L'interview Tac O Tac de Mustii
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00:00 Salut c'est Musti et je participe à l'interview Tac au Tac.
00:08 David Bowie c'est pour moi l'icône ultime, c'est le grand maître de la pop culture,
00:18 le chant des possibles, c'est la création, l'intelligence, les références.
00:23 Moi j'ai tout appris en écoutant, j'ai eu plusieurs chocs émotionnels.
00:31 Je trouve que c'est l'artiste total en fait.
00:35 Charleroi c'est le pays de mes grands-parents paternels.
00:43 C'est un pays pour moi qui est une zone ultra inspirante.
00:47 Elle est un peu en friche mais en même temps elle est pleine de magie, de mystère.
00:55 C'est aussi un endroit qui a inspiré mon album précédent, qui était sur mon oncle
01:00 qui était atteint de schizophrénie et mon oncle qui vivait à Charleroi.
01:03 Et donc j'y allais petit, voir mes grands-parents, dans ma famille.
01:07 C'est des images qui restent dans ma tête.
01:10 C'est un lieu que j'aime et que j'affectionne.
01:16 Si je devais tourner un film, ça serait un des décors que j'utiliserais.
01:21 Ma maman.
01:25 Ma maman c'est une de mes premières confidentes.
01:30 Elle m'a toujours soutenu, elle a toujours été avec moi quand je travaille sur quelque chose.
01:37 Je sais qu'elle a toujours un avis cash et qu'elle est honnête.
01:41 Ma mère, mon père, je les aime de toute façon.
01:46 C'est grâce à eux que j'ai commencé le métier d'acteur.
01:49 C'est grâce à eux que j'en suis là aujourd'hui.
01:52 Bisous maman.
01:54 Dralres.
01:58 Je suis fan de cette émission, la version US depuis longtemps.
02:03 Elle est enfin arrivée en Europe.
02:05 Et honnêtement je suis fier de pouvoir être juge dans Dralres Belgique.
02:08 Parce que je pense que malgré, même si ça peut paraître très paillette, divertissement,
02:14 derrière il y a un vrai fond.
02:17 Il y a une envie d'aborder des thématiques qu'on n'aborde pas toujours de manière mainstream.
02:22 Que ça va du coming out au rejet au MST, ça traite de plein de choses.
02:28 On enlève certains tabous.
02:30 Et surtout on met en avant un art qui se trouve parfois de préjugés, de clichés.
02:34 Qui est l'art du drag, qui est multiple, qui est riche.
02:38 Il y a plein de types de drag.
02:39 Et je pense que c'est des artistes qui méritent d'être mis en avant.
02:42 Parce qu'elles sont souvent avant-gardistes.
02:44 Mais elles maîtrisent toutes les références, les clôtes de la pop culture.
02:47 C'est un milieu qui souffre de préjugés.
02:50 Mais j'invite tout le monde à aller voir les drags en cabaret.
02:54 Aller voir les artistes.
02:55 Parce que même si Dralres c'est bien, ça le met en avant à la télé de manière mainstream.
02:59 Mais le spectacle vivant reste avant tout quelque chose qui se passe en salle.
03:03 On est au contact des artistes.
03:04 Et on voit à quel point elles maîtrisent toute forme de discipline.
03:07 Ça va de la mode à la teen, à la musique parfois, à la danse.
03:12 Je suis assez fasciné par les artistes.
03:16 Et Drag Race permet de les mettre en avant.
03:19 Pour ça je suis fier.
03:20 David Lynch, je pense que c'est mon cinéaste favori.
03:25 J'ai fait mon mémoire sur lui.
03:27 Ça a été un vrai choc artistique.
03:30 Notamment quand j'ai vu Mulholland Drive.
03:33 J'avais 12-13 ans.
03:34 C'était en VF sur France 3.
03:36 Et je n'en ai pas dormi.
03:38 J'ai vu que le cinéma c'était un médium fabuleux.
03:43 Ça m'a donné envie d'être acteur aussi.
03:45 Ça m'a donné envie d'écrire.
03:46 Ça m'a donné envie de me mettre en action.
03:48 Lynch joue avec les différents types de jeux.
03:52 C'est parfois un peu dissonant.
03:53 Il met en avant des caractères et des personnages aussi fragiles souvent.
03:56 Qui sont un peu en marge de la société.
03:58 C'est toujours quelque chose qui m'a passionné.
04:01 Si vous n'avez pas encore vu Mulholland Drive,
04:04 il faut absolument mettre ça dans le top de votre liste.
04:07 Mon père, je l'aime fort aussi.
04:14 C'est grâce à lui que j'ai une telle curiosité pour toute discipline artistique.
04:23 Il m'a vraiment éduqué musicalement.
04:25 Ça allait de Black Sabbath à Rolling Stones, à Bob Dylan, à Bowie, à Lou Reed, à Alain Bashung.
04:32 La discothèque était très large et très variée.
04:38 Il m'a toujours poussé à être curieux.
04:40 Il a toujours un avis à viser.
04:43 Et puis en littérature aussi, sa bibliothèque est énorme.
04:45 Il n'est pas artiste lui-même, mais par contre il a une grande connaissance, une grande culture.
04:50 Notamment pour la littérature, ça a aussi été fondateur.
04:54 Il a toujours de bons conseils.
04:56 Mon père, je l'aime de tout mon cœur.
05:00 Eurovision, c'est un beau, gros challenge.
05:07 Un peu effrayant, mais j'essaie de prendre ça comme quelque chose d'ultra positif.
05:13 Je pense que je vais apprendre beaucoup de choses.
05:15 Je vais faire la rencontre de nouvelles personnes.
05:17 L'idée aussi, c'est de me présenter à des publics qui ne me connaissent pas encore.
05:20 C'est surtout une énorme scène.
05:23 Pour moi, la scène, c'est une cour de récré.
05:26 C'est ce qui me motive depuis longtemps.
05:28 Donc, pouvoir m'exprimer sur une scène pareille, c'est pain béni.
05:31 Je crois que ça va être un rollercoaster émotionnel.
05:37 C'est ça que je cherche si je fais ce métier.
05:39 C'est pour vivre des émotions extrêmes et intenses.
05:41 Je crois que l'Eurovision va me permettre de vivre ça.
05:44 Ouf, il y en a plein.
05:49 C'est très bien.
05:51 Je ne veux pas être très original.
05:56 Je vais prendre une chanson de David Bowie.
05:58 Je dirais « Outside », qui est la chanson-titre de l'album « Outside ».
06:02 C'est pour moi un de mes premiers chocs émotionnels en musique.
06:06 Marwan, c'est mon copain, mon amour.
06:12 C'est la première personne à qui je me tourne quand j'ai des doutes, des questionnements.
06:17 Des questionnements artistiques aussi.
06:19 C'est vraiment mon pilier, mon épaule.
06:21 C'est surtout un acteur formidable qui dégage énormément de charisme.
06:25 Bisous Marwan.
06:28 Est-ce qu'il y a du sens ?
06:32 On le cherche.
06:34 C'est notre quête permanente de sens.
06:36 Mais justement, l'art peut nous aider à y mettre un peu du sens.
06:41 En tout cas, il ne faut pas que ce soit reposant.
06:45 Il faut que ce soit extrême, intense.
06:47 Il faut qu'il y ait de l'urgence.
06:49 C'est ça le but pour moi.
06:52 Le soir.
06:54 Repensons notre quotidien.