Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation, répond aux questions de Romain Desarbres au sujet de l'organisation des Jeux olympiques et des chiffres du tourisme en 2023.
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00:00 La grande interview sur CNews et sur Europe 1. Bonjour Olivier Grégoire.
00:05 Bonjour.
00:06 Merci d'être avec nous, ministre délégué chargé des entreprises, du tourisme et de la consommation.
00:12 Beaucoup de sujets à aborder avec vous, évidemment Olivier Grégoire.
00:16 Tout d'abord, je voulais parler de la dette.
00:19 Bercy envisage un déficit public autour de 5,6, 5,5 % du PIB pour 2023.
00:26 Ce n'est pas bon, la France dévise. Qu'est-ce qui ne fonctionne pas ?
00:28 D'abord, il faut quand même rappeler qu'un budget, ce n'est pas gravé dans le marbre.
00:34 Un budget, ce n'est pas l'étape de la loi. La France n'est toujours pas une île.
00:38 Donc il y a plusieurs pays en Europe, je prends l'Allemagne par exemple,
00:41 qui en ce début d'année 2024 ont revu leur perspective de croissance,
00:46 mais aussi l'ampleur possible de leur dette et de leur déficit.
00:49 En Allemagne, par exemple, les perspectives de croissance ont été rabougries pour atteindre 0,2 %.
00:54 En France, on est en perspective de croissance en France aux alentours de 0,7, 0,8 %.
00:59 Donc on a une meilleure croissance.
01:01 La réalité, c'est qu'on a, nous, un autre problème, qui est celui de la dette et du déficit,
01:05 qui est en particulier lié à, je dirais, le modèle même de notre État,
01:10 qui est assez protecteur, mais aussi d'un État Providence qui accompagne
01:14 et qui a beaucoup protégé les Français.
01:15 Juste sur l'année 2023, imaginez 45 milliards d'euros pour le bouclier tarifaire
01:21 pour payer 150 à 200 euros d'augmentation sur les factures d'électricité des Français.
01:26 Voilà une des raisons pour lesquelles, ici, on a dérapé.
01:29 On aura l'occasion d'en parler dans cette interview.
01:32 Il faut regarder les choses posément.
01:33 Le budget, c'est quelque chose de sérieux.
01:36 Est-ce que ceux qui critiquent aujourd'hui ont été en mesure,
01:39 soit de proposer des pistes d'économie, soit de voter les économies qu'on a proposées ?
01:43 Jamais.
01:44 Pardonnez-moi, mais on est parmi les cancres de l'Europe.
01:46 L'Allemagne, oui, effectivement, l'Allemagne était en récession la semaine dernière,
01:49 mais il y a une grande différence par rapport à la France.
01:54 Sa dette, c'est seulement 60 % de son PIB, quand nous, on est à 110 %.
01:58 Oui, mais vous voyez, j'imagine qu'il y a aussi des interviews en Allemagne.
02:01 Donc ils savent encaisser les chocs.
02:02 Oui, on sait aussi générer de la croissance, voyez-vous,
02:06 puisqu'on a quand même des perspectives de croissance, je le redis,
02:08 qui sont trois à quatre fois supérieures à celles de nos voisins allemands.
02:11 Il faut de la croissance, il faut de l'emploi
02:13 pour financer le modèle de protection sociale,
02:15 pour financer notre assurance chômage, pour financer l'assurance maladie.
02:18 Donc il y a des problématiques européennes,
02:21 il y a, et je veux le redire, des chocs,
02:23 et ces chocs, ils ne sont pas que nationaux.
02:25 Qui pouvait prévoir qu'on serait à 4 % de taux d'intérêt
02:28 avec la Banque centrale cette année ?
02:30 Qui pourrait prévoir que la guerre, on s'embourberait dans une guerre longue ?
02:35 Qui pouvait prévoir ce qui s'est passé aussi au Moyen-Orient ?
02:38 Il y a eu énormément de chocs en 2023.
02:40 On revoit le budget et on attend aussi, je précise,
02:44 des propositions et des pistes.
02:45 Moi, j'appelle à la cohérence et je le dis ayant siégé aux finances.
02:48 Nous avons face à nous le RN, par exemple,
02:51 qui a beau jeu d'aller sur les plateaux,
02:53 mais qui jamais ne propose des pistes d'économie,
02:54 et LR qui a proposé plus de 100 milliards de dépenses.
