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Emmanuel Macron prend la parole ce jeudi 14 mars pour clarifier la position de la France dans le conflit en Ukraine, après deux ans de guerre et le vote cette semaine de l'accord bilatéral de sécurité au Parlement. Le député Renaissance du Bas-Rhin, Bruno Studer, est l'invité de France Bleu Alsace.

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Transcription
00:00 Emmanuel Macron prendra la parole ce soir devant les français.
00:03 Il doit clarifier la position de la France dans la guerre en Ukraine,
00:06 car après deux ans de conflit, les questions sur l'implication française sont nombreuses.
00:10 Oui, nous sommes ce matin avec le député de la majorité du Barin.
00:13 Bonjour Bruno Studer.
00:14 Bonjour à vous.
00:15 Vous êtes aussi membre de la commission de défense à l'Assemblée nationale.
00:19 Est-ce que la prise de parole d'Emmanuel Macron doit permettre de rassurer ce soir ?
00:24 Écoutez, de rassurer dans la mesure du possible.
00:27 La situation, c'est qu'il y a une guerre sur le sol européen,
00:31 une guerre qui est menée par la Russie de Vladimir Poutine,
00:34 qui ne faiblit pas dans sa volonté de conquérir l'Ukraine tout en terre
00:38 et derrière d'autres pays qui se sentent directement menacés.
00:40 Donc il faut être très clair par rapport à qui on a affaire.
00:44 Et après, il faut peut-être rappeler quels ont été les propos du président de la République,
00:48 dont on a beaucoup discuté ces derniers jours.
00:51 Oui, qui avaient l'air quand même inquiétants,
00:53 qui ont inquiété en tout cas d'entendre le président dire que rien n'est exclu
00:57 quant à l'implication française, voire même l'envoi de troupes au sol.
01:00 Ça a inquiété.
01:01 Écoutez, vous avez en face de vous un dictateur sanguinaire
01:04 qui se débarrasse de tous ses opposants, de tous les journalistes qui essayent de faire leur travail,
01:07 qui agressent des pays les uns après les autres.
01:09 On peut faire la liste.
01:11 Il n'y a pas que l'Ukraine.
01:12 Il y a l'Ukraine déjà avec l'annexion de la Crimée.
01:15 Vous avez la Syrie, vous avez la Tchétchénie, vous avez eu la Géorgie.
01:18 Demain, ça pourrait être la Moldavie, ça pourrait être les Pays-Bas qui sont directement menacés.
01:22 Vous avez un opposant en exil en Lituanie qui a été agressé pas plus tard qu'hier.
01:27 Donc il faut rappeler aussi à qui on a affaire.
01:30 Et on a affaire à quelqu'un qui n'écarte rien, y compris l'usage de l'arme nucléaire en Ukraine.
01:37 Il l'a dit et il l'a redit.
01:38 Donc par rapport à ça, évidemment qu'il ne faut pas non plus se mettre des limites
01:41 quand vous avez en face de vous quelqu'un qui n'en pose aucune.
01:43 - Et donc quitte à aller jusqu'à envoyer des troupes sur place ?
01:46 - Non mais le président de la République a dit qu'on ne pouvait pas l'exclure.
01:49 Ça ne veut pas dire qu'on souhaite l'escalade.
01:52 Au contraire, on a toujours eu une position très raisonnable par rapport à ça.
01:57 Rappelons-nous des efforts d'Emmanuel Macron au début de la guerre,
02:00 lorsqu'il a essayé de continuer à discuter avec Vladimir Poutine,
02:03 lorsqu'il a rappelé qu'il ne fallait pas humilier la Russie.
02:05 Maintenant, vous avez une situation qui est difficile depuis deux ans.
02:09 Et donc il faut qu'on continue à soutenir l'Ukraine.
02:11 Pas directement avec l'envoi d'hommes, parce que c'est évidemment pas ce que l'on souhaite.
02:14 Personne ne souhaite cela. Personne ne souhaite cela.
02:17 Maintenant, est-ce qu'il faut l'exclure ? De fait, je ne crois pas.
