La colère de J-L Reichmann pour un ancien participant des "12 coups de midi" tabassé à mort

  • il y a 7 mois
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Transcription
00:00 – Luc Reichman qui est en colère, parce que pour un ancien participant
00:03 des 12 coups de midi tabassés à mort il y a 5 ans,
00:05 ces meurtriers présumés sont toujours en liberté.
00:08 Et ouais, ça c'est une histoire de fou.
00:11 Il a tweeté, pour ne jamais oublier Bastien, Bastien Paillet,
00:15 un étudiant et chanteur de 23 ans qui a été tabassé à mort
00:18 dans les rues de Reims le 10 mars 2019, il était candidat des 12 coups de midi,
00:21 une très très belle personne, sérieusement, et toute sa famille réclame justice.
00:24 Et c'est vrai que c'est un truc de fou, Michel.
00:28 – C'est un truc de fou, Bastien Paillet, il a effectivement 23 ans,
00:31 le soir, enfin dans la soirée du 8 au 9 mars 2019,
00:37 il est avec sa petite amie Aurélie, un autre couple d'amis à lui,
00:41 il est étudiant en droit, il est en 5ème année, il est en Master 2,
00:44 un gamin qui est fils unique, qui ne pose pas de problème,
00:49 qui n'est évidemment pas un délinquant, ils sont dans un bar,
00:53 ils boivent, ils font une soirée de jeunes étudiants entre eux,
00:58 et à la fermeture de ce bar, ils décident d'aller un peu plus loin,
01:01 dans une discothèque qui s'appelle le Curtain,
01:04 et c'est en cheminant vers cette boîte de nuit,
01:09 les deux jeunes filles, enfin leurs deux petites copines marchent devant,
01:12 elles discutent et parlent d'histoire de filles,
01:15 et les deux copains sont derrière, en train de discuter aussi,
01:18 et alors qu'ils étaient presque arrivés à la boîte de nuit,
01:22 les filles tombent sur deux individus qui étaient en train d'uriner
01:25 contre un bâtiment d'habitation.
01:30 Et lorsqu'ils voient ces deux jeunes filles, ils se retournent,
01:34 exhibent leurs attributs, font des commentaires
01:38 que vous pouvez imaginer à la fois sur la taille,
01:40 et en faisant des comparaisons avec celles de leurs mecs,
01:43 bref, ça ne se passe pas bien,
01:47 et du coup, Bastien Payet intervient, mais calmement,
01:52 en leur disant "écoutez les gars, ça va, c'est bon,
01:54 on ne va pas faire d'histoire",
01:57 et là, il n'a pas eu le temps d'aller plus loin dans ses explications,
02:00 il reçoit un premier coup de poing qui le fait tomber par terre,
02:03 et ensuite il est littéralement massacré par d'abord les deux premiers individus,
02:08 puis un troisième qui arrive, qui était un petit peu plus loin,
02:11 ils vont le tuer de coups de pied et de coups de poing.
02:15 Évidemment, les autres vont appeler les secours,
02:19 et lorsque les pompiers arrivent sur place, malheureusement, il est trop tard,
02:22 enfin, ils l'ont emmené à l'hôpital, mais il est décédé
02:26 suite à ces coups d'un traumatisme crânien.
02:28 La police va interpeller très vite un premier individu qui se trouve à proximité,
02:33 et qui d'ailleurs reconnaît assez rapidement qu'il a participé à cette bagarre,
02:39 et il donnera le nom des deux autres,
02:41 ce qui fait que très vite la police dispose des trois individus, des trois agresseurs.
02:46 Je précise même que sur la semelle d'un des individus,
02:49 un type qui s'appelle Oussama, on retrouve de l'ADN de Bastien Paguet,
02:54 et sur le visage de Bastien Paguet, on a l'empreinte de la chaussure de cet individu.
02:59 Donc honnêtement, l'enquête n'est pas très compliquée.
03:03 Ils sont mis en examen pour meurtre, tous les trois,
03:06 ils sont incarcérés à l'issue de leur garde à vue,
03:09 et au bout d'un an et demi, pour des raisons qui m'échappent totalement,
03:14 ils vont être remis en liberté, sous contrôle judiciaire évidemment.
03:17 En tout cas les deux premiers, puis le troisième, Oussama,
03:20 celui qui a l'ADN de la victime sur sa chaussure,
03:24 lui il sera libéré six mois plus tard.
03:26 – Vous vous rendez compte ? – Ben oui, je me rends compte.
03:28 – Non mais c'est un truc de fou.
03:30 Quel scandale, dit Jean-Luc Rechman, Bastien, ancien candidat,
03:33 était une très belle personne, toujours pas de jugement,
03:35 cinq ans après son décès, ses agressions ont été relâchées,
03:37 elles sont aujourd'hui dans la nature, on ne pense pas à sa maman,
03:40 à sa famille à Reims, c'est fou.
03:42 – Non mais c'est…
03:43 – Elle a témoigné, sa maman, elle a dit qu'elle pouvait peut-être le croiser
03:45 en faisant les courses.
03:46 – On n'a pas de date de procès, l'instruction a été clôturée en juillet,
03:50 donc ça a été très long, et en fait la règle en France,
03:53 et ça on le doit à l'Europe, la détention provisoire
03:57 est limitée à trois ans pour les affaires criminelles.
04:00 – Je veux dire, on est dans un monde de fou.
04:02 On marche sur la tête.