02:57 Oui, mais c'est tellement facile, Romain Désarbre,
03:00 tellement facile d'aller en plateau jouer des claquettes
03:02 pour pleurer et critiquer le gouvernement,
03:04 quand au sein du Parlement,
03:06 jamais on n'a voté ou proposé des pistes d'économie.
03:08 Ça suffit, il faut que les Français le sachent.
03:10 Est-ce qu'il va falloir qu'on change le logiciel du budget public français ?
03:14 Est-ce qu'il va falloir que l'État dépense moins ?
03:18 Est-ce qu'il va falloir qu'on verse moins d'argent public aux Français ?
03:22 Est-ce que les Français sont trop habitués
03:24 à ce que l'argent public tombe du ciel ?
03:26 Non, je ne dirais pas dans ces considérations morales.
03:29 - On a un modèle... - Ce n'est pas moral, c'est très économique.
03:31 Non, oui, mais ce n'est pas...
03:34 Est-ce qu'il faut que l'argent de l'État arrive moins aux Français ?
03:37 Ce n'est pas tant ça.
03:38 Il faut qu'on questionne la réalité de notre modèle social.
03:40 On a, sur certains champs de la protection sociale,
03:43 de l'assurance chômage notamment,
03:45 mais aussi de l'assurance maladie.
03:48 On a, dans les frais de fonctionnement,
03:50 on a parfois des couches dans l'administration
03:52 qui sont peut-être inutiles et redondantes.
03:54 Il faut qu'on fasse ce travail ensemble, qu'on appelle de nouveau...
03:57 C'est l'épaisseur du trait.
03:58 Éric Ciotti sera l'invité du grand rendez-vous dimanche sur CNews Europe 1.
04:01 Il estime qu'on ne peut pas vivre toute sa vie des aides sociales.
04:04 Il l'a dit dans les échos.
04:06 Vous avez certainement lu au moins le résumé de cette interview.
04:09 Vous êtes d'accord avec ça ou pas ?
04:11 Je...
04:13 Mais encore, j'ai envie de dire à Éric Ciotti,
04:15 qu'y a-t-il derrière cette affirmation ?
04:17 - Qu'y a-t-il derrière ces constats ? - Est-ce que vous partagez déjà ce constat ?
04:20 La réalité, c'est qu'on dépense beaucoup.
04:22 La réalité, Bruno Le Maire le dit aussi avec courage dans notre majorité,
04:26 c'est qu'on a un modèle social qui nous coûte très cher
04:28 et qu'il faut challenger, qu'il faut questionner
04:30 pour pouvoir continuer à rembourser l'essentiel.
04:34 Vous savez, on découvre pas
04:36 qui a porté la réforme de l'assurance chômage,
04:38 qui s'est fait taper pendant des mois sur la réforme des retraites,
04:41 qui, combien ont ramené au budget de l'État, aux mains des arbres,
04:44 ces deux seules réformes portées par l'ancienne Première ministre Elisabeth Borne ?
04:47 Combien ? 30 milliards d'euros.
04:49 Où étaient les LR ? Où était l'ERN ?
04:52 À part à faire des claquettes sur les plateaux.
04:53 Qui nous a soutenus pour aller chercher en deux réformes
04:56 30 milliards d'euros d'économie ?
04:58 Pas grand monde.
04:59 Je voulais vous parler également de l'accord CETA,
05:03 accord de libre-échange.
05:05 Les sénateurs ont dit non.
05:07 Quelle est votre réaction ?
05:08 C'est un accord de libre-échange entre l'Europe et le Canada.
05:12 Est-ce que c'est la fin de la mondialisation heureuse ?
05:14 J'entendais votre édito intéressant juste avant...
05:17 - Pensez-news ? - Bien sûr.
05:18 Juste avant d'intervenir.
05:21 Je crois que c'est un mauvais procès fait à un bon accord.
05:24 Et j'écoutais un petit peu plus tôt, chez un de vos confrères,
05:28 Étienne Gernel, qui disait, je veux citer sa parole,
05:31 que c'était le triomphe du rabougrisme.
05:33 Je crois vraiment que ce qui s'est passé hier au Sénat,
05:35 qui est une chambre que je connais bien,
05:37 qui est une chambre qu'on appelle la haute chambre,
05:39 la chambre des sages,
05:40 est un mauvais coup politicien.