02:19 Par contre, il faut continuer à soutenir l'Ukraine par d'autres moyens.
02:22 C'est pour ça qu'on a voté aussi l'accord bilatéral mardi à l'Assemblée nationale.
02:25 - Alors, ce qu'on a entendu lors des débats à l'Assemblée nationale
02:27 sont les oppositions qui disent aussi que le président ne soutient pas l'option de la paix en tant que telle,
02:32 en continuant à fournir des armes, en soutenant matériellement l'Ukraine dans cette guerre.
02:37 - Ecoutez, ça dépend de quelles oppositions vous parlez.
02:39 Parce qu'il y a des oppositions qui sont opposées au président de la République, Emmanuel Macron,
02:42 et qui ont voté pour l'accord de soutien à l'Ukraine.
02:46 - Tout en reconnaissant que ce n'était pas un blanc-seing pour le président et qu'il préférait soutenir la paix plutôt que la guerre.
02:51 - D'abord, ils savent, un, se positionner sur un sujet,
02:53 alors que vous avez un groupe à l'Assemblée nationale, celui du Rassemblement national,
02:56 qui ne se positionne pas, qui s'abstient.
02:58 Et puis, vous avez un autre groupe qui vote contre.
03:01 Et le débat de mardi a été très, très intéressant,
03:05 parce que d'abord, vous avez des groupes politiques qui sont opposés à Emmanuel Macron,
03:09 comme les socialistes, comme les républicains, qui ont voté pour cet accord.
03:12 Parce qu'il y a quelque chose qui nous dépasse dans cette situation.
03:15 Il faut savoir se rassembler.
03:17 Et puis, vous avez des groupes qui, tout en alertant sur les possibles conséquences d'une guerre
03:26 qui se poursuivraient sur nos concitoyens en termes d'inflation,
03:29 surtout ne voudraient pas soutenir les Ukrainiens qui sont en train de défendre les frontières de l'Europe.
03:33 J'ai du mal à voir où est-ce qu'ils veulent en venir,
03:36 si ce n'est qu'en fait, ils n'osent pas condamner la Russie,
03:41 ils n'osent pas soutenir un pays, l'Ukraine, qu'ils ont lâché par le passé.
03:45 Parce que le Rassemblement national a lâché l'Ukraine à plusieurs reprises.
03:48 Et c'est aussi le cas de la France insoumise.
03:50 – Bruno Studer, député Renaissance, donc de la majorité présidentielle du Barin,
03:54 membre de la commission Défense de l'Assemblée Nationale,
03:56 invité de France Bleue Alsace ce matin, comme chaque jour,
03:58 vous discutez, vous échangez avec nous,
04:00 vous auditeurs, vous téléspectateurs de France Bleue et France 3 Alsace.
04:02 Michel nous rejoint. Michel, bonjour.
04:04 – Oui bonjour.
04:06 – Depuis Strasbourg, Michel on ne vous entend pas très bien,
04:08 je vous laisse peut-être vous rapprocher ou vous éloigner un soupçon de votre téléphone,
04:11 de façon à ce qu'on puisse échanger convenablement.
04:13 La question que l'on vous pose ce matin c'est,
04:16 est-ce qu'il faut continuer à soutenir l'Ukraine ?
04:18 Michel, votre point de vue ?
04:20 – Je suis sceptique.
04:22 – Parce que ?
04:24 – Parce que je suis un vainqueur, un des millions de vainqueurs de la guerre froide,
04:32 et j'ai durant 26 ans stationné en défense avec l'OTAN,
04:39 donc sur le territoire de l'Allemagne,
04:42 pour ne pas que Poutine franchisse la ligne de démarcation.
04:46 Alors la guerre se déclare, je regarde les images,
04:52 les vidéos que l'on nous transmet et je suis sidéré,
04:57 et puis je constate la politique du président ukrainien,
05:02 qui divorce de son chef d'état-major général,
05:06 qui a insisté parce qu'il lui manquait des bras.
