• il y a 9 mois
Encadrement des loyers, projet de transport par câble, mise en place de la ZFE, vente de Grenoble Habitat... Le président de la Métropole fait le point sur les gros dossiers concernant l'agglomération grenobloise.

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00:00:00 (Générique)
00:00:18 Bonjour à tous. Bienvenue dans le QG, le rendez-vous politique de Télé-Grenoble,
00:00:23 avec chaque semaine un élu du territoire dont les décisions impactent directement notre vie quotidienne.
00:00:28 Aujourd'hui, je reçois Christophe Ferrari. Bonjour.
00:00:30 Bonjour.
00:00:31 Vous êtes le président de la métropole grenobloise depuis bientôt dix ans, homme de gauche, maire du Pont-de-Clé.
00:00:37 Vous êtes également le président depuis le printemps dernier de Territoire Singulier.
00:00:41 C'est quoi ? C'est un nouveau parti ?
00:00:43 Non, ce n'est pas un nouveau parti politique. Ce n'est pas comme ça que ça s'est organisé.
00:00:47 C'est un espace de travail, de dialogue pour les progressistes, pour effectivement penser le territoire, réfléchir le territoire,
00:00:55 pas simplement entre urbains, avec aussi le périurbain, le rural, pour finalement comprendre quels sont tous nos enjeux collectifs
00:01:04 et essayer d'y trouver des réponses, finalement, quels que soient les sujets qui relèvent des communes, de l'intercommunalité,
00:01:11 du département, de la région ou de l'État.
00:01:13 Donc c'est un véritable lieu de réflexion, de travail pour trouver des réponses vraiment opérationnelles aux enjeux de notre territoire aujourd'hui.
00:01:21 Faire entendre une nouvelle voix à gauche, c'est compliqué ? Plusieurs ont essayé ces dernières années.
00:01:26 Moi, je ne cherche pas à faire entendre une nouvelle voix à gauche si déjà suffisamment de voix.
00:01:32 Par contre, il y a besoin pour la gauche d'espaces de réflexion et de travail et pour toutes les forces de progrès.
00:01:38 Parce qu'aujourd'hui, il y a des femmes et des hommes qui ne se retrouvent nulle part et qui pourtant ont des choses à dire
00:01:44 et des choses à amener pour régler les sujets de nos concitoyens.
00:01:48 Donc c'est plutôt ça, notre sujet, ce qui nous motive. Ce n'est pas créer une énième structure pour exister ou ceci.
00:01:55 C'est vraiment parce qu'on a besoin, à un moment donné, de revenir au débat et au dialogue.
00:02:00 On s'aperçoit qu'on a des problèmes dans les villes, mais les mêmes sujets sont aussi des préoccupations pour les territoires ruraux aujourd'hui.
00:02:09 Donc comment on arrive à répondre à ces sujets, finalement, qui nous sont communs ?
00:02:13 Il y a des choses qui sont différentes et c'est tout simplement trouver les bonnes réponses et essayer de les adapter.
00:02:19 Ce n'est pas opposer la ville à la campagne. C'est quelque chose qui doit être apaisant.
00:02:23 En fait, c'est un lieu qui est aussi un lieu d'apaisement pour régler les sujets. Voilà.
00:02:27 – Alors vous avez quand même présenté un des candidats sous cette bannière au dernier sénatorial en Isère ?
00:02:32 – Ce n'était pas la bannière des candidats. – Ce n'était pas cette bannière ?
00:02:34 – Non, c'était… – Il y avait un petit peu de ça quand même ?
00:02:36 – Ils étaient issus du travail, mais ils n'avaient pas, que les choses soient très claires.
00:02:40 Beaucoup ont dit que c'était la candidature de territoire singulier.
00:02:44 Et territoire singulier n'a pas généré une liste au sénatorial.
00:02:47 Mais par contre, il y avait des femmes et des hommes qui étaient dans cette liste.
00:02:50 D'ailleurs, d'autres qui n'y étaient pas et qui ont été dans cette liste.
00:02:53 – Alors le prochain scrutin, c'est les européennes qui auront lieu le 9 juin.
00:02:58 La campagne débute. Qu'est-ce que vous en pensez de ces premières semaines de campagne européenne ?
00:03:04 – D'abord, le scrutin européen est un scrutin d'importance, extrêmement d'importance.
00:03:08 C'est une élection à un tour, qui compte, qui pèse.
00:03:11 Je sais que les Français, c'est pas un scrutin qui les passionne.
00:03:14 Et pourtant, on voit que de nombreuses dimensions de notre vie quotidienne
00:03:18 sont liées à des positions qui sont prises au niveau du Parlement européen.
00:03:23 Des enjeux qui sont lourds, on parlera de budget, de taux d'intérêt.
00:03:26 On sait les dépendances à la Banque centrale.
00:03:29 Moi, j'ai eu Raphaël Glucksmann, on a échangé ensemble il y a quelques jours.
00:03:36 Je vais lui apporter mon soutien officiel, je lui ai dit.
00:03:39 Parce que je trouve qu'il apporte une vision.
00:03:43 C'est un homme qui amène quelque chose de neuf dans la façon d'aborder la politique.
00:03:48 Ses combats lors de ce dernier mandat l'honore.
00:03:51 Et moi, finalement, on correspond véritablement à ce qui est pour moi le sens de l'action à gauche.
00:03:57 Défense des démocraties en Europe, combat contre l'esclavage.
00:04:01 C'est lui qui a quand même porté tout le sujet de la traite des Ouïghours en Chine.
00:04:07 C'est lui qui a porté un regard sur les massacres qu'il y avait en Ukraine.
00:04:12 C'est lui qui a amené des éléments très importants sur l'industrialisation européenne.
00:04:17 La nécessaire défense de notre industrie européenne.
00:04:21 Le travail sur une Europe sociale au service des femmes et des hommes
00:04:25 sur ce continent et dans l'ensemble des pays.
00:04:28 C'est lui qui a porté un regard très juste au moment de l'anniversaire du discours de l'abbé Pierre sur la question du logement.
00:04:36 Il indique que l'Europe doit être au cœur de la rénovation des logements demain dans tous les pays d'Europe
00:04:42 et la construction de logements abordables en Europe.
00:04:45 Donc pour moi, c'est véritablement un homme qui a finalement ce sens des valeurs-là,
00:04:49 qui a finalement cette patte et qui peut donner là aussi un nouveau souffle.
00:04:56 Et évidemment, je ferai campagne pour lui et pour la liste qui est cette liste d'élus.
00:05:03 Il y a des personnes que je connais bien, Christophe Clergeau, député sortant.
00:05:09 Il y a Pierre Jouvet du département d'à côté.
00:05:13 Et pour moi, je retrouve dans cette liste fondamentalement, finalement,
00:05:18 ce qu'est le cœur de cette gauche sociale qui assume la transition écologique,
00:05:25 mais qui l'apporte aussi au travers du contrat social qui est absolument nécessaire pour pouvoir la réussir.
00:05:30 C'est une liste qui est soutenue par votre ancienne famille politique, par le Parti Socialiste,
00:05:34 notamment qui, pour l'instant, est donnée assez loin du Rassemblement National et de la liste macroniste.
00:05:41 Vous pensez que Raphaël Guzman peut créer la surprise ?
00:05:46 C'est une élection où les Français votent aussi d'une certaine façon, une forme de coup de cœur.
00:05:54 On le sait, c'est souvent ça l'élection européenne.
00:05:58 Moi, je sais qu'il prononcie ce Rassemblement de la gauche.
00:06:01 Il l'avait proposé en 2019.
00:06:03 Il n'y avait que le Parti Socialiste qui avait accepté cette base de rassemblement.
00:06:07 Les autres partis ne l'avaient pas voulu.
00:06:09 Moi, je pense qu'il faut porter ces messages, en tout cas de cette Europe sociale,
00:06:15 qui ne peut pas être incarnée aujourd'hui par les populistes et l'extrême droite,
00:06:20 puisque le Rassemblement National est un mouvement d'extrême droite.
00:06:25 Je considère qu'aujourd'hui, la majorité présidentielle incarnée par une des listes qui va se présenter,
00:06:35 défend un modèle assez libéral de l'Europe,
00:06:38 qui est celui qui génère d'une certaine façon les inégalités que nous connaissons.
00:06:42 De ce point de vue-là, il faut une réorientation de l'Europe à gauche,
00:06:46 mais une Europe sociale et qui respecte finalement ce que sont les femmes et les hommes sur ce continent,
00:06:52 avec leur différence et la différence des cultures entre le Portugal, l'Espagne, la France, la Grèce, les pays du Nord.
00:07:00 Tout ceci est une richesse et ce n'est pas un problème.
00:07:03 Donc oui, je pense qu'il peut créer la surprise.
00:07:06 Puis je le trouve, il a un discours qui finalement fait du bien.
00:07:10 C'est un homme qui n'est pas, je dirais, classiquement, c'est professionnel de la politique.
00:07:18 Et je trouve qu'il amène ce souffle-là.
00:07:20 On voit ses premiers meetings où il y a énormément de monde et je suis très, très heureux de ça.
00:07:27 On verra ça, c'est le 9 juin, le scrutin des Européennes.
00:07:31 Je disais en introduction, ça fait bientôt dix ans, Christophe Ferrer, que vous présidez la métropole grenobloise.
00:07:37 Quel bilan vous tirez de cette décennie ?
00:07:40 On fera le bilan de ces dix ans très bientôt.
00:07:44 D'abord, il faut toujours se rappeler que la transformation en métropole a été finalement un élément de surprise.
00:07:52 Ça a été la loi en janvier 2014 qui nous a fait basculer en métropole, qui a été une marche absolument énorme.
00:08:00 Avec beaucoup de compétences à intégrer.
00:08:01 Avec beaucoup de compétences à intégrer. Ça a été un travail très, très lourd des élus, mais aussi des agents.
00:08:07 On est passé de 700 agents à 2000 agents à la métropole.
00:08:10 Et ça a été donc une mécanique de croissance extrêmement lourde.
00:08:15 Il y avait une habitude historique des communes à porter les choses.
00:08:18 Donc c'est toujours très compliqué, cette séparation-là.
00:08:21 Et globalement, je trouve qu'il y a des compétences sur lesquelles la proximité est particulièrement assurée par la métropole.
00:08:31 L'eau, l'assainissement, les déchets aujourd'hui ont des taux, finalement, dans les enquêtes que l'on mène auprès des usagers,
00:08:39 sur la qualité du service public, elle est extrêmement reconnue.
00:08:42 Ça veut donc dire que la métropole est capable de proximité.
00:08:45 Mais il y a d'autres sujets qui ont été plus compliqués au précédent mandat,
00:08:49 qui nécessitent encore des ajustements et qui se travaillent tous les jours.
00:08:54 Parce que vous savez, la commune, elle a plusieurs siècles d'existence.
00:08:58 Le département a plusieurs siècles d'existence, en tout cas plusieurs décennies d'existence.
00:09:04 La région aussi, un peu moins. La métropole, c'est 10 ans.
00:09:08 Donc en 10 ans, vous ne fabriquez pas un contour comme ça, ciselé, taillé.
00:09:13 Donc il y a besoin en permanence d'amélioration.
00:09:16 Je crois qu'elle est stratège sur beaucoup de grands projets.
00:09:19 Elle est considérée aujourd'hui comme véritablement la minimatrice du territoire, la métropole.
