• il y a 8 mois
La tête de liste Reconquête aux élections européenes, Marion Maréchal, se dit opposée tant à un emprunt commun en faveur de l'Ukraine qu'à un élargissement de l'Union. Elle invite le RN à travailler sur "leurs complémentarités". Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20/l-invite-de-8h20-du-we-du-vendredi-22-mars-2024-2822610

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00:00 France Inter, la radio des européennes.
00:05 Elle mène la liste reconquête aux élections européennes du 9 juin prochain.
00:09 Marion Maréchal, bonjour.
00:10 Bonjour.
00:11 Même question, la France dans l'Union Européenne, bonne ou mauvaise chose ?
00:15 Alors, mauvaise chose si on continue dans cette Europe gouvernée par le centre et la
00:19 gauche sous l'égide et la majorité d'Ursula von der Leyen.
00:22 Bonne chose si demain, comme je l'espère et comme c'est possible et probable, l'Union
00:27 Européenne bascule à droite grâce notamment au groupe auquel nous appartenons, nous, le
00:31 groupe des conservateurs auquel appartient Reconquête qui est aujourd'hui le groupe
00:34 à droite le plus influent et qui demain pourra non seulement battre Emmanuel Macron mais
00:37 même faire et défaire les majorités.
00:39 C'est un gouvernement aujourd'hui, un groupe qui a quatre gouvernements, peut-être cinq
00:43 demain avec Victor Orban.
00:44 Donc pour la première fois, nous pouvons en effet sortir von der Leyen et changer la
00:47 majorité.
00:48 On va y venir.
00:49 Mais vous ne répondez pas à la question est-ce que c'est une bonne ou une mauvaise
00:51 chose que la France soit membre de l'Union Européenne telle qu'elle existe ?
00:55 Ah bah je vous dis, si je vous ai répondu très précisément.
00:57 Je considère que si on continue dans cette Union Européenne là, ça se fait au détriment
01:00 de la France parce que c'est une Union Européenne aujourd'hui qui facilite, organise, encourage
01:06 l'immigration de masse, qui ne protège pas nos marchés, qui outrepasse régulièrement
01:12 les traités en violant la subsidiarité et la souveraineté de nos nations, qui organise
01:17 une concurrence déloyale.
01:18 Donc dans ces conditions c'est une mauvaise chose.
01:20 Si demain nous avons une Union Européenne à droite qui véritablement défend notre
01:23 civilisation, protège nos marchés, comment dire, facilite des grandes coopérations intra-européennes
01:29 autour de grands projets, arrête la bureaucratie, la suradministration, les normes à non plus
01:34 savoir quoi en faire.
01:35 Bah là je considère que la France pourra tirer son épingle du jeu et enfin le projet
01:39 européen pourra tenir ses promesses.
01:40 Marion Maréchal, les dirigeants européens réunis à Bruxelles discutent en ce moment
01:44 des moyens de mieux armer l'Ukraine face à la Russie.
01:47 Les 27 ont décidé notamment d'utiliser les bénéfices tirés des avoirs russes gelés
01:52 pour financer cet armement.
01:54 1 milliard d'euros pourraient être décaissés dès cet été.
01:56 C'est une bonne idée ?
01:57 Alors moi ma position vis-à-vis de l'Ukraine elle est très claire depuis le début.
02:00 Je souhaite évidemment que l'Ukraine puisse défendre ses frontières et sa souveraineté.
02:05 Je considère qu'il est légitime que la France et les autres pays européens puissent
02:09 l'aider.
02:10 Je défends depuis le début une aide qui puisse être évidemment une aide financière,
02:14 une aide logistique, une aide humanitaire.
02:16 En revanche je suis formellement opposée à ce qu'il puisse y avoir un emprunt commun
02:21 pour cette aide.
02:22 Qui est proposée notamment par Emmanuel Macron.
02:25 Exactement, mais l'emprunt commun étant le préalable demain à la création d'un
02:28 impôt européen.
02:29 Vous savez il y a déjà eu un emprunt européen, d'ailleurs sans respecter les traités par
02:32 le passé.
02:33 On ne peut pas lever d'impôt européen aujourd'hui.
02:34 Oui, je suis tout à fait d'accord avec vous.
