalat qui vise les 4,5 millions pour 2025. La tournée Piaf le spectacle va s'arrêter
25:59pendant trois mois en fin d'année à Bredoué. Ça, c'est quand même un petit événement pour
26:04une production niçoise. C'est une bonne façon de mettre en lumière cette filière qui compte
26:09aussi sur notre échiquier économique. On passe à une rubrique qui devient récurrente et c'est une
26:14bonne nouvelle puisqu'il s'agit des croissances externes. En croissance externe, Karine, je peux
26:19parler de Capassurance qui a racheté deux boîtes lyonnaises, Nils Expat et Bébé Courtage. La
26:25spécialiste niçoise du courtage en assurance internationale et ciblée expatriée plus
26:30spécifiquement, va se doter de deux nouveaux leviers pour négocier des conditions encore
26:35plus favorables avec ses partenaires assureurs. Idem, on demande pour Aliminor. C'est une comptoise
26:44qui est positionnée sur le segment de la conception et la fabrication de luminaires
26:48d'intérieur. Elle avait déjà racheté un atelier dans la région bordelaise mi-2024. Elle continue
26:54son renforcement cette fois-ci avec une acquisition dans la région lyonnaise qui va lui permettre de
26:59maîtriser la technique de conception et de fabrication des abat-jour et ainsi de proposer
27:05un catalogue de plus en plus made in France. Ce n'est pas une croissance externe, une belle
27:10promesse de développement qui attend Toumaï qui a fait de l'intelligence artificielle un traducteur
27:15tant sur les langues que sur les aspects culturels en général pour une meilleure compréhension et de
27:19meilleure synergie entre les entreprises. La canoise a levé un million d'euros pour élargir
27:23son grand dictionnaire de data. Merci à vous mesdames pour ce résumé très complet de l'actualité
27:28éco et on passe à la séquence en coulisses.
27:38Cette séquence en coulisses nous emmène à Saint-César, une fois n'est pas coutume,
27:41chez le parfumeur Marcus Perouet qui fête cette année ses 200 ans d'existence. L'entreprise
27:48développe ses propres parfums, qu'ils soient corporels ou d'ambiance et aussi ses propres
27:51cosmétiques. Mais l'entreprise se démarque des autres par son mode de distribution qui
27:57est la vente à distance, un reportage que Agnès vous avez réalisé avec Franck Fernandes à la vidéo.
28:03On regarde la vidéo. On fabrique l'intégralité de nos produits ici chez nous en interne.
28:09Notre particularité c'est de proposer un parfumeur en vente à domicile.
28:15Ils vont vraiment avoir un conseil adapté et consacré du temps à la cliente.
28:20La société Marcus Perouet a été créée en 1825 à Cannes. Premier parfumeur cannois,
28:32M. Perouet a eu la bonne idée d'importer des matières premières du monde entier et de les
28:36incorporer à ses mélanges. C'est à partir de ce moment-là que la société a pris son
28:42envol et a été portée par des artistes mais aussi des célébrités.
28:51En 2010, je décide de racheter cette pépite, une boutique à Cannes. L'idée c'était de proposer un parfumeur en vente à domicile.
29:01Ça ne s'est jamais fait et c'était un pari osé.
29:08Nos trois forces sont tout d'abord ces 200 ans d'histoire. La deuxième force c'est qu'on fabrique l'intégralité de nos produits ici chez nous en interne.
29:18C'est-à-dire que ça part de la composition parfumée, le parfumeur qui va imaginer des formules.
29:26Mon métier c'est parfumeur. Je crée toutes les odeurs de la maison Marcus Perouet. Par exemple, pour une bougie qui doit sentir la fraise,
29:33je vais créer le parfum fraise qui va aller dans la bougie à la fraise de Marcus Perouet.
29:37Puis la fabrication de cette formule, le mélange dans les différents supports, alcool pour le parfum,
29:44cire pour la bougie, émulsion pour de la crème parfumée.
29:48Et la troisième force évidemment c'est notre modèle de distribution.
29:52On s'adresse uniquement à la vente à domicile, donc à des vendeurs à domicile indépendants qui vont diffuser nos produits à travers la France, à travers l'Europe.
30:04Nous sommes leaders dans la vente à domicile en tant que parfumeurs.
30:08Nos 3 800 vendeuses vont chez les hôtesses.
30:11Qu'est-ce qu'une hôtesse ? C'est une personne qui va ouvrir les portes de son domicile et plus particulièrement les portes de son salon.
30:18Et ce salon va se transformer soit en magasin de parfum, soit en bien-être.
30:23Nous avons ouvert le marché en France, en Belgique, en Outre-mer, le marché de l'Allemagne et du Portugal l'année dernière.