04:04 – Parce que ?
04:05 – Parce que, vous vous rendez compte, quand moi demain je vais être auditionné
04:08 par une commission, parce que je me dis,
04:09 il y a des trucs tellement plus importants à faire,
04:12 je vous le dis, il y a tellement de priorités en France,
04:16 il y a tellement de drames qui se jouent, que vraiment,
04:20 moi je pense à sa famille bien entendu, à sa maman,
04:24 et vous vous rendez compte, là elle peut croiser,
04:27 comme vous l'avez dit, elle peut croiser les agresseurs de son fils,
04:29 tranquillement à Reims, et je vous dis,
04:34 c'est pas ma… voilà, ça ne me correspond pas,
04:38 ce genre de choses, ce n'est pas ce que je veux,
04:40 ce n'est pas ce qu'on veut, et aujourd'hui, pour moi c'est du laxisme.
04:43 – Comme les tribunaux se sont engorgés,
04:46 et qu'il y a cette fameuse loi qui oblige à faire de l'eau,
04:49 mathématiquement, ils se retrouvent dehors.
04:50 – Il y a tout à revoir, il y a tout à revoir.
04:52 Celui qui a le plus de travail en fait,
04:54 je vous dis, le ministre qui a le plus de travail pour moi,
04:57 c'est le garde des Sceaux.
04:58 Pour moi, il a un travail colossal, il devrait travailler,
05:01 il doit travailler pour moi, 20 heures par jour avec tout le travail qu'il a.
05:04 – Il travaille beaucoup.
05:04 – Parce qu'aujourd'hui, c'est très très dur, et je vais vous dire,
05:08 et les magistrats, même eux, ne croyez pas, ils sont en difficulté,
05:13 les pauvres, je vous le dis, ils sont dans des difficultés immenses,
05:17 on leur tombe dessus, mais sachez que ce n'est pas de leur faute,
05:20 aussi, il faut qu'il y ait tout à revoir,
05:22 et aujourd'hui, le ministre de la Justice a énormément de boulot.
05:26 Alors, je l'ai vu la dernière fois, je l'ai croisé au restaurant,
05:32 peut-être qu'il faut qu'il travaille plus, je pense,
05:36 il fasse moins de restaurants et qu'il travaille un peu plus.
05:38 Voilà, c'est mon conseil, après il fait ce qu'il veut.
05:40 Vous savez, moi, je ne suis pas garde des Sceaux,
05:41 moi, je ne garde rien du tout, mais moi, je vais vous dire,
05:44 je ne peux pas rester insensible à ce genre d'affaires, je suis désolé.
05:48 Je suis désolé, c'est incroyable, je vous dis,
05:50 et c'est comme, on va reparler certainement demain,
05:52 on va me reparler de l'affaire Lola.
05:54 L'affaire Lola, je suis désolé, je suis encore en contact avec la maman,
05:57 la maman, sa vie est dévastée, on en est où de l'affaire Lola ?
06:00 Est-ce qu'il y a eu un jugement ?
06:01 – Ah non, non, non, non.
06:03 – On va dire que c'est moi qui suis fou.
06:05 Je veux dire, à un moment, il faut aussi que les politiques
06:08 écoutent vraiment les Français.
06:10 Et moi, quand je rencontre des gens dans la rue,
06:12 vous savez ce qu'ils me disent maintenant, la première chose qu'ils me disent ?
06:14 La première chose qu'ils me disent, "Cyril, on marche sur la tête".
06:16 C'est la première chose qu'ils me disent maintenant,
06:18 quand je rencontre des personnes dans la rue qui viennent me voir,
06:21 ils me disent "on marche sur la tête".
06:22 Et ils pensent à cette affaire Lola, ils pensent à cette affaire-là,
06:25 ils pensent à toutes les affaires qu'on traite ici tous les soirs en direct,
06:28 qui sont à crève-cœur pour nous,
06:30 qui sont à crève-cœur certainement également pour vous chez vous.
06:32 – Bien sûr.
06:33 – Je vous dis, c'est insupportable.
06:35 Ce qu'on vit, c'est insupportable.
06:37 Moi, je n'en peux plus d'entendre ça le soir.
06:38 Je vous dis, je n'en peux plus.
06:40 Franchement, c'est inadmissible.
06:43 Et donc ces gars-là, moi je me mets à la place de la maman,
06:45 je vous dis, mais après on nous dit "oui, il ne faut pas faire ci, il ne faut pas faire ça".
06:50 Je sais ce que va dire Raymond, il va nous imaginer si c'est le frère de Raymond,
06:54 ou le cousin de Raymond, ou le…
06:58 Mais les mecs, on pète un câble, on pète un câble.
07:00 Et aujourd'hui, les Français pètent un câble.
07:02 Je vous le dis, les Français aujourd'hui, ils n'en peuvent plus.
07:04 Ils n'en peuvent plus.
07:05 Et je les comprends, mais tellement, je vous le dis, je les comprends tellement.
07:08 Et quand je vois des donneurs de leçons qui leur disent ce qu'il faut faire,
07:11 qui leur disent ce qu'il ne faut pas faire,
07:13 qui leur disent "il ne faut pas faire ci, il ne faut pas voter pour ça,
07:15 il ne faut pas écouter celui-ci, il ne faut pas écouter celui-là",
07:17 alors qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de choses qui ne vont pas,
07:21 je vous le dis, la vérité pour moi, c'est inadmissible.
07:23 [Musique]

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