05:42 Que la droite et l'extrême-gauche s'allient
05:44 pour casser un accord qui a quand même permis à nos exportations
05:48 d'augmenter de plus de 30 %,
05:49 qui a permis, et je suis la ministre des entreprises,
05:52 à nos fromagers, à nos producteurs de fromage,
05:54 à nos artisans d'augmenter de 60 % nos exportations
05:57 depuis des années, c'est le CETA.
06:00 Donc en réalité, je crois que c'est un mauvais coup politicien.
06:03 Et sachez que nous allons continuer à nous battre...
06:05 C'est des agriculteurs qui ne comprennent pas cet accord ?
06:07 Ils se trompent quand ils sont contre ?
06:08 Oserais-je dire que c'est aussi des acteurs politiques
06:11 qui, sur le dos de la crise agricole
06:13 et des doutes qu'on peut avoir à l'aune de la mondialisation,
06:16 décident aussi de bloquer un accord
06:17 qui est clairement, au plan économique, favorable à la France.
06:21 C'est une instrumentalisation d'un sujet économique
06:24 important pour nos entreprises,
06:26 dans un moment où il ne vous a pas échappé non plus
06:28 qu'on est en élection européenne.
06:30 Donc c'est véritablement un bon accord,
06:32 mais rejeté pour de mauvaises raisons.
06:33 Le chemin n'est pas terminé, il faut le dire aux Français.
06:36 Il y a aussi des débats à l'Assemblée qui se profilent
06:38 pour que nous puissions poursuivre le débat
06:40 et démontrer qu'il y a des accords.
06:42 Il faut casser les clichés.
06:44 Il y a des accords avec des clos miroirs
06:45 où on peut être gagnant.
06:46 Celui-ci en fait partie.
06:47 Les élections européennes,
06:48 vous êtes la ministre des entreprises.
06:51 Mardi et mercredi dernier,
06:52 Jordane Bardella était à la rencontre
06:54 d'associations du monde de l'entreprise
06:56 et des représentants des patrons.
06:59 Comment est-ce que vous jugez les propositions économiques du RN ?
07:01 Absente.
07:03 D'ailleurs, ceux qui nous écoutent peuvent faire l'effort
07:05 d'aller sur le site Rassemblement national,
07:08 ce que je fais fréquemment.
07:09 Vous avez 22 livrets thématiques,
07:12 assez détaillés d'ailleurs, de propositions.
07:14 Je suggère à vos auditeurs de chercher le livret sur l'économie.
07:18 Il n'y a pas aujourd'hui de perspective, de cap, de vision.
07:21 D'ailleurs, Jordane Bardella,
07:23 ce n'est pas moi qui le dise,
07:23 mais les patrons qui étaient à cette réunion,
07:26 a été très évasif, a fait d'ailleurs des erreurs
07:28 sur des lois que j'ai portées.
07:29 En réalité, quand j'ai écouté ses paroles,
07:31 parce que j'écoute ce que disent les oppositions,
07:34 je me suis dit,
07:35 c'est tellement facile de dresser des constats aux mains des arbres.
07:39 Si je vous dis un stylo, ça sert à écrire, on est d'accord.
07:41 Si je vous dis l'économie, ce sont avant tout des entreprises,
07:44 on est d'accord.
07:45 Qui peut être contre ces poncifs ?
07:47 Ça a été deux heures de poncifs truffés d'erreurs.
07:50 Y a-t-il l'ombre d'une proposition ?
07:52 Il dit qu'il veut produire en France.
07:54 - Merci. - Protéger et permettre...
07:57 Rendre l'économie et l'entreprenariat plus faciles.
08:01 Oui, c'est intéressant.
08:03 La question, c'est pas à quoi, c'est comment.
08:06 Qui a ramené aujourd'hui plus de 100 000 emplois industriels dans ce pays ?
08:09 Qui a fait en sorte depuis cinq ans que ce soit en France
08:11 que les investisseurs viennent plus qu'ailleurs en Europe pour investir ?
08:15 Qui a fait baisser le chômage ?
08:16 Qui a baissé...
08:17 Vous savez, c'est pas toujours facile d'être au pouvoir depuis sept ans,
08:21 je vous l'accorde.