00:09:23 Elle est reconnue comme telle par les acteurs économiques, par les acteurs universitaires, par les acteurs associatifs.
00:09:30 On nous contacte aujourd'hui directement.
00:09:32 On sait que c'est à ce niveau-là qu'on est en train de réfléchir à des sujets.
00:09:37 On est en train de signer un contrat local de santé métropolitain.
00:09:41 On a discuté il y a encore deux jours avec la CPAM, avec l'Agence régionale de santé.
00:09:46 On voit qu'on est devenu finalement cet acteur de l'animation territoriale,
00:09:50 capacité à mettre autour de la table tout le monde et de pouvoir discuter, de trouver des réponses.
00:09:56 Donc on est en cette construction en toute humilité.
00:10:00 Lorsqu'il y a des choses qui ne vont pas, il faut les corriger.
00:10:03 Et puis effectivement, on a des belles réussites.
00:10:06 On pourra en citer à nouveau et qui ont particulièrement marqué le territoire depuis dix ans.
00:10:13 Reprenez les déclarations de l'opposition en 2014 lors de mon élection.
00:10:19 Et vous verrez que certains des éléments qui étaient les plus gros points d'inquiétude,
00:10:24 le rondeau, la 480, le soutien à la filière microélectronique, la question du ferroviaire,
00:10:32 tout ceci finalement a trouvé des réponses. Aujourd'hui, on est sur des dossiers stratégiques.
00:10:37 Donc c'est bien la métropole qui devient l'acteur stratégique, l'actrice stratégique
00:10:41 pour porter ces grands sujets qui vont avoir des conséquences directes pour les habitants.
00:10:45 Mais nous sommes aussi dans la proximité, dans le quotidien des gens,
00:10:49 l'eau, l'assainissement, les déchets, la voirie et bien d'autres choses encore.
00:10:54 Alors s'il y a un dossier ou un passage stratégique pour une collectivité chaque année, c'est le vote du budget.
00:10:59 Celui de la métro a été validé en début d'année. Il s'élève à 742 millions d'euros,
00:11:05 dont 256 millions d'euros d'investissement, un budget axé sur les mobilités, l'espace public
00:11:10 et puis toutes les dépenses de transition et d'adaptation au changement climatique.
00:11:15 C'est un budget vert, le budget 2024.
00:11:18 C'est un budget qui prépare l'avenir très clairement. C'est un budget où vous avez sur 100 euros investis,
00:11:25 41 euros vont aller sur l'atténuation et l'adaptation au changement climatique,
00:11:30 plus 75 % sur les dispositifs murmures. Ça, c'est le quotidien des gens.
00:11:33 C'est l'écopropriété, c'est les maisons individuelles, c'est les TPE, les PME.
00:11:37 C'est le grand sujet d'aujourd'hui. 39 % pour l'accompagnement à la ZFE.
00:11:42 Comment je change de véhicule lorsque c'est nécessaire ? Comment je travaille mes mobilités de demain ?
00:11:49 25 % d'augmentation pour soutenir les communes dans leurs projets de rénovation d'équipement public
00:11:55 et 27 euros sur les mobilités, plus 164 % pour l'accompagnement des projets de mobilité
00:12:02 et plus 57 % sur la politique cyclable. Donc on est vraiment sur ces sujets-là.
00:12:07 On investit aussi pour l'attractivité économique du territoire très fortement.
00:12:12 On a inauguré cette semaine HRS, leader de l'hydrogène sur Champagney.
00:12:20 Ça vous montre encore une fois l'attractivité que nous avons.
00:12:23 Et ce n'est pas moi qui le dis pour finalement se glorifier, mais nous y sommes un peu pour quelque chose dans tout ça.
00:12:30 En aménageant nos zones économiques, en aménageant les polarités, toutes les dimensions du territoire,
00:12:36 on permet d'accueillir des entreprises qui font que les femmes et les hommes aujourd'hui peuvent trouver un emploi.
00:12:42 Sur ces dépenses, il y a 54 millions d'euros, c'est loin d'être négligeable,
00:12:46 qui vont être consacrés à la mise en œuvre des propositions de la Convention citoyenne pour le climat.
00:12:52 On rappelle que c'était une centaine d'habitants de l'agglomération qui avaient été tirés au sort
00:12:56 pour plancher pendant plusieurs sessions sur des propositions à faire qui avaient été présentées aux élus au printemps dernier,
00:13:04 après donc un an de réflexion. 54 millions, c'est une somme non négligeable. En quoi ça va consister ?
00:13:12 Vous allez mettre en œuvre toutes les 200 propositions qui avaient été actées à l'époque ?
00:13:16 219 propositions et en fait, notre travail au travers d'un comité de suivi que nous avons avec la Convention citoyenne pour le climat,
00:13:23 parce qu'ils ont produit un rapport, le plus important évidemment, c'est ce travail-là, mais c'est sa mise en œuvre.
00:13:30 C'est comment on arrive à convertir 219 propositions en actions concrètes et en actions financières sonnantes et trébuchantes en les mettant en œuvre.
00:13:41 54 millions sont dans ce processus d'accélération des propositions de la Convention citoyenne.
00:13:46 On l'a évoqué, murmures, les mobilités, on peut imaginer, on peut parler de la ligne de rocade qui était une des propositions phares de la Convention citoyenne,
00:13:55 qui est mise en œuvre là aussi. Donc nous, notre rôle, ça a été vraiment, moi je suis vraiment scotché du travail qui a été fait par les citoyens,
00:14:06 d'une maturité, mais d'une ambition extrêmement forte et une forme de pragmatisme dans la réponse.
00:14:11 Ils ont analysé effectivement, je dirais, ce qui était le levier nécessaire pour accélérer, mais en même temps, ils ont aussi mesuré les freins.
00:14:19 Ils se sont dit, il ne suffit pas de dire comme ça, en claquant les doigts, allez, il faut accélérer les transitions. Oui, mais comment on fait pour les accélérer ?
00:14:26 Parce qu'au départ de la Convention citoyenne, pas tous étaient convaincus du sujet environnemental.
00:14:31 Aujourd'hui, ils le sont tous, mais comme est la population française aujourd'hui, comme est la population métropolitaine.
00:14:37 On a besoin d'entraîner, donc d'accompagner. Donc ce sont ces projets-là que nous avons mis en œuvre, 54 millions, autour de trois thématiques.
00:14:46 La production d'énergie, les mobilités, bien sûr, et puis la question de l'habitat et le logement, avec une idée très simple.
00:14:54 C'est qu'ils nous disent, allez plus dans la rénovation que dans la construction.
00:14:58 C'est ce que nous allons faire au travers du PLH de transition qui est en train de se mettre en place.
00:15:03 On sera beaucoup plus dans la rénovation. Regardez le forum, notre siège, que beaucoup ont critiqué comme étant un projet pharaonique.
00:15:11 La Convention citoyenne nous dit, ne laissez pas des friches. C'est tellement facile de construire quelque chose de neuf sur une parcelle vierge.
00:15:21 C'est tellement plus facile. C'est plus compliqué de s'occuper d'un bâtiment qui était ambienté, qui n'était pas top,
00:15:27 qui a été construit dans des années où ce n'est pas les années d'aujourd'hui. Donc on met en œuvre cela.
00:15:32 Et globalement, on a plutôt eu, je dirais, un commentaire extrêmement positif. Il y a encore des choses à faire.
00:15:40 Tout simplement, de la part de la Convention, 78 % des actions vont dans le bon sens, ont-ils dit. C'est ça.
00:15:50 Pour moi, je suis très satisfait de ça. Ça nous oblige à continuer avec eux.
00:15:55 Parce qu'en fait, ce qui va être important, c'est le travail commun qu'on met en œuvre désormais.
00:16:00 J'en ai quand même trouvé une ou deux qui allaient un peu à l'encontre de vos actions.
00:16:05 C'est le jeu, la proposition 87 d'interdire toute nouvelle zone commerciale, alors que la métro soutient le projet NERPIC,
00:16:12 qui va être ouvert à Saint-Martin d'Air au mois de septembre. Et puis, il y avait aussi la réduction de la consommation d'énergie des équipements sportifs.
00:16:19 Quand on a un stade des Alpes avec une pelouse chauffée l'hiver, ça peut paraître aussi un peu paradoxal.
00:16:24 Sur des points comme ça, qui va l'emporter ? Le pragmatisme des élus ou la volonté des citoyens ?
00:16:30 En fait, sur tous les sujets, il y a un sujet de compromis à trouver. Donc la question de la transition écologique, c'est à un moment donné la question du compromis.
00:16:39 Vous ne pouvez pas simplement dire "il faut aller vers ça et c'est comme ça" et il n'y a pas de discussion.
00:16:44 Sinon, de toute façon, ça ne se mettra pas en place. Ça va coincer. Les habitants vont dire "mais non, moi je ne le ferai pas".
00:16:50 En fait, on a besoin d'accompagner. Vous prenez le stade des Alpes. On est en train de rénover l'ensemble des LED, qu'ils soient beaucoup moins consommateurs.
00:16:57 Je rappelle que quand même, la pelouse chauffée est reliée au chauffage urbain, qui est quand même particulièrement vertueux en matière d'énergie.
00:17:06 80% aujourd'hui du chauffage urbain provient d'énergie renouvelable. Donc on n'est pas sur de l'énergie carbonée.
00:17:13 Vous prenez le cas, vous évoquez le sujet nerpique, le sujet nerpique notamment.
00:17:21 - Au grand place, qui a été agrandi ces dernières années.
00:17:25 - On ne peut pas parler de l'un sans parler de l'autre. Et à un moment donné, il faut être cohérent sur les deux sujets.
00:17:31 Donc effectivement, ce projet a été porté par la ville de Saint-Martin-d'Erre. C'est un projet qui a été porté par la ville de Saint-Martin-d'Erre.
00:17:38 Nous, ce que nous faisons sur ce sujet, c'est que nous veillons le plus possible à ce que l'installation de ce nouveau centre commercial
00:17:46 ne soit pas, je dirais finalement, n'entraîne pas des difficultés sur le reste des secteurs commerciaux de la métropole.
00:17:58 Donc il y a des éléments qui étaient déjà dans les tuyaux, qui ne peuvent pas s'arrêter comme ça.
00:18:02 D'abord parce que la métropole ne pourrait pas le faire, puisqu'encore une fois, c'est une maîtrise d'ouvrage de la ville de Saint-Martin-d'Erre.
00:18:09 Et globalement, on a fait aussi très largement évoluer ce projet au cours du temps.
00:18:13 Le projet d'Enerpy, qui a profondément évolué entre le premier permis de construire et le deuxième permis de construire.
00:18:18 Ce sont deux projets totalement nouveaux.
00:18:21 Pareil sur Grand-Place, on a travaillé à des éléments.
00:18:24 Vous voyez, c'est jamais noir, jamais blanc. C'est toujours quelque chose à trouver, une forme de compromis.
00:18:29 On a fait basculer l'autopont. On a remis beaucoup plus les modes d'eau au cœur du projet de Grand-Place.
00:18:35 Vous voyez qu'il y a des évolutions qui nécessitent, là aussi, à un moment donné, des compromis et des arbitrages.
00:18:43 Et ça, c'est le travail de la métropole qui a mené.
00:18:46 La semaine dernière, la métropole a présenté une tarification spéciale pour les parkings, avec un tarif plus élevé pour les véhicules polluants.