05:10 – Mais alors Michel, vous en pensez quoi plus largement ?
05:12 Si on va vraiment sur cette question, vous êtes sceptique, vous nous oubliez ?
05:15 – Sur l'implication de la France directement.
05:18 – Insister sur le fait qu'on est devant une situation bizarre dans les villes d'Ukraine,
05:25 où les boîtes de nuit et les bars fonctionnent à temps plein.
05:29 – Les villes qui ne sont pas sur l'aile de front.
05:32 – Si il faut mobiliser, l'Ukraine ne mobilise pas.
05:37 Et donc dans les troupes que l'on voit à l'écran de télévision,
05:43 ce sont des gens qui ont 43 ans de moyenne d'âge,
05:46 on ne peut pas gagner une guerre contre un pays, le plus grand pays du monde,
05:52 on ne lisera jamais la Russie.
05:54 – Michel, on vous remercie pour votre témoignage,
05:57 on va laisser Bruno Studer réagir, il faisait quelques réactions en entendant vos propos.
06:02 – Non mais, vous savez, il y a d'abord des images qui sont diffusées à dessein
06:06 par la Russie dans une guerre d'information,
06:08 et qui essayent de faire en sorte que ces images arrivent dans nos algorithmes.
06:11 On a une guerre hybride, et la Russie est très forte sur ce terrain-là,
06:17 et chercherait à faire passer l'Ukraine pour un pays
06:21 qui ne serait pas celui auquel on a l'impression d'avoir affaire.
06:25 Heureusement que la vie continue à certains endroits d'Ukraine,
06:28 mais la situation sur le front est dramatique, on le sait,
06:31 la Russie arrive parfois au prix de perte monumentale par ailleurs,
06:35 parce que c'est la stratégie de la Russie, c'est le rôle au compresseur.
06:37 Aucune considération pour les jeunes russes qui, eux, ont été mobilisés massivement.
06:42 Heureusement que l'Ukraine a encore des réserves à mobiliser,
06:45 toute la population, et notamment les plus jeunes, n'ont pas été mobilisés.
06:48 Heureusement, réjouissons-nous de cela quand même, mais il faut les aider.
06:52 - Et l'Ukraine, justement, demande des armes pour ça,
06:55 c'est d'ailleurs l'enjeu de ce que vous avez voté à l'accord bilatéral de sécurité,
06:59 un engagement sur 10 ans, 10 ans c'est quand même vraiment long,
07:02 on a les moyens de soutenir l'Ukraine pendant 10 ans, justement ?
07:05 - Mais écoutez, en tout cas, nous avons voté très largement à l'Assemblée nationale
07:08 des moyens pour l'armée française, y compris dans les moyens
07:11 qu'on pourrait mettre à disposition des Ukrainiens, parce que ça en vaut le coup.
07:16 Parce que le conflit auquel on a affaire a des implications
07:20 que nos concitoyens ont commencé à voir avec l'augmentation des factures, d'énergie notamment.
07:26 Mais demain, il faut se dire les choses à un moment donné,
07:29 et c'est pour cela que c'est important que le président de la République nous alerte.
07:32 L'Ukraine et la Russie ensemble, c'est 30% de la production mondiale de blé.
07:36 30% de la production mondiale de blé.
07:39 C'est-à-dire que demain, si on laisse l'Ukraine se faire envahir et contrôler par la Russie,
07:42 ils ont l'arme alimentaire.
07:44 Et on a vu dans le passé ce que ça pouvait donner, l'arme alimentaire.
07:47 Ça donne des déstabilisations en deux pays entiers.
07:49 Vous avez dans les pays du Maghreb déjà l'été dernier,
07:51 parce qu'ils n'ont pas pu importer le blé qu'ils importaient de l'habitude de l'Ukraine,
07:55 vous avez des pays où il n'y avait plus de farine, plus de sucre, des denrées qui sont essentielles.
08:01 Et derrière, en cascade, vous pouvez avoir des relations catastrophiques.
