• il y a 8 mois

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00:00 L'association des maires ruraux du département tient son assemblée générale demain samedi à Coursac.
00:05 Et ce matin on reçoit le président de l'association des maires ruraux de Dordogne qui répond à vos questions.
00:09 Louis de Bergevin.
00:10 Bonjour Alain Castan.
00:11 Bonjour.
00:12 Alors on va revenir sur l'assemblée générale demain et les sujets que vous allez soulever.
00:16 Mais avant ça, une liste Alliance Rurale a été montée pour les élections européennes qui arrivent.
00:21 Elle sera conduite par le Béarnais Jean Lassalle.
00:24 Est-ce que cette liste Alliance Rurale aura votre vote ?
00:27 Elle aura le vote de ceux qui veulent voter pour cette liste.
00:30 Mais bon, nous on est très ouverts à toutes les listes qui seront dans la ruralité.
00:35 Il est bien évident que les extrêmes sont plus difficiles.
00:38 C'est plus difficile pour nous de convaincre par rapport aux extrêmes.
00:42 Mais quelque part c'est sûr que la ruralité aura une représentation forte.
00:46 Il y a aussi un sénateur du Tarn-et-Garonne qui va se présenter.
00:51 Lui aussi a un bon projet pour la ruralité.
00:54 Donc nous regarderons tout ce qui va se passer.
00:57 C'est lui qui aura votre vote ?
01:00 Je pense que lui fera par rapport au maire ruraux une bonne impression.
01:04 Il fait une bonne impression et je pense que dans son programme
01:07 il y a beaucoup de choses qui se recollent avec nos propositions.
01:13 Vous avez son nom ?
01:14 Je n'ai pas de mémoire.
01:16 Le vote n'a pas encore le nom.
01:18 Votre assemblée générale, l'Assemblée Générale de l'Association des maires ruraux de Dordogne qui a lieu demain.
01:23 Vous allez évoquer les difficultés notamment des élus locaux.
01:26 D'abord il y a une proposition de loi qui a été adoptée par le Sénat début mars
01:30 qui fait évoluer le statut de l'élu local.
01:32 Ça vous le demandiez. Est-ce qu'elle vous convient cette proposition de loi ?
01:36 Pour nous, j'étais la semaine dernière à l'Assemblée Générale Nationale de l'Association.
01:40 Nous avons sorti une motion.
01:42 Le compte n'y est pas.
01:44 C'est-à-dire que le Sénat a voté des améliorations.
01:47 Notamment sur les indemnisations des maires.
01:49 Exactement. Mais le problème des indemnisations, c'est bien beau.
01:52 Mais l'État nous dit de nous débrouiller dans les communes.
01:56 Il est bien évident que les maires avec déjà un tiers de nos revenus
01:59 qui ont été supprimés par rapport à notre budget de fonctionnement,
02:03 il est hors de question qu'un maire prenne sur les impôts de la commune pour les indemnités.
02:10 Qu'est-ce que vous demandez alors ?
02:11 Vous demandez notamment sur ce sujet que l'État paye directement les indemnisations aux maires ?
02:15 Bien sûr. Pas un tiers en main.
02:17 Il y avait une aide. Dans un premier temps, il y avait une aide.
02:20 On touche un tout petit pécule.
02:22 Mais il faut qu'il soit nettement supérieur.
02:25 D'abord, pour inciter les jeunes aujourd'hui à se présenter aux élections de 2026.
02:31 Parce que 2026, c'est grave.
02:33 Il va y avoir beaucoup de candidats à chercher pour les communes.
02:37 Et ça nous inquiète beaucoup.
02:39 Parce qu'aujourd'hui, vous le voyez, il y a un doublement des maires qui ont été missionnés.
02:43 Donc il va falloir aller chercher des candidats à la mairie.
02:46 7h47 sur France Bleu Périgord et France 3.
02:48 Notre invité ce matin, c'est Alain Castan, président de l'association des maires ruraux de Dordogne.
02:53 Il répond à vos questions. Louis de Bergevin.
02:55 Vous le dites, ça devient difficile parfois d'attirer des candidats pour être maire dans les petites communes.
03:00 Ce que vous demandez, c'est de revaloriser encore mieux le statut du maire.