02:35 Et c'est bien le problème, c'est que dans le projet voulu d'Ursula von der Leyen
02:38 et du PPE et de sa majorité auxquelles appartient aujourd'hui les LR notamment et les socialistes,
02:43 il y a cette volonté de créer demain potentiellement un impôt européen qui s'ajouterait finalement
02:48 aux impôts nationaux sans que les différents pays puissent avoir leur droit de regard sur
02:53 la fixation du taux de cet impôt.
02:55 Il faudrait quand même une sacrée révision parce que c'est quand même une matière
02:58 fiscale où tout le monde doit être d'accord.
03:00 Peut-être, sauf qu'en l'occurrence, à l'heure où je vous parle, ça fait partie
03:03 du projet de cette majorité actuellement en place.
03:07 Et si elle se perpétue, nous en verrons j'imagine bien la mise en place.
03:10 Donc moi je ne suis pas pour plus d'intégration européenne.
03:13 Je considère que l'Europe doit faire moins et mieux.
03:15 Qu'elle est trop présente sur des sujets mineurs et pas assez présente sur des sujets
03:19 majeurs.
03:20 Et donc à partir de là, je considère que ce n'est pas une bonne chose que d'aller
03:23 vers un emprunt commun.
03:24 Mais vous ne m'avez pas répondu sur les avoirs russes.
03:25 Est-ce qu'on peut utiliser les bénéfices pour aider l'Ukraine à se financer ?
03:29 Oui, oui, pourquoi pas.
03:30 À la limite, tant que ça ne pèse pas une fois de plus sur la collectivité européenne.
03:33 Parce que le problème, si vous voulez, derrière cette question ukrainienne, c'est qu'il
03:37 ne faut pas que la solidarité se transforme en suicide.
03:39 C'est-à-dire que typiquement, lorsqu'on avance vers l'idée potentielle d'une intégration
03:44 de l'Ukraine au sein de l'Union européenne, on ne dit pas aux Français et aux Européens
03:48 que l'intégration de l'Ukraine, qui a un salaire moyen autour de 300 euros dans le
03:52 marché commun, c'est demain le tombeau de l'agriculture française et de nos agriculteurs.
03:56 Et c'est déjà ce qu'on est en train de voir avec la concurrence déloyale qui a installé
03:59 notamment la prolongation votée par les LR, par le Parti Socialiste et par les Macronistes
04:04 au Parlement européen de l'ouverture des marchés européens aux produits agricoles
04:07 ukrainiens.
04:08 Alors ils viennent d'être plafonnés, ces produits agricoles ukrainiens ?
04:10 Ils ont été en réalité prolongés il y a quelques jours de cela et maintenant on
04:14 parle en effet de revenir sur des plafonds parce qu'on en voit les effets totalement
04:17 délétères.
04:18 Mais si demain il y a une intégration de l'Ukraine au sein du marché européen, il
04:20 n'y aura plus de plafond.
04:21 Mais ils vont devoir respecter les mêmes normes que nous.
04:24 Ah ben c'est pas vrai.
04:25 En réalité c'est pas vrai parce qu'on voit bien que la concurrence déloyale, elle
04:28 se fait d'abord sur les prix, sur le coût du travail, sur les charges sociales et de
04:31 fait ça…
04:32 Il y a quand même des règles qui s'imposent avec la PAC.
04:33 D'accord, sauf qu'en l'occurrence, vous ne pouvez pas dire le contraire, il y a quand
04:37 même un différentiel si vous voulez dans les normes demandées sur le plan social, sur
04:42 le plan fiscal entre les pays au sein même du marché commun.
04:44 On le voit d'ores et déjà à 27.
04:47 Imaginez bien qu'avec une intégration de l'Ukraine qui représente aujourd'hui
04:50 un quart des terres agricoles européennes avec des exploitations qui font parfois la
04:54 taille du Jura, des productions d'élevage de volailles qui font parfois jusqu'à un
04:58 million de têtes et à la fin une volaille qui coûte près de 3 euros contre 7 euros
05:02 voire 10 euros aujourd'hui en France le kilo, la concurrence est quand même difficile
05:07 à maintenir.
05:08 Donc l'Union Européenne qui intégrerait l'Ukraine pour vous c'est non ?
05:10 Mais de manière générale pour tous les élargissements d'ailleurs.
05:13 Je pense qu'aujourd'hui on voit bien qu'on a un certain nombre de handicaps d'ores
05:17 et déjà à 27 à gérer.