00:18:53 Ça aussi, je crois que c'était une demande de cette convention citoyenne.
00:18:58 10% d'augmentation quand on a un véhicule polluant, vous pensez que c'est suffisamment dissuasif comme tarif ?
00:19:06 En fait, la première étape, elle est symbolique, en fait, dans ce qu'on a fait.
00:19:09 Oui, là, on est vraiment dans l'ordre du symbole.
00:19:11 On a dit on prend un poids d'un véhicule, 1550 kilos. C'est la jauge sur laquelle on va appliquer après la tarification.
00:19:20 Puis 50 ans, le poids des véhicules ne fait qu'augmenter dans notre pays et d'ailleurs partout en Europe.
00:19:26 Pourquoi faire ? C'est un vrai sujet.
00:19:30 Après, tout le monde est libre d'acheter ce qu'il veut comme véhicule.
00:19:33 En même temps, quand vous achetez un véhicule qui est aussi lourd que lorsque vous devez changer les pneus,
00:19:39 ce n'est pas le même tarif qu'une Twingo.
00:19:42 Donc, quand on achète un véhicule comme ça, on sait qu'on a des frais inhérents qui sont beaucoup plus importants.
00:19:47 Il n'est pas absurde qu'une tarification plus importante, parce qu'ils émettent plus de gaz à effet de serre, plus de pollution.
00:19:55 Ils abîment beaucoup plus la voirie.
00:19:58 Donc, il est logique qu'il y ait une contribution qui soit supérieure pour eux.
00:20:02 Nous l'avons fait, elle est symbolique, nous verrons, nous l'adapterons.
00:20:05 On ne touche pas aux véhicules familiaux, parce que quand on a une famille avec des enfants,
00:20:10 parfois on a besoin d'un véhicule plus important.
00:20:13 On ne touche pas à ces véhicules-là.
00:20:15 – C'est des SUV essentiellement.
00:20:16 – Exactement. On ne touche pas non plus les véhicules pour les personnes handicapées
00:20:20 qui ont besoin forcément d'une organisation et je dirais d'un traitement particulier qui font qu'ils sont plus lourds.
00:20:26 Donc, on a vraiment étudié ça.
00:20:28 On va regarder, on expérimente, on regarde l'impact.
00:20:32 Donc, beaucoup de métropoles ont voulu le mettre en place,
00:20:35 ils ne l'ont toujours pas mis en place.
00:20:36 Nous, nous l'avons mis en place, parce que je pense qu'il faut aussi faire prendre conscience des choses.
00:20:40 C'est-à-dire que quand on fait un choix, il a des conséquences aussi pour les autres.
00:20:45 – Alors l'idée derrière ça, c'est de limiter la circulation des véhicules polluants sur l'agglomération.
00:20:52 C'est d'ailleurs l'objectif de la ZFE qui est en place depuis le 1er juillet.
00:20:57 Et aujourd'hui, les vignettes critères 4 et critères 5 n'ont plus le droit de circuler en journée dans 13 communes de l'agglomération.
00:21:04 Est-ce que c'est vraiment le cas, Christophe Ferrari ?
00:21:06 – On voit, on était sur le 1er, les CQA 5, les CQA 4.
00:21:12 On voit que, d'abord c'était une part très faible des véhicules.
00:21:15 – Oui, quelques milliers de véhicules.
00:21:17 – On voit que c'est un sujet complexe pour les habitants, parce que ce n'est pas facile de se projeter.
00:21:22 C'est pour ça que nous avons créé un service d'accompagnement à la mobilité,
00:21:26 parce qu'il faut vraiment discuter avec les personnes.
00:21:29 Qu'est-ce que ça a comme conséquence dans la vie quotidienne ?
00:21:31 J'utilise ma voiture tous les jours, j'utilise ma voiture pour aller chercher mes enfants au club sportif,
00:21:38 pour les amener aux matchs de ceci.
00:21:40 C'est tout ça la vie des gens avec le véhicule.
00:21:42 Donc il faut savoir accompagner et mettre des aides, tout simplement, pour changer de véhicule,
00:21:49 ou bien basculer sur les transports en commun et les mobilités douces.
00:21:52 C'est ça l'enjeu qui a été posé.
00:21:54 On a les aides les plus fortes quasiment de France aujourd'hui,
00:21:58 en matière d'aide au changement de véhicule.
00:22:01 Et puis on a un service de mobilité qui est assuré par la SPLM TAG,
00:22:05 qui tout simplement est là avec des femmes et des hommes pour conseiller, pour aider à ce changement.
00:22:10 Alors vous évoquez les critères 4 et 5 qui représentent peu de voitures.
00:22:13 Le 1er janvier 2025, on va passer d'un cran quand même avec les critères 3.
00:22:18 Là, c'est les véhicules qui sont diesel avant 2011 ou essence avant 2006.
00:22:25 Il y a une étude, selon les statistiques du ministère de la Transition écologique,
00:22:29 qui recense de façon très exhaustive tous les véhicules par leur vignette.
00:22:32 Ça représenterait 170 000 voitures si on prend la grande agglomération grenobloise,
00:22:36 avec le Voironnais, le Grésiveloir, mais ce sont des gens qui circulent,
00:22:39 évidemment, sur l'agglomération grenobloise.
00:22:43 Là, on va passer à un cap, c'est dans quelques mois.
00:22:46 Comment vous l'appréhendez, ce changement de volume ?
00:22:50 On sait que ça va être un moment compliqué.
00:22:53 On sait que c'est un moment compliqué.
00:22:55 En fait, on a eu quand même des intermoins gouvernementaux pour savoir si on était ZFE, pas ZFE.
00:23:01 Ça a flotté un peu dans les directives.
00:23:03 On a eu un ministre, Christophe Béchut, qui nous a expliqué au mois de juillet qu'on n'était plus,
00:23:07 mais que finalement, on était toujours.
00:23:09 Donc nous, en fait, on assume...
00:23:11 Vous avez dit que vous n'étiez plus obligé d'y être.
00:23:13 Mais en fait, si. Et le préfet a corrigé derrière pour dire mais si, si, au fait, si, bien sûr.
00:23:17 Donc ça, je trouve que ça affaiblit la parole publique de façon générale.
00:23:22 Et moi, je le regrette.
00:23:23 Je remercie les préfets d'avoir d'ailleurs reposé les choses et reposé le cadre.
00:23:28 Oui, nous, nous avons pris les moyens pour pouvoir accompagner l'ensemble des personnes sur ces sujets.
00:23:33 Alors, évidemment, on sait que tout se fera pas comme ça d'un coup.
00:23:37 C'est la tendance qui va être importante.
00:23:39 Mais globalement, on n'échappera pas à ces évolutions-là
00:23:42 parce que nous devons améliorer la qualité de l'air, parce que c'est un sujet de santé publique.
00:23:46 C'est essentiel pour toutes et tous.
00:23:49 Et puis parce que nous devons faire en sorte que l'air que l'on respire demain soit de meilleure qualité.
00:23:54 Il y aura des contrôles parce qu'aujourd'hui, on sait qu'il n'y a pratiquement aucun contrôle sur les critères 4 ou 5.
00:23:59 Est-ce qu'à partir du 1er janvier 2025, il y aura des contrôles ?
00:24:01 Est-ce que la métropole va mettre en place des outils de vidéosurveillance ?
00:24:06 La métropole n'a pas de... Comment dire ? Aujourd'hui, c'est à l'État de poser...
00:24:11 Parce que le préfet, vous avez renvoyé la balle aux métropoles pour les contrôles.
00:24:15 Oui, oui, oui, en fait, on est en charge...
00:24:16 C'est aux collectivités qui sont en charge du système de contrôle des véhicules ZF qui sera mis à leur disposition fin 2024.
00:24:21 On a écrit même que c'était à nous de payer le système de vidéo verbalisation.
00:24:26 Dans tact, on attend de nous proposer un cadre national pour porter cela.
00:24:31 On n'a toujours pas ce cadre national.
00:24:33 Donc ça, c'est un véritable sujet.
00:24:36 Et lorsque ça sera mis en place, là, effectivement, nos concitoyens n'échapperont pas à la vidéo verbalisation quand elle sera mise en place.
00:24:45 Donc aujourd'hui, il y a des contrôles qui sont réalisés par les polices municipales sur le secteur considéré du pédagogique.
00:24:54 Il y a d'autres polices qui le font là, qui peuvent le contrôler beaucoup plus.
00:24:59 Polices municipales, hein.
00:25:01 Moi, je considère que c'est quand même compliqué d'aller demander à la gendarmerie, à la police de s'occuper de ça,
00:25:06 alors qu'il y a quand même bien d'autres grands sujets qui relèvent de leurs missions de services publics qui sont plus importantes.
00:25:12 Donc on voit que tant qu'on n'a pas posé ce sujet du contrôle, forcément, les citoyens vous disent,
00:25:17 on verra, je peux vous assurer que lorsque le sujet sera là, il sera là.
00:25:22 Alors les déplacements font partie des compétences de la métropole,
00:25:26 et notamment le développement des transports en commun et des mobilités douces.
00:25:30 Vous l'avez évoqué tout à l'heure.
00:25:32 Quelle est la stratégie dans ce domaine ?
00:25:35 Vous parliez du vélo notamment, qui a explosé ces dernières années sur l'ensemble des villes du bassin chronoplois.
00:25:42 En fait, nous, on a accéléré la question vélo entre le précédent mandat et celui-ci.
00:25:48 Budgettairement, on a très largement augmenté le budget de ce mandat vis-à-vis du précédent mandat.
00:25:55 Donc on déploie des chronovélos, l'ensemble du dispositif, essentiellement désormais sur la périphérie.
00:26:02 Le sujet du cœur urbain est plutôt traité.
00:26:05 Il y a encore quelques éléments, Grenoble-Fontaine qui est en train de se travailler et qui avance.
00:26:11 On est tombé sur des dossiers qui sont compliqués.
00:26:14 Parfois, on a des réglementations de l'État, le PPRT sur le sud en direction de Jari, qui est plutôt compliqué.
00:26:21 On a des sujets de foncier.
00:26:23 On ne peut pas faire passer une chronovélo comme ça, comme on le décide.
00:26:27 Il y a des propriétaires du foncier, il faut discuter avec eux.
00:26:30 Parfois, on discute tranquillement avec eux, ça se passe bien.
00:26:33 Parfois, il faut passer par la déclaration d'utilité publique.
00:26:36 Vous savez que c'est tout de suite deux ans de procédure, pour dire les choses très simplement.
00:26:41 Donc on accélère sur ce sujet-là.
00:26:43 On va aussi créer des voies de, comment dire, des ouvrages, par exemple, traverser les rivières.
00:26:49 On a des sujets sur clefs, on a des sujets sur mélans.
00:26:53 On a tout ce qui a été fait avec, je dirais, les travaux de la 480,
00:26:57 dont une grande partie quand même de l'action métropolitaine sur les travaux de la 480,
00:27:01 ça a été justement sur la question des modes doux.
00:27:04 Faire en sorte d'avoir les traversées, la continuité des pistes cyclables.
00:27:07 On a pensé à ça quand même, ça a été ça quand même, notre principale action.
00:27:11 Et puis, on a mis en place aussi des aides, tout simplement, à l'acquisition de vélos.
00:27:16 On a modifié notre tarification sur les vélos avec, je dirais,
00:27:23 notre système de location de vélos à la métropole.