03:05 Qu'il soit mieux reconnu. Vous ne vous sentez pas assez reconnu par l'État ?
03:09 Par l'État, non. Nous ne nous sommes pas reconnus.
03:11 D'ailleurs, nous avons fait des propositions.
03:13 Moi, j'ai participé au grand atelier de la transition écologique.
03:17 Monsieur Béchus s'est foutu de nous.
03:19 Donc le secrétaire d'État, c'est ça ?
03:21 Non, c'est le ministre de l'Écologie.
03:23 C'est-à-dire que nous avions demandé ce qu'on appelle, nous on a appelé le DARD,
03:30 d'avoir une dotation des aménités rurales.
03:32 Parce qu'aujourd'hui, pour les énergies non-revennables, pour la biodiversité, pour la forêt, pour l'eau,
03:38 ça vient d'où ? Ça vient du rural.
03:40 Et 88% du territoire est rural.
03:43 Donc, monsieur le ministre, arrêtez de nous prendre pour des oseaux.
03:48 Aujourd'hui, nous sommes des gens sérieux.
03:50 Nous avons des propositions, nous les avons faites.
03:52 Mais vous n'en tenez pas compte.
03:54 Vous avez bon espoir quand on voit que l'État dit qu'il doit faire encore plus d'économies,
03:57 que les finances ne sont pas bonnes et qu'il faut économiser plusieurs milliards d'euros.
04:01 Vous pensez que l'État peut quand même vous donner encore plus de subventions ?
04:08 - Moi, d'abord, la première question que je pose à l'État, où passent nos impôts ?
04:12 Donc, quelque part, il y aurait intérêt à nous dire où passent ces impôts,
04:17 et puis après, de bien les répartir.
04:20 Je crois que ce n'est pas un problème de manque d'argent,
04:22 c'est un problème de répartition d'argent.
04:25 Et ça, c'est important.
04:26 - La crise des agriculteurs, qui n'est d'ailleurs pas terminée,
04:29 ça montre un décalage, justement, entre la ruralité et le reste du pays.
04:34 - Totalement.
04:35 D'ailleurs, moi, les agriculteurs, j'ai pris l'initiative de les recevoir
04:38 lors de la manifestation sur le rond-point de Bergerac.
04:42 Comme je le dis, l'agriculteur, nous, dans le monde rural,
04:45 c'est d'abord le premier pan de la ruralité.
04:47 L'agriculteur, c'est des gens qu'on respecte,
04:49 parce que quand on a une difficulté dans une commune,
04:52 le premier à venir nous aider, c'est l'agriculteur.
04:54 Donc, moi, je pense que l'agriculture, il faut la défendre.
04:57 - Il y a eu beaucoup de mesures annoncées, justement, pour les agriculteurs.
05:00 Ça ne suffit pas ?
05:01 - C'est le même problème que ce qu'on demande, nous.
05:04 On est dans le même bateau.
05:05 C'est-à-dire que l'État promet des choses, mais on ne les voit pas venir.
05:08 Et je me mets à la place des agriculteurs aujourd'hui,
05:10 ils ne sont pas satisfaits et le compte n'y est pas non plus.
05:14 - Et ils ne voient pas venir les choses, pour l'instant,
05:17 parce qu'il y a certaines aides qui ont quand même été versées.
05:20 Ce n'est pas encore assez ? Ce n'est pas encore ce qu'ils demandent ?
05:23 - Non, mais attendez, je crois que nos énarques,
05:25 je crois que notre gouvernement devrait aller voir ce que c'est
05:27 que l'agriculture, ce qu'est un agriculteur.
05:30 Moi, je le sais, j'y suis tous les jours.
05:32 Et je suis petit-fils d'agriculteur, donc je connais bien le problème.
05:35 Aujourd'hui, il est anormal que ces gens-là n'aient même pas les moyens de vivre.
05:41 Donc, quelque part, il faut faire beaucoup pour l'agriculture, et puis arrêter.
05:45 On le voit bien à travers l'accord avec le Canada,
05:49 c'est vraiment se foutre des agriculteurs
05:54 par rapport à tout ce qui nous vient de Bruxelles, d'abord,
05:58 et puis de l'État aussi.

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