05:19 On sent que l'édifice est fragile, on a déjà beaucoup de réformes à mener pour
05:24 arriver à faire en sorte que l'Union Européenne tienne ses promesses, notamment, j'en parlais
05:27 tout à l'heure, de protection des frontières, de notre identité pour lutter contre aujourd'hui
05:31 le phénomène d'islamisation de notre continent.
05:34 Si on commence à élargir, on intègre des difficultés supplémentaires, d'autant
05:38 plus si les différentiels économiques sont importants.
05:40 Vous me parlez des frontières, là il y a eu un pacte sur l'immigration qui doit encore
05:42 passer devant le Parlement, qui prévoit des contrôles renforcés, qui prévoit des centres
05:46 fermés près des frontières, qui est un vrai travail qui a été mené au niveau de
05:50 l'Union Européenne pour essayer de renvoyer plus rapidement les personnes qui ne bénéficient
05:54 pas du droit d'asile, là vous n'applaudissez pas à ça ?
05:56 Qui prévoit surtout la répartition des migrants au sein des différents pays et qui prévoit
06:01 surtout que les pays qui s'y refusent doivent payer une amende.
06:03 Donc en fait on gère plutôt, on gère surtout, on accepte le fait qu'on perde le contrôle
06:09 sur les arrivés et ensuite on gère surtout ces personnes une fois qu'elles sont arrivées.
06:12 Moi je défends une vision totalement différente, je considère qu'il faudrait mettre en place
06:16 ce que voulait d'ailleurs Giorgia Meloni et ce à quoi s'est opposé le gouvernement
06:18 allemand et français, un blocus naval pour empêcher justement l'arrivée des filières
06:24 de passeurs sur le sol européen.
06:27 Je considère qu'il faut continuer dans la voie, d'ailleurs là aussi initiée par
06:29 Giorgia Meloni, des accords avec les pays de départ, comme c'est le cas en Tunisie,
06:33 qui portent d'ores et déjà ses fruits et je l'espère qu'il pourra se décliner
06:37 avec d'autres pays par exemple comme l'Egypte.
06:38 Je considère qu'il faut financer des hot spots à l'extérieur de nos frontières pour
06:42 que ces fameuses demandes d'asile soient traitées non pas une fois arrivées de façon clandestine
06:47 en Europe mais dans les pays d'origine et à l'extérieur de nos frontières.
06:50 Et je considère surtout, chose qui n'est pas du tout abordée par aujourd'hui ce pacte
06:55 migratoire, une réforme de l'asile qui aujourd'hui dans sa lecture beaucoup trop large est en
07:01 fait devenue une filière d'immigration clandestine supplémentaire et donc il faudra avoir une
07:04 lecture beaucoup plus stricte, beaucoup plus réduite de l'asile, notamment en revoyant
07:08 la liste des pays sûrs.
07:09 Donc, en fait, votre élu au Parlement européen ne va pas voter ce texte ?
07:13 Ah bah non, il ne va pas voter ce texte pour la simple raison qu'une fois de plus il y
07:16 a une répartition forcée.
07:18 Je pense que ce n'est pas la bonne approche.
07:19 La bonne approche c'est comment on limite et on réduit les arrivées.
07:22 Or, ce texte passe complètement à côté de ce sujet.
07:24 On file au standard Marion Maréchal.
07:27 Bonjour David.
07:28 Bonjour.
07:29 Et bienvenue dans les Vendredis de l'Europe.
07:31 Vous avez une question pour la tête de liste Reconquête.
07:34 Oui, bonjour Madame Maréchal.
07:36 Nous voyons qu'il y a trois listes actuellement à droite, les Républicains, Reconquête
07:41 et le RN.
07:42 Vous, vous venez du RN comme Nicolas Bein, Éric Zemmour et Guillaume Pelletier des Républicains.
07:48 Comment concrètement Reconquête fait l'Union des droites s'il vous plaît ?
07:52 Plusieurs questions en ce sens Marion Maréchal.
07:54 C'est aussi une question qui concerne l'Union des droites considérant que Nicolas Bein
08:02 c'est le seul député européen qui soit Reconquête aujourd'hui et qui siège au
08:07 Parlement de Strasbourg.
08:08 En effet, petit rappel, aujourd'hui je suis tête de liste au parti Reconquête.
