Pour Alexandre Devecchio, la France est aujourd’hui une «démocratie sans autorité»

  • il y a 6 mois
Le journaliste Alexandre Devecchio revient sur les menaces terroristes qui visent l’Hexagone. Selon lui, la France est aujourd’hui une «démocratie sans autorité».

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00:00 -Ce n'est pas partie de cela.
00:01 Je pense que les propos d'Olivier Marlex étaient maladroits.
00:04 Il disait qu'il fallait être cohérent,
00:06 et il amenait cette question des Jeux olympiques.
00:10 Mais nous, là, pour une fois, Gabriel Attal met les bons mots.
00:14 Il parle d'islamisme.
00:15 L'islamisme est un phénomène beaucoup plus large
00:18 que le terrorisme, et peut-être beaucoup plus inquiétant,
00:20 parce que le terrorisme est un problème sécuritaire qui fait des morts.
00:23 Mais l'islamisme, à long terme, c'est un basculement démographique,
00:28 c'est un changement de civilisation,
00:30 et on voit qu'il s'opère déjà dans certaines parties du territoire.
00:35 Donc, de ce point de vue-là,
00:36 Gabriel Attal a raison de parler d'islamisme.
00:40 Maintenant, effectivement, il faut qu'il soit cohérent.
00:43 Donc, à la fois, il faut sans doute...
00:45 Il y a les Jeux olympiques, mais enfin, à très long terme,
00:48 le problème ne s'arrête pas aux Jeux olympiques.
00:52 Et donc, il faudra poser la question des frontières,
00:55 parce que, que ce soit les commandos projetés ou le problème interne,
00:59 le problème interne, il vient d'une immigration
01:02 qui a été mal gérée depuis des années,
01:04 un échec de l'intégration.
01:05 Donc, toutes ces questions-là, il faut les mettre sur la table.
01:08 Et enfin, troisième chose, il va falloir mettre sur la table
01:10 la question de l'état de droit.
01:11 -C'est-à-dire le remettre en cause, Alexandre ?
01:14 -Non, Nicolas Baverez fait partie de ceux qui ont condamné
01:19 ce qu'il a appelé les démocratures ou les démocraties autoritaires,
01:22 c'est-à-dire les régimes type Vladimir Poutine.
01:25 Il a raison, mais entre une démocratie autoritaire
01:28 et une démocratie sans autorité, il y a une marge.
01:31 Et aujourd'hui, nous avons une démocratie sans autorité.
01:34 Donc, il est temps d'adapter l'état de droit à notre réalité
01:38 et aussi d'en finir avec une forme de démocratie des juges,
01:42 puisqu'aujourd'hui, on a des juges européens
01:44 qui viennent piétiner, finalement, le travail du législateur français.
01:48 L'état de droit, c'est aussi la souveraineté populaire
01:51 et les lois qu'ont votées les législateurs français.
01:54 Donc, il va falloir donner une primauté, finalement,
01:56 aux droits nationaux par rapport aux droits supranationaux
01:59 et aux jurisprudences des juges.
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