30:30Et nos ambitions sur 2025, c'est l'ouverture de la Suisse.
30:34Marcus Perouet, ça représente aujourd'hui 16 millions de chiffres d'affaires.
30:37Nos ambitions pour 2025, c'est d'arriver à 19 millions de chiffres d'affaires,
30:42d'avoir le même rythme de nouvelles ambassadrices et nouveaux ambassadeurs,
30:47recruter 1000 personnes en plus et aller toujours à la conquête de nouveaux marchés.
30:52Le Paris a été osé à une transformation de mode de distribution, de la boutique à la vente à domicile.
30:59Ce qu'on souhaite pour l'avenir, c'est continuer à innover,
31:02faire des produits extrêmement spécifiques, qu'on maîtrise en interne.
31:07Et c'est ce qui va faire, je pense, notre force.
31:11Marcus Perouet, un bel exemple de vente à domicile que vous pourrez retrouver,
31:15un reportage que vous pourrez retrouver lundi dans le prochain numéro de l'Eco.
31:19On passe à la dernière partie de Territoire Eco, le pitch du mois.
31:22Mais avant, je veux remercier notre invité Christophe Holnet pour son expertise sur l'IA.
31:27Merci beaucoup Christophe.
31:28Merci de m'avoir accueilli.
31:30On passe donc au pitch du mois.
31:38Et on va reparler intelligence artificielle avec Charles Cohen,
31:42le cofondateur de la start-up niçoise Bodyguard,
31:44qui s'est fixé pour objectif de modérer en temps réel les contenus toxiques
31:48et indésirables sur les réseaux sociaux.
31:50Une solution qui s'adresse aux particuliers comme aux entreprises.
31:53Charles, bonjour, bienvenue.
31:55Et vous avez 90 secondes pour nous expliquer les fonctionnalités de Bodyguard.
32:00Super, merci beaucoup.
32:01Alors, on va parler de contenus haineux, de haine en ligne et de cyberharcèlement.
32:04C'est un sujet qui explose depuis maintenant de nombreuses années.
32:08Rien que sur l'année dernière, c'est 16% d'augmentation des contenus haineux d'année en année.
32:12C'est un drame qui a en fait un impact très problématique économique,
32:16à la fois pour les entreprises personnelles, mentales, pour les individus,
32:19et également de vraies problématiques démocratiques et sociétales.
32:23On a une liberté d'expression qui est vraiment en danger à ce niveau-là.
32:25Donc c'est pour ça que chez Bodyguard, on développe des technologies
32:28qui vont récupérer, analyser et retirer les contenus haineux sur les réseaux sociaux.
32:33Ces technologies-là, on les met dans les espaces commentaires des réseaux sociaux de très grandes entreprises.
32:38On les met également directement dans des marketplaces, des jeux vidéo, des sites de rencontres,
32:43afin de protéger le plus de monde possible, entreprises et particuliers,
32:48des contenus haineux sur les réseaux sociaux.
32:50On fait ça avec le texte, on fait ça avec l'image, en plus de 45 langues.
32:55Bodyguard, c'est à peu près 2 à 3 milliards de contenus analysés par mois.
32:59C'est à peu près 2,5 milliards de personnes protégées également en temps réel
33:04des contenus haineux sur les réseaux sociaux.
33:06C'est une équipe de 40 personnes répartie entre Paris et Nice,
33:09deux levées de fonds autour des 16 millions d'euros.
33:13On travaille avec à peu près 80 grands comptes, 80 grandes entreprises.
33:17On est ravi de les accompagner sur ces sujets-là.
33:20Ce qui va arriver, ça va être la modération de la vidéo, de l'audio,
33:23ça va être de plus en plus de technologies de Generative AI dont on parlait,
33:27pour accompagner les entreprises sur leur sujet de compréhension,
33:30pour donner une voix à la communauté et comprendre quels sont leurs besoins.
33:33Parfait, merci Charles.
33:34Merci à vous.
33:35Très belle initiative que vous avez mis en place avec Bodyguard.
33:39C'est la fin de ce 21e numéro de Territoire Éco,
33:42une émission que vous pourrez voir et revoir sur les pages Facebook de Nice Matin,
33:48sur la chaîne YouTube, mais évidemment sur son site nicematin.com
33:51et sur le site de Tribune Côte d'Azur, tribuka.net.
33:55Merci à vous tous de nous avoir suivis.
33:57Merci à Sophie Doncé et à Philippe Bertigny à la réalisation de cette émission,
34:01à Chloé Vorgar à la conception de l'émission.
34:04Merci à vous, mesdames Agnès et Isabelle, pour votre expertise économique
34:08et nous vous donnons rendez-vous le mois prochain pour de nouvelles actualités économiques.
34:12Merci, au revoir.