08:11 J'ai été en effet députée au RN et puis j'ai quitté le RN il y a plusieurs années
08:14 déjà pour pouvoir lancer une école supérieure qui s'appelle l'ICEP pendant cinq ans.
08:19 Et je suis partie parce que j'avais aussi un certain nombre de différences idéologiques
08:23 que je défends aujourd'hui au sein de Reconquête.
08:25 Une vision sur les sujets de société qui n'est pas la même, une vision sur les sujets
08:28 économiques qui n'est pas la même, qu'on pourrait peut-être qualifier de plus libéral
08:33 pour faire simple.
08:34 Une approche aussi sur les questions de civilisation qui est différente, qui justifie aujourd'hui
08:38 qu'on ne soit pas dans le même parti avec le Rassemblement National.
08:41 Ce qui n'empêche pas de dire, et moi c'est ce que je considère profondément, que selon
08:44 moi nous sommes complémentaires.
08:46 Ça veut dire que même si nous avons des différences et des divergences, nous avons
08:48 aussi évidemment des points de similitude qui devraient nous amener à travailler ensemble
08:53 demain au Parlement européen.
08:55 Chose que Jordan Bardella lui-même a admise lors de ses voeux.
08:58 Il a dit que son groupe au Parlement européen serait amené à travailler demain avec le
09:01 groupe Reconquête.
09:02 J'espère que nous trouverons aussi ce chemin dans les années à venir en France.
09:06 Parce qu'évidemment selon moi l'union est le meilleur moyen de faire gagner finalement
09:11 les idées qui sont les nôtres et demain de pouvoir gouverner.
09:14 Donc moi je crois à cette complémentarité et je pense que les intérêts de la France
09:22 seront d'autant mieux défendus s'il y a à la fois le Rassemblement National mais
09:25 aussi Reconquête.
09:26 La seule chose que je peux dire aux gens qui aujourd'hui hésitent, c'est qu'a
09:29 priori Jordan Bardella est certain d'être élu et avec de nombreux élus.
09:32 Aujourd'hui ça n'est pas acquis de fait à Reconquête, même si les sondages nous
09:36 donnent aujourd'hui tous des élus.
09:39 Et donc si on veut être sûr que la France soit bien défendue et qu'il y a un maximum
09:43 de partis qui défendent ses intérêts dans deux groupes différents, il vaut mieux voter
09:46 Reconquête.
09:47 - Marion Maréchal, on a bien lu vos déclarations, on est allé sur votre site, on a regardé
09:51 tout ce qui avait été dit par votre parti depuis le début de la campagne.
09:54 Il y a un grand sujet absent quand même, c'est la question de l'environnement.
09:58 D'ailleurs Guillaume Pelletier qui est deuxième de votre liste, assume que l'environnement
10:02 et le pouvoir d'achat sont des sujets secondaires, c'est ce qu'il a dit lors du lancement
10:06 de la campagne.
10:07 Le réchauffement climatique ce n'est pas un sujet ?
10:09 - Alors non, ce n'est pas tout à fait ce qu'il a dit d'ailleurs.
10:11 Il dit qu'à court terme… - Il a dit qu'il y a plus grave que le pouvoir
10:13 d'achat ou le réchauffement climatique, je cite, c'est de sauver la France du grand
10:15 remplacement islamique.
10:16 - Eh bien, il ne dit pas du tout que le pouvoir d'achat et le réchauffement climatique
10:19 ne sont pas des sujets importants.
10:20 - Non, ça arrive en deuxième.
10:21 - Il dit qu'à court terme, le sujet le plus immédiat, le plus urgent, c'est la question
10:26 du grand remplacement, c'est la question de l'islamisation du continent, c'est la question
10:29 du changement culturel de notre pays.
10:31 Ce que je partage d'ailleurs, pour une raison simple, c'est qu'il y a aujourd'hui en politique
10:36 des sujets qui sont réversibles et des sujets qui sont irréversibles.
10:39 La question économique par principe et par essence est réversible, la question démographique
10:44 et du changement civilisationnel est irréversible.
10:47 - Et le réchauffement climatique.
10:48 - Et le réchauffement climatique, de la même manière.
10:50 Vous savez que la France, je ne vais pas vous apprendre ces chiffres-là, mais ne représente
10:55 aujourd'hui qu'un pour cent des gaz à effet de serre.