00:27:27 Mais on a aussi mis des aides à l'achat qui ont explosé depuis qu'on les a mises en place,
00:27:32 avec le SMAG, mais aussi avec le Grésivaudan.
00:27:36 Aujourd'hui, on a, vous voyez, dans tous les vélocistes, finalement, un système simple.
00:27:43 Vous achetez votre vélo et qui vous permet quand même, je dirais,
00:27:47 de vous doter d'un vélo soit musculaire classique, soit un vélo électrique,
00:27:51 pour les personnes les plus éloignées.
00:27:53 Aujourd'hui, notre but, c'est d'aller chercher ceux qui sont les plus éloignés du cœur urbain.
00:27:57 La pratique du vélo en Grenoble, elle est très développée.
00:28:01 Dès que vous êtes dans la deuxième couronne, vous tombez à des niveaux,
00:28:05 finalement, où la part modale du vélo est tout de suite plus faible.
00:28:09 On est à 5%, pas plus. Donc c'est là où on doit aller gagner des...
00:28:14 – Sur les territoires périphériques. – Exactement.
00:28:16 Donc c'est là où on travaille, à ces continuités, en direction de Vizil,
00:28:20 et dans toutes les branches de la métropole.
00:28:23 Donc on fait plus que dans le précédent mandat,
00:28:27 et parce qu'on veut que, effectivement, ceci gagne encore, je dirais, en espace.
00:28:33 Et c'est là où on voit que le concept de chrono-vélo, qui le remet en cause aujourd'hui ?
00:28:37 Quasiment plus personne. Vous vous rappelez quand même du débat,
00:28:41 de la polémique sur les autoroutes à vélo ?
00:28:43 – Sur les autoroutes à vélo, oui. – Mon Dieu, on va tous mourir.
00:28:45 En fait, on a tous besoin de ces axes sécurisés,
00:28:48 qui permettent d'avoir un flux important de vélos.
00:28:51 Donc ça, c'est particulièrement nécessaire.
00:28:54 – J'ai vu qu'au problème, il y avait le développement des lignes de tram,
00:28:58 l'extension en tout cas de celles existantes.
00:29:00 Il n'y a pas de projet de création d'une ligne à part entière ?
00:29:03 Il n'y a pas de besoin sur l'agglomération à ce niveau-là ?
00:29:05 – Il y a des études qui sont en cours par le SMA, qui ont été votées.
00:29:09 Il y a plusieurs sujets.
00:29:11 Il y a l'extension, évidemment, de la ligne OA en direction de Sassnage.
00:29:16 Il y a la question de l'extension de la ligne D en direction de Grand-Place,
00:29:22 comme une espèce de ligne de rocade.
00:29:24 Et puis, il y a l'extension de la ligne E en direction du Sud
00:29:28 et de Pont-de-Clé depuis Grenoble.
00:29:30 Donc ces sujets sont à l'étude.
00:29:33 On sait qu'il faut quand même quasiment plus d'une dizaine d'années
00:29:36 entre le moment où on dit "on y va" et le moment où ça se réalise,
00:29:40 parce que c'est toujours… nous sommes un pays de procédures.
00:29:44 Et aucun projet n'échappe à la lourdeur des procédures.
00:29:48 Dans ce pays, on parle de simplification.
00:29:51 Moi, j'attends de voir.
00:29:53 Peut-être que je serai en retraite lorsqu'on aura des procédures
00:29:58 qui se simplifieront.
00:29:59 Tout le monde en veut.
00:30:00 – Personne ne le fait.
00:30:01 – Le Premier ministre l'a dit.
00:30:02 Moi, je suis plutôt quelqu'un qui croit.
00:30:05 Mais comme Saint-Thomas, j'attends de voir tout simplement les choses.
00:30:09 Donc on n'écarte pas l'idée qu'il puisse y avoir des extensions
00:30:13 de lignes de tramway dans ce territoire.
00:30:16 Évidemment, ça c'est sûr.
00:30:18 – On aurait une petite nouveauté pour les usagers des transports en commun
00:30:21 à la rentrée, c'est un ticket unique sur l'ensemble du réseau.
00:30:24 Alors grenoblois, mais aussi sur les territoires voisins
00:30:28 comme le Grésivaudan ou le Voironnais.
00:30:30 – C'est le but.
00:30:32 La création du syndicat avec trois EPCI,
00:30:37 Voironnais, Grésivaudan, Métropole, doit nous amener demain.
00:30:41 Le but ultime de tout ça, c'est un ticket unique,
00:30:44 un réseau qui sera à un moment donné unique.
00:30:47 On aura un réseau unique avec le Grésivaudan bientôt.
00:30:51 Peut-être demain avec le Voironnais qui est en train de cheminer
00:30:54 et d'avancer sur ces sujets-là.
00:30:56 En fait, de raisonner à l'échelle de l'air urbain,
00:31:00 un ticket unique, ça va être une grande révolution.
00:31:03 Quand on voit aujourd'hui la complexité pour un usager
00:31:08 qui part de la métropole et qui veut aller dans le Grésivaudan
00:31:12 ou dans le Voironnais, je dirais qu'il faut avoir
00:31:17 une résilience à la compréhension des mécanismes absolument fous.
00:31:23 On ne simplifie pas la vie des gens.
00:31:25 Donc c'est ça notre but.
00:31:27 Et le travail qui est mené aujourd'hui avec Sylvain Laval,
00:31:29 Bruno Catin, Henri Bell, c'est ça.
00:31:33 C'est d'aller vers cette simplification,
00:31:36 cette coordination et finalement donner du sens à tout ça demain.
00:31:41 - Ticket unique, certains dans votre majorité
00:31:43 ne réclament plus de tickets du tout.
00:31:45 Ils veulent la gratuité des transports en commun.
00:31:47 Il y a une grande agglomération française qui l'a fait
00:31:50 en cette fin d'année 2023, c'est Montpellier.
00:31:53 Où en sont vos réflexions sur ce sujet ?
00:31:58 - Je le dis à l'adresse des écologistes.
00:32:05 - C'est eux qui portent cette demande de façon un peu virulente ?
00:32:07 - Le contrat de majorité qui nous lie, c'est une gratuité ciblée.
00:32:11 Aujourd'hui, nous l'avons mise en œuvre puisque nous avons,
00:32:13 depuis 2023, la gratuité pour les moins de 11 ans,
00:32:17 les mercredis, les samedis et les dimanches,
00:32:19 la gratuité pour les moins de 5 ans total.
00:32:23 Nous travaillons à des éléments d'incrémentation.
00:32:27 Yann Mongaburu, ancien président du SMTC,
00:32:30 avait commandité une étude en 2019 sur la gratuité.
00:32:36 Quel serait le coût et quels seraient les moyens pour l'atteindre ?
00:32:39 Je préfère le dire et prendre quelques secondes.
00:32:41 A l'époque, c'était 60 millions. Il fallait trouver 60 millions.
00:32:45 60 millions, ça ne se trouve pas sous le sabotage d'un cheval.
00:32:48 Aujourd'hui, qui finance pour l'essentiel le SMTC, le SMAC,
00:32:53 c'est la métropole.
00:32:54 Donc, qu'est-ce que vous enlevez au budget métropolitain, 60 millions ?
00:32:58 Je peux vous assurer que 60 millions, c'est quasiment
00:33:00 une grande partie de la masse salariale de la métropole.
00:33:04 Ça vous absorbe quasiment toutes les aides économiques,
00:33:07 tout ce qu'on met en place sur l'aménagement,
00:33:09 les grands projets d'aménagement, toute la politique du logement,
00:33:13 pour atteindre cette gratuité.
00:33:14 Sauf si vous dites, ce ne sont pas les dépenses qu'on enlève,
00:33:18 parce qu'on peut être toujours plus, monsieur plus,
00:33:22 comme la pub à l'époque qu'on connaissait.
00:33:25 On peut se dire, on va augmenter les recettes.
00:33:28 60 millions de fiscalité, je peux vous assurer
00:33:31 que ce n'est pas une petite augmentation.
00:33:33 C'est inimaginable aujourd'hui, dans un contexte inflationniste,
00:33:37 et ce n'est pas la volonté des élus.
00:33:39 Qu'est-ce que disait l'étude de Yann Montgaberu,
00:33:42 pour pouvoir atteindre cela ?
00:33:43 Il disait, ce ne sont que des leviers nationaux
00:33:46 qui pourront faire bouger un jour la gratuité.
00:33:49 Baisse de la TVA sur les transports.
00:33:52 Aujourd'hui, c'est la TVA à plein pot.
00:33:54 Nous, on avait demandé qu'elle soit à 5,5.
00:33:56 C'est une belle idée, le gouvernement n'y vient pas.
00:33:58 Ça permettrait de gagner quelques millions d'euros d'économie.
00:34:02 C'est finalement changer le modèle économique des transports.
00:34:08 Qui l'a dit ?
00:34:10 Guillaume Gontard, sénateur, président du groupe EELV
00:34:14 à l'Assemblée nationale, au travers d'un rapport,
00:34:17 qui dit que le sujet ne peut pas être abordé localement.
00:34:21 Montpellier a fait un choix,
00:34:23 ça a été un choix politique de Michael Delafosse.
00:34:26 Ils ont trouvé l'argent ?
00:34:27 Ils ont trouvé l'argent.
00:34:29 Moi, je ne connais pas quel est le mécanisme global sur Montpellier.
00:34:35 Quelle est la politique en matière d'amélioration des logements ?
00:34:38 Quelle est la politique en matière d'isolation de ceci ?
00:34:42 On dit qu'ils ont forcément fait des choix
00:34:45 mais c'est forcément des choix.
00:34:47 La gratuité, c'est un choix.
00:34:49 La gratuité, de toute façon, à un moment donné,
00:34:51 elle est financée quelque part par autre chose.
00:34:53 Donc nous, nous mettons en place une gratuité ciblée.
00:34:55 Nous l'avons fait.
00:34:56 Par contre, qu'est-ce qu'on a fait au niveau du syndicat des mobilités ?
00:34:59 Nous avons étendu la tarification solidaire.
00:35:03 Aujourd'hui, nous aurons 18 000 personnes
00:35:08 qui seront éligibles en plus.
00:35:10 Ce qui mènera à près de 130 000 personnes dans la métropole.
00:35:14 Tout simplement en plus qui pourront bénéficier de la tarification solidaire.
00:35:19 Tous ceux qui seront au-dessous du seuil de pauvreté
00:35:22 bénéficieront du tarification le plus bas,
00:35:26 c'est-à-dire 2,50 euros par mois.
00:35:28 Je rappelle qu'il y a des collectifs comme RSA 38
00:35:32 qui estiment que la gratuité n'est pas une bonne approche
00:35:36 mais est plus sur une tarification sociale.
00:35:39 130 000 personnes qui bénéficient, et qui s'adressent à tous,
00:35:43 qu'on soit jeune, qu'on soit étudiant, qu'on soit adulte,
00:35:46 qu'on soit personne âgée,
00:35:48 tout le monde peut bénéficier de la tarification solidaire.
00:35:50 130 000 personnes, 18 000 personnes en plus
00:35:53 qui vont bénéficier de la tarification solidaire.
00:35:55 La ville de Grenoble a annoncé qu'elle allait la mettre en place
00:35:58 pour les habitants de la commune.
00:36:00 On voit mal comment ça peut cohabiter avec les autres habitants de l'agglomération.