08:22 Mais ça a un avantage d'avoir un bilan,
08:23 ce qui nous permet des perspectives.
08:26 Ça bloblote, ça papote avec Jordan Bardella.
08:29 Qui a baissé de 26 milliards d'euros au précédent quinquennat
08:31 les impôts des entrepreneurs ?
08:32 Je fais des déplacements toutes les semaines.
08:34 Il le voit bien, les entrepreneurs, qu'on a fait passer
08:37 le taux de leur imposition de 33 à 25 %.
08:40 On l'a financé, on l'a fait.
08:42 Que propose Jordan Bardella ?
08:44 À part des poncifs, y a pas l'ombre d'une proposition.
08:47 Il est au cours d'une trentaine de pourcents d'attention de vote aux européennes.
08:50 Ce que je dis sur l'économie est important
08:51 et je crois que les petits patrons ne s'y trompent pas.
08:54 Quand on lit le programme de Marine Le Pen et de Jordan Bardella,
08:57 du moins ce qu'on arrive à en déduire,
08:58 puisque je rappelle qu'il y a très peu de lignes,
09:00 deux, trois propositions...
09:01 Mais dans les arguments de campagne de votre camp, donc Renaissance...
09:03 Un argument de campagne envoie un...
09:05 L'un des principaux arguments de campagne,
09:08 c'est un vote, si on vote pour Renaissance,
09:12 c'est un vote anti-Rennes.
09:13 C'est limité, ça semble pas fonctionner.
09:15 Ça fait pas reculer les attentions de vote pour Jordan Bardella.
09:18 Moi, je crois qu'il faut déjà voter pour la majorité
09:21 parce que nous portons une envie d'Europe,
09:25 nous portons une vision d'Europe et nous portons aussi...
09:27 On a l'impression que vous ne parlez que du Rassemblement national.
09:29 - Vous voyez, j'ai parlé d'autres acteurs. - En l'occurrence, c'est moi
09:31 - qui vous ai questionné dessus. - Voilà.
09:32 Je ne suis pas permis de le dire, mais...
09:36 Moi, ce que je veux redire sur les entreprises,
09:39 parce que je veux pas qu'on ferme ces débats trop rapidement,
09:42 on va prendre un exemple,
09:42 il faut être précis quand on parle d'économie.
09:44 Dans son programme à Marine Le Pen, par exemple, elle dit
09:47 "on va nationaliser les autoroutes".
09:49 C'est 40 à 50 milliards d'investissement public.
09:52 Et moi, je regarde la colonne recette.
09:54 Qu'y a-t-il ? Où est-ce qu'elle trouve l'argent, Marine Le Pen,
09:57 pour financer ces actions-là ?
10:00 Et là, des choses assez floues sur les étrangers, la fraude,
10:04 ça rapporte à peu près 30 milliards d'euros.
10:06 Vous voyez, juste avec une mesure, nationaliser les autoroutes,
10:09 le budget de Mme Le Pen ne tient pas.
10:11 Il faut le dire aux gens, il faut être précis
10:14 pour revenir aux européennes.
10:16 Vous savez, je lisais aussi ce que disait Jordan Bardella,
10:19 qui surf et qui s'appuie très lourdement sur les sondages.
10:22 J'ai un peu d'expérience, c'est l'avantage de l'âge.
10:24 On va d'abord faire campagne, avant de me dire que c'est perdu.
10:28 On va d'abord faire campagne,
10:29 avant de m'expliquer que la majorité est condamnée.
10:31 Il nous reste trois mois.
10:33 Je peux vous dire qu'on va se déployer partout,
10:34 que des idées, on en a.
10:35 Et surtout, contrairement à eux, nous sommes présents,
10:38 nous sommes là, au Parlement européen.
10:40 Leurs absences et leur vacuité en termes idéologiques
10:42 se voient au Parlement.
10:44 On va se battre.
10:45 Olivia Grégoire, invitée de la grande interview
10:47 au ministre délégué chargé des entreprises,
10:49 du tourisme et de la consommation sur CNews et sur Europe 1.
10:52 Vous avez indiqué cette semaine, Olivia Grégoire,
10:54 dans les échos vouloir lutter contre les retards de paiement
10:57 qui fragilisent la trésorerie des PME.
11:00 Pour ça, vous allez doubler les plafonds des amendes
11:03 et aussi faire ce qu'on appelle du "name and shame".