10:59 L'agriculture ne représente que 20% de ces 1%, soit 0,2% des émissions de gaz à effet
11:05 de serre dans le monde.
11:06 Donc c'est vrai qu'il est important que nous ayons une politique de respect de la biodiversité
11:11 et de l'environnement.
11:12 Il n'est pas logique en revanche qu'on tombe dans le fanatisme écologique aujourd'hui de
11:15 la Commission, qui considère à travers des normes et des objectifs complètement délirants
11:20 et complètement déconnectés, qui aboutissent à une forme non seulement de décroissance,
11:24 mais d'appauvrissement et de destruction aujourd'hui de notre industrie.
11:26 - Il y a des objectifs de réduction des gaz à effet de serre au niveau européen.
11:29 Et vous, ce que vous dites aux agriculteurs des Pyrénées-Orientales qui sont en sécheresse
11:35 depuis deux ans, vous leur dites "attendez, pour l'instant on ne s'occupe pas de ça,
11:38 on s'occupe du grand remplacement".
11:39 - Moi ce que je crois, d'ailleurs en ce qui concerne, vous avez raison de le dire, ce
11:42 réchauffement climatique, que l'un des axes qui devrait être développé et qui est complètement
11:46 oublié aujourd'hui, c'est comment on adapte notre économie, comment on adapte notre agriculture
11:50 aujourd'hui à ce réchauffement.
11:52 Parce qu'il est quand même illusoire d'imaginer que la France à elle toute seule pourra peut-être
11:57 inverser aujourd'hui cette trajectoire, tant que la Chine continue d'ouvrir des centrales
12:02 à charbon, ça me paraît compliqué.
12:03 En revanche, et j'en finirai par là, sur la question de l'Europe et de l'écologie,
12:07 l'un des axes qui me semble très important de développer, c'est évidemment une grande
12:10 politique du nucléaire et un grand plan du nucléaire européen, mais aussi le développement
12:15 du ferroviaire et des projets financés par l'Union Européenne, comme par exemple le
12:19 Lyon-Turin qui est aujourd'hui bloqué par une partie de la gauche.
12:21 - Je vous cite Marion Maréchal, le ramadan aujourd'hui c'est le baromètre de l'islamisation
12:25 de la société française.
12:27 On vit à l'heure islamique, vous avez déclaré ça il y a quelques jours.
12:32 Est-ce que ça veut dire que vous êtes contre la liberté de conscience, la liberté de
12:36 culte ? Il faut revoir la loi de 1901 qui reconnaît la liberté religieuse.
12:40 - Non, pas du tout, je pense que chacun est libre de croire ou de ne pas croire, c'est
12:43 mon cas, donc je respecte cela.
12:45 Ce que je considère en revanche, c'est que je ne souhaite pas que la France demain devienne
12:49 un pays culturellement musulman et que des fêtes religieuses comme le ramadan finalement
12:54 s'installent en France comme pourrait l'être Noël et Pâques sur le plan culturel.
13:01 - La République assure la liberté de conscience, elle garantit le libre exercice des cultes.
13:05 - Mais je suis d'accord avec vous monsieur, ce n'est pas du tout ce que je remets en cause,
13:08 je n'interdis pas aux gens de pratiquer le ramadan, ils sont libres de le faire.
13:11 En revanche, ça me pose un problème de voir aujourd'hui la pression que le ramadan et
13:14 cette période du ramadan exercent sur la société française.
13:17 On le voit évidemment dans l'omniprésence de cette fête dans l'espace public, on le
13:21 voit aujourd'hui dans le témoignage des professeurs qui expliquent que des enfants se dissimulent
13:25 parfois pour manger dans certaines cours de récréation de peur d'être rejetés ou maltraités
13:30 par d'autres.
13:31 On le voit, et je finis également là-dessus, on le voit dans des marques comme Evian par
13:33 exemple qui s'excusent d'avoir proposé de l'eau en période de ramadan.
13:36 Cette pression d'une forme de charia alimentaire n'est pas acceptable dans un pays qui n'est
13:40 pas musulman comme la France.
13:41 - Charia alimentaire, on aurait l'occasion d'en débattre mais ce sera pour une autre
13:44 fois.
13:45 Merci Marion Maréchal d'avoir été l'invité de France Inter.

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