00:36:04 Vous avez des infos là-dessus ?
00:36:06 Non, mais ça relève...
00:36:08 C'est un choix des élus que moi je ne commande pas.
00:36:11 C'est au CCAS de la ville de Grenoble.
00:36:14 Ils rembourseraient le prix d'achat des tickets.
00:36:17 De s'organiser, d'embaucher les personnes qui seront guichées demain
00:36:21 pour pouvoir accueillir les personnes, pour pouvoir opérer les remboursements.
00:36:25 C'est un remboursement une année, deux années, tout le temps.
00:36:29 C'est un véritable sujet qui est posé.
00:36:33 Donc aujourd'hui, la tarification sociale, solidaire,
00:36:37 elle s'applique à la fois dans le Grésil-Vaudan et dans la métropole.
00:36:41 De façon ensemble.
00:36:43 Et on a relevé, et ça c'est important,
00:36:46 avant la tarification solidaire s'arrêtait à 750 euros de quotient.
00:36:52 Et aujourd'hui nous montons à près de 900 euros de quotient.
00:36:55 Je peux vous assurer que ça va toucher beaucoup plus de personnes,
00:36:59 18 000 personnes de plus dans la métropole.
00:37:02 Pour finir sur le dossier des déplacements,
00:37:05 il y a un projet symbolique dans ce maillage du territoire
00:37:08 avec les transports en commun.
00:37:09 C'est le projet de transport par câble entre Saint-Martin-le-Vinou et Fontaine.
00:37:14 On en parle depuis bientôt 10 ans de cette ligne.
00:37:17 Le constructeur a été choisi il y a 4 ans, c'est le groupe Iserwa-Poma
00:37:21 qui attend avec impatience le lancement du chantier annoncé pour 2024
00:37:25 sur le site internet du SMAG.
00:37:27 La dernière étape administrative qui était l'enquête publique
00:37:29 menée par la préfecture de l'Iserwa s'est achevée le 21 décembre.
00:37:32 On n'a toujours pas les conclusions de cette enquête publique.
00:37:36 Vous savez pourquoi ? Normalement il faut un délai d'un mois
00:37:38 pour que le rapporteur rende ses conclusions ?
00:37:41 Je pense que tout ça est imminent.
00:37:43 Donc ça a été un travail colossal.
00:37:45 C'est un projet important.
00:37:47 Il y avait 3 commissaires enquêteurs, je rappelle,
00:37:49 sur une enquête publique qui a mobilisé beaucoup,
00:37:51 qui a fait l'objet de sondages de la presse quotidienne régionale,
00:37:57 qui a fait l'objet...
00:37:58 Qui était plutôt favorable au projet.
00:38:00 ... plutôt favorable, de sondage dans les entreprises.
00:38:04 Bon voilà, nous verrons tout cela.
00:38:06 Ça fait partie du processus démocratique que relève l'enquête publique.
00:38:13 En fait, quand on regarde quand même...
00:38:17 Et c'est un autre sujet quand même que je voudrais poser ici.
00:38:19 C'est-à-dire que tous ces sujets de mobilité lourde
00:38:23 nécessitent des procédures qui sont longues
00:38:26 et qui pour moi sont aujourd'hui contraires
00:38:28 à l'accélération nécessaire qu'on doit avoir
00:38:30 sur tout simplement les sujets de transition écologique et énergétique.
00:38:34 Moi j'avais proposé à Clément Beaune, lorsqu'il était ministre,
00:38:37 qu'on puisse travailler sur ces sujets.
00:38:38 Comment on peut, sur un certain nombre de procédures,
00:38:41 accélérer ces procédures.
00:38:42 Parce que, en fait, 10 ans, 12 ans,
00:38:46 c'est extrêmement long pour réaliser un projet.
00:38:50 Je parlais du tram, c'est pareil, là aussi.
00:38:53 Donc on a vraiment besoin de se donner aussi
00:38:56 un peu plus de souplesse dans ce pays.
00:38:58 Sans pour autant contraindre le débat démocratique qui est essentiel.
00:39:02 Sans pour autant enlever la qualité environnementale,
00:39:04 l'exigence environnementale qu'on doit avoir sur les projets.
00:39:07 - C'est encore plus long si jamais le projet ne se fait pas.
00:39:10 Aujourd'hui, il a encore une chance de ne pas voir le jour ce câble.
00:39:13 Je disais que Paul Ma avait été choisi.
00:39:15 Donc j'imagine qu'ils sont dans les starting blocks.
00:39:18 - Ah oui, ils sont dans les starting blocks, effectivement.
00:39:21 - Qu'est-ce qui pourrait arrêter le projet ?
00:39:25 - Il a été voté par les élus, il a été validé par...
00:39:28 - L'avis de la commission d'enquête va être assez déterminant dans la procédure.
00:39:34 Donc moi, je ne vais pas faire d'hypothèse sur l'avis.
00:39:39 J'attends de l'avoir, de le lire.
00:39:41 Parce que ce n'est pas simplement pour contre.
00:39:44 C'est un avis qui dit des choses,
00:39:46 qui va émettre des recommandations, qui va émettre des réserves.
00:39:49 Voilà, c'est toute une complexité.
00:39:51 Et le travail a été extrêmement lourd.
00:39:53 - Si jamais le projet était abandonné,
00:39:55 il y a des indemnités qui sont prévues pour Paul Ma, par exemple ?
00:39:58 Il y a eu beaucoup d'argent, déjà plusieurs millions d'engagés sur des études,
00:40:01 notamment depuis...
00:40:02 - C'est quand même un des véritables sujets, quand même.
00:40:04 À un moment donné, lorsque l'on a un tel engagement,
00:40:07 dont je rappelle que ceux qui sont contre aujourd'hui étaient pour avant.
00:40:10 - Oui, il a été initié par Yann Mongaburu et les écologistes, notamment.
00:40:14 - Et il a fait partie d'un des éléments majeurs
00:40:17 qui a contribué à faire de Grenoble capitale verte.
00:40:20 Il dit, au passage, parce que c'était un beau projet,
00:40:24 encore une fois, qui a du sens.
00:40:26 Évidemment, mais je sens aussi...
00:40:30 Enfin, Paul Ma a envie de faire dans son territoire
00:40:33 quelque chose d'intéressant, d'intelligent.
00:40:36 En fait, on ne peut pas défendre le développement économique local,
00:40:41 territorial, national, le "made in France" local.
00:40:45 Et finalement, de ne pas voir nos fleurons être acteurs.
00:40:49 Aujourd'hui, Paul Ma fait des choses dans plein d'autres pays,
00:40:52 à plein d'autres endroits.
00:40:54 Bon, voilà, c'est un véritable sujet.
00:40:57 Nous verrons, il y a eu plein d'autres projets de câbles
00:41:00 dans ce territoire qui n'ont effectivement pas eu une fin positive.
00:41:05 Alors, ils n'étaient pas allés jusqu'à l'enquête publique,
00:41:08 qu'on se le dise.
00:41:09 Mais bon, voilà, moi, je trouve que...
00:41:12 Les projets longs nécessitent de la continuité
00:41:16 et nécessitent de la continuité dans l'engagement des élus.
00:41:19 Sinon, on ne fera pas de grands projets.
00:41:21 Le RER métropolitain, si vous n'êtes pas dans le quotidien,
00:41:24 en permanence, à défendre le projet, à être là,
00:41:27 à chaque étape, chaque micro-étape est essentielle,
00:41:31 si vous voulez réussir.
00:41:32 Parce que si vous n'êtes pas totalement là tout le temps,
00:41:35 et il ne faut pas changer de position toutes les 3 semaines, quoi.
00:41:38 Globalement, ce n'est pas possible, ça.
00:41:40 Sinon, vous ne faites pas ce genre de projet.
00:41:42 Et c'est tout des projets de mobilité.
00:41:44 - Alors, il y a un transport par câble qui se porte bien
00:41:47 dans l'agglomération, c'est les bulles de la Bastille,
00:41:50 qui fêtent cette année ses 90 ans d'existence.
00:41:53 Je ne sais pas s'il avait été aussi long à mettre en oeuvre à l'époque.
00:41:56 J'étais pas né.
00:41:57 Le Conseil métropolitain, en tout cas, a voté l'idée
00:42:01 d'un grand projet pour la Bastille en novembre dernier.
00:42:04 En quoi ça va consister ?
00:42:07 - Alors, d'abord, ça rentre typiquement dans l'approche,
00:42:10 je dirais, du développement métropolitain.
00:42:13 Vous avez Grande-Alpe au sud, un grand projet d'aménagement.
00:42:16 Vous avez les portes du Vercors avec Fontaine-Sasnage.
00:42:19 Vous avez la polarité nord-est avec Mélan, Latronge,
00:42:22 Saint-Martin-d'Air et toutes les communes égières.
00:42:25 Et Bastille, Vizine et Bastille, où là, il y a une volonté
00:42:30 pour la métropole de faire l'ensemble, l'animateur
00:42:35 finalement, je dirais, d'un projet.
00:42:39 Alors aujourd'hui, on est un peu au balbutiement.
00:42:42 L'intérêt de la Bastille, c'est que c'est assez remarquable
00:42:45 comme lieu.
00:42:46 C'est tellement un lieu totem de Grenoble, évidemment.
00:42:50 Donc, on a l'équé, on a le plateau intermédiaire,
00:42:54 on a les zones somitales.
00:42:56 Donc, il y a un travail de réflexion à mener avec 5 communes.
00:43:00 Ce n'est pas que la commune de Grenoble.
00:43:02 C'est Saint-Martin-de-Vinou, c'est Quéron-Chartreuse,
00:43:05 c'est Coran et Latronge, bien sûr.
00:43:10 Donc, on doit travailler un projet, tout simplement,
00:43:13 pour qu'il soit, finalement, et qu'il soit porté
00:43:16 dans les 20 ans qui viennent.
00:43:18 Alors, sans doute des choses qui arriveront bien plus tôt.
00:43:21 Mais regardez Grande-Alpe.
00:43:22 Grande-Alpe a nécessité un certain nombre d'années
00:43:26 avant de pouvoir avoir un projet mature,
00:43:29 assumé par les élus et qui permette d'entraîner le mouvement.
00:43:33 Ce qui nous explique qu'il faut un projet tout de suite,
00:43:36 comme ça, immédiatement.
00:43:38 Parfois qui ont été des anciens maires de Grenoble, d'ailleurs,
00:43:40 et qui n'ont pas fait d'ailleurs de projet sur les lieux.
00:43:43 – Vous parlez d'Alain Carignan ?
00:43:45 – Par exemple, oui, parce que je n'ai pas entendu
00:43:47 Michel Desto dire quoi que ce soit là-dessus.
00:43:50 Donc, voilà, tout ça, c'est quand même une espèce de, je dirais,
00:43:55 on a besoin de se caler, discuter avec les acteurs,
00:43:57 le CRUS, l'armée qui détient une part des choses aussi là-haut.
00:44:02 C'est un site emblématique.
00:44:04 Donc voilà, il faut prendre ce temps de la réflexion.
00:44:07 – Vous parlez du CRUS sur ce site de la Bastille,
00:44:10 la zone intermédiaire que vous évoquiez, Christophe Ferrari.
00:44:13 Il y a la cité du RABAU, résidence universitaire, près de 500 chambres.
00:44:16 On ne la voit pas forcément très bien de Grenoble,
00:44:19 mais elle est là avec beaucoup d'immobiliers.