11:06 Vous allez nommer ?
11:07 On le fait déjà.
11:08 Pour...
11:09 On le fait déjà, il faut le faire plus.
11:11 Que la honte soit sur ceux qui ne payent pas leurs factures ?
11:15 Il y a un sujet que j'aime, c'est la transparence.
11:17 Dire les choses, c'est pas de la honte que je cherche à procurer,
11:20 c'est de la transparence.
11:21 Il y a des mauvais joueurs, des mauvais payeurs.
11:23 Et vous savez quoi ?
11:24 Il y a une vingtaine d'années, on disait,
11:27 au football, c'est toujours la même histoire,
11:28 et c'est l'Allemagne qui gagne à la fin.
11:29 Vous voyez, dans les délais de paiement,
11:30 c'est un peu la même histoire.
11:31 C'est toujours les PME qui sont les dernières à être payées
11:34 et les premières à payer.
11:35 Et les PME, c'est 99 % de nos entreprises.
11:37 Combien y a-t-il d'argent dans la nature à cause de ces retards de paiement ?
11:41 Il y a un peu plus de 15 milliards d'euros dans la nature
11:44 que nos PME n'ont pas sur leur compte en banque.
11:47 C'est un scandale.
11:48 Et en réalité, ce sont bien souvent les grands acteurs
11:51 qui jouent de ces délais de paiement.
11:52 Et les PME sont bien plus fragiles ?
11:53 Mais bien évidemment, nous avons aujourd'hui,
11:55 et c'est pour ça que je suis en colère,
11:56 nous avons aujourd'hui des défaillances
11:58 de toutes petites entreprises dans des secteurs,
12:00 je pense aux bâtiments, à la construction,
12:02 qui tombent parce qu'elles ne sont pas payées en temps et en heure.
12:06 On ne l'accepte pas quand on est banquier,
12:08 de voir une TPE qui ne rentre pas.
12:10 Les rémunérations de ces factures.
12:13 On a des entreprises qui tombent.
12:14 C'est un sujet de responsabilité et d'égalité économique.
12:17 Donc avec Bruno Le Maire, on ne s'interdit rien.
12:19 Et on envisage effectivement de renforcer les sanctions fortement
12:24 dans les mois qui viennent.
12:25 Et puis d'élargir aussi le spectre de ceux qui doivent être transparents.
12:29 Les entreprises, c'est bien.
12:30 Les collectivités territoriales ont le droit aussi d'être transparentes.
12:33 C'est même la loi.
12:34 Et donc d'ici au 15 avril, avec Bruno Le Maire,
12:37 nous leur avons écrit en fin d'année dernière,
12:39 elles devront publier leur délai de paiement
12:41 pour les collectivités territoriales de plus de 3 500 habitants.
12:44 Et c'est bien la moindre des choses.
12:46 Avant 2024 et les JO qui vont attirer des touristes en France,
12:50 vous pouvez déjà nous annoncer ce matin
12:52 que l'année 2023 est une année record pour la France
12:55 en termes d'attractions touristiques.
12:58 Quels sont les chiffres ?
12:59 Les touristes reviennent en France ?
13:00 Oui et merci parce qu'il y a aussi des bonnes nouvelles.
13:03 Ça en donne le sourire.
13:04 Il y a aussi des bonnes nouvelles.
13:06 Et il y a la France qui gagne, il y a la France qui bataille,
13:08 mais il y a aussi la France qui gagne.
13:10 Chapeau aux acteurs du tourisme.
13:11 Combien ?
13:12 Je ne fais que les accompagner.
13:13 63 milliards de recettes internationales.
13:16 On était aux alentours de 58-59 milliards l'an passé.
13:19 C'est plus 12 %.
13:21 Je remarque plusieurs choses que je partage avec vous.
13:23 8 Français, plus de 8 Français sur 10
13:25 qui ont fait le choix de partir en vacances sont partis en France.
13:28 Plus de 50 % ont consacré un budget sur les vacances d'hiver
13:31 supérieur à celui de 2022.
13:33 Et la très bonne nouvelle, il y en a deux.
13:36 Un, le retour des clientèles chinoises et américaines,
13:39 notamment la clientèle chinoise, plus 900 % par rapport à l'an passé,
13:42 aussi parce que les vols ont repris, évidemment,
13:45 et que les taux du Covid s'est desserré en Chine.
