Marion Maréchal, tête de liste Reconquête aux élections européennes, est l'invitée de BFMTV-RMC ce mardi.
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00:00 Lorsque l'intégralité des pays européens et les Américains eux-mêmes vont à l'encontre de la déclaration d'Emmanuel Macron,
00:06 c'est qu'il y a quand même à un moment donné une rationalité et une raison géopolitique.
00:10 Vous êtes plutôt allemand que français.
00:12 Je ne m'en mets pas que les Allemands d'ailleurs. Il y a de nombreux dirigeants européens qui ont préposition.
00:15 Les Américains eux-mêmes ont dit depuis longtemps déjà d'ailleurs qu'ils ne souhaitaient pas l'intégration de l'Ukraine dans l'OTAN et qu'ils n'enverraient pas de troupes.
00:21 Or on ne peut pas, je crois, dire que ces différents pays n'ont pas été très clairs dans leur soutien à l'Ukraine.
00:27 Ils eux-mêmes ont envoyé de l'argent, ont participé, ont parfois envoyé des armes.
00:31 Donc si tous ces pays ont cette position, c'est bien qu'il y a une raison.
00:35 Et qu'à un moment donné, si on peut bien sûr souhaiter la victoire de l'Ukraine, l'aider dans la mesure du possible,
00:41 ce n'est pas non plus à la France, on peut le déplorer, mais c'est ainsi de faire cette guerre à la place de l'Ukraine,
00:46 avec le risque une fois de plus d'un engrenage, d'une accélération, d'une aggravation encore de la conflictualité avec la Russie.
00:52 Je vous repose la question sur ce risque d'engrenage. Qui risque quoi ?
00:55 C'est-à-dire, est-ce que vous estimez aujourd'hui qu'Emmanuel Macron est lui-même le coupable de cet engrenage ?
01:02 Non mais je ne dis pas cela, madame. Ce que je veux dire, c'est qu'Emmanuel Macron se lance quand même dans des aventures irréfléchies sur le plan diplomatique.
01:08 Ce n'est pas la première fois, puisque déjà, souvenez-vous, après les ignobles attaques du 7 octobre en Israël,
01:13 il avait annoncé un blocus militaire, une coalition militaire sur le modèle de ce qui avait été...
01:18 Pas un blocus, mais une coalition.
01:19 Oui, une coalition, plus exactement.
01:20 Internationale.
01:21 Une coalition militaire sur le modèle de ce qui avait été fait face à Daesh, pour que la France, donc, si on comprend bien ce qu'il a voulu dire,
01:28 s'engage militairement sur la question palestinienne et de Gaza et de lutte contre le Hamas.
01:34 Alors que la plupart des pays, évidemment...
01:36 Cela n'a pas été suivi de fait.
01:37 Cela n'a pas été suivi, mais c'est la démonstration, si vous voulez, que le président de la République, me semble-t-il, dans cette affaire,
01:42 semble vouloir instrumentaliser la question ukrainienne et la question russe dans le débat et dans la campagne européenne.
01:50 Il veut, je ne sais pas, manifestement apparaître comme un chef de guerre.
01:55 Il veut mettre ce sujet au cœur de la table pour peut-être diaboliser les uns et les autres, pour créer des clivages, pour créer des polémiques.
02:01 Mais il devrait y avoir un clivage, on est bien d'accord.
02:02 Non, mais il y a un clivage, quoique, non, je crois qu'il y a quand même une relative unanimité dans la classe politique pour condamner,
02:09 pour l'occurrence, condamner la Russie.