Les conseils de notre docteur Brigitte Milhau sur les sujets santé qui vous concernent dans #BonjourDrMilhau
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00:00 la vaccination contre les méningites.
00:02 Donc la Haute Autorité de la Santé la préconise, cette vaccination.
00:06 Et avant de nous expliquer pourquoi, vous nous faites un petit rappel sur les méningites.
00:09 - Oui, alors les méningites, c'est quoi ?
00:11 Ce sont des enveloppes qui entourent et protègent le système nerveux,
00:16 donc le cerveau et la moelle épinière.
00:20 Mais il arrive qu'elles ne jouent pas assez bien leur rôle de barrière
00:24 et que certains germes puissent pénétrer à travers ces barrières,
00:29 ces méningites, ces enveloppes.
00:31 Alors les méningites, elles peuvent être de différentes sortes.
00:33 Il peut y avoir des méningites dues à des champignons.
00:36 Elles sont rares, mais graves.
00:38 Il peut y avoir des méningites dues à des virus, des méningites virales.
00:42 Là, elles sont assez fréquentes. Elles sont généralement bénignes.
00:46 On connaît les... Parfois, elles entraînent quand même des handicaps.
00:50 Par exemple, quand elles sont dues aux oreillons, ça peut entraîner des problèmes de surdité.
00:54 La rougeole aussi peut entraîner des méningites avec quelques petits...
00:59 Enfin, petits... Quelques handicaps.
01:01 Mais le pire, ce sont les méningites d'origine bactérienne,
01:06 dues à des bactéries, et notamment celles dues aux méningococques.
01:11 Le problème, c'est que ces méningococques, il en existe plusieurs souches.
01:16 On a plusieurs souches différentes.
01:19 Essentiellement, A, B, C, W et Y.
01:27 Pourquoi la Haute Autorité de Santé préconise maintenant un élargissement des vaccinations contre ces méningites ?
01:35 Parce qu'on a assisté, entre 2022 et 2023, à une augmentation de 72% des cas de méningites.
01:45 Et ces méningites peuvent être redoutables. Et ça, il faut bien le penser.
01:52 Une méningite, ça peut vous emporter quelqu'un en une demi-heure.
01:56 On sait qu'une personne sur dix décèdera d'une méningite.
02:01 Et on sait qu'une personne sur cinq aura des séquelles lourdes, des handicaps graves.
02:07 On a Théo Curin, un nageur paralympique,
02:12 qui a été touché par une méningite fulgurante à l'âge de six ans, je crois.
02:17 Et il a perdu les quatre membres. C'est un nageur formidable.
02:21 D'ailleurs, il est vraiment en porte-parole, il sensibilise.
02:26 Il faut informer les gens sur ce que sont ces méningites.
02:29 Alors, ça touche essentiellement les tout-petits, mais ça peut toucher aussi les adolescents ou les adultes jeunes.
02:36 Il ne faut pas penser que c'est juste réservé aux bébés, aux nourrissons. Non, ça peut aussi...
02:40 Ça peut frapper des personnes en bonne santé ?
02:43 Oui, ça peut vous frapper. Ça veut dire que tout va bien.
02:46 Tout à coup, il y a une bactérie qui pénètre généralement par des gouttelettes aéroportées, par la respiration, etc.
02:54 Et au lieu d'être éliminée normalement, elle va passer dans le sang
02:57 et elle va passer après à travers les ménages et toucher le système nerveux.
03:01 Donc, l'idée, c'est quoi ? C'est d'arriver à élargir ces vaccinations avant...
03:08 Oui, vous savez que depuis 2018, il y a 11 vaccins obligatoires chez les nourrissons.
03:14 Il y avait la méningite C, qui était aussi dans les recommandations obligatoires.
03:21 Et là, l'idée, c'est un vaccin tétravalent avec la A, la C, la W et la Y.
03:28 Surtout que la W est en augmentation et elle aurait des formes très, très graves.
03:33 Et puis après, il y a le méningocoque B. Là aussi, il existe une vaccination.
03:39 Elle existe depuis longtemps et pourtant, elle n'est toujours pas obligatoire.
03:44 Je vous rappelle les principaux symptômes qui doivent vous alerter.
03:49 Encore une fois, on ne perd pas de temps.
03:51 Si on pense méningite, il faut vraiment...
03:54 Alors, les symptômes.
03:55 Des maux de tête, des maux de tête qui peuvent être très violents, une fièvre, une photophobie.
04:01 C'est-à-dire qu'en fait, la lumière vous gêne, vous êtes très, très mal.
04:05 Une raideur de la nuque, c'est-à-dire qu'en fait, comme tout le système nerveux, tout le liquide,
04:08 c'est le phallorachique, tout est invité.
04:10 On n'arrive pas.
04:11 Si j'essayais de lever la nuque, par exemple, de Shana, c'est impossible.
04:17 Et à la limite, tout le corps est totalement raide.
04:21 Ensuite...
04:21 - Le médecin le diagnostique facilement, vite.
04:24 On va voir son généraliste, il voit tout de suite que c'est méningite ou pas ?
04:27 - Devant des symptômes caractéristiques comme ça, oui.
04:30 Des nausées, des vomissements, ce qu'on appelle des vomissements neurologiques,
04:33 ce sont des vomissements en G, brutaux.
04:36 Et après, les purpuras, ce sont des petites tâches vasculaires.
04:40 On peut faire le test du vers, c'est-à-dire là aussi, parce que chez les nourrissons, c'est compliqué.
04:44 Un nourrisson qui ne va pas bien, qui change d'état, qui a de la fièvre, qui va se faire, etc.
04:48 Vous le déshabillez et vous regardez s'il n'y a pas des petites tâches vasculaires sur le corps.
04:53 - Au niveau des veines ?
04:54 - Partout, ça peut être tout le corps.
04:56 Et c'est très important parce que c'est une urgence vitale.
04:59 Encore une fois, il y a à peu près un décès par semaine à cause des méningites,
05:03 alors que la vaccination existe.
05:05 Et je vous assure que quand vous perdez votre enfant,
05:07 quel que soit son âge, à 20 ans, 18 ans,
05:10 parce qu'on n'a pas vacciné cet enfant contre la méningite,
05:14 notamment la B.O., ce n'est toujours pas obligatoire.
05:17 C'est un drame pour chaque famille.
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