00:44:22 Elle va être fermée en 2025.
00:44:24 Je ne sais pas à qui appartiennent ces bâtiments.
00:44:27 J'imagine que la métro aura un rôle à jouer aussi
00:44:30 pour faire de quelque chose ces bâtiments
00:44:33 qui seront abandonnés dans quelques mois.
00:44:35 – C'est typiquement un sujet, donc c'est au CRUS, évidemment.
00:44:39 Ça appartient au CRUS, donc ça relève de sa propriété.
00:44:43 Mais évidemment, nous, elle est importante.
00:44:45 Nous, on mène une politique de l'habitat.
00:44:47 Donc la question du logement étudiant et du logement abordable,
00:44:50 parce que c'était plutôt des chambres très abordables au RABAU.
00:44:53 Donc la question n'est pas de construire du logement étudiant
00:44:56 qui soit tellement plus cher qu'on ne puisse pas accueillir les étudiants modestes.
00:45:00 Donc on a besoin de reconstituer l'offre, tout simplement,
00:45:04 de logement étudiant dans la plaine.
00:45:07 C'est ce que nous travaillons dans le cas du PLH.
00:45:09 Nous avons déjà commencé.
00:45:11 Puis ensuite, c'est qu'est-ce qu'on va faire de tout cela ?
00:45:13 La Convention citoyenne pour le climat nous dit
00:45:16 que démolir pour reconstruire, ce n'est peut-être pas la meilleure solution.
00:45:20 On se le dit aussi.
00:45:22 Mais qu'est-ce qu'on veut en faire là-haut ?
00:45:23 Donc c'est tout l'objet du débat.
00:45:25 – On pourrait imaginer un nouveau quartier d'habitation,
00:45:27 plus pour les étudiants, mais pour les populations…
00:45:30 – Je ne suis pas sûr que ce soit ça qui soit typiquement
00:45:33 dans l'orientation à la fois des élus grenoblois,
00:45:36 mais comme les élus des autres communes.
00:45:38 Donc par contre, on a à poser les choses.
00:45:40 Il y a des questions d'accès qui ne sont quand même pas tout simples.
00:45:43 Il y a besoin de repenser tout cela.
00:45:46 Voilà, donc ceci nécessite…
00:45:48 Il y a des projets qui ont été portés par du privé.
00:45:50 Vous prenez l'opération qui est quand même assez remarquable,
00:45:54 Babel qui tout simplement…
00:45:56 – Babel Communité.
00:45:57 – Babel, exactement.
00:45:58 – Un des deux bâtiments abandonnés.
00:46:00 – Un des deux bâtiments.
00:46:01 Donc il y a des choses qui peuvent aussi être portées
00:46:03 par la sphère privée sous l'impulsion
00:46:05 et le regard de la puissance publique pour pouvoir porter tout cela.
00:46:09 Donc le temps de l'aménagement, c'est toujours un temps long.
00:46:12 C'est toujours un temps qui prend du temps
00:46:14 et qui est nécessaire, je dirais, à l'accomplissement des choses.
00:46:17 – Puisqu'on parle d'habitation, le gouvernement a annoncé en novembre dernier
00:46:20 la mise en place de l'encadrement des loyers
00:46:22 sur le territoire de la métropole de Grenoble.
00:46:25 Est-ce que c'est effectif aujourd'hui ?
00:46:27 – Non, ce sera effectif à l'automne.
00:46:29 Et globalement, moi je le dis, c'est un dispositif…
00:46:33 C'est un élément de la politique en matière d'habitat
00:46:36 et de logement de la métropole.
00:46:38 C'est un dispositif qui va concerner un certain nombre de communes.
00:46:41 Ce n'est pas forcément toujours l'entièreté des communes.
00:46:44 Parfois les communes sont divisées.
00:46:46 Le but derrière tout cela, quand on regarde comment ça s'est appliqué à Paris
00:46:49 et à d'autres endroits, c'est de faire en sorte,
00:46:51 c'est le gouvernement qui l'a voulu,
00:46:53 qui a été une proposition du gouvernement,
00:46:55 c'est de faire en sorte qu'il n'y ait pas de dérive
00:46:58 dans l'allocation des logements.
00:47:00 Donc on a besoin de mettre des bornes parfois.
00:47:03 Et dans la réalité des faits, je pense que ceci concernera peu de choses.
00:47:08 Parce que quand on regarde les données statistiques
00:47:11 de l'allocation dans l'agglomération,
00:47:13 la très très grande majorité des logements
00:47:16 sont loués à des prix qui correspondent à des prix corrects en matière de location.
00:47:22 Mais pour les dérives, la métro aura le pouvoir de fixer un prix ?
00:47:25 Comment ça se passera concrètement ?
00:47:27 Alors c'est compliqué. Il y a une commission qui sera autour de la préfecture
00:47:30 et qui permettra de regarder, d'examiner la demande.
00:47:33 Ce sera un locataire de saisir cette commission ?
00:47:35 Un locataire qui pourra saisir.
00:47:37 Et si il y a un loyer qui est lésé dans son habitation
00:47:41 parce qu'on lui a promis des choses qui ne sont pas là
00:47:44 ou parce que le loyer est trop élevé,
00:47:46 il pourra ainsi le porter.
00:47:48 Alors l'État vient également d'assouplir la contrainte imposée aux communes
00:47:52 concernant le taux de logements sociaux,
00:47:55 qui était fixé à 25% en y intégrant les logements intermédiaires.
00:48:00 Est-ce que c'est une bonne nouvelle pour vous
00:48:02 d'être également maire d'une commune ?
00:48:04 Une fois que la vôtre n'a pas besoin de grimper jusqu'au taux de 25% ?
00:48:08 On y est au-delà. On est à 28, 29, proche de 30.
00:48:12 C'est une mauvaise nouvelle pour la question du logement.
00:48:15 D'ailleurs tout le monde l'a dit.
00:48:16 Tout le secteur du logement a considéré que c'était une très mauvaise nouvelle.
00:48:20 Gabriel Attal en voulant dire
00:48:22 "on baisse le logement social et on met le logement locatif intermédiaire
00:48:25 à la place d'eux pour loger les classes moyennes",
00:48:28 en fait, ce n'est pas une bonne réponse.
00:48:31 Le logement c'est un tout. Il faut du logement social.
00:48:34 Il faut équilibrer le logement social dans l'agglomération.
00:48:37 Le logement social, c'est des femmes et des hommes qui en ont besoin.
00:48:41 Je rappelle quand même les 70 ans de la déclaration de l'abbé Pierre
00:48:45 que tout le monde considère, si on mettait au sondage
00:48:49 "est-ce que vous êtes d'accord avec la proposition de l'abbé Pierre
00:48:52 "un toit pour tous", tout le monde dirait oui.
00:48:56 Alors à un moment donné, il faut mettre ses arrières-pensées
00:48:58 et ses pensées en accord.
00:49:00 Il faut loger les familles monoparentales.
00:49:02 Et quand je parle de familles monoparentales,
00:49:04 je parle de femmes seules avec leurs enfants,
00:49:07 dont les hommes ne sont plus là parce qu'ils sont partis faire autre chose.
00:49:10 Ils ont laissé les femmes avec leurs enfants
00:49:14 seules dans des conditions extrêmement compliquées.
00:49:17 Le poids aujourd'hui des familles monoparentales
00:49:19 dans les demandes de logements sociaux est extrêmement important.
00:49:22 18 000 demandeurs de logements sociaux.
00:49:24 La crise les a particulièrement atteints.
00:49:26 Donc on a besoin de les aider.
00:49:28 C'est généralement des travailleurs
00:49:30 qui ont des revenus extrêmement modestes.
00:49:32 Mais il faut aussi des logements intermédiaires,
00:49:35 de l'accession à la propriété, de l'accession sociale à la propriété.
00:49:38 Ça s'appelle un parcours résidentiel.
00:49:41 Se focaliser uniquement sur la question du logement social
00:49:45 est une absurdité.
00:49:47 Mais par contre, on a besoin de les construire.
00:49:49 Et moi, je suis, de ce point de vue-là,
00:49:51 extrêmement clair et je ne lâcherai rien là-dessus.
00:49:53 On a besoin que les maires construisent
00:49:55 et bâtissent du logement social.
00:49:57 On a besoin de donner un toit
00:49:59 pour toutes celles et ceux qui n'en ont pas.
00:50:01 Tous les mal logés. C'est extrêmement important.
00:50:03 - Comment la métro peut contraindre
00:50:05 les communes à construire plus de logements sociaux ?
00:50:07 Il y en avait 1000, je crois, prévus par an
00:50:09 dans le plan local d'habitat.
00:50:12 750 seulement ont été construits ces dernières années.
00:50:16 - Oui, on n'est pas au rendez-vous.
00:50:18 Et d'ailleurs, regardez les chiffres.
00:50:20 En fait, on n'est pas au rendez-vous pour les logements sociaux.
00:50:22 Par contre, pour tout logement, on est au rendez-vous.
00:50:25 Ça veut dire que les maires construisent,
00:50:27 mais pas le logement social.
00:50:29 Donc, à un moment donné,
00:50:31 les maires doivent répondre à leur demande,
00:50:33 souvent d'ailleurs, de leurs propres habitants
00:50:35 qui ont besoin d'un logement social.
00:50:37 Ça peut être une fille, une personne âgée
00:50:39 qui a besoin d'un logement plus petit,
00:50:41 plus adapté, qu'il trouvera dans le logement social.
00:50:45 Donc, il y a particulièrement besoin là-dessus.
00:50:48 Je pense qu'il y a...
00:50:50 Le gouvernement, en supprimant la taxe d'habitation,
00:50:52 il a aussi éloigné les maires d'une certaine façon,
00:50:55 je dirais, de recettes qui sont nécessaires
00:50:57 pour tout simplement aménager des classes,
00:51:00 créer des places en crèche, etc.
00:51:02 Parce que la démographie scolaire, elle baisse aujourd'hui.
00:51:05 Donc, les maires qui ne construisent pas
00:51:08 voient leur effectif scolaire plonger.
00:51:10 Fermeture de classes, moins de moyens,
00:51:12 la mixité sociale qui est remise en question.
00:51:15 C'est tout ça qui est derrière, en fait.
00:51:17 Donc, quand on pense logement, on pense aussi à la ville,
00:51:19 à la sociologie de la ville.
00:51:21 Il y a besoin d'équilibrer.
00:51:22 - Mais les communes, vous les connaissez,
00:51:24 puisque les chiffres sont publiés régulièrement.
00:51:26 Vous avez un outil, un moyen de pression,
00:51:29 au-delà de les inciter à construire plus de logements sociaux ?
00:51:33 Est-ce que la métro peut mettre des choses en place ?
00:51:35 - Enfin, le PLH, il va avoir un avis de l'État.
00:51:39 Et l'avis de l'État, il concernera aussi l'ensemble des communes.
00:51:44 Moi, je l'ai dit à l'occasion du Conseil,
00:51:47 à un moment donné, l'État va vous rappeler
00:51:49 que c'est à vos responsabilités, mesdames, messieurs les maires.
00:51:52 Donc moi, je vous le dis en amont, il est probable, on verra,
00:51:57 l'avis de l'État peut-être va dire
00:51:59 que cette commune ne construit pas assez.
00:52:01 Après, il y a plein de dispositifs qui peuvent avancer.