08:04 Moi, je rappelle toujours aux gens avec qui je discute dans ma circonscription de la situation,
08:07 qui me disent "Monsieur le député, on ne peut pas soutenir cette guerre, ça nous coûte trop cher".
08:12 Mais rappelons-nous les émeutes de la fin en Algérie, à la fin des années 80.
08:15 Ça donne quoi ? Ça donne le front islamique du salut, derrière il y a le putsch militaire,
08:18 derrière vous avez les groupes islamiques armés, derrière c'est les attentats de Paris en 1995.
08:22 Donc il ne faut pas se dire que ce qu'est en train de faire Vladimir Poutine,
08:25 il sait très bien ce qu'il est en train de faire.
08:27 Il veut déstabiliser toutes les démocraties,
08:29 parce qu'il faut se rappeler quand même qu'on a affaire à un dictateur
08:33 qui demain va organiser des simulacres d'élections,
08:35 qui poursuit les journalistes, qui poursuit ses opposants jusqu'à les tuer.
08:39 - Monsieur Derr, vous parliez justement du coût que cela représente pour la France.
08:42 Je voudrais qu'on écoute Maurice qui est à Zainab. Bonjour Maurice.
08:45 - Oui, bonjour. - Vous avez une question justement à ce propos.
08:49 - Au niveau financier, je me demande si on n'est pas en train de soutenir nos multinationales
08:54 qui sont installées après la chute du mur de Berlin.
08:58 Ils sont installés à l'est. Ils sont installés en Ukraine,
09:01 ils sont installés en Pologne, un peu partout à l'est,
09:04 parce que la vie là-bas était moins chère,
09:06 le prix du travail était beaucoup moins cher,
09:09 et ils ont donc produit ce fameux blé et toutes ces denrées alimentaires
09:14 qu'on est en train d'importer chez nous.
09:16 Avant, ces multinationales, les Russes, étaient en Ukraine,
09:21 ce que tout le monde le sait,
09:24 et ne produisaient pas autant parce qu'ils n'avaient pas les moyens de le faire.
09:28 Maintenant, on se fait inonder par toutes ces denrées alimentaires,
09:34 le sucre, le poulet, enfin tout ce qu'on fait.
09:37 - Maurice, quelle est votre question à Bruno Studer ?
09:39 - Ma question, elle est toute simple.
09:42 Est-ce qu'on est en train de soutenir nos grands pontes
09:48 pour qu'ils continuent à nous envahir de leurs produits ?
09:53 - On va écouter la réponse de Bruno Studer.
09:54 - Est-ce qu'on soutient, je voudrais juste ajouter à la question de Maurice,
09:57 est-ce qu'on se bat par intérêt financier, c'est ce qu'il nous dit,
09:59 est-ce qu'on se bat aussi pour nos entreprises qui fournissent des armes en Ukraine ?
10:03 - D'abord, il y a des entreprises françaises qui ont été sanctionnées
10:06 parce qu'on a fermé les échanges avec la Russie,
10:08 y compris des grands groupes internationaux,
10:11 et il y en a encore qui, dans l'actualité, ces derniers jours,
10:14 montrent de vraies difficultés par rapport à ça.
10:17 On se bat parce que la démocratie est attaquée,
10:20 on se bat parce que derrière l'Ukraine, c'est le reste de l'Europe
10:23 qui est visée par Vladimir Poutine,
10:26 et l'auditeur auquel on vient d'avoir affaire,
10:30 et avec tout le respect que je lui dois,
10:32 là, un bel exemple de ce qu'essaye de faire Vladimir Poutine
10:35 avec la manipulation de l'information.
10:37 On a l'impression que le marché européen agricole
10:40 a été envahi de produits ukrainiens.
10:42 Et c'est vrai qu'il y a certains produits sur lesquels on a levé des droits de douane,
10:45 parce que ça permettait aussi à l'Ukraine d'exporter, donc de financer.
10:48 - Sur le blé, sur le poulet, d'ailleurs, les agriculteurs ont parlé.
