Marion Maréchal, vice-présidente de Reconquête, était l’invitée du 20H de Ruquier pour évoquer le déplacement d’Emmanuel Macron au Proche-Orient, le projet de loi immigration, ou encore le plan anti-émeutes du gouvernement.
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00:00 - Le RN, tu t'as tendu la main dimanche dernier pour les européennes, si avec Jordane Bardella...
00:04 - Pas du tout, je suis sur le plateau du grand rendez-vous...
00:07 - Jordane Bardella m'a proposé de rejoindre le RN, c'est pas tout à fait la même chose.
00:12 - Et vous l'avez tendu, pourquoi vous n'acceptez pas ?
00:14 - Pardon, mais aujourd'hui je ne défends pas la même ligne que le RN.
00:17 - Et vous voulez l'Union des Droites ?
00:18 - Il y a des convergences, bien sûr, mais il y a aussi des divergences.
00:22 Donc moi ce que j'ai proposé, et je l'ai dit dès le début de cette campagne,
00:25 j'ai dit, puisqu'il y a des convergences sur des sujets essentiels,
00:30 mettons-nous autour de la table et discutons de ce que nous pouvons faire,
00:32 comme nous avons tenté de le faire au législatif.
00:35 Cette main tendue a été refusée.
00:36 Ils ont dit "ah bah non, non, à la limite, vous n'avez qu'à venir au RN".
00:40 Moi, j'ai envie que les idées auxquelles je crois gagnent.
00:43 Et ce que je constate, c'est qu'aujourd'hui la politique du Parti Unique, ça ne fonctionne pas.
00:46 Aucun parti politique, quel qu'il soit d'ailleurs,
00:49 c'est pas la faute du RN, ne peut gagner tout seul.
00:53 Tous les gouvernements qui sont arrivés au pouvoir l'ont fait dans le cadre de coalitions.
00:56 On peut le déplorer, on peut... C'est comme ça.
00:58 Aucun parti ne peut embrasser à lui tout seul toutes les sensibilités.
01:00 Aujourd'hui, il y a une sensibilité propre à Reconquête.
01:02 Il y a des gens qui sont à Reconquête qui ne sont pas au RN.
01:06 Et donc moi je déplore qu'on ne soit pas en effet...
01:07 Vous aimeriez faire la lupesse de droite.
01:09 Maintenant, je vais vous le dire, attention aussi au jugement définitif.
01:13 Aujourd'hui, nous commençons cette campagne,
01:14 et potentiellement 6 députés européens, vous l'avez rappelé,
01:17 il reste 8 mois de campagne.
01:19 Souvenons-nous quand même que la fois dernière,
01:20 les Républicains étaient autour de 15% dans les sondages,
01:25 ils finissent à 8%.
01:26 Et contre exemple, M. Jadot était autour de 6,7% et il finit à 13%.
01:30 Voilà. Donc l'histoire politique...
01:31 Et à l'inverse, Éric Zemmour pour la présidentielle était très haut au début et très bas à la fin.
01:35 Mais bien sûr.
01:36 Mais il y a un défi aujourd'hui, celui d'installer ce nouveau parti politique.
01:39 Mais ce que je veux dire, c'est que ne nous trompons pas non plus d'élection.
01:42 C'est-à-dire que moi je veux bien que l'enjeu de cette élection soit d'arriver premier,
01:46 mais en fait le sujet, c'est pas celui-ci.
01:47 Le sujet, c'est de savoir quel député européen on envoie au Parlement européen
01:49 pour changer la majorité du Parlement européen et sortir Mme van der Leyen.
01:53 Une fois de plus, j'ai entendu les mots de Jordane Bardella, vous en parliez à l'instant,
01:57 mais le Rassemblement national est arrivé premier en 2014,
01:59 ça n'a pas empêché Emmanuel Macron d'être élu, il est arrivé premier en 2014,
02:02 ça n'a pas empêché Emmanuel Macron d'être réélu.
02:04 Donc juste, ne nous trompons pas d'élection.
02:06 C'est une élection à un tour, à la proportionnelle.
02:08 Donc c'est pas un vote de calcul, c'est un vote de conviction.