00:52:06 On l'a vu dans le département du Rhône.
00:52:08 La préfète du Rhône, préfète de région, a dit
00:52:11 puisque vous ne voulez pas construire de logements sociaux,
00:52:13 je prends la maîtrise de vos permis de construire.
00:52:16 Et ça, vous voyez bien que c'est l'État qui le fait.
00:52:19 Donc nous, on pousse, on met de l'argent,
00:52:22 on accompagne tout simplement pour permettre cette construction-là.
00:52:27 Alors, on a compris que la maîtrise de la construction des logements sociaux,
00:52:29 elle est importante, elle est aussi au cœur d'un bras de fer
00:52:32 entre la métropole et la ville de Grenoble,
00:52:34 sur l'avenir de Grenoble Habitat,
00:52:36 qui est une structure publique détenue par la ville.
00:52:39 Grenoble a décidé de vendre cette structure.
00:52:42 Ça fait cinq ans que le bras de fer a lieu.
00:52:46 Une vente à la filiale, à une filiale de la Caisse des dépôts et consignations,
00:52:50 qui ne s'était pas portée à Kerror avant,
00:52:52 donc la métropole ne s'oppose à cette vente.
00:52:55 On en est où aujourd'hui de ce dossier, Christophe Ferrahi ?
00:52:59 Il y a eu de nombreux débats houleux.
00:53:01 On en voit quelques-uns sur ces images,
00:53:03 entre les différentes composantes de la majorité.
00:53:06 En fait, la ville, la métropole a toujours dit,
00:53:10 initialement, qu'elle souhaitait conserver un outil public de logement,
00:53:14 parce qu'elle en aura besoin pour construire.
00:53:16 Parce que demain, pour aller construire dans des communes
00:53:18 où c'est compliqué de construire, on aura besoin d'outils publics.
00:53:21 Parce qu'aujourd'hui, parfois, les bailleurs n'y vont pas,
00:53:24 les opérateurs, même privés, n'y vont pas sur ces opérations compliquées,
00:53:27 dans les communes intermédiaires, les petites communes,
00:53:29 parce que les opérations ne sont pas équilibrées.
00:53:31 Donc on a besoin d'avoir un outil public.
00:53:33 Moi, je l'ai toujours dit depuis le début,
00:53:36 la question qui est posée n'est pas simplement un sujet
00:53:39 de transfert d'action, de rachat d'action.
00:53:41 Donc, pour cela, moi, j'avais fait des propositions,
00:53:44 il y a plus de deux ans, qui n'ont même pas été
00:53:47 véritablement étudiées. Il y a eu un rejet...
00:53:50 - Oui, la ville vous a répondu qu'elle avait d'autres options.
00:53:53 - On revient à la case départ, mais pas parce que, simplement,
00:53:55 la métropole a dit non. La métropole a dit non
00:53:57 de façon extrêmement large. Ensuite, il y a eu la ville de la Tranche,
00:54:01 et puis, il y a eu le comité régional de l'hébergement et de l'habitat.
00:54:04 Là, c'est tout au Vernon en Alpes. Tous les acteurs.
00:54:07 Et là, on a vu collectivités comme acteurs sociaux du logement,
00:54:11 professions du logement, on dit non.
00:54:15 Donc, pas d'accord du CRHH.
00:54:19 Donc, il a fallu revenir à la case départ.
00:54:22 Moi, je dis que de temps perdu.
00:54:25 Donc, moi, je suis de bonne constitution, je veux travailler,
00:54:28 nous travaillons, nous avons budgété, je l'ai dit,
00:54:32 entre 8 et 10 millions au budget 2024, en termes de rachat d'action,
00:54:36 ou de recapitalisation, parce qu'il y a besoin de donner
00:54:39 de la puissance à Grenoble Habitat. Les salariés sont des gens
00:54:42 exceptionnels, qui font un boulot fabuleux.
00:54:45 Et moi, je souhaite qu'on garde cette histoire-là.
00:54:48 C'est notre ADN territorial. Donc, maintenant, on doit construire.
00:54:51 Le maire de Grenoble a dit, bon, on peut regarder ça sur les 5 prochaines années,
00:54:55 à l'horizon de son propre PPI. Très bien. Ça nous donne du temps.
00:54:59 Donc, nous, on est en train de travailler, tout simplement,
00:55:02 des éléments qu'on pourra présenter au Conseil de juillet.
00:55:06 Il n'y a pas que Grenoble Habitat. Il y a aussi le logement du pays visillois,
00:55:09 la petite sème du LPV, qui a des logements sur Vizil,
00:55:13 sur Saint-Martin-d'Erre, sur Pompe-Clé, sur les Mésages,
00:55:17 à plein d'endroits, que nous allons aussi faire rentrer dans le giron métropolitain.
00:55:21 Donc, nous aurons là une approche aussi des deux outils.
00:55:25 Et vous savez, le prochain PLH sera surtout de la réhabilitation.
00:55:29 Et on aura besoin aussi de faire de l'acquisition dans le privé,
00:55:34 transformation des logements en logements sociaux.
00:55:37 Ça, c'est quelque chose qu'on veut accélérer.
00:55:39 Donc, on aura besoin d'un outil qui permette de faire ça,
00:55:42 qui sache s'endetter, qui sache porter cette dynamique-là.
00:55:46 Donc, nous sommes en train de travailler ce sujet,
00:55:48 et j'ai bon espoir que ça aboutisse.
00:55:50 – Vous dites que ce n'est pas une question d'argent,
00:55:52 mais la ville de Grenoble avait budgétisé dans son budget 2024 37 millions d'euros.
00:55:56 C'était le prix que la filiale de la Caisse des dépôts et consignations
00:55:59 était prête à mettre pour acheter des actions.
00:56:01 Après, elle rajoutait, je crois, 15 millions d'euros dans le capital
00:56:03 pour construire des logements.
00:56:05 Est-ce que votre proposition sera à ces hauteurs-là, Christophe Ferrari ?
00:56:09 – Nous sommes en train d'en discuter.
00:56:11 Il n'y a pas de chiffre posé définitif aujourd'hui.
00:56:16 – La ville a ses chiffres en tête, en tout cas, puisque c'est ce à laquelle elle a déclaré.
00:56:19 – Moi, je ne termine pas dans les débats du conseil municipal de la ville de Grenoble
00:56:23 et dans les arbitrages des élus grenoblois.
00:56:25 C'est leur responsabilité d'avoir mis ces chiffres.
00:56:27 Ce n'est pas moi, ce n'est pas les miens.
00:56:29 Et ils ne s'imposent pas à moi.
00:56:31 Donc, moi, je regarde les intérêts de la métropole,
00:56:33 les intérêts des métropolitaines et des métropolitains.
00:56:35 – Pour l'instant, vous n'avez rien chiffré de compte ?
00:56:37 – Nous avons mis 8 à 10 millions en 2024.
00:56:39 Nous allons construire une mécanique d'achat d'actions
00:56:43 de façon à devenir majoritaire de Grenoble Habitat.
00:56:45 C'est notre volonté et d'en prendre tout simplement le lead.
00:56:49 Grenoble a besoin aussi encore de construire des logements sociaux,
00:56:52 pas simplement pour atteindre son taux à 25%.
00:56:55 J'espère qu'il y aura un peu plus que ça,
00:56:57 parce que c'est important, les logements sociaux,
00:57:00 pour l'équilibre territorial.
00:57:03 Donc, de ce point de vue-là, nous y travaillons.
00:57:06 Moi, j'ai envie aussi de discuter plus largement.
00:57:08 Le besoin aujourd'hui d'un outil public,
00:57:11 il peut être aussi intéressant pour d'autres territoires.
00:57:14 Donc, est-ce que c'est un sujet que métropole ?
00:57:18 Donc, vous voyez qu'il y a besoin de temps pour conduire toutes ces discussions.
00:57:22 Nous les mettons en œuvre.
00:57:25 – C'est un dossier qui a mis en exergue, en tout cas, les relations tendues.
00:57:28 On peut dire que vous vous entretenez avec le maire de Grenoble, Éric Piolle,
00:57:31 qui fait pourtant partie de votre majorité,
00:57:33 même s'il n'a pas voté, entre autres, la ZFE, le pacte fiscal de solidarité,
00:57:36 le budget modificatif 2021, le maintien de Grenoble Habitat,
00:57:40 donc dans le giron local.
00:57:41 Je m'arrête là pour la liste.
00:57:43 C'en est où le relationnel avec Éric Piolle ?
00:57:46 J'ai vu dans la presse que ce dossier Grenoble Habitat,
00:57:48 vous avez permis de vous reparler.
00:57:50 – On n'a jamais quitté le dialogue, jamais.
00:57:54 Moi, je ne quitte aucun dialogue avec aucun maire de la métropole.
00:57:58 Donc, la question, c'est que se parler et être d'accord,
00:58:03 à partir du moment où moi, je défends les intérêts de la métropole
00:58:06 et les intérêts de 48 plus une, 49 communes de la métropole,
00:58:11 dont Grenoble, nous n'avons pas forcément le même regard
00:58:16 sur les intérêts des uns et des autres.
00:58:19 Mais oui, mais ça, c'est logique.
00:58:21 Mais est-ce que c'était, c'est quelque chose d'assez,
00:58:24 finalement, assez normal, d'une certaine façon,
00:58:27 que les intérêts de la ville de Grenoble soient vus
00:58:30 par le prisme des élus grenoblois ?
00:58:32 Tout ça est logique.
00:58:33 Et moi, je dois les regarder au travers de cela.
00:58:35 Donc, on n'a pas perdu, on a d'autres dossiers.
00:58:38 Vous évoquez des dossiers qui sont tendus.
00:58:41 Il y en a plein d'autres qui ne le sont pas.
00:58:44 La rénovation des villes neuves, le projet, on l'a monté ensemble.
00:58:47 C'est autant de projets qui sont positifs.
00:58:50 Après, qu'est-ce que vous voulez ?
00:58:52 La gauche, elle est diverse.
00:58:54 Il y a peut-être une radicalité plus importante
00:58:59 de la part des élus grenoblois par rapport à tous les écologistes.
00:59:03 Moi, j'ai des très bons rapports avec les écologistes en général.
00:59:08 Ils ont apporté quelque chose d'essentiel
00:59:10 dans la prise de conscience générale.
00:59:12 On a une députée présidente du groupe à l'Assemblée nationale
00:59:16 qui fait un formidable travail aujourd'hui
00:59:18 dans son travail à la fois parlementaire local,
00:59:20 mais aussi national.
00:59:22 Donc, voilà.
00:59:23 En fait, vous savez, la rugosité dans les relations
00:59:27 concerne des dossiers.
00:59:29 Ce n'est pas des sujets interpersonnels, en fait.
00:59:31 Vous parlez de vos bonnes relations avec les écologistes.
00:59:33 Est-ce qu'avec Lionel Coiffard, par exemple,
00:59:35 les choses sont toujours aussi cordiales ?
00:59:37 Vous aviez voulu l'exclure de son poste de vice-président
00:59:41 au mois de juin dernier.
00:59:44 Finalement, vous avez été mis en minorité sur cette décision.
00:59:47 Comment vous cohabitez avec lui ?
00:59:49 Regardez, en fait, on avance ensemble
00:59:51 sur la politique des déchets, je dirais, de concert, en phase,
00:59:54 sans difficulté.