13:47 Et en perspective, dans les semaines qui viennent et mois qui viennent,
13:50 avec les Jeux olympiques en ligne de mire,
13:52 plus 6 % d'arrivées aériennes prévues dans les six prochains mois,
13:56 ce qui nous laisse présager de nombreux visiteurs dans notre beau pays
14:00 pour cet événement mondial.
14:01 La ville de Paris est sale.
14:03 On attend les JO.
14:04 Est-ce que Paris sera prête ou pas ?
14:06 Je croyais que vous alliez me demander si Paris sera propre.
14:08 Alors, propre et prête.
14:10 Si je faisais comme le Rassemblement national,
14:12 je décrèterais sans rien proposer.
14:14 Mais ce n'est pas ma tasse de thé.
14:15 Quand vous vous promenez dans la capitale, vous vous dites
14:17 "Tiens, ça y est, on est prêt à recevoir dignement les..."
14:19 D'abord, je me promène assez peu.
14:20 Je ne vous cache pas que mon agenda...
14:22 C'est peut-être à rue ou même en voiture.
14:23 Bon, Paris est comme elle est.
14:25 Moi, à trois mois de l'événement,
14:27 autant j'ai eu des critiques et vous connaissez,
14:31 je parle d'endure à l'endroit de la maire de Paris.
14:33 Là, soyons clairs, on est à trois mois de l'événement.
14:36 Tous ensemble, tous unis, il faut qu'on réussisse.
14:39 Ce n'est pas le temps des anathèmes, c'est le temps de la préparation.
14:41 Il est 12h50, c'est demain, les JO et Paralympiques.
14:45 Et je crois qu'il y a aussi une question d'humeur, d'état d'esprit.
14:49 On a nos faiblesses, on a nos forces.
14:51 Paris n'est pas toujours la plus propre.
14:52 Je suis la première à le dire.
14:53 Paris peut être la plus belle au monde.
14:55 Jamais dans l'histoire des JO,
14:57 on n'a fait une cérémonie d'ouverture sur un fleuve.
14:59 Deux mille ans d'histoire que la France va honorer.
15:02 C'est la première fois qu'on aura une cérémonie sur le fleuve,
15:04 qui est notre scène.
15:05 On peut aussi avoir des moments formidables.
15:07 J'ai envie de penser à ça.
15:09 Et je pense que les Français sont dans le même état d'esprit.
15:11 Ils seront nombreux à rester à Paris,
15:12 notamment les Franciliens,
15:14 dans les études que nous faisons,
15:16 pour profiter de cet événement.
15:17 Et on n'est pas à l'abri que ce soit un grand moment pour ce pays.
15:20 On n'est pas à l'abri que ça se passe bien, effectivement.
15:22 Et je pense que tous les Français qui aiment leur pays le souhaitent.
15:25 Et on n'est pas à l'abri d'avoir des médailles et d'avoir...
15:27 Non plus.
15:28 À propos des JO, une dernière question, une réponse rapide, s'il vous plaît.
15:31 C'est une provocation supplémentaire d'Emmanuel Macron,
15:34 dit Marine Le Pen,
15:35 interrogée au sujet d'Aya Nakamura,
15:37 qui chantera lors de la cérémonie d'ouverture.
15:39 Vous-même, vous avez chanté lors de la Journée internationale du droit des femmes,
15:42 du Clara Lucelli, d'ailleurs.
15:43 Ce n'était pas la cérémonie d'ouverture et c'était spontané.
15:45 Vous voulez une réponse rapide ?
15:47 Oui.
15:47 Je n'ai pas envie de commenter ça.
15:48 Voilà.
15:49 Aya Nakamura,
15:51 500 millions de personnes dans le monde l'écoutent.
15:55 Ça fait des semaines qu'on en parle.
15:56 C'est une artiste.
15:57 Qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas,
15:58 ce n'est pas mon sujet.
15:59 Les postures qui ne sont pas étonnantes de Mme Le Pen sont les siennes.
16:03 Avançons.
16:04 Arrêtons d'en parler.
16:05 C'est une grande artiste.
16:06 Et laissons les jeux se préparer.
16:07 Merci beaucoup, Olivia Grégoire.
16:09 Bonne journée à vous.
16:10 C'était votre grande interview sur CNews Europe.