10:51 - Oui, mais de là à dire que l'on a été envahi,
10:53 j'en discutais pas plus tard hier avec un collègue en Allemagne,
10:55 c'est pas du tout un sujet qui est arrivé en Allemagne,
10:57 alors que les agriculteurs allemands se sont mobilisés avant les agriculteurs français.
11:00 Mais on n'a pas pointé du doigt comme cela les produits ukrainiens.
11:03 D'abord parce que c'est des produits parmi d'autres que l'on importe
11:06 parce qu'on a des accords commerciaux qui nous permettent d'exporter par ailleurs,
11:09 et qu'ensuite, vu la sensibilité du sujet agricole en France,
11:13 évidemment que ça fait partie des sujets sur lesquels les algorithmes ont été ciblés,
11:18 ont été manipulés pour faire en sorte que, tout simplement, l'opinion lâche.
11:22 Parce qu'on est dans une guerre d'usure,
11:24 et il y a des Ukrainiens qui, depuis deux ans,
11:26 sont en train de subir une guerre concrète sur le terrain,
11:29 et cherchent à se défendre.
11:31 C'est pour cela que Zelensky a dit "j'ai besoin que vous m'aidiez à construire
11:34 à minima une défense sur 2000 km anti-char".
11:37 Mais nous on a une guerre d'usure d'opinion,
11:39 parce que Vladimir Poutine sait très bien que c'est une arme qu'il peut chercher à utiliser
11:45 pour affaiblir le soutien à l'Ukraine,
11:48 pour affaiblir les démocraties, parce qu'in fine c'est ça qu'il veut.
11:52 Mais une question qui se pose, parce que ça nous est régulièrement rapporté
11:57 lorsqu'on fait des sujets comme ça,
11:59 on a des auditeurs qui nous disent "mais on donne de l'argent à l'Ukraine
12:03 alors qu'on en a besoin aussi pour notre agriculture,
12:06 on en a besoin pour l'éducation, on l'a entendu hier encore,
12:09 comment est-ce qu'on fait la part, la subregestionnaire ?
12:11 - Et vous croyez sincèrement que j'ai plaisir à voter le doublement de nos capacités militaires ?
12:15 Parce que c'est ça qu'on a voté en 10 ans.
12:17 J'aimerais voter autre chose comme budget.
12:20 Je vous le dis très très sincèrement et très très clairement.
12:22 Le bouclier énergétique, la prise en charge d'une partie des factures de gaz,
12:28 d'électricité pour les particuliers, pour les entreprises,
12:31 c'est plus d'une centaine de milliards d'euros depuis le début de la guerre.
12:34 Pour les comptes publics, c'est-à-dire pour la solidarité nationale,
12:37 pour notre budget dont on sait qu'il est fragile.
12:39 Le soutien militaire à l'Ukraine c'est 1,7 milliard d'euros en 2022,
12:43 c'est 2,1 en 2023 et c'est 3 milliards annoncés pour les mois qui arrivent.
12:49 Donc on voit bien qu'on n'est pas dans cette optique-là.
12:52 Mais ça a un coût monstrueux la guerre en Ukraine.
12:56 Et évidemment qu'on voudrait investir dans autre chose que dans des avions de chasse,
13:01 que dans des missiles, que dans des usines de poudre.
13:04 Il y a aussi des choses qu'il faut regarder en face.
13:06 On a été incapable de produire de la poudre pour nos obus en France
13:08 parce qu'on a cessé d'investir dans le militaire.
13:10 Eh bien on est en train de rouvrir des usines, notamment à Bergerac,
13:13 qui vont nous permettre de produire et d'être souverains.
13:16 C'est ce qu'a souligné cette guerre en Ukraine.
13:19 Emmanuel Macron s'en expliquera d'ailleurs ce soir.
13:21 Merci beaucoup Bruno Studer d'avoir été dans nos studios ce matin
13:23 et d'avoir échangé aussi avec les auditeurs de France Bleu.
13:25 Merci à vous, merci à eux.
13:27 Merci à vous, député Renaissance du bar. Bonne journée.

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