00:59:55 On a même fait la tournée des poubelles
00:59:58 à 5h du matin avec les équipes il y a quelques jours.
01:00:00 C'est pour vous dire quand même que, finalement,
01:00:02 on travaille bien ensemble.
01:00:03 On y était justement à cette tournée.
01:00:05 J'ai quelques images de vous en ripper.
01:00:07 Vous aviez mis ce beau gilet jaune
01:00:09 pour suivre la collecte matinale.
01:00:12 Un petit peu comme Éric Piolle,
01:00:14 qui a fait ses stages dans les Ehpad au mois de décembre
01:00:18 pour se rendre compte du quotidien de gens qui vivent
01:00:21 avec des métiers pas évidents.
01:00:24 Ce sont des métiers de l'ombre qui avaient été mis en avant
01:00:26 pendant la crise du Covid,
01:00:28 mais qu'on a peut-être de nouveau un peu oublié.
01:00:30 On les a oubliés, mais comme on a oublié aussi
01:00:32 les professionnels de santé,
01:00:34 comme on a oublié les caissières dans nos grandes surfaces,
01:00:38 en fait, on est quand même dans une société de l'immédiateté.
01:00:42 Et je pense qu'il faut toujours se rappeler,
01:00:44 moi, les équipes font un boulot formidable.
01:00:47 C'est ça le service public de proximité.
01:00:50 Et il est réalisé d'excellente façon.
01:00:53 Il est plutôt, dans les enquêtes que l'on fait
01:00:55 en termes de qualité et qualité de service, extrêmement reconnu.
01:00:59 Donc pour moi, c'est essentiel.
01:01:01 Ce n'est pas la première fois que je vais faire la tournée
01:01:03 avec les rippers.
01:01:05 Je l'ai fait pendant le précédent mandat,
01:01:07 donc à plusieurs reprises,
01:01:09 parce que c'est important d'être tout simplement
01:01:11 dans ce quotidien-là.
01:01:13 Et puis, ils voient ce qu'est la réalité
01:01:15 de la société d'aujourd'hui quand même.
01:01:17 Ce qu'il y a dans une poubelle,
01:01:19 c'est la réalité de la vie quand même.
01:01:21 - Ils sont bien payés, les rippers de la métro ?
01:01:23 - Ils sont des niveaux,
01:01:25 dans la fonction publique,
01:01:27 les salaires ont certes augmenté
01:01:29 avec l'augmentation des points d'indice.
01:01:31 Nous, on essaye d'avoir un traitement
01:01:33 qui soit le mieux possible
01:01:35 et qui permette, encore une fois,
01:01:37 d'être à la bonne hauteur.
01:01:39 Mais la fonction publique n'a pas toujours été
01:01:41 très bien traitée historiquement.
01:01:43 Et il est nécessaire sans doute
01:01:45 qu'elle le soit mieux.
01:01:47 On a aussi une politique sociale
01:01:49 très importante en leur direction.
01:01:51 On essaie, et je crois que le travail
01:01:53 qui a été mené par la première vice-présidente
01:01:55 Michèle Véret est de très grande qualité
01:01:57 et est reconnu aujourd'hui.
01:01:59 - Vous évoquez nos déchets
01:02:01 qui en disent long sur notre façon
01:02:03 de consommer ces déchets pour l'agglomération.
01:02:05 Ils finissent là pour la plupart,
01:02:07 au centre de tri à Tannor.
01:02:09 Vous avez investi beaucoup d'argent,
01:02:11 12 millions d'euros je crois,
01:02:13 pour agrandir ce centre.
01:02:15 Aujourd'hui, il est opérationnel ?
01:02:17 - Alors aujourd'hui, bien sûr qu'il est opérationnel.
01:02:19 On a besoin de traiter nos déchets.
01:02:21 Mais on est dans une période
01:02:23 un peu charnière,
01:02:25 qui donne un peu le tournis parfois
01:02:27 par les montants financiers.
01:02:29 C'est qu'aujourd'hui, on est obligé de refaire
01:02:31 nos outils. Le centre de tri, on le refait.
01:02:33 L'incinérateur, il faut le rénover.
01:02:35 Il faut le rénover en pensant
01:02:37 qu'on traitera moins de déchets
01:02:39 à l'avenir.
01:02:41 Et puis surtout, qu'on va arrêter
01:02:43 de faire circuler des camions
01:02:45 partout dans la France pour aller traiter
01:02:47 nos déchets. Donc on est cette intercommunalité
01:02:49 de Saint-Marcelin jusqu'au Grésivaudan,
01:02:51 le Voironnais, la Mathésine,
01:02:53 l'Oisen, à réfléchir ensemble
01:02:55 à près de 700 000 habitants,
01:02:57 à un outil qui nous soit commun, qu'on a d'une certaine
01:02:59 façon en copropriété, et
01:03:01 qui sera demain un de nos outils.
01:03:03 Ça, c'est des grands changements. C'est majeur
01:03:05 en termes financiers, mais c'est
01:03:07 nécessaire d'adapter nos outils.
01:03:09 On va essayer de moins
01:03:11 mettre de camions pour aller brûler nos déchets
01:03:13 à 100 km d'ici,
01:03:15 à 100 km d'ici, et on va
01:03:17 faire des camions pour aller
01:03:19 brûler nos déchets.
01:03:21 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:03:23 brûler nos déchets.
01:03:25 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:03:27 brûler nos déchets.
01:03:29 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:03:31 brûler nos déchets.
01:03:33 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:03:35 brûler nos déchets.
01:03:37 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:03:39 brûler nos déchets.
01:03:41 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:03:43 brûler nos déchets.
01:03:45 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:03:47 brûler nos déchets.
01:03:49 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:03:51 brûler nos déchets.
01:03:53 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:03:55 brûler nos déchets.
01:03:57 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:03:59 brûler nos déchets.
01:04:01 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:04:03 brûler nos déchets.
01:04:05 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:04:07 brûler nos déchets.
01:04:09 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:04:11 brûler nos déchets.
01:04:13 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:04:15 brûler nos déchets.
01:04:17 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:04:19 brûler nos déchets.
01:04:21 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:04:23 brûler nos déchets.
01:04:25 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:04:27 brûler nos déchets.
01:04:29 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:04:31 brûler nos déchets.
01:04:33 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:04:35 brûler nos déchets.
01:04:37 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:04:39 brûler nos déchets.
01:04:41 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:04:43 brûler nos déchets.
01:04:45 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:04:47 brûler nos déchets.
01:04:49 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:04:51 brûler nos déchets.
01:04:53 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:04:55 brûler nos déchets.
01:04:57 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:04:59 brûler nos déchets.
01:05:01 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:05:03 brûler nos déchets.
01:05:05 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:05:07 brûler nos déchets.
01:05:09 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:05:11 brûler nos déchets.
01:05:13 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:05:15 brûler nos déchets.
01:05:17 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:05:19 brûler nos déchets.
01:05:21 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:05:23 brûler nos déchets.
01:05:25 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:05:27 brûler nos déchets.
01:05:29 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:05:31 brûler nos déchets.
01:05:33 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:05:35 brûler nos déchets.
01:05:37 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:05:39 brûler nos déchets.
01:05:41 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:05:43 brûler nos déchets.
01:05:45 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:05:47 brûler nos déchets.
01:05:49 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:05:51 brûler nos déchets.
01:05:53 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:05:55 brûler nos déchets.
01:05:57 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:05:59 brûler nos déchets.
01:06:01 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:06:03 brûler nos déchets.
01:06:05 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:06:07 brûler nos déchets.
01:06:09 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:06:11 brûler nos déchets.
01:06:13 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:06:15 brûler nos déchets.
01:06:17 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:06:19 brûler nos déchets.
01:06:21 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:06:23 brûler nos déchets.
01:06:25 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:06:27 brûler nos déchets.
01:06:29 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:06:31 brûler nos déchets.
01:06:33 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:06:35 brûler nos déchets.
01:06:37 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:06:39 brûler nos déchets.
01:06:41 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:06:43 brûler nos déchets.
01:06:45 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:06:47 brûler nos déchets.
01:06:49 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:06:51 brûler nos déchets.
01:06:53 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:06:55 brûler nos déchets.
01:06:57 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:06:59 brûler nos déchets.
01:07:01 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:07:03 brûler nos déchets.
01:07:05 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:07:07 brûler nos déchets.
01:07:09 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:07:11 brûler nos déchets.
01:07:13 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:07:15 brûler nos déchets.
01:07:17 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:07:19 brûler nos déchets.
01:07:21 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:07:23 brûler nos déchets.
01:07:25 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:07:27 brûler nos déchets.
01:07:29 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:07:31 brûler nos déchets.
01:07:33 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:07:35 brûler nos déchets.
01:07:37 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:07:39 brûler nos déchets.
01:07:41 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:07:43 brûler nos déchets.
01:07:45 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:07:47 brûler nos déchets.
01:07:49 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:07:51 brûler nos déchets.
01:07:53 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:07:55 brûler nos déchets.
01:07:57 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:07:59 brûler nos déchets.
01:08:01 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:08:03 brûler nos déchets.
01:08:05 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:08:07 brûler nos déchets.
01:08:09 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:08:11 brûler nos déchets.
01:08:13 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:08:15 brûler nos déchets.
01:08:17 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:08:19 brûler nos déchets.
01:08:21 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:08:23 brûler nos déchets.
01:08:25 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:08:27 brûler nos déchets.
01:08:29 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:08:31 brûler nos déchets.
01:08:33 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:08:35 brûler nos déchets.
01:08:37 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:08:39 brûler nos déchets.
01:08:41 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:08:43 brûler nos déchets.
01:08:45 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:08:47 brûler nos déchets.
01:08:49 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:08:51 brûler nos déchets.
01:08:53 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:08:55 brûler nos déchets.
01:08:57 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:08:59 brûler nos déchets.
01:09:01 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:09:03 brûler nos déchets.
01:09:05 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:09:07 brûler nos déchets.
01:09:09 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:09:11 brûler nos déchets.
01:09:13 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:09:15 brûler nos déchets.
01:09:17 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:09:19 brûler nos déchets.
01:09:21 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:09:23 brûler nos déchets.
01:09:25 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:09:27 brûler nos déchets.
01:09:29 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:09:31 brûler nos déchets.
01:09:33 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:09:35 brûler nos déchets.
01:09:37 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:09:39 brûler nos déchets.
01:09:41 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:09:43 brûler nos déchets.
01:09:45 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:09:47 brûler nos déchets.
01:09:49 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:09:51 brûler nos déchets.
01:09:53 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:09:55 brûler nos déchets.
01:09:57 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:09:59 brûler nos déchets.
01:10:01 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:10:03 brûler nos déchets.
01:10:05 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:10:07 brûler nos déchets.
01:10:09 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:10:11 brûler nos déchets.
01:10:13 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:10:15 brûler nos déchets.
01:10:17 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:10:19 brûler nos déchets.
01:10:21 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:10:23 brûler nos déchets.
01:10:25 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:10:27 brûler nos déchets.
01:10:29 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:10:31 brûler nos déchets.
01:10:33 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:10:35 brûler nos déchets.
01:10:37 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:10:39 brûler nos déchets.
01:10:41 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:10:43 brûler nos déchets.
01:10:45 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:10:47 brûler nos déchets.
01:10:49 Et puis, on va faire des camions pour aller
01:10:51 brûler nos déchets.
01:10:53 Et puis, on va faire des camions pour aller
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